FORUM "LES MOTS DU DEUIL"

Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Géraldine le 12 novembre 2012 à 09:50:23

Titre: TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 12 novembre 2012 à 09:50:23
Bonjour à tous,
Je me décide enfin à partager ma souffrance car j'aimerais trouver un peu de réconfort.
Cela fait 16 mois que mon mari est décédé d'un arrêt cardiaque, il avait 40 ans... Je suis actuellement en arrêt maladie car j'ai craqué récemment, il n'est pas possible de faire semblant tout le temps. Comme souvent dit dans les messages, nous ne vivons pas, nous survivons. J'ai deux enfants, dont un ado de 15 ans qui me mène la vie dure.
Je me suis retrouvée dans vos divers témoignages, les larmes du vendredi soir, un autre week-end qui passe souvent à être seule,  l'appartement sans vie depuis ce drame, les amis qui s'éloignent, ceux qui ne parlent que d'eux, leur vie continue pour eux et leur bonheur fait mal.
Je n'aie jamais baissé les bras depuis le décès de mon conjoint, mais aujourd'hui, j'ai besoin d'un peu de temps pour moi, car je suis très fatiguée de devoir tout gérer, travail, maison, enfants, mon mari me manque encore plus, il n'est plus là pour me prendre dans ses bras et me remonter le moral, comme il le faisait lorsque cela n'allait pas.
J'espère trouver dans ce forum un peu de réconfort.
Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: QUENOUILLE87 le 12 novembre 2012 à 10:31:06
Bonjour Géraldine,

Comme toi, mon mari est parti une nuit, sans me dire au revoir, il s’est endormi sans se réveiller, il y aura bientôt 8 mois. Aucun signe avant coureur, rien….

Ma vie est terrible depuis, mais il me semble que le retour de vagues s’espace, pour laisser de plus en plus souvent une mer moins agitée. Je ne vais pas te dire que je vais bien, non, pas du tout, mais j’ai réussi à reprendre des activités sportives et créatives, à moins pleurer (bon, j’ai craqué samedi soir à hurler ma douleur dans la cuisine). C’est vrai que je me pose souvent la question : à quoi bon continuer, pourquoi, pour qui à part mes enfants ?

Mais voilà, mes filles sont là, même jeunes adultes (1 encore aux études) et elles ont besoin de moi. Moi, personne ne me demande de qui j’ai besoin, mais je dois tenir pour qu’elles souffrent moins.

Cette nouvelle vie est usante, tant sur le plan physique que moral, car il faut toujours tenir. Je passe mes week-end à courir partout pour maintenir cette maison propre. Ce week-end, c’était karcher pour enlever la mousse qui s’installe sur les terrasses et l’allée, ramassage des pommes de pins (dès que j’ai eu fini, un gros orage a éclaté, et rebelote, il faut tout refaire), taille des rosiers, et puis ménage à fonds dans la maison. J’ai quand même trouvé le temps de me poser tranquillou devant la cheminée qui flambait, avec un thé et des gâteaux pur chocolat Bonne Maman : mauvais pour la ligne, mais si bon pour le moral.

Et voilà, les hauts succèdent aux bas, peut-être plus souvent qu’avant. Il faut dire que je suis boostée par 2 semaines pendant lesquelles ma « petite » est rentrée à la maison, donc du bazar partout, une présence quasi quotidienne. Ca fait tellement de bien.

Courage, on va y arriver, même s’il nous manquera toujours terriblement (j’ai tellement envie qu’il me serre très très fort dans ses bras).

Nathalie
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Doromandre le 12 novembre 2012 à 12:16:11
Chère Géraldine,
Comme je me retrouve dans tes mots. Je voudrais pouvoir t'apporter du réconfort mais je n'ai pas assez de "recul" ; mon amour chéri est parti il y a seulement 7 semaines et je tente (si mal) de survivre et de sortir du trou dans lequel je plonge inexorablement. Je ne peux que te dire que je partage ton chagrin, que je te serre dans mes bras tendrement. Je t'offre de partager le peu de forces que j'ai. Je te trouve extrêmement courageuse, bien plus que moi je crois. Je t'embrasse fort.
Dominique
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: chrisam le 12 novembre 2012 à 12:57:30
Géraldine,
Tous ici te comprennent, puisque nous avons subi la même perte : celle de notre conjoint(e), c’est dur, pénible, ... tu peux mettre tous les adjectifs que tu veux, nous te comprendrons.
Je ne vais pas t'écrire mon expérience, mon épouse est décédée il y a 4 semaines, le 12 octobre, après 30 ans de vie d'amour 24h/24 puisque nous habitions sur notre lieu de travail (commerce).
C'est te dire le vide, le gouffre

Ici, tu peux pleurer, laisser éclater ton chagrin, ta colère, ta culpabilité, ... personne ne te dira quoi que ce soit.
Au contraire, on viendra te soutenir.

Lis les fils de discussion et tu pourras voir ici et là des témoignages de personnes qui sont dans le haut de la vague, parfois un court moment, mais il y sont, qui t'apportent l'espoir telle que Quenouille, ci-dessous mais il y en a encore bien d'autres.

Il faut laisser le temps au temps, et puis s'offrir une petite "joie" de temps en temps sans se sentir coupable. Hé oui, dur d'accepter une petite joie sans culpabiliser après
Courage, courage et encore courage.



Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 13 novembre 2012 à 08:54:42
Bonjour à tous,
Je vous remercie pour tous vos messages de soutient et plus particulièrement Doromandre, étant donné la perte récente que vous avez subie. Je comprends que pour vous c'est encore très dur mais, je ne suis pas plus courageuse que vous, il faut continuer à vivre même si cela vous paraît impossible. Ne cherchez pas à remonter la pente pour l'instant, laissez-vous le temps d'être triste.

Cela va faire plusieurs semaines que je ne suis pas allée sur la tombe de mon mari, et j'ai honte. A chaque fois que je m'y rends, tout me revient en tête, l'annonce de sa mort, son visage au funérarium, la cérémonie et le vide qu'il a laissé autour de nous. Je regrette ce choix qui a été fait par ma plus grande fille, avec du recul j'aurai préféré qu'il soit incinéré et que ses cendres soient dispersées dans un endroit qu'il aimait. J'ai l'impression qu'il reste prisonnier dans cette tombe, et moi je culpabilise de ne pas aller le voir et pour les enfants je ne sais pas si c'est une bonne chose également.
Je pense laisser mes dernières volontés à une personne proche car si il m'arrivait également quelque chose, je ne veux pas que mes enfants fassent encore ce choix qui est terrible pour moi, nous n'en avions jamais parlé avec mon mari ou alors sur le ton de la plaisanterie, mais jamais sérieusement, il a bien fallu faire un choix.
A bientôt.
Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Doromandre le 13 novembre 2012 à 12:16:33
Malika,
Tu peux me tirer l'oreille ! Mais vu ce que mon entourage me dit, je me trouve nulle : "voyons, tu as de la volonté, réagis", "tu es forte, tu peux t'en sortir", "ça ne va pas mieux ?", etc... comme si je devais déjà avoir rayé 34 ans de bonheur, de vie en harmonie et complicité. Merci de me dire que j'ai le droit de me laisser aller, je vais être plus indulgente avec moi, mais qu'on arrête de me mettre la pression pour que je sorte, que je reprenne des activités, comme si rien ne s'était passé, alors que ma vie s'est écroulée.

