Ma princesse Katia, princesse d'Amour
Je me suis installé avec ton plaid bleu sur la méridienne, là où tu devrais être, mais tu n’y est plus, ou peut-être que nous y sommes tous les deux ensemble, je ne te vois pas, je ne te sens pas, mais je pense si fort à toi, j’ai le cœur qui bat en pensant à toi, je devrais allumer la cheminée, il faudrait un peu de neige dehors et nous serions dans ton rêve, tu rêvais de ça, lovée dans ton plaid, devant une cheminée avec la neige qui tombe dans ton jardin, juste un petit moment de bonheur. Je n’ai pas pris le plaid rose que je t’ai acheté pour Noël de l’an dernier, tu ne l’as jamais utilisé, mais il est uniquement pour toi, il faudra que je pense à te l’apporter quand je te rejoindrai.
Face à moi, il y a tes revues, toujours rangées dans ce porte-revues vertical à l’ancienne, « Daphne’s diary », tu achetais tous les mois cette revue de loisirs créatifs, dans la bibliothèque, tous tes livres sur le dessin et la peinture, des revues de couture, ta poupée en poterie, et le livre que j’ai écrit « KATIA », que N. a imprimé, un livre qui parle d’une jeune princesse, une princesse d’Amour.
Avec toutes ces pluies, depuis l’an dernier, il y des tâches au plafond, je devrais aller voir sur le toit, mais je procrastine, je reporte toujours au lendemain, a quoi bon, je ne serai peut-être plus là demain, c’est con de devenir comme ça, mais demain ne m’intéresse pas, il va y avoir encore Noël dans trois semaines, je devrais essayer d’y penser, mais rien que d’y penser, savoir que tu ne seras pas là, ça ne m’intéresse pas, ça m’angoisse même, savoir que dans trois semaines non plus, tu ne seras pas là, alors je reste avec toi, dans ma pensée sur ta méridienne dans ton plaid et je vais lire.
Tu me manques, mon amoureuse, je t'aime de tout moi, pour toujours.