Bonsoir Stana, Marie-Claude et Qiguan,
Vos paroles réconfortantes me tiennent debout aujourd'hui. Si j'évoque l'avenir maintenant, ce n'est pas pour me projeter mais c'est un inventaire de tous les risques, les dangers qu'il représente, et qui ne manqueront pas de m'arriver. Mon beau-fils a qui j'ai téléphoné ce soir m'a dit que la confiance allait revenir, Sans l'appui précieux et l'amour de son père, je doute. Il s'est voulu rassurant, c'est un gentil garçon et j'essaie de ne pas trop lui montrer mon chagrin, il en a sans doute assez lui-même.
L'usage des antidépresseurs me gêne, parce que j'ai toujours le cœur serré, envie de pleurer, mais çà ne sort pas. J'ai l'impression que ces cachets font écran entre mes émotions et mon deuil. Le médecin m'a dit que d'ici quelques mois "quand çà irait mieux" - lui aussi il s'y met - on les arrêterait. Je ne sais si "çà ira mieux" dans quelques mois, dans un an, deux ... quand on traverse ce que nous traversons tous, on va mieux et pire au jour le jour, ce n'est pas une progression linéaire.
Le manque de lui, de sa si belle personne, je l'aurai à vie. Ce chagrin, peut-être que je finirai pas le domestiquer plus ou moins mal,, mais il est greffé dans mon corps à vie. Je vous admire toutes et tous, toi, Stana, comment as-tu pu surmonter deux épreuves pareilles ?
Mes amies, je vous embrasse, soyez plus en paix et plus fortes que je ne suis.
Marie