Auteur Sujet: Un masque trop dur à porter  (Lu 9954 fois)

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gertrude

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Re : Un masque trop dur à porter
« Réponse #30 le: 10 février 2013 à 18:24:14 »
chers tous,

oui le deuil est une expérience d'une très très grande solitude mais il parait qu'il faut y rentrer dedans c'est à dire rentrer au plus profond de son etre de son intimité pour un jour y trouver un peu de sérénité
c'est difficile à expliquer mais on sent cela parfois dans les grands moments de solitude qu'il y a quelque chose à aller y chercher cependant on recule car cela fait si mal, si mal de se laisser entrainer dans ses lieux de chaos interne dans ses abysses c'est bien ca

chrisam si je peux me permettre , je ne voudrais pas te blesser mes tes propos répétés de mort et de suicide  sont inquiétants on pense tous à ca  un peu beaucoup mais si  tu te sens ENVAHI  par ses idées tu dois ABSOLUMENT consulter un médecin un psy qui tu veux, pour toi aussi le calme viendra par petites toutes petites touches, tu pourrais pas avoir quelqu'un qui viendrait te tenir un peu qui au moins te protègerais, prends soin de toi, tu es précieux meme si c'est lourd à porter
les enfants savent bien que l'on peut avoir ce genre de pensées cela leur fait tellement peur mais s'ils ont trop peur ils peuvent etre agressifs et ca complique encore plus

douceur, beaucoup de douceur à vous tous soyez doux avec vous ,amitiés

mary42

  • Invité
Re : Un masque trop dur à porter
« Réponse #31 le: 10 février 2013 à 19:43:47 »
Bonsoir à tous et à Chris que je sens au paroxysme du désespoir.   
Si je peux me permettre Chris, je te fais part de ma décision pour me faire aider.  Bien que j'ai sollicité l'intervention d'un psy en milieu hospitalier, je n'en ai pas obtenu. La réponse : "vous êtes en deuil, processus normal, il faut du temps" et "de toute manière, il faut 4 mois d'attente".   Face à mes envies de suicide répétées, -j'avais barbituriques à proximité- j'ai imaginé quelques minutes un suicide raté et un comas profond pendant des années !  Je te certifie que cela est arrivé à d'autres. Quel héritage pour les enfants ! On ne peut faire cela.
Mais j'ai trouvé une solution là où notre système est défaillant malgré nos lourdes cotisations. J'enrage de constater que l'on ne peut pas se faire soigner après des années de travail sans congé maladie. Enfin. Ici ce n'est pas le propos.
Je disais que j'ai trouvé une solution avec le soutien de l'une des associations qui intervient bénévolement pour soutenir les personnes en deuil.
Chaque semaine, j'ai un contact d'une heure avec l'une des bénévoles. Celle qui me suit  est  sophrologue.  Elle me laisse exprimer mon chagrin, je lui demande conseil et elle est là pour m'alléger sur ma culpabilité qui est énorme.  Cela fait deux mois qu'elle me suit et quand cela va très mal, je sais que le rendez-vous fixé permettra un apaisement, même si parfois il est de courte durée.
As-tu contacté l'une de ces associations ?
Je vous embrasse tous
Mary

chrisam

  • Invité
Re : Un masque trop dur à porter
« Réponse #32 le: 10 février 2013 à 21:37:50 »
j'habite en Belgique et je pense que c'est un peu plus facile pour rencontrer des psys.

J'en rencontre 2 par mois :
1) il fait partie de la fondation contre le cancer, 1 heure, nous le rencontrions à la clinique où mon épouse était soignée et est décédée.
2) un groupe de paroles où il n'y a que des veuves et veufs et 2 psys, les 2 fois que je m'y suis rendu : 1 veuve et 2 veufs, dont moi.
et je pourrai rencontrer 1 des 2 psys, que j'ai déjà consulté 2 fois avant d'aller au groupe de paroles.

On peut parler de tout, mais je ne parle de mon envie de rejoindre Anne-Marie qu'aux psy rencontrés individuellement pas au groupe.

Pour Gertrude,
J'en parle sur le site, mais jamais aux enfants.
Je l'écris sur le forum mais c'est quand je suis au plus profond. Quand j'y pense mais que je ne suis pas dans les abysses, alors, je ne lis que les messages laissés par les autres.


gertrude

  • Invité
Re : Un masque trop dur à porter
« Réponse #33 le: 10 février 2013 à 22:29:05 »
 chrisam,

c'est bien que tu ais de l'aide et que tes idées de mort ne soient pas là en permanence

je me suis mal exprimée je voulais dire qu'ils savent sans qu'on le dise l'intensité de la détresse et les pensées qui peuvent aller avec
et comme c'est probablement leur plus grande crainte que de perdre le parent restant

bonne nuit à tous


Flordunet

  • Invité
Re : Un masque trop dur à porter
« Réponse #34 le: 11 février 2013 à 02:28:46 »
Re bonsoir Christian

Je viens de lire tes derniers messages.
Je comprends tellement tes pleurs et cette envie d'en finir quasi omni-présente...
J'ai pleuré Marc tous les jours pendant ... 18 mois ?
Je pelais sous les yeux. Cela me brûlait les paupières à force de pleurer.
oui les enfants ne " comptent " pas dans ces moments là ou quasi pas ...
Mais Anne Marie ne voudrait certainement pas que tu te supprimes et que lui diras tu une fois auprès d'elle ?
tu imagines ?
Je suis d'accord avec toi  l'intensité de la souffrance est telle qu'on ne veut plus qu'une seule chose : que ça s'arrête !
mais il existe une possibilité même 2 : les médicaments recapteurs de la sérotonine et l'aide psychologique avec des psy formés au deuil.
Attention pour les médicaments le délai d'efficacité est de 2 semaines environ ...
mais cela marche.
Je ne dis pas que cela supprime totalement la douleur, non. Mais c est efficace car cela la rend " supportable ".
il est difficile d'accepter de prendre des médicaments parfois.
Pourtant lorsqu'on a un diabète nulle culpabilité à en prendre ou encore des pbs de thyroïde ( comme moi) hé bien on les prend chaque jour sans se poser de questions ... ce doit être pareil dans la dépressivité du deuil ( car cette dépression est différente de celle générale) on doit prendre un médicament sans se culpabiliser.
C est la preuve qu il nous reste une braise de vie !
Je me dis que mes enfants devaient être aussi anéantis mais je n'arrivais pas à en avoir pleinement conscience tant ma souffrance occupait toute la place ...( pourtant ils pleuraient eux aussi à la maison).
Allez Christian je viendrai sur le site tant que tu n'auras pas écrit que tu es allé en parler à ton médecin, dac ?
et n'hésite pas à me téléphoner si tu veux ( j'habite près de Lille).

Sûre que je vais penser à toi et tes enfants.
Sois sûr que tu n'es pas seul !
Moi je vais m'endormir et me réveiller en pensant à vous.
Courage ...

Demande à Anne Marie de t'aider...
De là où elle est, elle doit être inquiète
C est peut être elle qui me donne le courage de t'écrire à une heure si tardive ?

Florence