Mon Amour, mon Amour, mon Amour,
Quatre-vingt-trois jours, cette douzième semaine va finir avec l’année demain.
Comme j’aimerais te serrer fort, très fort, comme on le faisait avant, c’était si apaisant.
Je ne le faisais plus, si tu savais comme je m’en veux…
Ce putain de cancer nous a enlevé petit à petit tous ces élans de tendresse, jusqu’à devenir comme une barrière. A la fin, je ne voyais plus que ces soins à assurer pour que tu survives, pour que tu soufres moins, je t’ai soignée, lavée, massée, mais je ne te serrais plus. On m’avait dit que tu pouvais mourir, mais je ne voulais pas y croire, pas y penser, j’avais peur de craquer, peur d’en parler, toi aussi, on avait peur de s’en parler, je ne savais pas que ça allait arriver si vite.
Je voudrais me justifier, mais n’ai aucune excuse en réalité.
Trop tard, trop tard pour demander pardon…
Et pourtant je sais bien que tu m’as pardonné, tu sais que je n’ai jamais cessé de t’aimer, et toi, tu es mon amoureuse, pour toujours...
Pardonne-moi, je n’ai d’autre recours
Que d’implorer notre éternel amour
Tous ces instants où je t’ai délaissée
Par mes absences ou mes actes manqués
Tu me manques, mon amoureuse, je t’aime pour toujours.