Oh, Nora, merci, merci.
Ce vide immense, ce gouffre, qu'il faut remplir vaille que vaille, pour ne pas y tomber, y sombrer,
Cette sensation permanente de faire semblant, même dans les moments les plus sincères,
Toutes ces larmes versées,
Tous ces matins qui rappellent que la mort est passée, impitoyable, sans concession,
Tous ces soirs de tristesse, face au néant,
Que c'est difficile, exigeant, éprouvant, interminable,
Mais sur ce chemin de profonde solitude, je croise des compagnes et des compagnons de douleur, qui tendent la main et marchent à mes côtés. Quelques pas faits ensemble, ou une nouvelle amitié, peu importe. Ce qui compte, c'est l'instant présent. La mort est un terrible rappel au temps présent. Le passé est définitivement clos. L'avenir n'existe pas.
Merci de me dire que l'amour viendra combler le trou béant de mon cœur. Aujourd'hui, il n'est que larmes.
Je t'embrasse et pense beaucoup à toi, qui me tient la main., malgré ton chagrin.
Entre nous, deux hommes, irremplaçables, inoubliables, terriblement humains, qui nous laissent continuer leurs vies. Nous n'avons rien choisi, sauf de les aimer tels qu'ils étaient et nous avons eu la chance qu'ils nous aient aimées telles que nous sommes.
Autour de nous la tempête, le vent, la nature indifférente à nos tourments. qui nous rappelle que nous ne sommes que des êtres humains.
Faibles face aux éléments mais uniques par l'amour reçu et donné.
Avec toute ma gratitude et mon amitié.
Milou.