Géraldine,
Je te comprends pour l'incinération. Mon mari avait souhaité ça et j'ai dispersé ses cendres sur les lieux de son enfance, au bord d'une petite rivière où il a passé d'heureux moments à pêcher. Je me sens apaisée de le savoir en un si joli endroit et d'avoir respecté ses volontés. Mais tu sais, ton mari est dans ton coeur, dans tes pensées, dans votre maison. Tu n'es pas obligée d'aller au cimetière pour le rencontrer. Il est avec toi là où vous viviez et c'est l'essentiel. Fais le vivre.
Merci à toi aussi pour le conseil : me laisser le temps d'être triste.

Je vous embrasse toutes les deux
Dominique
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: boxon38 le 13 novembre 2012 à 18:47:09
Geraldine,

J'ai perdu mon mari subitement il y a 14 mois et moi aussi je m'en vois avec mon fils de 21 ans.
Très proche au début il est devenu distant mais je sais qu'il souffre et n'accepte pas le décès de son papa.
Si je peux t'aider c'est avec plaisir que je te répondrais en message perso.
Sache que tu n'es pas seule et que l'on fera au mieux pour t'épauler.

Passe une soirée dans la sérénité.

Bises

Anne-Marie
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 14 novembre 2012 à 22:20:04
bonsoir Géraldine
moi aussi, mon mari est parti il y a 10 mois d'un arrêt cardiaque a 47 ans ... sans signe avant coureur
j'ai 4 enfants (fille de 22, fils de 20, jumelles de 13 ans)
on vit pour soutenir nos enfants au début et puis on s'oublie comme toutes les mères, tout pour eux, rien pour nous et un moment donné on craque ...
et on gère tout comme on a toujours fait sauf que ... c'est sans lui ...  :'(
et on passe du nous au je ... sans avoir rien demandé
les enfants, ils continuent leur vie d'adolescent (et heureusement) et ce qui caractérise l’adolescence c'est l'égocentrisme ... alors on est encore plus seule quoiqu’avec eux...
ce soir,je rentre à 19h à la maison
bien entendu, rien de préparé (on est mercredi les 4 étaient là) ... le lave vaisselle pas débarrassé, j'aide ma fille ainée pour une examen demain, je commence le repas et puis .... les 4 devant la télé !!!
alors j'ai tout arrêté ...
et ils se sont posés des questions et m'ont aidé...
il n'y a pas de méthodes miracles : on fait ce qu'on peut avec nos pauvres moyens et on est ni plus ni moins terriblement amputés de celui qu'on aimait
Courage et paix
Claire
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: cathy le 15 novembre 2012 à 08:17:39
Bonjour Géraldine,

Je sais ce que tu traverses, mon amour est parti lui aussi brutalement après une rupture d'anévrisme,il avait 46 ans et c'était le 31 mars dernier, sans un au revoir, me laissant seule avec mon fils de 21 ans étudiant.

Nous avions alors beaucoup de projets "sur le feu" que je n'ai pu assurer seule, la douleur était bien trop vive et j'ai du tout arrêter pour envisager une nouvelle vie avec mon fils (21 ans). Bien sûr, les tracas juridiques ont alors surgis, mais finalement j'en suis venue à bout, poussée par le désir de rassurer mon fils et de lui donner la sécurité qu'il a toujours connue.
Comme le dit très bien Claire, remplacer le "nous" par le "je" est difficile, il faut du temps. Aujourd'hui, j'ai réussi à mettre sur pieds mes propres projets (immobiliers entre autres), et je le fais pour notre fils.

Nos enfants sont notre force et quelquefois aussi notre faiblesse. Comme toi, les bras rassurants de mon amour me manquent, mais je continue d'avancer, tant bien que mal, quelquefois au creux des vagues et quelques fois un peu mieux, sachant que désormais  j'ai deux rôles à assumer.

En ce qui concerne mon fils, les premiers mois, nous avancions sur deux routes parallèles, et comme on le sait, elles ne peuvent se rencontrer. Chacun souffrait dans son coin sans  montrer son chagrin et chaque fois que je le sollicitais pour prendre certaines décisions, je m'entendais répondre "mais maman, tout ce que tu décides est bien, je te fais confiance".
CONFIANCE, le mot était dit. Nos enfants (même jeunes adultes) ont besoin de stabilité et de quelqu'un au gouvernail. Je pense qu'au début, mon fils a eu peur que je lui en demande trop, que je veuille me reposer sur lui alors que son papa lui manquait tellement, mais il a été ensuite rassuré de me voir avancer.

Aujourd'hui, un peu plus de sept mois après, nous sommes souvent encore "en décalage", mais nous parlons beaucoup de son papa ensemble, c'est doux et douloureux à la fois mais le dialogue est toujours là.

Bien sur après, il y a la participation à "l'entretien" de la maison, et comme je le disais une fois à Claire, il faut leur montrer où sont rangés le balai et la pelle (!) mais là encore tout est question de dialogue, et petit à petit, les tâches sont un peu mieux partagées. Mardi soir, par exemple, vers 20h, j'étais au téléphone et en raccrochant, j'ai eu la surprise de voir que le repas était prêt ! Oh, steaks hachés/purée mais c'était les meilleurs du monde !

Il est normal que nous soyons en décalage avec nos enfants, nos deuils ne sont pas les mêmes et ton fils a 15 ans Géraldine, l'âge difficile entre tous. Je ne peux que te conseiller de maintenir le dialogue, même s'il dit ne pas en voir envie, et de continuer à lui montrer ton amour. Tu verras que de temps en temps, vos chemins se croiseront, et ces instants là sont précieux.

Fais attention cependant, ne t'oublie pas dans tout ça, tu es à la barre, il faut prendre soin de toi et savoir dire stop quand le quotidien est trop lourd.

J'ai été un peu longue mais j'espère t'avoir donné du courage et de l'espoir, le chemin est long et difficile mais nous n'avons d'autre choix que de nous accrocher.

Je t'embrasse Géraldine, apaise toi et fais avec tes moyens, ne culpabilise pas.

Cathy
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 15 novembre 2012 à 08:48:59
Merci Gérard pour ton gentil message et merci également à Clara... déjà qu'avec mes deux enfants un fils de 15 ans et une fille de 20 ans j'ai dû mal à m'en sortir, j'avoue qu'avec quatre enfants je ne sais pas si je pourrais assurer, tu es très courageuse (même si je n'aime pas trop ce terme) ce n'est pas du courage pour moi, nous devons continuer pour nos enfants, ne pas sombrer dans le désespoir, c'est un peu ce qui m'arrive depuis bientôt 3 semaines, j'espère que je vais reprendre le dessus, remonter la pente, retrouver un peu d'espoir, je ne pensais pas que que l'on pouvait souffrir autant....

