je suis allée voir mon amie, elle va mourrir, cancer, c'est les derniers moments , sur 8 jours elle est physiquement méconnaissable.mais c'est toujours bien ellle elle m'a fait comprendre qu'elle me ferait signe quand elle serait de l'autre côté, je te reverrai bientôt, m'a t-elle dit .
 salopêrie de cancer
 on a parler de la mort avec beaucoup de naturel, elle était contente
 je n'ai plus peur m'a t'elle dit. j'ai juste peur de faire mal .

Son regard s'accroche au mien, fatiguée imbibée de morphine ? ses idée sont claire,

je t'aime me dit-elle!!tu es si gentille ..

Mais elle, elle s'oublie, toujours là pour tout le monde

Aux portes de la mort elle pense encore aux autres..

Un Amour de femme, je la couche sur le divan , je suis si bien me dit-elle...

Elle tend ses bras amaigri vers mon cou, je la sens faible je la serre dans mes bras elle me retient.
N'aie pas peur lui dis-je.
Ca va aller.

je suis si bien me réponnd-elle..

Moi j'ai si mal, mais je sais aussi que pour elle la tranquilité et la paix est de l'autre côté..

Je suis triste...mais elle avait besoin ..

encore mais c'est la vie...

Bizz prenez soin de vous..

J'avais besoin de dire.

La louve

Oui Caro , elle est proche, comment ne pas être proche de cette femme qui par ces actes est une toute gentille et toute douce personne, on dirait une sainte, un courage et une abnégation incroyable.
Elle était venue me parler, je n'ai pas peur de mourrir me disait-elle! Mais j'aimerais en parler et on l'a fait avec naturel.. Elle m'a parle de ces désirs , de Jacques, de l'apres. Elle aimerait savoir qu'elle sera près des siens, elle aimerait partager..
Petite femme défigurée par la maladie, elle a besoin qu'on l'aime...parce qu'elle en distribue tellement.. Aujourd'hui elle me regardait avec tant d'insistance, elle cherchait des réponses dans mes yeux je sais qu'elle aurait encore aime parler a cœur ouvert... Mais les siens étaient là, elle ne voulait pas les voir pleurer. Ils ne sont pas près me disait-elle. Pas encore..
La mort fait peu a peu son œuvre sans détruire cette femme pleine d'amour et de "vie"

Je vous laisse je vais penser a elle ...

Son mari est venu me rapporter mes lunettes, ils ont parler, elle lui a dit ses désirs, il est prêt, je l'ai serré dans mes bras et il m'a dit "c'est si dur" je lui ai répondu:    Je sais!!!

Oh Pascale, comme c’est terrible.

Te voilà de nouveau au seuil du grand passage avec quelqu’un que tu aimes. Comme si tu n’avais pas déjà frôlée la folie, il y a si peu. Et je sais que tu as aussi p’tit Man qui compte tant sur toi et pour toi.

Tu es si « hors normes », Pascale que tous nous nous sentons petits devant tes actions, tes réactions, ta force et tes faiblesses, tes hurlements de louve et tes câlins de chatons.

C’est vrai aussi que lorsque l’on a approché la faucheuse de si près, comme nous, elle en est presque familière, comme une mauvaise amie qui viendrait nous narguer une fois de plus, une fois encore. Pas assez souffert, pas assez pleuré, piqûre de rappel… on commençait à s’habituer ! La mauvaise, la vilaine, la méchante. Il faudra bien qu’un jour elle se taise définitivement !
Le bonheur éternel …………………………….

J’allais dire à quel point ton amie était aussi quelqu’un de rare. Mais en repensant aux départs de nos compagnons et compagnes… tous ont été exceptionnels.
Aux portes de la mort, ils pensaient à nous, aussi. Parce que la mort rend humble et encore plus généreux, ceux qui l’ont été toute leur vie. Parce que nous nous sentons si impuissants devant la douleur et ce souffle qui s’échappe sans que nous ne puissions le retenir.

La Louve, rien ne peut t’aider dans cette nouvelle épreuve, nos pensées sont si abstraites et pourtant si sincères et affectueuses.
Qu’elles te soutiennent et adoucissent un petit peu cette nouvelle épreuve.

Je t’embrasse fort.

Marina

Pascale "La louve",

Ce matin, tandis que je poursuivais le recensement de nos livres (des centaines, car c'était la passion de ma Chérie) j'ai eu une petite pensée pour toi.

Parmi ces livres, s'en trouvait en effet un de Claude Seignolle : "Marie la louve".

A bientôt, Pascale "la boulangère", et cordialement