Mon Amour, mon Amour, mon Amour
Soixante-neuf jours, cette dixième semaine est interminable.
Pas de rêve la nuit dernière, je retrouve quelques images, des souvenirs, du passé.
Je t’entends encore dire « On avance », mais je n’arrive plus à avancer mon Amour.
Je suis là, dans mon lit, je t’écris, j’écris sur ce forum des endeuillés, j’y trouve des lecteurs attentifs, je lis les drames des autres, j’y réponds parfois aussi, j’y trouve des jolis mots écrits par de belles personnes, on se comprend mutuellement, je m’y trouve bien.
Je sais que tu n’aimais pas ce monde virtuel, tu ne vivais que dans le réel, mais je n’ai pas ta force et ta volonté, ni ton charme et ton bagout pour m’imposer et aller taper aux portes.
Dans la vraie vie, j’attends qu’on m’invite, et, si les premières semaines j’ai eu quelques sollicitations, le téléphone devient de plus en plus silencieux.
Je ne me plains pas, on ne me parlait pas de toi, et je ne participais plus aux discussions stériles, sur les gilets jaunes, les impôts, le coût de la vie ...
Voilà, je suis là à t’écrire, je vais devoir dormir, pour demain, me lever et passer encore cette interminable journée.
Tu me manques, mon amoureuse, je t’aime pour toujours.