Depuis que je me suis inscrite à ce forum, cela me fait du bien de lire vos messages de soutient, et vos témoignages, je ne me sens plus aussi seule qu'avant, je vous remercie d'être là dans cette période très difficile pour moi.

Anne-Marie, j'espère que tu continueras à intervenir sur ce forum nous devons nous soutenir mutuellement.

Merci Cathy pour ton message qui me donne un peu d'espoir, c'est vrai que nos enfants sont notre force mais aussi notre faiblesse, je suis actuellement au creux de la vague, j'espère vite trouver un peu d’énergie pour aller mieux, mais c'est peut-être une étape incontournable qui fait partie du deuil (j'ai vu les différentes vidéos de l'étape 3). Nous ne parlons jamais de leur papa avec mes enfants, mais c'est encore trop douloureux pour nous, ces quelques jours sans travailler me permettent de faire le point, de me retrouver et de penser à lui avec moins de colère car j'ai le sentiment qu'il m'a abandonné en me laissant seule avec les enfants.

A bientôt.
Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Angela le 15 novembre 2012 à 09:33:51
Bonjour Géraldine,
Tu peux sans crainte aucune nous faire part de ta souffrance.
Tu auras toujours, comme tu l'as vu ou lu, notre soutien, notre affection. Affection de compagnons de peine, de compagnons "tout court".
Nous ne te dirons jamais que c'est facile. Mais les témoignages d'espoir, réels bien réels, sont aussi là pour nous aider.
Nous partageons la même épreuve, même si elle est totalement individuelle. Disons que c'est plutôt nos "vécus" qui se ressemblent (je mets des guillemets car le terme ne me semble pas adapté) et qui nous lient.
Raconte-nous autant que tu veux, ce que tu veux.
Les matins glacials ... l'absence qui est un vide qui ne peut se remplir ... L'ado qui souffre aussi ... le silence ...
Et puis aussi tes plus beaux moments de vie....
Comme tu veux !
Nous serons toujours avec toi. Et j'aime ce "avec" qui est plus fort qu'à côté ... à tes côtés .... comme les amis qui sont bien à nos côtés mais aussi tellement "à côté" !
Je t'embrasse bien affectueusement.

Reviens vite nous donner des nouellles.

Angela
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 22 novembre 2012 à 08:18:14
Bonjour à tous,

Aujourd'hui je suis très lasse, très fatiguée, comme Clara (comment gérer nos enfants ?) j'ai beaucoup de mal avec mon fils de 15 ans, non seulement je suis anéantie par le décès de mon mari mais il faut que je gère mon fils qui est en pleine adolescence, et je n'en aie pas la force, cette épreuve est de trop.
Il refuse mon autorité, refuse de travailler à l'école, me parle mal...et j'ai été convoqué à l'école pour une réunion avec lui, et ils m'ont informé que si son comportement ne changeait pas, il serait exclus.

Déjà que depuis plusieurs semaines, je sentais que j'allais craquer, je ne dormais plus, je n'avais plus d'appétit et je pleurais tous les matins au réveil, mais je me levais et j'allais au travail quand même, je me demandais tous les jours si j'allais encore recevoir un SMS du lycée ou un appel pour qu'il m'informe que fils était collé.

J'aurai bien aimé pendant cette période ou j'étais fatiguée que ma fille prenne le relais à la maison, mais elle ne comprenait pas pourquoi je lui en demandais plus qu'à son frère. Je n'aie pas trouvée le soutien que j'attendais d'elle....

Lorsque j'ai appris lors de la réunion que j'ai eu avec son professeur principal qu'il ne voulait pas le garder étant donné son comportement, j'ai été complètement abattue, je ne m'attendais pas à ça du tout, j'espérais que cette école était un nouveau départ pour lui (il a redoublé sa 3ème dans un lycée professionnel privé, car son dossier n'est pas passé pour toutes les formations qu'il avait demandé) et qu'il allait changer.

J'ai essayé de tout gérer depuis le décès de mon mari, mais un jour on craque, j'ai déjà beaucoup de mal à faire mon deuil, face à cette épreuve, il me manque encore plus, j'ai le sentiment d'avoir été abandonné, il m'a laissé seule avec les enfants, et je dois me débrouiller, mais cette épreuve est de trop, je suis fatiguée, épuisée, surtout que je ne sais même pas si mon fils se rend compte du mal qu'il me fait, il est complètement hermétique à toute discussion, il devient vite agressif, dès que nous parlons des devoirs, de l'école, il se bloque.

Il en pense qu'à jouer à ses jeux vidéo, il m'en faiT voir de toutes les couleurs, me fait du chantage, "si je ne peux pas jouer, je n'irais plus à l'école", il m'a déjà fait le coup car il a été puni de jeux vidéo.

Il faut déjà "faire le deuil" de ses enfants qui entrent dans l'adolescence, il était tellement mignon petit, c'était un petit ange avec ses cheveux blonds et ses grands yeux bleus, il est où mon petit Lucas qui me faisait des câlins, et qui me serrait fort dans ses bras, aujourd'hui il n'y a que des disputes, de la haine vis à vis de moi, et il est pressé de partir de la maison pour faire ce qu'il veut.

Je n'aie pas voulu (ou pu) être trop sévère avec lui étant donné les circonstances, comment être sévère avec ses enfants après ce drame, ce cauchemar....

Après avoir beaucoup insisté, il a accepté à contre cœur d'aller voir un psychologue, mais il n'a fait qu'une séance et le prochain rendez-vous est pour dans trois semaines, moi qui pensait que j'avais trouvé un peu d'aide je suis déçue, je comprends que le psy ne veut pas lui mettre la pression car il veut installer un climat de confiance, mais moi, pendant ce temps, je dois tenir, comment faire pour tenir ?

