Bonsoir Twiny,
Ton titre m'a interpellée car il traduit bien ce que je vis depuis 15 mois.
L'amour de ma vie s'est assoupi comme ça, subitement par un bel après midi de dimanche, rien ne le laissait présager, il était en pleine forme, aucun signe avant coureur, j'étais là, je n'ai rien compris, je n'ai rien vu, je n'ai même pas réalisé, j'ai même cru à une plaisanterie.
Comme toi, nous n' étions pas mariés, mais c'était ma moitié, nous étions fusionnels.
Depuis ce jour, je nage en plein cauchemar, bien qu'entourée, aussi bien professionnellement que par mes proches, je suis seule.
Nous n'avions pas d'enfants, j'ai souvent entendu dire que le fait d'avoir des enfants vous obligeait à ne pas flancher, c'est certainement vrai, mais je pense aussi que c'est difficile car il faut gérer sa propre peine et celle de ses enfants.
Mon homme me manque tellement,
Au bout de 15 mois, quand je regarde en arrière, je me demande comment j'ai fait pour tenir jusque là.
J'avance, à petits pas certes, avec beaucoup de difficultés, mais j'avance, puisque je suis là.
Je ne suis plus et ne serai plus la même qu'avant, j'ai perdu le goût de vivre, je fais bonne figure, mais je ne suis plus que spectatrice.
Il y' a des jours où je fais un grand bond en arrière, tellement c'est douloureux, et quand ça arrive, tous les efforts fournis jusque là sont réduits à néant.
Tout ceci pour te dire que le deuil vous met dans des états bizarres, incontrôlables. C'est un parcours semé d'embûches.
Mais il faut garder espoir, d'après les anciens, on finit par voir quelques éclaircies, mais à quel prix ?
Tu vois Twiny, ce n'est pas une consolation, mais dis-toi que tu n'es pas seule dans cette situation.
Je pense malheureusement que le deuil est une affaire personnelle, quoi qu'on fasse, on se retrouve seul face à son deuil, face à son histoire.
Je te souhaite beaucoup de courage
Amicalement