Je ne veux pas.
Je ne veux pas continuer sans toi. C'est vide, c'est moche, c'est inutile sans toi.
On avait des projets, on avait de l'amour, on avait des problèmes, on avait une famille.
Tu nous as tout enlevé, aux enfants et à moi, et surtout à toi-même. Je suis en colère (un peu) contre toi ce matin.
Tu avais juré de ne pas te tuer, au moins pour les enfants, et tu as osé écrire que tu nous aimes au moment de te tuer.
Tu sembles lucide dans tes msg, tu aurais pu trouver d'autres solutions, rien n'était insurmontable. Mais tu as fui, comme d'habitude.
Et moi je reste comme une conne, complètement abrutie par l'amour que j'ai toujours pour toi, la douleur, la culpabilité.
J'en veux à ta famille de t'avoir abîmé à ce point. J'en veux à la vie de t'avoir mené sur ce chemin.
Je t'en veux à toi d'avoir fait de mauvais choix.
Mais tu t'en fous, évidemment.
Je t'en veux parce qu'il ne reste pas grand chose de moi, et que je dois continuer malgré tout.
Les enfants s'en sortiront. Ils sont bien équipés (on n'a pas dû être de si mauvais parents).
Moi, c'est moins sûr.
Mais tu t'en fous, évidemment.
Tu n'avais pas le droit de te tuer, pas le droit de nous faire souffrir, pas le droit de nous abandonner comme un lâche.
Pas le droit de faire ça chez nous. Ta mise en scène, les sms, la lumière, la musique à fond pour que je puisse te trouver, tout ça me donne envie de vomir.
Tu voulais montrer à quel point tu souffrais ? Rassure-toi, on a compris le msg.
Merci de m'avoir prise pour cible et de me faire porter une croix en titane pour le restant de mes jours.
Mais tu t'en fous, évidemment.