FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Caroline3 le 17 janvier 2013 à 05:02:36
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Bonjour à tous, à vous, mes amis de longue date, à vous, ceux que je ne connais pas.
Après presque trois ans du décès de Lowell, après 9 mois d'arrêt de travail (moment de véritable conscience de deuil), je peux dire aujourd'hui que je vais bien.
Oui, je l'engueule toujours. J'ai une partie de ses cendres toujours dans le salon et je lui dit "Lowell, occupe-toi de ta fille et vite!". "Lowell, envoie-moi de l'argent"! Et notre Lou, 10 ans, va bien, beaucoup mieux depuis que j'ai "Lâché prise"...
Oui, je verse encore quelques larmes. Mais la souffrance n'est rien à comparer à ce que j'ai vécu. J'avais heureusement l'assurance, la promesse du Dr Fauré et de son équipe que "Je vous le promets, la lumière arrive au bout du tunnel si on vit son deuil".
Et puis, avec mon thérapeute, j'ai pu faire un bon bout de chemin.
Oui, je pense à lui à tous les jours, je regarde avec bonheur nos photos (il était très beau), et la Lou, qui lui ressemble à en tomber... J'ai laissé quelques objets africains dans certaines pièces. Pour y penser.
Il fait donc partie de ma vie.
Non, je n'ai rencontré personne, mais j'aimerais bien.
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Si je dis que je vais mieux, c'est surtout pour deux raisons:
- Petit à petit, je commence à comprendre que je dois me connaître (ce qui n,est pas encore finalisé!), que je dois agir en fonction de mes désirs profonds -- que ce soit personnel ou professionnel, et non ceux des autres. Sans pour autant laisser tomber mes responsabilités.
- Je fais "les choses de la vie" avec plaisir, sans que l'effort ne me paraisse insurmontable, ce que je ne connaissais pas depuis quelques années: pelleter les km de neige qui tombent, souffler la neige (yé! j'aime ça!), casser la glace sur le stationnement, laver la vaisselle, peinturer, rénover la maison, faire l'épicerie, amener ma Lou à ses cours. Réaliser mes 1001 projets. Par contre, le plaisir de rencontrer les gens n'est pas aussi fort qu'avant. L'effort est là, mais le plaisir d'être avec eux est meilleur.
Ce dernier move est très important. Je prends conscience, chaque fois que je fais une activité que je n'ai pas pensé que c'était siiiii difficiiiile!!!! Je fais ce qu'il y a à faire et ce n'est que durant, ou après que je m'aperçois que je le fais simplement parce que... il faut le faire!
C'est ridicule, mais c'est tout une découverte!
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J'espère avoir ce congé de travail jusqu'en fin mars (soit un an au complet) et reprendre, petit à petit. J'ai encore peur de me retrouver devant le patron (qui me demande encore quand je vais revenir...). Je crois que je vais demander aux assurances de faire intervenir un médiateur lors de notre première rencontre.
Je vous embrasse très sincèrement. Vous m'avez tant secouru à une époque ou je ne me voyais que comme une loque. Maintenant, je suis vivante!
À +
Caro à Québec
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Merci Caro pour cet espoir !
bon vent à toi
Claire
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Merci Caroline pour ce témoignage, nous en avosn tous besoin !
Je suis heureuse que la lumière soit là pour toi.
Merci.
Virginie
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Je t'embrasse Caroline, tu auras été aujourd'hui mon rayon de soleil
Cathy
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Je suis heureuse pour toi Caroline. Merci pour ce témoignage d'espoir, si précieux dans notre noir actuel.
Bonne route à toi et Lou. Amitié.
Dominique
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Bonjour Caroline,
Je suis très contente d'avoir de bonnes nouvelles te concernant. Merci de ton message qui nous ouvre un peu plus le chemin de l’apaisement.
Ici aussi nous sommes en train de "pelleter" la neige.
Je t'embrasse LYDIA
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Bonjour Caroline
Merci pour ce message plein d'espoir, j'ai perdu mon mari il y a maintenant 15 mois, je pleure moins depuis 15 jours et même hier j'ai pensé à lui sans pleurer, j'en suis bouleversée j'ai l'impression de le trahir si je ne pleure plus.