A bientôt j'espère.
Géraldine

Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: chantal67 le 22 novembre 2012 à 10:29:09
Bonjour Géraldine, Quenouille et tous les autres. 25 mois que mon mari est parti ! Nos enfants sont grands (nous en avons 4) et nous avons 5 petits-enfants (le cinquième n'a pas connu son papy, nous lui apprendrons à le connaitre) Je comprends vos problèmes avec vos jeunes ados, déjà à deux ce n'est pas simple alors seule........! Ils souffrent de l'absence mais l'expriment différemment et bien souvent mal ! J'ai une collègue qui a vécu la meme chose que toi Géraldine, son fils ingérable, il a fallu plusieurs mois et beaucoup de patience, elle me disait souvent qu'elle en avait marre, que son gamin la "détruisait", qu'elle ne savait plus vers qui se tourner et c'est un psychologue (qu'il refusait au début) qui a fini par l'aider. Je lui ai parlé il y a 2 jours (j'ai changé de poste et la voit moins), son fils va bien, enfin, il a changé d'orientation scolaire et il aime ce qu'il fait maintenant et il est à nouveau "calme". Il faut demander de l'aide, on ne peut pas tout gérer seul. Je sais que pour les "autres" il faudrait que l'on aille "bien" très vite ! Quand mon mari est partit (cancer, 3 mois) mon monde, ma vie s'est écroulée, je voulais seulement le rejoindre mais, et heureusement, il y avait nos enfants et nos petits enfants. Au bout de 2 mois ma soeur m'a dit "mais tu devrais déjà aller mieux !" elle ne sait pas ! tant mieux pour elle ! avec mon mari, nous n'avions jamais évoqué "les funérailles" ! Depuis son départ, j'ai une fois évoqué "mon départ" avec nos filles et je leur ai dit "vous me ferez incinérer et me glisserez avec papa sans déranger sa tombe (il y a un chemin de terre pour les fleurs au milieu) elles m'ont répondu "ça va pas ! on fera comme tu as fait pour papa et comme ça vous serez ensemble, mais seulement dans 30 ans !" j'en ai 57 ! Au bout de 25 mois, je peux dire "j'ai trouvé le calme, la paix, j'ai accepté" mon mari me manque tous les jours, sa présence, ses bras, sa voix mais je sais qu'il ne reviendra pas, j'ai accepté ! Je m'occupe de notre maison, je vais au travail, il voulait que notre maison reste le "nid" de nos enfants, je m'en occupe ! Le chemin pour arriver là où j'en suis maintenant a été long et douloureux, mon dieu que c'était horrible, mais j'y suis ! J'aime et j'aimerais toujours mon mari, les larmes coulent encore par moments mais elles m'apaisent et ne m'arrachent plus la poitrine ! Vous etes toutes et tous très "courageux", nous n'avons rien demandé, la vie nous a imposé cette souffrance ! Je vous souhaite beaucoup de douceur.
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: cathy le 22 novembre 2012 à 10:45:59
Bonjour Géraldine,

Ton fils te fait du mal et se fait aussi beaucoup de mal à lui même.
Tu ne peux pas continuer à gérer seule cette situation, tu es trop épuisée et démunie.
Lucas a accepté finalement de rencontrer une psychologue, c'est déjà un grand pas en avant, il a besoin d'une aide extérieure. Je comprends que tu sois déçue qu'elle ne le revoit que dans trois semaines, mais il faut que tu te dises qu'ils entament tous deux un travail de longue halène.
Et toi ? Es tu "suivie" ? Peux tu parler de cette situation qui te bouffe et vient alourdir encore le fardeau de la perte de ton aimé ?
Il faut absolument que tu prennes soin de toi, qu'un professionnel t'écoute aussi. Bien sûr, il ne s'agit pas là non pus d'une recette miracle, mais il faut mettre tous les moyens en oeuvre pour "avancer", et ils ne sont pas si nombreux !

N'hésite pas à venir nous confier tes difficultés,
Courage Géraldine
Je t'embrasse
Cathy
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Pervenche le 22 novembre 2012 à 12:10:40
bonjour Géraldine,

J'ai connu aussi beaucoup de conflits avec ma fille depuis quelques années. Lors du décès de mon compagnon, elle a été très présente et elle m'a soutenu.

Pourtant, par moments, les conflits ressurgissent. Ce n'était pas facile à gérer et je m'éloignais malgré mon amour pour elle.

Ne voulant pas lui imposer ma souffrance, je n'était pas toujours comme il aurait fallu et elle même a un caractère assez fort.
Nos rapports ont été fusionnels depuis sa petite enfance et c'est d'autant plus douloureux maintenant lorsqu'il y a un clash.

En ce moment, cela va mieux. Mais il a fallu un grand clash il y a quelques temps. Car elle trouvait que je ne lui portais pas assez d'attention. Je précise que jusque là j'étais "trop collante" à son goût. De toutes façons, quel que soit mon comportement, même lorsque Bruno était encore là, ce n'était jamais bien.

Et puis, explosion, j'ai craqué, je lui ai  dit ce que je pensais, j'ai pleuré j'ai vidé mon sac, elle aussi.
Pas tout, parce que les circonstances ne s'y prêtent pas non plus. Cela s'est fait en épisodes.

Mais, aujourd'hui, nous trouvons un terrain d'entente, respectueux. Car malgré tout nous nous aimons.

Toi aussi ton fils t'aime et tu l'aimes. Mais la situation n'est pas simple. Tu as en effet de la chance qu'il ait accepté d'être suivi.

Les choses demandent du temps. Je suis certaine que vous finirez par trouver un "terrain d'entente" mais c'est bien difficile. Il faut avant tout que tu prennes bien soin de toi.

Je t'embrasse
Claire
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 22 novembre 2012 à 12:47:12
bonjour Géraldine
oui,tu es lasse, fatiguée ... Moi aussi  :-\
je connais tes problèmes, nous avons les mêmes ... moi ausii mon fils est "accro" aux jeux vidéo à telpoint que lorsqu'il n'arrive pas à se gérer, je lui enlève son clavier.
oui il refuse notre autorité, je dirais même ils refusent notre autorité.
maintenant, sur un fil de Caro du Québec, elle a dit en parlant de sa fille qui elle aussi remettais en cause l'autorité : "c'est moi LE parent, et c'est tout"
alors quand les uns ou les autres commencent à argumenter oui, mais ou tu ne comprends pas, je place régulièrement "c'est moi le parent et c'est tout"
ce n'est pas gagné, mais je m'exerce tous les jours sur de petites choses ... pour l'instant sur des détails pour ensuite pouvoir aller à l'essentiel.
Il y a deux jours j'ai eu une discussion avec mes jumelles de13 ans (on était toutes les trois le soir,les "grands" étant de sortie) et là, j'ai parlé de ce que je ressentais ... alors au début les grandes phrases "oui, mais tu compares nos peines, nous aussi on souffre" ...
Ca c'est la grande phrase qui fait culpabiliser un peu plus !
et puis, j'ai réussi à trouver les mots qui font la différence entre un deuil de conjoint et un deuil de père :
mais je suis là moi, pour veiller sur vous et qui veille sur moi ? qui me protège ?

qui assure votre sécurité ?

bon le réchauffé n'est jamais aussi bien que ce que j'ai dit ce soir là, je ne cherchais pas à les culpabiliser mais juste à ce qu'elle prenne conscience de notre vie sans lui..

tu as de la chance déjà qu'il veuille bien aller voie quelqu'un : moi, c'est hors de question, il ne veut même pas en entendre parler ...

tout va finir par se calmer et puis,au pire, s'il gâche son année, ce n'est pas très grave ...

tu es maintenant LE parent, et c'est toi qui mène la barque comme tu peux avec les moyens dont tu disposes aujourd'hui ... demain tu seras peut-être moins fatiguée, plus d'attaque ...
courage Géraldine, courage

je t'embrasse très fort

Claire

PS : ce qui est très dur,c'est qu'à notre cheminement de deuil, s'ajoute des conflits intra familiaux alors qu'on aimerait tellement "obtenir"la paix entre eux

