bonjour Marika,
Je crois que chaque fois que nous nous rapprochons de notre belle famille, nous sentons confusément que si nos chemins se sont un jour croisés, c est gràce à cet être exceptionnel que nous avons perdu.
Certains y puisent du réconfort, de l apaisement, le sentiment confus que cette vie n a pasété vaine puisqu elle a permis à d aautres de se rassembler, de s épauler, de se consoler ou bien tout simplement de rire ensembles.
Dans d autres familles c est un clivage net après l enterrement, le besoin de s attribuer l amour de celui qui est parti, de l accaparer à soi seul de peur qu il ne nous échappe.
Les premiers temps , en faisant le tri dans les affaires de mon mari et en prenant contact avec ses proches, j ai eu accès à des morceaux de sa vie qu il m avait caché jusque là.Des details sans importance , des visite chez un ami après le boulot, des petits secrets bien gardés par lui dans ce fameux jardin secret...Ma première réaction a été de la colère.Je lui en voulait de m avoir caché des choses, de m avoir empêché de partager ces moments de vie avec lui.C est comme si on me l avait arraché une seconde fois, et j ai même eu l impression un instant qu il etait un etranger pour moi.
Et puis non.Finalement nous avons tous un peu de lui en nous, des instants différents que nous pouvons maintenant partager pour le rendre encore un peu présent, un peu vivant.
Si l on dépasse la souffrance première, on peut s ouvrir alors sur celle des autres et mieux comprendre les gestes maladroits, les paroles malencontreuses, le besoin de s approprier le défunt.
Je te souhaite encore beaucoup de jolis moments de partage avec ta belle famille
passe une bonne journée
tiobob