Votre message me donne du courage, le courage de continuer je suis certainement plus âgée que vous je viens d'avoir 71 ans.
Bonne route à vous et à votre enfant.
Alberte
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Merci CARO,
Tu nous fais entrevoir la lumière alors que nous sommes tous encore dans le noir, c'est merveilleux de penser qu'un jour prochain, nous aussi on arrivera à cette sérenité a laquelle on aspire tant.
Pour moi cela ne fait pas encore trois mois mais ce forum, m'aide beaucoup, tous les mots de réconfort rechauffent mon coeur.
Quelle aide précieuse ,merci à toi merci a tous d'etre presents.
Bisous.
zabou
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MERCI
Merci de nous faire part de ta progression
Merci d'être revenu sur ce site, qui peut rappeler le passé, ce passé si émouvant, si dur mais qui nous aide à nous dépasser.
MERCI
Christian
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Bonjour à Quebec, Caro !
et merci de ce mot d'espoir...auquel je vais tenter de croire :-\
je te crois à fond mais...je ne suis qu'au début du chemin...alors pour moi, c'est encore du chinois ! mais je sais que tu dis la vérité et merci d'etre venue nous le dire !
bises
christine (ici à Luxembourg il neige aussi !!)
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Je poursuis mon chemin,cahin cahan,je viens pratiquement encore tous les jours sur le Forum,avec de moins en moins envie d'y ecrire cependant.
Le decalage dans les ressentis sont trop creuses par le temps,et peut etre qu'il y a une periode ou meme quelqu'un dans la meme galere que tous ici,qui montrerai que ca "va mieux"susciterai une animosite tant il est inconcevable au debut de l'imaginer,bien qu'on le souhaite profondement!!
Pour arriver a ca,on a tous la peur que continuer soit synonyme d'oublier,je l'ai eu aussi,et c'est faux,on n'oublie pas!!!
Il faut se battre avec notre culpabilite d'avoir encore des joies,du plaisir,d'aimer encore peut etre,alors que l'autre n'est plus...
On veut parler de lui,que les autres continuent aussi,on s'insurge que les proches ou amis donnent l'impression d'etre un peu distants par rapport a notre disparu(e)!
Alors,il faut prendre sur soi pour moins le citer,l'evoquer au cours d'un souvenir general,ou sa presence existait,comme ca,doucement,car malgre tout il faut aussi penser aux "non-endeuilles"qui sont mal a l'aise face a nous!Et au fil du temps,lorsque notre image donne l'impression d'aller mieux,on s'apercoit qu'eux non plus ne l'ont pas oublie,juste que leur crainte de nous faire mal s'estompe,puisqu'on "donne l'impression d'aller mieux"...Ca rassure et pourtant il y a quelques temps on en voulait a la terre entiere d'etre sourde a leur sujet.
La mort impressionne.Nous on en parle plus facilement en ommettant que tout le monde n'est pas implique autant que nous!Je pense que beaucoup de gens a qui j'ai parle au debut etaient genes,voir muets quant aux reponses qu'ils pouvaient donner.Je croyais qu'ils s'en foutaient,non, ce n'etait pas ca,ils ne savaient quoi dire,tout simplement....
Mais au debut du chemin,on ne peut penser comme ca!!Voila pourquoi je parle de decalage de ressentis.
Avancer vers un certain apaisement, ne veut pas dire oubli,
"le deuil est simple,comme l'est la mort",et surtout passage oblige...La difference est que l'une est permanente,et l'autre momentane...
Pour ma part,j'ai rencontre une femme tres bien,tres comprehensive et aidante,avec qui je suis depuis un moment,elle sait que jamais je n'oublierait ni ne cesserait d'aimer Sandrine,que ce n'est pas negociable.
