Bonjour a tous
Une pensée pour vous tous en ces fêtes de fin d’année qui reste souvent tres émotionnelle même apres plusieurs année . De mon coté cela fait 2 ans que ma femme est partie et c’est le 3ieme noel, les 3 ont été différents mais avec toujours beaucoup d’émotions
Tellement de choses vécues depuis ces 2 ans : des émotions, de la fatigue, des pensées incessantes, des bouleversements profonds.
Au moment du décès, on se retrouve projeté dans un autre monde. Un monde qui n’est plus celui que vivent les gens autour de nous.
Nos perceptions changent, nos habitudes aussi. Le sens de la vie, nos valeurs, notre manière de fonctionner sont brutalement remis en cause. Tout a un goût différent.
À partir de ce constat, il ne reste finalement pas d’autre choix que celui de la transformation. Une transformation inconsciente, poussée par l’élan de la vie elle-même, comme tout ce que notre corps met en place pour cicatriser après un choc et cette transformation de vie qui s’impose à nous — toutes ces nouveautés non désirées mais bien présentes — fait partie de ce processus. La vie continue de couler. Chercher à la bloquer reviendrait à vouloir faire du surplace dans un torrent : on résiste, on souffre, on s’épuise, on ne respire plus. Ce n’est pas tenable sur le long terme.
C’est continuer à avancer dans ce torrent avec ce que l’on est, et avec ce que l’on devient.
Remettre du mouvement dans ce que l’on fait, dans ce que l’on pense.
Comme après un K.-O. sur un ring : on ouvre un œil, on respire, on bouge une main, on pose un genou au sol, on respire encore, puis on se relève doucement, en laissant cette force vitale nous traverser.
Notre manière de goûter la vie, de la ressentir, change. Elle se transforme
Chercher à bloquer ce mouvement, c’est se condamner à errer dans un monde qui n’existe plus.
C’est simple à comprendre et extrêmement difficile à vivre.
Se relever quand on est à terre demande du temps. Cette transformation ne se fait ni en un jour, ni en un an. C’est un chemin de vie, pour moi, fait de rencontres, de lectures, d’introspection, de solitude, d’émotions intenses et de ressources insoupçonnées. Après 2 ans, le manque ne s’arrête pas. Il ne disparaît pas mais j’apprend à vivre avec lui. Un espace se crée autour. Un espace qui, avec le temps, peut grandir
Et si tout cela semble impossible à envisager depuis la douleur, alors une seule chose suffit peut-être, pour commencer : laisser une place à l’imprévisible et dire simplement oui à cela.
Pensée a vous tous et a tous nos êtres aimés