Avancé(e)s dans sur le chemin de deuil
nous pouvons juste dire que ce que vous vivez est logique je n'aime pas le mot normal ...
je peux témoigner qu'aux milieu des nuits et au long des jours, des heures et des heures pour ne pas me sentir proche de la folie je passais du temps à lire sur ce forum
non pas les personnes en deuil depuis longtemps mais les histoires à leur début
ceci m'a permis de me sentir au milieu de vécus similaires
de moins craindre les choses en lisant les processus se répéter ...
ce que l'on a à vivre dans un tel deuil; est si impactant en tout domaines qu'il absorbe une énergie énorme
elle n'est donc plus disponible pour la mémorisation ... qui reviendra car les choses ne s'oublient pas juste c'est le chemin pour y accéder qui n'est plus trouvable ... la voix, les images etc
et c'est aussi une protection du cerveau : le manque est si éprouvant qu'il gomme pour que ça reste supportable ...
Fou/folle de douleur oui est un bon mot ...
ne pas en avoir peur, se décentrer en lisant d'autres = se décaler de son abime perso ... est une planche de salut ...
Ne pas vouloir aller mieux par crainte de perdre = une autre étape !
Nous n'avons jamais appris à vivre avec la présence de l'absence ! jusqu'au jour où elle est là ...
il n'y a pas de recette universelle, ni de durée
juste un monde inconnu où on trouve seul(e) son propre chemin
parfois c'est facilité par la croyance en une survie hors corps de l'aimé(e)
parfois c'est aussi un frein !
Sortir de soi d'une manière ou d'une autre me semble une clef ...
que ce soit pour aller vers d'autres
pour proposer dans l'inconnu à l'aimé(e) de l'aider dans son propre parcours = fonctionner encore en accompagnant ...
ou autre
c'est mourir à soi même en quelque sorte se dissoudre, fondre, se perdre tel(le) que l'on se connaissait ...
c'est affolant car ce processus de déstructuration est lent, long semble ne jamais finir ...
c'est l'aide que l'aide d'un pro s'avère souvent utile pour pointer des avancées faites bien malgré soi ...
se donner le temps de se vivre égotiquement victime, d'hurler comme l'enfant abandonné ou rejeté
perdu, seul(e) dans un néant est un passage. qui se vit avec les tripes et pas avec le mental !
Oser vivre ses émotions, ses peurs, faire face au vide même si on croit en une survie est une étape qui marque la partie du plus jamais dans le corporel
sans cette étape il me semble que les éclaircies sont très rares ...
Souvent un évènement fait vivre l'instinct de survie : petit accident, maladie plus ou moins grave ... montrant que cet instinct existe hors de sa volonté émotionnelle !
les émotions sont un univers mais pas le seul ...
nourrir le mental de lectures et écoutes c'est agir dans un autre univers
faire des efforts physiques (sport, jardinage etc ) ou recevoir des massages, nager, caresser un animal un autre univers aussi
reconnaitre ces parties distinctes de soi une découverte quelques fois ...
son manque d’emprise dessus aussi !
A force de lire des récits différents de deuil différents, d'histoire d'amour différentes on mesure la sienne autrement ...
la mentalisation prends plus souvent les rennes que les émotions brutes
et les choses se transforment
mais cela ne se fait ni en un jour ni en un mois, ni en un an ...
cela prend du temps et les vas et vients entre les étapes qui se déclinent, se croisent sont épuisants
seul le fait de s'épuiser physiquement met un peu sur off ...
Acceptez cette durée nécessaire
soyez assuré(e)s que ceux qui sont plus loin savent mais ne peuvent rien pour vous
à part vous donner leur affectueuse présence compatissante