Au debut (et encore maintenant)j'avais de la culpabilite a ca,je m'en voulais de vivre pleinement,de lui donner la main(et le reste..)
mais la vie est la,pour moi,et pour vous aussi!!! J'ai bien sur traverse toutes ces etapes decrites,et je sais aussi que par instants je replonge dans l'une ou l'autre,mais la difference dans le temps,est que maintenant,quand un de ces etats me submerge,je ne me debat plus,je courbe le dos,laisse glisser,car je sais que derriere ca ira....Malgre tout!
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Bonsoir
J'ai parlé trop vite à 18 heures une vague déferlante est venue me propulser au creux de la vague, pourquoi ? : je suis allée dans la chambre et devant sa photo je lui ai dit je pense à toi, je t'aime et là : la fontaine.
J'ai vécu 32 ans d'un amour parfait, après un premier divorce. Nous travaillons ensemble et nous étions fusionnels c'est très dur. Je n'arrive pas à écrire sur le forum, mais j'y suis tous les jours, je lis tous les " posts" et je me retrouve dans presque tous, que de douleurs et cela me fait très mal. Oui oh que oui je l'ai aimé.
J'attends de remonter sur la vague et un jour apercevoir la petite lumière qui m'apaisera. Je l'espère, car comme vous tous je suis épuisée de vouloir tenir ma tête hors de l'eau.
C'est peut-être cela le " lâcher prise" je voudrais bien le savoir.
Alberte
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Bonjour Caro,
Vraiment trés heureux pour toi que tu ais enfin trouvé ce coin de ciel bleu et de sérénité.
Lorsque je suis arrivé sur le forum au mois de septembre, tu as été l'une des première a répondre à mon angoisse, à ma solitude, et cela je ne l'ai jamais oublié, et je ne t'en remercierai jamais assez. aussi, que tu retrouves goût à la vie par l'accomplissement de tâches simples mais primordiales est tout simplement une avancée et un souhait pour nous tous.
Profite au maximum et fais en profiter ta petite Lou.
Je t'envoie d'énormes "becqs" (je crois que c'est comme ça que l'on dit pour bises).
Tendres pensées et au plaisir de te lire à nouveau avec d'aussi bonnes nouvelles.
Bises.
:-* :-*
Marcel
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Merci à vous tous pour vos bons mots, ils font toujours autant de bien!
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Merci Marcel, ça me touche beaucoup, d'autant plus que je me rappelle aussi ceux qui m'ont répondus les premiers, dont Marina et Yohann, Claire et plein d'autres. Marcel, on dit bien "bec". Je te donne des beaux becs sucrés!
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Bruno, malgré tes difficultés, je suis heureuse que tu sois accompagné avec bonheur. La vie à deux est bien meilleure, je le sais bien...
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Ah... Alberte, que je suis touchée par vos mots!!! Paradoxalement, vous me faites vivre, à vous lire, j'ai le goût de me lever et d'aller vous "jaser ça", devant une tasse de thé, de café... juste un peu de temps à discuter. À se regarder, à se comprendre. Cet amour fusion que vous avez vécu... 32 ans... quelle chance quand même... et aussi, quelle descente vertigineuse, quand l'amoureux part pour toujours... l'âge n'a rien à voir, j'en suis persuadée. Le manque et le deuil est de même nature.
C'est long.
Et oui, la lumière est bien là, la sérénité, la douceur de vivre, avec ses hauts et ses bas, mais jamais comme les creux de vagues répétitifs (avec des moments de paix).
J'espère vous lire, avez-vous raconté votre histoire? Ça fait tellement du bien!
Au plaisir,
Caroline
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Merci Caroline pour cet espoir que tu distilles.
Martine
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Bonjour
Je suis un peu déçue que cette rubrique ne trouve pas d'écho.
Amicalement
Alberte
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Bonjour Douce Alberte,
Tu as bien raison, je vais faire suite.
En fait, des hauts, des bas. Lowell fait définitivement partie de ma vie, de celle de ma fille et même si les autres ne s'en souviennent plus, j'en parle quand ça vient dans le sujet "Ah oui, Lowell ci, ah oui, Lowell ça", sans exagéré.
Les bas... cette semaine était très difficile pour moi. Je prend conscience que je suis fondamentalement... une sociale. J'aime être avec des collègues, j'aime faire partie d'une équipe. Bien sûr, j'avais besoin de ce temps de recul par rapport au rythme invivable du maman-travail-maison et tout le reste.
