FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Mamour1 le 11 avril 2016 à 01:29:46
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Mon conjoint est décédé le 27 février 2016 d'un infarctus, dans le lit à mes côtés, je l'ai massé mais sans succès. Nous étions mariés depuis 39 ans, j'ai pris ma retraite en janvier, lui devait la prendre en décembre 2016. Nous avions pleins de projets. On s'aimait, on était toujours ensemble, collés l'un contre l'autre. Je suis démolie, j'ai de la difficulté à repirer, je me dis aussi que je devrais aller le retrouver, mais j'ai 2 garçons qui faisaient plusieurs activités avec leur père. Ils ont aussi beaucoup de difficulté , je ne peux leur faire une chose pareil. Mais je crois que je vais devenir folle, je n'ai jamais ressenti ça auparavant, j'ai surmonté le cancer d'un de mes fils et mon propre cancer 1 an plus tard, mais je m'en suis sorti. Mais là on dirait que c'est trop, je n'ai plus la force de passer au travers. Je me dis que demain sera mieux mais rien ne change j'ai tellement mal.
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Bonjour mamour
C'est tellement récent et brutal le départ de ton mari il faut du temps pour sortir de ces moments ou on a du mal a t croire ou la confusion est telle ou les emtions sont démultiplié...... douces pensées pour toi
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Bonjours Mamour.
Ton deuil est tout récent, tu es encore sous le choc, tu commence seulement à réaliser que ton conjoint est parti, que tu ne vivras plus jamais ce quotidien que tu aimais tans avec lui. Vous sembliez très fusionnels-je sais ce que c'est, j'ai moi-même vécu une relation fusionnelle avec mon compagnon, décèdé depuis un an bientôt, je connais ce brusque et terrible vide. Nous n'étions ensemble "que" depuis un an, au bout de 39 ans à être tout le temps avec l'autre, je n'ose même pas imaginer ce que ce doit être.
Tu souffre beaucoup et c'est normal. Il n'y a pas grand chose à faire dans l'immédiat, à part accepter la douleur, en t'appuyant sur l'amour des tiens et sur tous vos merveilleux souvenirs. Un jour viendra où ceux-ci te feront sourire, où ils t'apporteront plus de douceur que de chagrin. Ca ne se fait pas du jour au lendemain bien sûr, l'absence sera toujours là, mais je te garantis que peu à peu-en faisant preuve de beaucoup de patience-tu trouveras une certaine paix. On ne peux pas savoir quand, ça prends du temps et ça varie d'une personne à l'autre, mais c'est possible petit à petit. Ca ne veut pas dire que tu vas "tourner la page" comme disent les gens qui n'y comprennent rien, oublier l'amour de ta vie, son souvenir sera toujours présent dans ton cœur, mais tu te sentiras un peu mieux.
N'hésite pas à nous parler.
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Merci de me répondre, je suis entouré de ma famille, mais je suis si seule. Avec ce forum de personnes qui ont vécu la même chose que moi ca m'aide, même si je ne pourrai plus jamais enlacer mon conjoint. Je veux m'en sortir mais j'ai peur d'y laisser ma peau. Merci de m'aider
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Oui, un seul être vous manque et tout est dépeuplé :'( seuls parmi les autres...
Pourtant tu arrive encore à puiser en toi la volonté d'aller mieux, tu as beaucoup plus de force que tu l'imagine.
Et oui, ici il y a une vraie empathie. ET nous sommes tous là les uns pour les autres, comme une chaîne de solidarité, n'en doute pas :-*
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Mamour,
en lisant votre message, j'ai cru lire ma maman... Mon papa est parti aussi d'un infarctus le 14 janvier 2016 et comme vous elle était très fusionnel avec lui, ils s'étaient mariés en 1970, s'étaient rencontrés en 65 et ne s'étaient jamais quittés. Je lis votre pseudo qui ressemble fort au surnom qu'ils se donnaient tous les deux, mutuellement et qui était moumour... Elle vient aussi de prendre sa retraite le 30 mars, ils avaient tant de projets, eux qui n'avaient jamais pu profiter, cette année 2016 devait être celle où ils allaient pouvoir profiter pleinement tous les 2... Quelle injustice, c'est vraiment très dur ! Si je vous ai écris ce message, c'est pour vous montrer que malheureusement vous n'êtes pas seule à vivre ce cauchemars, je sais que dans ces moments là on se sent tellement seule et on a l'impression que toutes les autres familles vivent dans le bonheur mais non, vous voyez... Je ne trouve pas les mots pour vous réconforter, en existe t-il vraiment ? Je pense simplement que vous avez bien fait de vous tourner vers ce forum car vous y trouverez du réconfort mais surtout de la compréhension car nul ne peut comprendre une situation sans l'avoir vécu...
