Bonsoir tout le monde,
Un an, c'est terrible. Toutes les émotions s'y trouvent concentrées. J'ai moi aussi dû en novembre dernier m'isoler et me retrouver à l'endroit où je sentais que j'aurais le mois mal, où je pourrais m'isoler en cas de besoin ou me sentir entourée aussi. Un tour de main, mais j'ai réussi à passer cette date relativement calme. Même si les semaines et les jours précédents, toutes les images de l'agonie me sont revenues, une à une. Après, j'ai sentie une grande paix m'envahir.
Cependant, je sens l'obligation de vous dire, que ce n'est pas parce que la première année est passée que tout s'arrange. Après, notre peine a moins de légitimité mais reste. Pour moi, ça va faire 2 ans au mois de novembre mais ma vie n'a jamais repris son cours normal. Et je le dis, non pas pour que vous prenne le découragement, mais pour que vous soyez conscientes et que votre peine puisse continuer en toute légitimité.
Pour moi, par exemple, après maintenant près de 2 ans, je ne supporte toujours pas les fêtes rituelles en famille (Pâques, Noël, jour de l'an, fête des mères, fête des pères, etc.
La première année est une date d'une importance primordiale. Mais tout n'est pas réglé. Ne laissez pas vos proches vous imposer cette date comme devant nécessairement terminer votre deuil à vous.
Je ne veux surtout pas ici vous décourager. Un an, c'est énorme et important. Mais ne vous dévalorisez pas si après, vous continuez à sentir le manque et la tristesse, parfois avec la même intensité qu'avant.
Avec toute ma solidarité et mon affection,
Soledad