J'ai pris le temps, j'ai braillé en masse, j'ai lu et je continuerai. J'ai parlé au psy, je vais le continuer, ça fait du bien.
Avant-hier et voilà trois jours, je broyais tellement du noir, incapacité à bouger ou presque que j'étais au plus bas - j'ai pourtant des dizaines de projets à la maison qui n'avancent guère. Pas sûre que j'aurais été d'une bonne compagnie, même pour vous ;D
J'ai bousculé ma petite fille (en parlant).
Je ne suis pas une femme de maison, même si j,adore y habiter: j'ai une jolie maison, mais il faut l'entretenir et non, je ne suis pas bonne, surtout pas toute seule. Dès que quelqu'un (adulte) vient, hop, je deviens normale, mais seule... je fais pitié... je m'écrase quoi.
Je crois que je vais bientôt reprendre le travail, en espérant qu'il y ait un médiateur qui m'accompagne avec le patron.
---
Aujourd'hui, ça va mieux, parce qu'hier, je suis sortie avec une collègue de travail et j'ai été au resto avec ma soeurette (un amour, et de plus en plus). Aujourd'hui, j'ai été dîner avec un collègue: un gars extraordinaire, joyeux, qui ne s'enfarge pas dans les fleurs du tapis. Et intéressant.
Bref, une bonne journée.
Ma poupoune vient d'arriver de l'école et il fait... - 30 C... Reste deux ou trois jours de grands froids encore... pénible, difficile de sortir dehors.
Kiss, à plus.
Et merci Alberte, je pensais à toi hier, en lisant sur le site et j'avais peur de ne jamais te revoir. Ça fait du bien :)
Caroline xx
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Bonjour Douce Alberte,
Tu as bien raison, je vais faire suite.
En fait, des hauts, des bas. Lowell fait définitivement partie de ma vie, de celle de ma fille et même si les autres ne s'en souviennent plus, j'en parle quand ça vient dans le sujet "Ah oui, Lowell ci, ah oui, Lowell ça", sans exagéré.
Je fais la même chose dès que j'en ai l'occasion je dis :avec Daniel ... Daniel faisait comme .... avec Daniel .... MOI je ne l'oublie pas, mais autour de moi c'est comme s'il n'avait jamais existé et cela fait mal, très mal, je confirme à part les personnes ayant perdu un être cher comprennent les autres ... un exemple je vais une fois par semaine à un atelier de peinture sur soie depuis juin 2012 (sinon je n'avais plus de contact avec le monde extérieur) :vous avez bonne mine, c'est bien il faut continuer !! leur dire que je vais mal à l'intérieur à quoi bon! je souris et je me plonge dans mon pot de peinture.
Les bas... cette semaine était très difficile pour moi. Je prend conscience que je suis fondamentalement... une sociale. J'aime être avec des collègues, j'aime faire partie d'une équipe. Bien sûr, j'avais besoin de ce temps de recul par rapport au rythme invivable du maman-travail-maison et tout le reste.
Moi c'est le contraire je n'arrive plus à supporter les gens, je les trouve insipide superficiel, égoïste bref je suis asociale.
J'ai pris le temps, j'ai braillé en masse, j'ai lu et je continuerai. J'ai parlé au psy, je vais le continuer, ça fait du bien.
Il m'arrive encore de hurler à dire NON ce n'est pas juste, pourquoi ? pourquoi lui ? pourquoi Nous ? cela dure 10 minutes, et je me retrouve épuisée. Ces crises s'espacent mais qu'elles font mal.
J'ai arrêté de voir l'Infirmière-psy en juillet je n'éprouvai aucun réconfort, le réconfort je le trouve dans mon journal, je lui écris sous forme de lettre, je décris la journée, et quand j'ai des "crises" je lui dit pourquoi.
