Bonjour Cinderella, Manuela, Chris et vous tous,
Cinderella, ton analyse de toutes ces différentes personnalités qui nous côtoient, est extrêmement juste, et tu as parfaitement raison, il faut vraiment se méfier des "sauveurs" , ceux à qui l' on ne demande rien, qui se proposent pour tout, et qui tentent de prendre les choses en main à ta place, effectivement ils ne sont pas nous et la douleur ne nous fait pas perdre la raison, même si très souvent au début, on le croit.
Chris, je ne crois pas que ,se qui effraie les autres soit notre douleur, comment peuvent-ils imaginer?
Savions nous avant, que cela se produise, cette souffrance par laquelle nous passons tous, qui nous dévore, ne nous quitte plus, nous donne envie de hurler, de disparaitre, et annihile tout autour d'elle?
SEULS, ceux qui sont malheureusement passer par là, peuvent comprendre, ou les professionnels formés pour cela.
Manuela, Chris, ayez confiance en vous , vous en sortirez, comme moi et beaucoup d'autres ainés de ce forum, je sais que c'est difficile à croire dans les premiers " temps".
Moi aussi, j'ai eu envie de " partir", et pourtant je suis là, moi aussi ,j'ai cru ne pas survivre, et lorsque on m’écrivait que la douleur s'adoucirait, je me disais" pourvu que ce soit vrai",sans vraiment y croire.
Croyez le, ou non, mais nous finissons par arriver doucement à embellir, à nous souvenir des moments heureux et sourire, à se dire, "tiens il (elle) aurait dit ci, ou fait ça", et nous continuons seul à perpétuer la mémoire de notre amour, à le faire vivre à travers nous.
Nous finissons par mettre en œuvre seuls, des projets que nous avions en commun, et cette impression de continuité, fait du bien.
Nous n'avons pas le choix, cette douleur insupportable, est là, et nous sommes obligés de la vivre, tant bien que mal de faire avec, et on avance....
Prenez le temps, laissez les autres, occupez vous de vous, et si vous n'avez envie de rien, pas grave, demain est toujours un autre jour, même si on en doute.
Gardez à l'esprit autant que vous le pouvez, que nos amours n'ont rien demandés, qu'il auraient tant voulu rester près de nous, et comme nous aurions voulu les garder!!!
Cette vie, qu'ils ont perdu malgré eux, elle est précieuse, et parfois si belle, il faut en garder le meilleur.
Je ri beaucoup et pleure encore parfois, je m’émerveille d'un rien, le sourire d'un enfant, un coucher de soleil, une nuit froide et étoilée, un soleil radieux, et je me dis "comme il aurait aimer voir cela".
Je n'en doute pas , il est là tout près de moi, qui silencieusement, invisible, et pourtant si présent, m'accompagne.
Tendresses.
zabou