PS bis : lorsqu'un élément change ou disparait dans une famille, il faut que tout le monde trouve sa place et ça demande du temps ...  [/list][/list]
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Méduse le 22 novembre 2012 à 13:21:22
Oui, Géraldine, je pense comme Cathy et Claire, qu’il faut que tu t’occupes de toi et que c’est bien que ton fils puisse parler à un psychologue. Je ne suis pas allée voir de psychologue, mais peut-être, tu pourrais trouver des conseils et un soutien direct pour toi par cette voie.
Je ne comprends pas l’attitude de l’école. Ils ne semblent avoir aucune compréhension pour ton fils. De perdre son papa alors qu’on a déjà du mal à se construire est très difficile. Peut-être que tu pourrais trouver des livres sur le sujet.
Tu dis qu’il était très proche de toi quand il était petit. C’est sans doute d’autant plus difficile de couper le cordon pour lui. Mon expérience, c’est que la fille qui était la plus douce et sensible a fait l’adolescence la plus dure et celle qui était rebelle depuis toujours, son adolescence est pratiquement passée inaperçu. Elle n’avait pas besoin de se détacher puisqu’elle était très indépendante d’esprit depuis toute petite. Je m’inquiétais beaucoup pour mon ainée et mettais de la pression sur elle quand elle « se laissait aller ». Je n’ai pas compris qu’elle était réellement malade (syndrome Borderline). Elle est devenue anorexique à 22 ans et a mis fin à ses jours. Alors, je me dis maintenant que mes soucis pour son avenir professionnel étaient des soucis secondaires.  Je connaissais une mère qui était très confiante face à l’avenir de ses enfants, même s’ils redoublaient. Elle pensait que tôt ou tard, ils allaient s’en sortir. Elle réussissait à ne pas leur mettre de pression pour les études. Je pense que c’est elle qui avait raison. Mais cela ne veut pas dire que tu ne lui impose pas certaines règles.
Par contre, c’est dommage que ton fils n’ait pas pu suivre la formation choisie. N’y aurait-il pas la possibilité qu’il fasse quelque chose qui lui convienne ?
Je crois que ton fils t’aime certainement. Il ne faut pas prendre sa rébellion personnellement. Elle est de son âge. As-tu l’occasion d’entreprendre encore des choses avec lui où vous ne serez pas en conflit ?
Tu n’en peux plus : Pourquoi ne pas le dire à tes enfants et que tu as besoin de leur aide, puis partager les tâches de la maison entre vous trois ? D’ailleurs, pourquoi tu demanderais plus à ta fille qu’à ton fils ? Cela pourrait le responsabiliser.
Bon courage à toi.
Méduse
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: angelik le 22 novembre 2012 à 17:44:52
Bonjour Géraldine
Comme d'autres l'ont dit, je pense que ton fils est en souffrance et qu'il l'exprime ainsi. Mais je sais aussi combien c'est difficile.

J'ai élevé seule mes deux aînés (divorce) et à leur adolescence, je me suis souvent sentie démunie et impuissante. C'est trop difficile de tout gérer seule et c'est bien que ton fils accepte de consulter.

Ma situation m'a amenée a beaucoup lire sur le mal-être des jeunes, et je viens de lire "Ados en vrille, mères en vrac" de Xavier Pommereau, psychiatre en lien avec ce site. Il évoque des situations différentes concernant le mal-être des jeunes et des pistes pour s'en sortir.

En espérant que cela puisse t'aider
Chaleureusement
Corinne
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 23 novembre 2012 à 10:27:18
Bonjour à toutes,

Je vous remercie pour vos témoignages (je vois que je ne suis pas seule dans ce cas) que j'ai lu avec attention.

Je vais essayer d'être plus forte pour affronter cette épreuve seule, comme le rappelle Claire, dorénavant "c'est moi le parent, et je dois mener la barque". Je consulte également une psy depuis peu, qui me conseille et me donne des armes pour affronter seule cette nouvelle épreuve, j'avoue que jusqu’à présent, je n'en n'avais pas la force, mais il va falloir que ça change pour le bien de toute la famille, en tout cas, je vais essayer.

Je vous remercie d'être là et de partager avec moi vos expériences.

Auriez-vous des titres de livres qui parlent de la mort à un ado car je n'aie jamais abordé ce sujet avec mes enfants, et ils doivent se poser bien des questions. Je vous en remercie par avance.
A bientôt j'espère.
Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 23 novembre 2012 à 14:16:56
bonjour Géraldine  :)
ton message m'a un peu interpellé ... tu dis que tu n'as jamais parlé de la mort à tes enfants ... mais tu parles de la mort en général ou bien de la mort de leur père ?
Merci de me répondre  ;)
Claire
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Chris-ka le 23 novembre 2012 à 14:27:36
Géraldine,

J'ai relevé un livre qui pourrait t'intéresser :

"L'adolescence et la mort - Approche psychanalytique" de Yves Morhain

Tout comme Claire, je suis aussi surprise que tu n'aies pas abordé ce sujet avec tes enfants puisque vous y êtes aujourd'hui confrontés mais peut-être ton message était-il mal exprimé !

Amicalement,
Karine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 23 novembre 2012 à 14:39:48
Karine,
je voulais juste te faire un gros bisou  :-* parce qu'hier soir j'ai lu ton histoire et que le mien aussi est mort comme ça ... c'est une grande détresse ...
une réponse d'un copain médecin m'a "réconforté" : c'est une chose que les médecins n'expliquent pas et lui comparait ça à une prise qu'on débranche et puis il n'y a plus de courant .
point .
 :-*  :-*  :-*
Claire
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Chris-ka le 23 novembre 2012 à 15:03:16
Merci Claire,

Et bien je l'accepte avec plaisir ce gros bisou ...

On m'a annoncé son décès en me disant "son coeur s'est arrêté de battre ..." mais moi qui ai toujours besoin de tout comprendre, et bien là je ne comprends pas comment c'est possible, cela reviendrait effectivement à dire que nous ne sommes qu'une machine qui peut s'éteindre à tout moment ...

Après demandes de ma part auprès d'un médecin et d'un cardiologue, ils ont tenté de nous expliquer ce qui s'était passé mais je n'ai rien compris à leurs termes techniques et mes filles encore moins ...

Je t'embrasse à mon tour
Karine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 23 novembre 2012 à 17:35:26
Bonjour,

Oui je me suis mal exprimée (quoique) en fait je cherche un livre sur le deuil qui s'adresse à des ados.

Mais il est vrai aussi que depuis ce drame, nous n'avons jamais parlé de la mort de leur père ou de la mort en général, depuis 16 mois, nous ne parlons jamais de lui (car les larmes me montent vite aux yeux) ni en famille, ni avec les amis, ni avec mes collègues de travail, nous sommes encore sous le choc.

Il est parti comme tous les matins à son travail, et le soir, un policier est venu m'apprendre qu'il était décédé. Il ne reviendrait plus, jamais... ma fille le revoit encore ce matin là dans le couloir avec son V.T.T (car il allait faire du vélo avec des collègues en sortant de son travail) elle ne lui a pas dit au revoir car elle le reverrait le soir même, cette dernière image la hante sans cesse, moi je ne l'aie pas vu partir ce matin là, il me reste en tête son sourire de la veille.

