Mon Amour, mon Amour, mon Amour
Il y a 28 mois j’étais près de toi, nous étions dans notre lit, notre fils dormait là avec sa chérie, tu avais été agitée tout l’après-midi à souffrir le martyre à cause de tes jambes, gonflées d’œdèmes, ta jambe gauche qu’une tumeur à l’aine paralysait, ton ventre n’était plus que douleur où plus rien ne pouvait entrer et sortir, le cancer avait pris toute la place,
Tu as dit à ta fille qui venait t'embrasser "Je suis prête", et tu t’es endormie, dans la nuit tu m’as appelé, ça devait être comme ça, vers minuit, je ne me souviens pas, je ne me souviens de rien de cette soirée, tu m’appelais, et moi, comme un con, je pensais que la morphine te faisait délirer, tu étais tout contre moi, je te caressais doucement et je te disais « Dors, mon Amour », je ne savais pas que tu ne te réveillerais pas, je ne savais pas qu’il fallait te dire « Au revoir, mon Amour », je ne savais pas que tu allais mourir, pour moi c’était impossible que tu meures, tu ne pouvais pas mourir à 56 ans, tu t’étais tant battu pour vivre, pas des jours, pas des mois, des années, ça faisait six ans et deux mois que tu te battais, ton gynécologue, à chaque fois qu’il fallait repartir au combat te disait que tu pouvais y arriver, qu’il y avait encore des armes pour se battre, tu as tout accepté, tu t’es battue avec une force et un courage extraordinaire, mais ce dimanche là, tu as refusé de continuer à te battre, tu me l’as dit « Minou, je pars… » et tu l’as fait, dans la nuit, tu es partie, c’était aussi un lundi, le 8, à 0h58, il y a 28 mois.
Mais, la guerre était perdue d'avance.
https://youtu.be/Z3_HTGdLXL4Tu me manques, plus que tout, mon amoureuse, je t’aime de tout moi, pour toujours.