Bonjour Nouveau,
Effectivement, après deux ans, je me sens mieux, moins démolie, mais le deuil est loin d'être terminé (si, ça se termine). Je pleure moins, mais les larmes viennent encore facilement quand quelque chose me fait penser à lui ou surtout quand je parle de lui. J'ai peine à croire que je ne le reverrai plus jamais, que je vais continuer ma vie sans lui. Je le sais que c'est ça, mais je trouve ça absurde. Toutefois, je fonctionne dans la vie, je m'organise bien, ce qui laisse croire que tout est réglé pour moi. Mais non, il y a un grand trou dans ma vie.........
Non, je n'ai pas tenté de rencontrer quelqu'un, un autre homme. Je vis seule et j'apprends à vivre ainsi. Je crois que je préfère continuer seule que de partager ma vie, mon quotidien. Je manque cruellement de la tendresse de mon Jean, mais je ne me sens pas prête à en accepter d'un autre. C'est ainsi pour le moment. J'aimerais bien, par contre, avoir un ami très proche, homme ou femme, pour partager mes loisirs, voyages et confidences. J'ai des amies, mais elles ont toutes un conjoint, donc moins disponibles que moi.
Comme toi, je ne me sens pas bien dans un groupe et les rencontres de famille, particulièrement. Je n'ai plus d'intérêt et j'ai hâte de me retrouer chez moi. Les bavardages et blagues en groupe me fatiguent au plus haut point. Je préfère me retrouver en tête-à-tête, que ce soit pour avoir du plaisir ou pour des conversations plus intimes. Ne me sens pas très à ma place dans un groupe. je suis en retraite et malgré tout, j'ai une vie sociale plutôt remplie. Je refuse rarement une invitation parce que je ne veux pas m'isoler. Et comment me faire un réseau qui me convient si je ne vais pas vers les autres?
Je suis désolée que tu ais eu un si mauvais dimanche. Je peux comprendre car j'en ai vécu aussi, certains étaient même insupportables. J'ai alors téléphoné à une amie qui me proposais d'aller au restau pour parler. Je te souhaite d'avoir, dans ton entourage des personnes qui sont capables d'entendre ton chagrin et qui qui te permettent de pleurer si tu en as besoin. Ces personnes sont assez rares mais précieuses. J'ai de tendres pensées pour toi. Comme j'aimerais pouvoir te réconforter. Prends soin de toi, et surtout, ne te sens pas coupable de dire "non". Tu dois même le faire parfois. Tu as toute mon amitié.
Je t'embrasse, Claudel