Mon fils ne veut pas en parler, j'ai pourtant essayer à plusieurs reprises, mais il refuse, c'est pour cela que j'ai insisté pour qu'il voit un psy.

Je pense avoir réagit il y a seulement quelques semaines, et en regardant les modules d'accompagnement, mon état ressemble à l'étape 7 phrase 3.

Voilà, vous savez tout.

Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Chris-ka le 23 novembre 2012 à 18:01:23
Géraldine,

Alors la, il me semble effectivement que s'être tus au sein de votre famille depuis le drame qui vous a touché n'est pas très "sain" et comme tu peux le constater toi même, tu le payes chèrement maintenant, d'où aussi peut-être l'attitude de ton fils ...

Mais il me semble que cette situation peut être remédiable.

Des le jour du décès de Christophe, nous n'avons pas eu d'autre choix que d'en parler immédiatement puisque ça s'est passé à la maison et qu'elles ont compris tout de suite ce qu'était la mort (une absence irrémédiable), puis s'en sont enchaînées beaucoup de questionnements auxquels j'ai toujours répondu (même si parfois certaines questions me stupéfiaient dans le style "tu vas trouver un autre mari maman ?") et puis au fil du temps, moins de questions mais nous parlons beaucoup de leur papa, évoquons des souvenirs, pensons à lui quand il aurait aimé telle ou telle chose, et ça c'est primordial pour moi, continuer à le faire vivre à travers nous pour ne pas oublier et il n'y a qu'avec mes filles que je peux le faire, notre entourage évitant maintenant le sujet ...

Pourquoi ne pas prévoir une petite réunion familiale pour parler enfin franchement même si celle-ci va certainement vous remuer, vous secouer durement, vous faire pleurer, mais il me semble nécessaire et urgent que vous ne gardiez plus pour vous seuls vos sentiments ...

Je t'embrasse
Karine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 24 novembre 2012 à 00:21:24
bonsoir Géraldine,

je rejoins Karine dans sa réponse

je pense que je vais être très longue, alors, prends le temps ...

je vais être obligée de raconter mon histoire (glurp's)

alors voilà :

mercredi 11 janvier 2012 à 12h30, mon mari (après avoir planté son rosier et appelé ses parents ...) me dit qu'il va chercher les filles (nos jumelles) à l'arrêt de car (on vit , vivait bref je ne sais plus ... en province)

le car est censé arriver à 12h35 et le trajet dure 5mn à peine en voiture... Je continue de préparer le repas (on recommence à 13h30 tous les 2 on travaille ensemble)

je ne sais même plus quel temps employer alors je choisis le présent car l'imparfait me semble si ... imparfait

bref, j'écoute la radio (nostalgie pour ne pas la citer ... on adorait chanter ensemble des vieux tubes)

et puis le temps passe ... je commence à me poser des questions et surtout à rager contre les cars scolaires toujours en retard .Et puis, l'inquiétude, je regarde l'heure, il est (je ne sais plus exactement) 13h50 et là comme un grand stress, j'ouvre la fenêtre de la cuisine (j'habite à la campagne, une vieille maison de plein pied) et je vois une de mes filles arriver à vélo ... je lui demande ce qu'elle fait et me réponds qu'elle range son vélo (je me dis "elle a du se faire engueuler par son père parce que ce vélo trainait encore) je pense voir arriver la voiture et voilà l'autre qui pointe le bout de son nez  à pied et je leur demande (et là tout va très vite, c'est presque de l'instantané)
 mais ? vous n'avez pas croisé papa ?
non ... et l'une d'elle me réponds : mais il est là, dans le garage en train d'écouter la musique dans la voiture ...
je me dis (dans une dynamique de vie) tiens, il a du attendre à l'arrêt de bus et puis comme il n'était pas très patient il a du revenir ... et en même temps je demande à ma fille (et le problème c'est que je suis incapable de savoir à laquelle des deux j'ai demandé)
va voir
et au moment où je prononce ces mots, je cours, je cours mais trop tard, elles l'ont vu en première et me crient "maman il fait un malaise, appelle les secours". Elles ont 12 ans et 2 mois
j'arrive, mon mari est dans la voiture,le contact allumé et au fond de moi, je sais qu'il est déjà mort.
Pourtant et là, c'est un peu le "black out" j'appelle les secours, il y a un problème de téléphone qui ne porte pas jusqu'au garage, mon portable est introuvable, et toutes les trois ,on essaie d'une part de "réveiller" mon grand Jo et d'autre part d'appeler les secours en expliquant à je ne sais combien de personnes différentes que mon mari fait un malaise cardiaque et qu'il faut venir au plus vite...

bref, le médecin régulateur a fait envoyer les pompiers, alors qu'il fallait le SMUR mais je sais au plus profond de moi que lorsque je l'ai vu, il était déjà parti pour d'autre contrée ...

ils n'ont bien sûr rien pu faire pour lui, et nous ont fait attendre (ma mère, mes filles et moi) 45mn avant de nous annoncer le verdict fatal.

il parait que c'est le temps "convenu" pour que la famille accepte.

Ensuite ... j'ai deux autres grands enfants ... un qui était interne et l'autre en contrat de professionnalisation.
tous deux à 1h de la maison
Comment faire pour les "rapatrier" pour ne pas leur annoncer ça au téléphone ?

une de mes voisines est allé chercher mon fils à l'internat (je lui avais dit papa a fait un malaise cardiaque)
et j'ai eu la chance que ma sœur soit en vacances dans la même ville que ma fille ainée : c'est elle qui me l'a ramenée (sans savoir non plus qu'il était mort)

Alors Géraldine, tu dois te demander pourquoi je te raconte tout ça ?

hé bien voilà :nous ne sommes plus que cinq maintenant dans cette famille et un soir, j'ai réuni les deux ainés et puis je leur ai dit : allez, maintenant à vous ... moi, je vous ai menti pour la 1ere fois de ma vie mais vous ? qu'avez vous ressenti ?

Au début, ils ont hésité , puis très vite, tout est remonté, l'angoisse, la colère, la peur, le manque, le désespoir ... et nous avons pleuré ensemble

puis ensuite, j'ai parlé avec les jumelles de la même façon, elles, en plus de la mort de leur père, elles ont eu le traumatisme de le découvrir (avant moi... et moi, c'est la culpabilité)  :-\

et enfin, nous avons réussi à en parler tous les cinq, avec beaucoup d'émotions certes mais avec l'impression d'être redevenu une famille même sans lui.

 
Si tu ne pleures pas devant tes enfants, ils ne s'autoriseront pas à pleurer

Si tu n'évoques pas avec eux ce que tu as ressenti à l'annonce de la mort de ton mari, ils ne pourront pas le faire

Et oui, encore une fois, nous sommes le moteur de la famille, et même si c'est douloureux, il faut en passer par là.

je n'ai pas la science infuse, mais je pense que je ne me trompe pas trop...

Arrêtons la pudeur mal placée, appelons un chat un chat et la mort la mort ...

ensuite,et seulement ensuite, on peut l'accepter ...