Avant-hier et voilà trois jours, je broyais tellement du noir, incapacité à bouger ou presque que j'étais au plus bas - j'ai pourtant des dizaines de projets à la maison qui n'avancent guère. Pas sûre que j'aurais été d'une bonne compagnie, même pour vous ;D
J'ai bousculé ma petite fille (en parlant).
Des projets je n'en ai plus, j'ai eu 71 ans le 11 janvier et mon avenir est derrière moi ....
Je ne suis pas une femme de maison, même si j,adore y habiter: j'ai une jolie maison, mais il faut l'entretenir et non, je ne suis pas bonne, surtout pas toute seule. Dès que quelqu'un (adulte) vient, hop, je deviens normale, mais seule... je fais pitié... je m'écrase quoi.
Ce n'est pas que nous ne sommes pas bonnes non, c'est que l'on éprouve plus d'intérêt, Pour qui ? Pourquoi ?
Tous ces matins qui reviennent pour rien.
Voilà où j'en suis après 15 mois et 12 jours.
Avec le printemps cela ira peut-être mieux. Chez moi dans la Nièvre ce matin - 10° mais il y a du soleil.
Ma chère Caroline j’espère au prochain" post" être plus positive
Amicalement
Je crois que je vais bientôt reprendre le travail, en espérant qu'il y ait un médiateur qui m'accompagne avec le patron.
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Aujourd'hui, ça va mieux, parce qu'hier, je suis sortie avec une collègue de travail et j'ai été au resto avec ma soeurette (un amour, et de plus en plus). Aujourd'hui, j'ai été dîner avec un collègue: un gars extraordinaire, joyeux, qui ne s'enfarge pas dans les fleurs du tapis. Et intéressant.
En début de semaine une sacré gastro, et là la solitude prend son sens le plus aigu. J'ai du téléphoné à un voisin qui habite à 200 mètres de notre maison pour lui demander s'il voulait bien aller chez le pharmacien, il a accepté mais après je n'ai vu personne même pas un appel téléphonique en France cela s'appelle la SOLIDARITÉ.
Bref, une bonne journée.
Ma poupoune vient d'arriver de l'école et il fait... - 30 C... Reste deux ou trois jours de grands froids encore... pénible, difficile de sortir dehors.
Kiss, à plus.
Et merci Alberte, je pensais à toi hier, en lisant sur le site et j'avais peur de ne jamais te revoir. Ça fait du bien :)
Caroline xx
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Ouep, se "replonger dans son pot de peinture"... c'est excellent pour trouver un sens à sa vie, malgré la perte.
Je ne m'attends pas à ce que les autres me parlent de Lowell, mais je m'attends à ce que quand j'en parle (et de plus en plus), ceux qui l'ont connus continuent la conversation. Sans plus trop de gène.
Bisous Alberte et bon dimanche :)
Caro
(toujours dans l'inaction, enfin, je ne fais pas l'action que je veux, mais je m'occupe de ma fille).
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Je cite Blandine: ..."tout ce qui est en lien avec la perte d'un être cher"...
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Je me demande très sérieusement et, la plupart du temps, sans aucun lien avec ce site, si mes "états d'âme", mon inaction, ma colère qui est moindre, mais qui semble perdurer sont encore en lien avec le décès de Lowell...
Ne serais-ce pas uniquement lié à ce que je suis, profondément, avec ou sans cette perte? Ou est-ce rattaché à ma solitude de maman-seule-dans-un-monde-occidental-toujours-à-la-course où le contentement de soi doit être associé à une très grande action?
Ou à un mélange de tout ça?
J'ai une peur extrême d'être une vraie de vraie dépressive. Tsé, la vraie de vraie maladie... Je m'informe de ce sujet sur le net et je ne m'y retrouve pas vraiment.
Retrouver la joie de vivre durable, comment on fait ça? En restant authentique, en ne jouant pas avec le sourire forcé, pour que les autres ne voient pas mon découragement?
Voilà où j'en suis.
Câlins à vous, Caro xx
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Le chagrin Caroline n'est pas forcément dépression... Du moins je le pense.
Nous vivons des moments horribles et difficiles ; il ma paraît naturel d'avoir besoin de temps, de beaucoup de temps pour reprendre pieds...