Courage à vous
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Courage à votre maman aussi. c'est vraiment spécial notre histoire se ressemble. Merci
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Mon dieu, oui, c'est incroyable comme votre histoire ressemble à celle de maman !!! J'avais lu entre les lignes, je n'avais pas tout relevé de votre histoire mais je vois qu'un de vos fils s'est battu contre un cancer, maman a perdu sa fille d'un cancer, ma grande soeur donc, 2 semaines avant qu'elle n'ait ses 18 ans. Vous avez vous même eu un cancer, et ma maman aussi en a déclaré un en 2005... C'est franchement incroyable de vous lire...
Comme vous le dites, vos fils ont besoin de vous, ils vont être votre raison d'exister... Pour maman, il lui reste moi et ma soeur et nos enfants, on l'entoure du mieux possible. Ca me fait mal de l'imaginer seule le soir, elle se bat pour avancer et je serai toujours là pour lui servir de béquilles... Courage à vous madame, courage...
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Je suis aussi dans le même cas que vous, 40 ans de mariage, mon mari est tombé malade un an avant la retraite, décédé 14 mois après la retraite sans pouvoir en profiter à cause d' un cancer de la vessie multi récidivant de haut grade. Nous n' étions pourtant pas fusionnels, assez différents même, le chagrin est le même à ce que je comprends, moi aussi j' ai ressenti une forte oppression dans la cage thoracique avec une difficulté à respirer pendant un mois, j' étais comme en apnée. Il est décédé le 24 février de cette année, voyez notre histoire se ressemble. J' ai été sonnée dans un premier temps, puis j' oscille entre colère, abnégation, déprime passagère, rebond, pleurs sans discontinuer etc, je ne peux pas vous dire dans l' heure qui suit comment je serai ni dans quel état, du coup je ne peux rien prévoir. Et si je suis invitée quelque part, comme hier au carnaval de l' école de ma petite fille eh ben je me dope aux médicaments pour tenir le coup, pour faire bonne figure. Je ne dois pas faire de peine à mes enfants, ils ont eu leur dose, leur père a tellement souffert, et même sous la torture de la douleur disait qu' il ne voulait pas mourir, c' est très dur, très très dur, et je me croyais forte, je me dis mais comment font ceux et celles qui n' ont pas d' enfants, ou peu accompagnés par leurs proches? Je jardine, c' est lui qui faisait le jardin, mais il faut bien s' occuper, les journées sont longues, alors j' ai planté des oignons ce matin. Ce ne sera qu' une petite parcelle, pas comme lui qui en plus équipait le jardin d' un goutte à goutte méticuleux. Je me dope aux médicaments, je n' ai pas trouvé d' autre refuge qui m' aide aussi bien. Je vais encore et encore comme tous les soirs faire défiler les photos de son dernier mois de clinique sur mon téléphone portable, j' ai besoin de le regarder tous les jours, sinon j' ai l' impression de l' avoir oublié et je culpabilise. La vie est bien monotone quand on se retrouve seul, sans but, sans pouvoir demander à son compagnon ce qu' il aimerait bien manger, alors je ne cuisine plus, le ménage est vite fait puisque je n' ai plus envie de le faire, je m' habille sans soin particulier, j' oublie même de me coiffer des fois, à quoi bon faire des efforts. Ma seule source de consolation est de me dire que mes enfants sont adultes, mariés, ont un métier et que ça ne change rien dans leur vie quotidienne. Ils souffrent en silence mais ont une vie, une vraie vie tant mieux d' ailleurs. Ma seule source d' inquiétude est le temps qu' il me reste à vivre pour aller le rejoindre. Mes parents sont morts de vieillesse à 90 ans. J' en ai 60. L' idée que je puisse encore vivre 30 ans m' est insupportable. Courage à tous et toutes, nous en avons tant besoin.
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Ma douleur me suit partout, lorsque je passe du temps avec la famille je ressens toujours ce mal dans le ventre. Je dois me parler pour ne pas paniquer. Je pleure lorsque je dois faire l'épicerie ou des commissions obligatoires, je suis seule avant on était deux.
Aussi je ne veux surtout pas être un fardeau pour mes fils, je fais attention et je vois qu'un de mes fils est bien mal pour moi, il m'appelle à tous les jours et s'organise pour qu'on se voit la fin de semaine. En plus de vivre la mort de son père qu'il adorait, il doit s'occuper de moi. Je crois que pour mes fils il aurait été plus facile si c'était moi qui était partie. Ils faisaient de la course de karting, de la mécanique, s'obstinait sur les autos et faisaient aussi un peu de construction dans la nouvelle maison d'un de mes fils. Oui mes garcons m'aiment mais on ne fait pas les mêmes activités. J'ai bien peur qu'ils s'obligent à s'occuper de moi alors qu'ils doivent avoir le gôut d'être ailleurs.
Je profite de cette tribune pour écrire ce que je ressens dans mon coeur, car je n'ose pas le dire tout haut.
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Bonsoir mamour,
Je n'ai de mots pour te réconforter. On ne devrait pas vivre ça tellement c'est dur.
