FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: ROUBOU35 le 05 juin 2013 à 22:12:01
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Une année est passée et même s'il y a des creux, la vie continue.
Mais nous changeons, nous aussi...
Désormais je sais que la vie ne tient qu'à un fil, qu'un jour on peut faire des projets et que le lendemain , tout est fini pour soi et pour les autres , ceux qui restent.
Alors, cette vie est précieuse, il faut la vivre intensément, chaque moment est un bijou, profiter des gens qu'on aime, le leur dire, être attentionné , goûter la saveur des choses, un paysage, une musique, un petit plat, un bon livre, une caresse...
Laisser dire et se moquer des détails qui pouvaient nous pourrir la vie avant, laisser causer les ronchons, aller de l'avant, suivre son chemin sans barrières, en oubliant un peu le carcan social.
Nous gardons dans notre coeur notre amour, il nous enveloppe mais ne nous empêche pas de vivre, il est là, présent , simplement; peut-être au contraire que c'est cet amour qui nous pousse, lui qui aurait tant voulu vivre, qui ne voulait pas partir, juste ne plus souffrir..;
Il faut vivre pour eux et pour nous.
Courage à tous et toutes sur ce forum
Amitiés
Dominique
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Dominique,
Beau message criant de vérités
Tu résumes très bien ce qui devrait être la philosphie de vie
Tu viens de passer un triste anniversaire, un de ceux qu'on ne voudrait jamais fêter
Jour après jour, nous devons nous forcer à continuer à vivre, à survivre pour notre amour disparu.
Mais faut-il que nous nous aimions si fort pour souffrir autant.
Mon écrit peut paraître désordonné, normal, je ne sais plus où j'en suis après presque 8 mois de deuil.
Ou plutôt, je sais où j'en suis : je pleure toujours son absence, encore plusieurs fois par jour.
Voici ce que l'amie d'enfance d'Anne-Marie m'a écrit suite à ma visite chez elle dimanche, après que je lui eu envoyé un message pour les remercier et lui dire que je n'avais pas su parler d'Anne-Marie parce que j'allais pleurer :
Bonsoir Christian,
J’ai aussi beaucoup apprécié cet après-midi. Je suis contente que tu sois venu, je sais que ce n’est pas facile pour toi
C‘est vrai qu’Anne-marie était présente et je souhaite que d’ici peu, tu puisses évoquer son souvenir sans pleurer.
J’ai de la peine quand je te vois pleurer, mais je te comprends et ça ne m’empêchera jamais de te parler d’Anne-Marie, parce que pour moi, le jour où on ne parlera plus d’elle, elle sera définitivement morte, dans nos vies, dans nos coeurs, et ça je ne le veux pas.
je veux que dans un certain temps, on puisse parler d’elle avec tendresse, se souvenant des anecdotes vécues ensemble, que le chagrin ne vienne plus que de temps en temps quand on a un coup de blues.
Mais je souhaite que toujours , on parle d’elle, car jamais, on ne l’oubliera, en tout cas, pas moi.
C'est certain que nous n'oublierons pas Anne-Marie
Encore merci Dominique pour ce message
Christian
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Bonjour Dominique,
La vie continue, oui, des hauts encore beaucoup de bas, mais elle est là omniprésente, comme toi je la trouve précieuse aujourd'hui, c'était si banal avant, normal!!!
La conscience est affutée, les sentiments renforcés, tout semble futile dans notre nouveau monde ou nouveau nous.
Il est difficile d'intégrer le changement qui s'opère, et pour moi parfois de l'accepter, mais voilà, nous serons différents à jamais.
7 mois et tout me semble encore si irréelle, il me manque beaucoup et tellement encore!!!!
Mais il existe aussi des moments de bonheur, le soleil, les paysages, les enfants et petits enfants et je continue , il m'accompagne où que j'aille et quoi que je fasse, c'est douloureux et réconfortant tout à la fois.
Reviens de temps en temps, je suis contente d'avoir de tes nouvelles et de voir que clopin-clopan, nous avançons .........
Je t'embrasse très très fort.
Tendresses
zabou
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Chère Dominique
Que de chemin parcouru ............On a vécu de tristes moments ( c'est un euphémisme ! ) , mais je lis que tu as pris la bonne route désormais : celle ou les ronces sont moins agressives , et ou le ciel plus clair ! Il y a encore de la caillasse , mais nous arrivons ( parfois ...) à les éviter ! Et si nous trébuchons , nous ne tombons plus .
Je suis heureux d'avoir de tes nouvelles , positives , et je te souhaite un parcours désormais apaisé .
Je t'embrasse ,
Daniel