Mon Amour, mon Amour, mon Amour,
Voila ce trente-septième jours qui s'achève.
Ces six derniers mois de toutes tes souffrances ne s’effacent pas, j’ai beau regarder toutes ces photos de toi, de nous, écrire toutes ces choses que je me remémore tous les jours, les seules images qui reviennent ce sont celles de ton corps décharné, ton trou sur le ventre que je soignais délicatement, les perfusions, les vomissements, et ton joli sourire, toujours, quand venaient tes enfants, sur ton beau visage, si marqué par la douleur, jusqu'à cette dernière image, tes yeux dans le vide, ta vie qui s'arrête.
Comment on retrouve les belles images ?
Nous avons appris ensemble la solitude, il y a peu de gens qui viennent voir la souffrance et la maladie, mais tu n’as jamais arrêté, de me parler, et on n’a jamais arrêté, ensemble, d’espérer la vie.
Maintenant je connais cette solitude et ce manque, mais c’est juste toi qui me manques, personne d’autre.
Alors je suis allé pédaler, dans ta colline, tout l'après-midi, encore et encore, je pédale, je pleure, c’est tout ce que je sais faire de ma vie maintenant.
Tu me manques mon Amoureuse, je t'aime pour toujours.