J'espère ne pas avoir été trop dur ni trop moralisatrice... si c'est le cas,je m'en excuse d'avance

Claire

Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: cathy le 24 novembre 2012 à 07:30:53
Bonjour Géraldine,

Il va m'être très difficile, après le message de Claire, de trouver les mots.
Je me lance pourtant car le fait que tu n'aies pas parlé à tes enfants de la mort de leur père, et que vous ne l'évoquiez jamais entre vous est une situation qui, à mon humble avis, devrait prendre fin, autant pour toi que pour eux.

Ton désir de trouver des bouquins sur le deuil, destinés aux ados est bien sûr une bonne chose mais rien ne remplacera jamais tes mots et tes émotions pour évoquer la mort de ton mari avec tes enfants.

Notre fils (il a 21 ans) n'a pas revu son papa après la dernière soirée que nous avons passée tous les trois, puisque mon mari est parti travailler le matin bien avant qu'il ne soit réveillé.

En revanche, lorsque j'ai été appelé par téléphone, nous nous sommes rendus ensemble à l'hôpital.
Malheureusement, trois heures après, mon mari n'avait toujours pas pu y être transporté, son état  n'était pas suffisamment stable. En revanche, le médecin du samu nous a téléphoné et il était très alarmiste, j'ai eu un malaise au téléphone. Mon fils était près de moi, nous nous trouvions devant les Urgences et c'est lui qui a géré mon malaise en appelant des infirmières. Dans l'état semi conscient dans lequel j'étais, je me suis dit que je n'avais pas le droit de flancher comme ça, le désespoir et la peur que je lisais dans ses yeux me bouleversaient.
J'ai donc pris sur moi pour le protéger, je lui ai brièvement dit que l'état de son père était critique et qu'il fallait attendre que l'hélico puisse le transporter, de toute façon, il l'avait très bien compris, mais je pense qu'il fallait qu'il l'entende de ma bouche. Son regard perdu alors... j'y ai lu la peur, oui surtout la peur, il était dépassé par ce qui arrivait et j'ai alors réalisé qu'il ne souhaitait peut être pas rester avec moi à attendre.
J'ai proposé tout doucement qu'il se fasse raccompagner par un ami à la maison et il en a été tellement soulagé ! Nous nous tenions au courant par téléphone, et je le savais chez nous, "en sécurité" avec son ami.

Il s'est ensuite avéré que mon mari avait été victime d'une rupture d'anévrisme, l'hémorragie avait été très importante. Il a fallut 48h avant que la mort cérébrale ne soit prononcée. Mon fils n'a jamais voulu aller au chevet de son père, je pense que c'était sa façon à lui de se dire qu'ainsi, s'il n'acceptait pas la réalité, ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve...

En revanche, je lui transmettais toutes les informations que j'avais, je ne me suis jamais autorisée à lui mentir, je n'ai jamais caché la gravité de son état, même lorsqu'il était sûr que son papa allait s'en sortir. De lui même, il ne me posait jamais de questions, mais lorsque je lui demandais "s'il voulait savoir" il était impatient que je lui dise ce qui se passait.

Ensuite, j'ai dû lui annoncer la mort de son papa et j'avoue aujourd'hui que je ne me rappelle aucun des mots que j'ai employés, seul me reste son regard incrédule et perdu et enfin, ses larmes.

Depuis ce jour, nous évoquons très souvent son père, je lui raconte même des petites anecdotes sur lui qu'il ne connaissait pas. Dans ces moments là, nous sommes de nouveau tous les trois et c'est bon, même si c'est parfois douloureux aussi.

Je reste persuadée qu'il  faut que tu parles de ton mari avec tes enfants. Le dialogue, surtout avec ton fils, ne pourra être renoué que lorsque vous parviendrez à partager vos émotions, si douloureuses soient elles.

Bien sûr, je ne suis pas psy et cette opinion est seulement la conclusion de notre vécu, à notre fils et à moi.
Les livres en revanche peuvent t'aider à choisir tes mots, même si avant tout tes enfants ont besoin d'entendre l'expression de tes émotions à toi.

Je me rends compte que j'ai été très longue aussi, je vais m'arrêter là. Parle de lui à tes enfants, encore et encore, ils en ont besoin, j'en suis certaine.

Je t'embrasse fort
Courage Géraldine
Cathy
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: tiobob le 24 novembre 2012 à 10:44:55
Geraldine,

te voici confrontée à une grande difficulté: comment parler de la mort, de celle  de notre compagnon ou mari, avec les bons mots?
La douleur est tellement lourde, comment faire pour qu elle n ecrase pas nos petits comme une massue?
C est difficile de trouver la bonne attitude à adopter .

En parler c est bien sûr, pas trop pour ne pas en faire un élément qui ronge notre vie en permanence, pas trop peu non plus car la souffrance  doit pouvoir se dire pour que nos enfants s autorisent à dire là leur à leur tour...si ils le souhaitent.
Leur donner l exemple en acceptant de livrer une part de sa peine, mais leur montrer aussi que nous sommes toujours là, présente pour eux...
Difficile de  donner l image du parent qui tient debout quand on se sent si vacillant, si fragile.Leur parler c est prrendre un risque sur notre "credibilitté parentale".Sommes nous capable d en dire assez sans  dire la destruction interieure que nous ressentons?
Et pourtant, il le faut.

Il faut qu ils puissent nous entendre, aussi sur nos difficultés à gérer le quotidien seule quand tout etait partagé à deux.
Il faut que nous leur parlions pour aprivoiser ce moment douloureux, lui donner un nom, lui peindre nos émotions, et enfin ils pourront eux aussi s autoriser à le faire.

Et s ils ne le font pas?
Ne pas les obliger à parler,ne pas leur faire violence en s introduisant de force dans ce lieu retiré au fond d eux même où ils ont caché leur peine.
Le travail se fera de lui même.A l ecoute de nos mots leur cheminement se relance, se poursuit, un peu comme nous avançons nous même sur ce forum en cheminant auprès des mots de l autre.
Le deuil est un cheminement personnel, intime, solitaire, pour nos enfants comme pour nous même, et il faut savoir le respecter.
Comme pou nous même ne pas heurter, ne pas bousculer, ne pas chercher à tout prix à tout faire sortir sans prendre en considération le rythme de chacun.
Juste continuer de parler  de son deuil à soi, avec des larmes qui coulent aussi parfois car il faut accepter aussi de montrer à nos enfants que nous avons mal, sans excès mais avec confiance.

Je suis longue et confuse moi aussi, sur ce sujet qui soulève tant d emotion.
Je m arrete là pour le moment, en esperant avoir été utile.

bonne journée


tiobob
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: QUENOUILLE87 le 24 novembre 2012 à 13:00:21
Bonjour Géraldine

Mon cas est un peu similaire, sauf que j'étais seule quand j'ai trouvé mon mari mort dans notre lit, alors que tout allait bien la veille.

Après une heure passée par le SAMU à tenter, tenter quoi au fait, j'avais tout de suite vu qu'il était mort....j'ai dû appeler mes deux filles, l'aîné qui habite à quelques kilomètres de la maison, l'autre à plus de 500 kms, qui fait ses études.