Martine
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:)
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Bonjour Caroline,
Je crois que malheureusement, nous sommes tous dépressifs, plus ou moins.
Comment ne l'etre lorsque la vie nous enlève la personne aimée.
Je ne suis nullement spécialiste , mais cela me semble normal.
Gros courage à toi.
zabou
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Anne-Marie est décédée ce 12 octobre, presque 16 semaines,
hé oui, je compte en semaines, pourquoi ? je me vois mal dire 3 mois et 3 semaines, sans doute.
Donc, après 16 semaines, mon expérience est courte et je suis pratiquement tout le temps dans les abysses, mais lorsque le m'aperçois qu'à 90% les autres font comme si rien ne s'était passé, même des cousins qui téléphonaient régulièrement (2 à 3 fois/semaine) pendant son cancer, maintenant, 1 fois toutes les 2 semaines. Pratiquement que je dois téléphoner pour dire ... que ça va
Je crois que c'est normal, celui qui n'a jamais été dans le cas ne peut s'imaginer le tsunami qui nous touche, le ciel qui nous tombe dessus
Moi non plus, je n'aurais jamais cru cela
La veille de son décès, je pensais que ce serait dur, triste mais à 100 lieues de ce que c'est.
Tout simplement inimaginable
Il faut donc excuser les autres;
Mais c'est dur et triste quand personne ne parle pas du défunt
Christian
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Bien d'accord avec toi Christian, moi aussi je voudrais pouvoir parler de Robert avec les autres.
J'essaye parfois, mais je sens bien que la conversation dévie le plus vite possible.
Pourtant,
Les personnes disparues vivent toujours en nous,
Et c'est en évoquant leur souvenir qu'on les fait vivre...
Martine
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Tant pis si la conversation dévie, tant pis pour le malaise, juste le fait de prononcer le nom "Lowell" me fait du bien.
Souvent, je le fais toute seule, et ça marche aussi.
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Hauts et bas.
Moments dépressifs, mais jamais aussi forts. Juste pénible à vivre. Aujourd'hui, c'est un haut. Me faut de l'action. Malgré le verglas, la glace, le vent qui brise les arbres.
Va savoir pourquoi ça va bien... J'ai vu mon psy aujourd'hui, ça faisait un mois et demi que je ne l'avais pas vu. Et comme je suis passablement très seule, sauf quand ma fille est présente, ça m'a fait du bien.
C'est déjà ça de pris!!!
Là, il faut que je réintègre un fondement de ma vie: qu'est-ce qui est important pour "moi", quelles sont mes valeurs? Je crois que ça fait plus de 30 ans que je me pose ces questions...
Good luck girl!!!
Caro xx
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Bonjour à toutes et à tous
Ce qui m'arrive est très déstabilisant depuis trois semaines environ.
Il y a des jours où je ne pleure pas en regardant les photos, je continue à lui parler, hé oui quand on se retrouve seule !.
Le lendemain des larmes viennent quand j'évoque certains souvenirs, mais malheureusement se sont toujours les dernières semaines à l'hôpital qui reviennent en boucle, les bons moments de notre vie sont comme occultés et cela me désespère .
Hier sans crier gare je me suis mise à pleurer il me manque tellement et toujours la même question pourquoi lui, pourquoi nous, c'est injuste et cela me fait hurler de douleur.
Cet épisode c'est produit trois fois, la deuxième fois au cimetière cela faisant huit jours que je n'y étais pas allée suite à une gastro et le besoin de m'y rendre a été plus fort que tout.
La troisième fois dans la soirée.
Je suis épuisée mais un peu apaisée .
Pendant 15 mois j'ai pleuré tous les jours. Maintenant quand je ne pleure pas je culpabilise, pourtant je ne l'oublie pas !!
Ces hauts et ces bas sont difficiles à gérer, mais je crois que cela fait partie du travail de deuil.
C'est la raison pour laquelle je demandais aux personnes qui avaient quelques mois de deuil" derrière elles "comment elles réagissaient.
Alberte
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Bonsoir tout le monde, 27 mois et deux semaines que "notre vie" s'est arretée et que je dois continuer "ma vie"!
