Jérôme allait avoir 40 ans le 26 août prochain.
Il s'en est allé à tout jamais le 21 juillet dernier suite à un cancer décelé trop tard début décembre 2013.
Une douleur à l'épaule en juin 2013 qui s'est accentuée, une radio des poumons (il fumait une 10zaine de cigarettes roulées par jour) faite fin aout 2013 où les radiologues n'ont pas interprété à sa juste valeur la masse qu'il avait. 2 infiltrations à l'épaule avec morphine en patch, voltarène et ixprim à forte dose avec impossibilité de dormir de septembre à mi novembre.
Il a fallut mi novembre qu'il fasse un irm de la cage thoracique pour s'apercevoir qu'il avait une tumeur au médiastin. La biopsie a révélée qu'elle était cancéreuse. De là, à partir du 9 décembre 2013, le protocole a été lancé. 5 chimios et 40 séances de rayon. Vu qu'il perdait du poids, il a eu des poches alimentaires via sa chambre à cathéter.
Jusqu'au 21 mars, Jérôme allait bien.
Il devait faire un irm de contrôle et baf un malaise ==> infection à la chambre cathéter. 1 mois d'hospitalisation
15 jours ensemble
2ème infection. De nouveau 1 mois d'hospitalisation
Mi avril, il a fait un irm cérébral et là baf, oedème et nodules (13) cérébral. 15 séances de rayon
A chaque irm de contrôle Jérome appréhendait. Il avait raison car mi mai, il a fait un malaise dans les toilettes à l'appartement. Hémorragie au niveau du pancréas. Presque 5 semaines hospitalisé avec une grosse opération à savoir une endoscopie car même avec les poches de sang, il le perdait. Il savait qu'il pouvait en mourir. Il me parlait de testament assez souvent. 10 séances de rayon ont bénéfique aussi. Retour à l'appartement le 2 juillet
Le 12 juillet, il a fait le malaise de trop... une sorte d'avc. Je l'ai retrouvé inconscient au pied du lit près de son tel. Il ne disait que oui. Il avait le côté gauche paralysé, un peu la bouche aussi.
Quand il est partit de l'appartement, il a compris qu'il ne reviendrait plus jamais. Son état s'est dégradé le 18 juillet, il ne parlait plus. Il gémissait tellement que les medecins avaient augmenté la dose de sa morphine et stupéfiant. Le 20 juillet, il s'est réveillé l'espace de me dire au revoir à sa façon, en me regardant droit dans les yeux, un léger sourire, une caresse sur ma main.......
Le 21 juillet à 7h30 j'ai eu l'appel qu'il fallait que je vienne le voir en urgence. Une infirmière m'a prévenu que Jérôme s'était éteint à 5h30.
Nous avons su que malheureusement il ne pouvait s'en sortir de son cancer car trop de métastases étaient présentes. Il n'aurait pas supporter de se voir en légume aussi longtemps. Dans un sens, même si la douleur est très forte pour ses parents et moi-même, son cœur a bien fait de lâcher prise.
Ses dernières volontés ont été respectées à savoir être incinéré le 28 juillet dernier et comme la passion de la moto (nous nous sommes rencontrés via un forum de moto lors d'une balade), il est partit en motard avec son blouson de cuir, tee shirt moto et botte.
J'ai été dès le début sa petite infirmière comme il aimait le dire, j'ai supporté ses humeurs, ses angoisses, ses douleurs. Lors des moments de répit entre chaque hospitalisation, nous faisons de la moto, passions le plus de temps ensemble. Chaque moment est gravé à tout jamais.
Je vois régulièrement une psychologue, j'en parle à mes amis. J'ai gardé de très bonne relations avec ses parents (Jérôme était fils unique), sa famille.
Au jour d'aujourd'hui, sa présence me manque terriblement. Qu'est ce que je ne donnerais pas pour entendre sa voix, son rire de nouveau. Il restera à graver à tout jamais dans mon coeur et même si je dois refaire ma vie (j'ai que 38 ans), il aura toujours sa place.
V mon amour