Bonne nouvelle: j'ai mis une télé d'occasion de côté, on devrait me la livrer-et, j'espère bien, me l'installer-la semaine prochaine
même si, d'une certaine façon, j'ai apprècié cette "cure de silence"-à ma plus grande surprise d'ailleurs-et si j'ai, d'autant plus, retrouvé le goût des livres, mes émissions préférées me manquent. Et je pense aussi à mon petit cochon d'Inde: il ètait habitué, lui aussi, à avoir du bruit autour de lui, je ne voudrais pas qu'il s'ennuie
prochain achat à faire: un casque audio. Ils n'en prètent plus à la médiathèque, et moi, j'ai du mal à ècrire sans musique dans les oreilles.
Mes cours d'informatique reprennent mercredi prochain
il vas falloir que je m'inscrive aux autres activités prévues. J'espère que tout se passera aussi bien que je l'espère. Au jour le jour, comme toujours...
Cette petite randonnée dans les bois m'a rappelé-et ces souvenirs m'ont apporté beaucoup de douceur-ces mêmes promenades que je faisais avec Jean-Philippe, le premier automne que nous avons passé ensemble. Contrairement à Pierre, qui préférait les activités plus...citadines on va dire, Jean-Philippe adorait marcher, très souvent, dans la nature. Nous y passions des heures
être seule avec l'être aimé, dans la verdure, en communion avec la nature sauvage, c'est l'une des meilleures choses que je connaisse. Il m'avait d'ailleurs fait découvrir les champignons-je les connaissais très peu avant lui-et en ramasser ensemble était devenu une passion. Le soir, après cette bonne fatigue, je les cuisinais, et on les dègustais ensemble de diverses manières. Des souvenirs simples et particulièrement heureux, que j'apprècie de mettre noir sur blanc
Pendant longtemps, je ne suis plus allée du tout dans les bois-tout en apprèciant les coins de verdure que je trouvais. Mais l'idée de cueillir des champignons me faisait trop penser à Jean-Philippe-penser douloureusement s'entend. Je pouvais déjà accomplir des petits actes du quotidien, liés à lui et même visiter des endroits où il aimait aller, etc...et en retirer plus de douceur que de tristesse. Mais marcher dans les bois, surtout pour y trouver des champignons...non, le regret était trop douloureux.
Je me souviens qu'un jour, j'ai dècouvert de nombreux champignons dans les parcs de mon quartier
je les ai ramassés, mais mon plaisir était gâché par les regrets liés à Jean-Philippe-et aussi de mon amie Marie-France, qui ètait décèdée récemment. Elle aimait beaucoup les champignons, elle aussi, et c'est elle qui m'avait dit que ceux de parc étaient comestibles et délicieux. Je me voyais lui en apporter tout un petit panier; j'imaginais l'expression d'agréable surprise qui se serait peinte sur son visage quand, à peine arrivée dans son appartement, je lui aurais montré ce que j'avais cueilli pour elle
Et, plus encore, j'imaginais très bien comme Jean-Philippe aurait été content que je lui fasse, à lui avant tout, cette petite surprise: quand il ne m'accompagnait pas dans les bois, j'ètais très contente, au retour, de vider le panier de champignon sur la table, devant lui
un soir, il avait oublié que j'avais prévu d'aller en ramasser, et, quand je les ai mis sur la table, il s'est ècrié: "Ah, c'est vrai!..." Ce petit souvenir-là me fait vraiment sourire
Et savoir que je ne pouvais pas revivre ces petits moments précieux ravivait le manque de lui
Maintenant, si je me remet à cette activité, je sais que ce sera avec le plaisir de la remémoration que je marcherai et essayerai de trouver des champignons. Je les cuisinerai et les mangerai aussi en pensant à lui-encore une madeleine de Proust
et j'aurai une pensée particulière pour Marie-France aussi.
C'est un exemple du manque douloureux, transformé peu à peu en douce nostalgie. Pour ce "détail", les bois et les petits plaisirs qu'on peux y trouver, ça a pris plus de temps. Cette activité m'a donné un coup de pouce