La douleur de l'absence, la culpabilité, le "marre de cette vie", le "pourquoi nous ?", les "je veux que tu reviennes", tout y est
passé, je suis passée par toutes ces étapes qui me laissaient sur les genoux, la poitrine en feux, à bout de souffle, à bout de vie !
Maintenant je peux dire "ça va !". François n'est pas "parti". Il est en nous, dans nos coeurs. Je parle, nous parlons de lui, il est
avec nous, dans nos conversations, mais pas seulement pour dire "il aurait été content de........", non, aussi pour dire "là, il aurait
raler !"
Bien sur François est dans mon coeur et dans mes pensées mais, maintenant il arrive que je me dise "je n'ai pas pensé à François
depuis 1 heure !"
Au début, je m'en voulais, l'impression de l'oublier alors que je sais que ça n'arrivera jamais ! mais je crois que je me fais "des plages
de repos de l'esprit"
Il y a quelques mois, j'écrivais ici que j'avais trouvé "ma clairière avec de l'herbe tendre pour me reposer, la meme que celle que nous avions
trouvé lors d'une de nos dernières ballade en foret avec mon mari", je reste dans cette clairière !!
Mon mari me manque et me manquera toujours, je l'aime depuis mes 14 ans. Je regarde le chemin parcouru et je sais qu'il est fier de notre
famille, de moi. Il nous a transmis sa force, cette force qu'il avait face à la maladie et qui nous permet "d'avancer" maintenant.
Les larmes coulent encore, les bougies brulent toujours, une à la maison une autre sur la tombe, cette lumière, signe de chaleur et de présence,
celà peut paraitre "bizarre" mais j'en ai "besoin".
Notre maison est notre nid, celui de nos enfants et de nos petits enfants et je fais de mon mieux pour l'entretenir. Les rires et les cris y résonnent à nouveau et c'est tellement bon de les entendre ! Le temps passe et fait son oeuvre mais l'Amour reste. Dans 2 semaines François
a 62 ans. Je l'aime. Je vous embrasse tous.
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Bonsoir Chantal
Merci pour ce témoignage qui donne tant d'espoir, comme vous je passe par tous les stades .
Moi malheureusement je ne peux parler de Daniel à personne puisque je reste seule.
J'espère que les bons et doux souvenirs reviendront pour chasser ceux d'aujourd'hui.
Il me manque et me manquera jusqu'à la fin de mes jours, mais j'espère seulement que cette douleur se fera moins vive, moins lancinante pour soulager ma peine.
Tous les matins , j'allume une bougie devant sa photo, je lui parle ... cela me maintient en vie.
La solitude est lourde à porter, que l'on soit seule ou en famille.
Je pense à vous tous, je vous lis.
Alberte
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La douleur de l'absence, la culpabilité, le "marre de cette vie", le "pourquoi nous ?", les "je veux que tu reviennes", tout y est
passé, je suis passée par toutes ces étapes qui me laissaient sur les genoux, la poitrine en feux, à bout de souffle, à bout de vie
Bonsoir Chantal,
J'en suis encore là au bout de 4 mois (c'est si peu) !
A un moment où je doute de pouvoir jamais continuer mon chemin sans mon époux chéri, tes mots me font du bien. Certes, il me reste une bonne vingtaine de mois pour arriver à être mieux et je ne suis pas au bout de mes peines.
Mon mari me manquera toujours, je le sais, parce que je l'aime si fort.
Tu me donnes aussi la force d'essayer comme toi de garder notre maison et de la faire revivre avec le temps.
Merci beaucoup pour ce message d'espoir qui garde tout au présent.
Dominique
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Chantal,
Pour que tout le monde puisse profiter de ta progression, pourquoi ne recopies-tu pas ton message dans la rubrique "Après la grande souffrance, la reconstruction" afin que chacune et chacune puisse la lire
C'est là que sont regroupés les messages d'espoir, qui à un moment ou l'autre sont bénéfiques pour tous
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Chrisam, les messages d'espoir peuvent aussi être rédigés ici. Le site des conjoints est le forum le plus visité de "Traverser le deuil". Et pour cause...