Quand j'ai dit à ma fille aînée que son papa avait fait un malaise cardiaque, elle m'a tout de suite demandé :"comment il va" Et là, de devoir annoncer à sa fille que son papa chéri, son idole, l'homme qu'elle admirait et qu'elle aimait le plus au monde, est mort, c'est horrible. C'est quelques secondes où l'on souhaite mourir à son tour. Et quand il faut recommencer la même chose pour sa deuxième fille.....

Mon aînée, après les obsèques, n'a plus voulu que l'on parle de son père. Il fallait continuer à vivre, sans l'évoquer, parler d'autres choses. Au début, je suis allée dans son sens, comme je l'avais fait avec mon mari lorsque notre fils est mort. Puis, j'ai repris le dessus et après une dispute terrible cet été à ce propos, je l'ai prise en tête à tête et lui ai expliqué que son papa était également mon mari depuis 32 ans, que je ne réagissais pas comme elle et que j'avais besoin de parler de lui, de l'évoquer, de parler de nos souvenirs desquels elle fait partie. Je lui ai dis que taire la mort de son petit frère avait extrêmement douloureux pour moi (et sûrement pour elle, sans qu'elle veuille le reconnaître) et que je ne recommencerais pas de la même façon avec son papa.

Elle a fini par l’admettre, et même si elle ne parle jamais de son papa, elle sourit quand j’évoque de bon souvenirs. Il y a 2 jours, elle s’est fait tatouer le pied et y a fait inclure l’initial du prénom de mon mari.

Quand à ma 2e fille, c’est l’opposé, il faut que l’on parle énormément pour qu’elle évacue. Par contre, elle me surprotège, et j’ai parfois l’impression que les rôles sont inversés, que c’est elle la maman.

Les enfants réagissent différemment, mais je pense que ne rien dire est une erreur. Nous n’avons jamais parlé avec notre fille de la mort de son petit frère car mon mari s’y refusait. Aujourd’hui, c’est une jeune adulte qui se refuse à avoir des enfants, alors qu’une partie de son métier est justement de s’occuper d’enfants et qu’elle les adore. Je pense qu’au fond d’elle (je ne suis pas psy….) elle a peur d’affronter un tout petit, avec les conséquences que nous avons connues.

Voilà, je n’ai pas de solutions, mais le dialogue permet souvent d’évacuer et d’exprimer son chagrin.

Nathalie
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: marcel09 le 24 novembre 2012 à 14:18:03
Bonjour Géraldine,

Que te dire de plus que les écocations des uns et des autres, sinon que la communication entre chaque membre de la famille est primordial.

Les mots, les émotions qui sont transmis en ces moments là, sont des plus importants. Ils sont le reflet de notre âme. Nous parlons avec notre coeur, et les mots prononcés ne sont jamais outranciès, mais font connaître à chacun son ressenti envers le drame qui vient de se jouer. Maladie pour les uns, accident pour les autres ou arret cardiaque, enfin toutes sortes de malheurs qui nous laissent complétement désemparés.

Pour ma part, aprés les examens de Claudine au mois de Janvier, et en fonction des éléments retenus et confrontés sur les sites internet, j'ai annoncé à nos deux enfants la dure réalité. Claudine n'avait plus que 3 à 6 mois à vivre.

Evidemment, incrédulité de leur part. En es tu  sûr? Comme j'aurais aimé ne pas en être sûr. Pas un médecin ne nous avait annoncé ce délai, et ils nous ont traités de fous pour avoir consultés de tels sites. Nous avions malheureusement raison.

Mais en contre partie, j'ai senti nos deux enfants beaucoup plus proche de leur mère. Lorsque nous sommes partis en voyage en Corse en mai, Sandra, notre fille, m'a demandé si à notre retour il serait possible de fêter l'anniversaire de Claudine, celui ci étant le 24 mai. Nous avions convenu et en accord avec son frére de célébrer cet anniversaire conjointement avec la fête des Mères le 3 juin.

Je lui avais demandé pourquoi elle tenait a fêter cet événement, ce à quoi elle m'a répondu:"j'ai peur que ce soit le dernier".

Elle avait raison et malheureusement, nous n'avons fait ni l'un ni l'autre,, Claudine étant à l'Hopital. Mais ce dimanche là, nos enfants et petits enfants sont venus fêter l'anniversaire et la fête des mères à Claudine.

POurquoi je raconte cela, sinon pour te dire qu'il est trés important de communiquer au sein de la famille, et que depuis si avec ma fille il n'y a aucun problème , j'en rencontre pas mal avec mon fils. La psy me dit qu'il cherche à se protéger, ou du monds à protéger ses enfants, et de cela je ne peux rien faire. J'essaie de tendre des perches, mais je n'entends pas l'écho. Je me dis que le temps fera le nécessaire, et que mon album sera peut être le déclancheur, l'ouverturede la boite aux souvenirs et surtout aux dialogues.

Je crains moi aussi d'avoir été un peu long et peut être un brin incompréhensible. Je ne connais pas de titre de livre, car mes enfants ont largement dépassés l'age de l'adolescence. Il faudrait par contre que je m'intéresse du deuil pour les petits enfants.

Si vous connaissez, je suis preneur.

Je te souhaite beaucoup de courage, et de saines discussions avec tes enfants, réunis autour d'une table, et laissez vous aller. Ne pas cacher sa peine ni ses larmes. Un bon reméde à la souffrance.

Je t'embrasse.

 :-* :-*
Marcel
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Géraldine le 24 novembre 2012 à 18:34:25
Bonjour,

Après avoir lu tous vos messages avec attention, je sais que vous avez raison.

Mais jusqu'à présent, je n'étais pas assez forte pour le faire, je ne sais pas si vous pouvez le comprendre ?

Je suis restée "k.O" pendant tous ces mois, la douleur trop difficile à supporter, cela aussi, pouvez-vous le comprendre ?

Mais je vais suivre vos conseils et parler avec mes enfants, cela va être difficile pour moi, mais c'est primordial.

A bientôt.
Géraldine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: Chris-ka le 24 novembre 2012 à 20:50:55
Géraldine,

Bien sur, nous comprenons, chacun d'entre nous agit comme il peut, à son rythme et nous t'avons simplement donné nos sentiments, nos vécus, nos conseils ...

À toi d'en faire le tri et d'agir comme toi, "tu le sens" !

Allez, courage ...

Amicalement,
Karine
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: clara le 25 novembre 2012 à 04:54:19
Géraldine
oui , nous te comprenons ...
prends le temps, prends ton temps
c'est facile de donner des conseils devant son clavier, et nous sommes tous, comme toi, démunis ...
 :-*
Titre: Re : TROUVER UN PEU DE RECONFORT
Posté par: cathy le 25 novembre 2012 à 07:57:57
Bonjour Géraldine,

Bien sûr nous te comprenons ! Qui mieux que nous peux savoir que l'on avance comme un peut, avec les pauvres moyens dont nous disposons.
Courage
Je t'embrasse
Cathy