Mon Amour, mon Amour, mon Amour,
Cinquante-trois jours, que tu n’es plus là, que tu as disparu.
Tout est toujours à sa place dans notre maison, aucune de tes affaires n’a encore bougé, la salle de bains toujours remplie de tes onguents de toute sorte que tu adorais acheter, ta brosse a dent n’a pas bougé, il reste encore ton odeur sur ta veste d’intérieur que je ne laverai pas.
Les armoires et placards, remplis de tes affaires, dont certaines que tu n’as jamais porté.
Sur ta table de nuit, il y a toujours ta liseuse et tes lunettes, j’y ai juste ajouté une photo de ton merveilleux sourire.
J’ai ajouté une photo de toi dans le salon à côté du signe infini que tu avais fait en céramique, et une autre sur mon bureau.
Ton atelier de création est comme tu l’as laissé plein de tes œuvres et de tous les appareils et matériels que tu avais prévu pour encore créer dans les 20 ans qui viennent.
Toutes tes belles créations et décorations que tu changeais sans cesse sont à leur dernière place dans toute la maison.
Je prends soin de tout garder propre et rangé comme tu aimais le faire avant de ne plus y arriver. J’utilise toujours les produits et parfums qui gardent à notre maison cette bonne odeur qui enivre.
Les plantes sont sorties et arrosées toutes les semaines. Le jardin est entretenu comme tu le faisais.
Je suis là, dans cette maison, je ne t’attends plus, je sais très bien que tu ne reviendras pas, je sais que tu ne te serviras plus jamais de tout ça mais je suis terrifié à l’idée d’enlever quoi que ce soit de toi. J’ai toujours du mal à me faire des souvenirs dans la tête, et j’ai besoin de ces souvenirs visuels, olfactifs au même titre que les photos et films, je veux bien accepter de t’avoir « perdue » mais pas de perdre mes souvenirs.
Sur mon téléphone, j’ai toujours le contact « Mon Amoureuse », et ton dernier SMS : « Aie rentre vite », j’étais sorti à vélo pendant la visite de l’infirmier, je t’avais envoyé une photo d’un orage qui se préparait. Je sais bien que ce « Aie » avait un double sens et que tu avais mal.
Tu me manques tellement, mon amoureuse, je t’aime pour toujours.