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Tiens, j'ai l'impression que tu me mets au défi, celui de la joie de vivre!
Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller me promener... Ordinaire, bien sûr. Dans mon cas, ça représente beaucoup: faire une activité juste pour moi, pour le plaisir, sans trop de réflexion.
Ma Lou (10 ans) était à son cours de basket ball. Ça se donne dans un gymnase d'une école élémentaire (école du Rucher) d'un quartier pas trop loin de chez nous, mais que je ne connaissais pas. Au lieu de rester à la regarder jouer, comme d'habitude, j'ai décidé de sortir, de voir à quoi ressemblait ce quartier.
J'étais assez bien habillée, sauf les jambes: des simples pantalons en velours côtelé.
J'aime explorer, j'aime découvrir. Par - 25 degrés Celsius (avec en plus le facteur vent), j'ai fait quelques rues, et... au bout de la rue d'Angoumois, je suis tombée sur une immense terre vide (dans un quartier de banlieue). Une terre appartenant à des prêtres. C'était fantastique parce que je ne m'y attendais pas du tout. Normalement, il n'y a que des maisons, des rues vides (et avec raison! le froid est terrible). Là, j'étais presque devant un paysage sahélien sans fin.
Mon RÊVE!!!!!!
Mes cuisses étaient complètement gelées. On le sait quand ça commence à pincer, à faire mal, comme un brûlure. Mais je continuais de marcher, sous le charme de la découverte et j'étais (enfin!) au 7ème ciel.
https://maps.google.ca/maps?client=safari&oe=UTF-8&q=60ème+rue+Charlesbourg&ie=UTF-8&hq=&hnear=0x4cb8bd770efa82bd:0xcc0b5f2375afee73,60e+Rue+Est,+Charlesbourg,+QC&gl=ca&ei=MtUNUeyyOYSt0AHJzoCQCA&ved=0CDAQ8gEwAA (https://maps.google.ca/maps?client=safari&oe=UTF-8&q=60ème+rue+Charlesbourg&ie=UTF-8&hq=&hnear=0x4cb8bd770efa82bd:0xcc0b5f2375afee73,60e+Rue+Est,+Charlesbourg,+QC&gl=ca&ei=MtUNUeyyOYSt0AHJzoCQCA&ved=0CDAQ8gEwAA)
En cliquant sur "Earth", on voit l'immensité du site. Imaginez quand il n'y a plus de couleur, que de la neige purement blanche... Comme elle a durci, c'est facile de marcher en bottes, sans raquettes.
Je crois bien que je vais y retourner. J'espérais trouver, dans mon quartier, un endroit où je pouvais me promener avec bonheur. C'est fait!
Voilà quelques instants de ma vie qui me font comprendre que ça va vraiment mieux :)
Caro xx
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Oh, j'écrivais cela juste ainsi.
Et le Saint-Laurent, est-il gelé ?
En février 88, nous l'avons vu gelé
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Y'était pas mal tard, Yohann, mais je me souviens d'avoir pensé que seul sur le forum des conjoints, on était à peu près sûr qu'un jour, ça va arriver -- un des deux va partir en premier et l'autre restera seul. Voilà pourquoi ce forum est le plus "populaire". Quand on se retrouve seuls devant les 4 murs de la maison, de l'appartement, on ouvre l'ordi et hop, on a un peu de soutien :)
Tu sais, Yohann, bien sûr, il y a l'espoir et cet espoir ne se touche pas, difficile d'y croire. Par contre, même si on trouve soi-même sa façon de voir la lumière au bout du tunnel, j'ai été soutenue par un visage, une phrase concrète du créateur du site:
"Je vous le promet, la lumière arrivera au bout du tunnel, continuez à vivre votre douleur, soyez authentique, pleurez... "
Bref, pour avoir écouté les vidéos un grand nombre de fois (et je le fais encore), l'espoir a été concret.
Bon dimanche, cher Yohann!
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Cher Chrisam, bien sûr que le fleuve est gelé! À Québec, il gèle chaque année :)
Caro xx