En plus de la tristesse et du vide, on se sent en décaler avec les autres pour lesquels tt va bien .. Y a pas si longtemps c'était parei pour nous. Certes il nous arrivait de penser qu'un jour on serait séparer de l'homme qu'on aime mais c'était pas pour tt de suite et on se voyait vieillir .. Ça ne pouvait pas être autrement.
le mal qu'on ressent aujiyrd´hui est le prix a payer d'avoir trouve sa moitié, son amour , celui pour qui on aurait donne sa vie. Aujourd'hui ça fait 16 mois qu'Hugo nous a quitte, c'est comme si c'était hier.
Il avait 41 ans et 2 magnifiques garçons de 2 ans et un de 3 mois a l'époque , j'ai cru mourir .. Chaque jour je m'étonne d'être tjs la.
Courage, tu n'es pas la seule a vivre ce cauchemar mais comme tu dis on ne peut pas abandonner nos enfants, il n'aurait jamais voulu ça ...
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Bientot 2 mois que mon amour nous a quitté, je suis encore comme une automate. Je vais chez mes garçons, chez la famille, mais il me manque tellement, j'ai toujours mal. Tout le monde est joyeux, je joues le jeu, mais j'ai hâte de revenir à la maison pour pleurer. Il fait soleil, je travaille sur le terrain, je pleure, j'ai l'impression que je ne viendrai pas à bout de passer au travers. Tout est plate, moi qui riait toujours, je n'ai plus aucun goût. Est-ce que je devrais aller voir le médecin ? Je veux m'en sortir sans médicament mais... Ça prend combien de temps avant de trouver la vie moins triste.
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Mamour1, il ne faut pas se mentir, le chemin est long pour retrouver et apprécier des instants de bonheur et ce quelque soit nos croyances, la personne qui n'est plus là laisse derrière elle un vide immense, il faut tout reconstruire. Mon mari est décédé il y a bientôt 2 ans et je le pleure tous les jours, il me manque tellement. Je ne sais pas ce qu'il faut faire pour vivre au lieu de survivre. Il était ma force, mon énergie . je me sens si seule, nos proches reprennent leur vie et c'est normal. Je me dis qu'il faut que je recrée de nouvelles relations amicales pour sortir de cette mélancolie qui me "bouffe" et montrer une autre image de moi à mes enfants, mais je suis tellement fatiguée, épuisée, perdue, je n'arrive pas à me projeter dans le futur proche alors l'avenir....
Je te souhaite beaucoup de courage
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bonjour Malone
je t'ai envoyé un message en MP
Noëlle
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Tellement mal en ce jour que je n'ai même pas pu me lever pour aller travailler. Mon mari me manque tellement.
Je suis épuisée, plus d'énergie pour avancer. Bad day !
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J'espère de tout mon cœur que cette mauvaise passe vas s'adoucir. Il y a forcément des jours pires que d'autres, où la souffrance et le manque de l'autre culminent.
Courage! Nous sommes avec toi :) :-*
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Mon conjoint est décéde le 27 février 2016 et nous avons mis les cendres en terre hier le 4 juin, j'ai lu une lettre à mon conjoint. La famille me dit que je suis forte, mais non j'ai tellement mal. Je m'ennuis tellement, je regarde des photos et ecoute un vidéo du mois de février de lui pour entendre sa voix à chaque jour. J'ai l'impression que je n'aurai plus jamais de plaisir, je suis triste, oui je ris de temps à autre mais mon coeur est triste. J'ai un grand besoin de lui, je pleure, je le veux. Je suis incapable de me controler, je suis comme un enfant, je le veux. On était tellement heureux et on se le disait souvent, pourquoi on a pas eu le droit de continuer cette vie heureuse.
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Bonjour Mamour
C'est mon Fils qui est parti, ce que tu dis, "je suis comme un enfant , je le veux" c'est tellement ce que je ressens. Comme une enfant, irraisonnée, qui ne comprend pas, malgré ce que les autres disent, malgré la réalité .
Je t'embrasse
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Je vois très bien ce que tu veux dire Romane :'( combien de fois est-ce-que je me suis dis(ça m'arrive encore): "Mais enfin, c'est pas possible! Ca ne peut pas lui arriver, pas à lui! Pierre ne peux pas être mort" Et même, comme le dirait un enfant de l'un de ses parents: "Pierre ne meurt pas!" Tous les autres, mais pas lui...et pourtant je sais bien que si, il est vraiment parti et je le sais très bien. Je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes en deuil.
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Comme pour vous les jours passent. Ne travaillant pas,est-ce un bien ou un mal peu importe, je me lève le matin en essayant de passer au mieux , au moins pire la journée. Certaines passent plus ou moins péniblement mais d'autres arrivent avec une telle force, une telle douleur qu'elles me terrassent pendant des jours! Et pas question de se secouer ! J'ai fini par baisser les bras quand ça arrive. J'ai refusé de pleurer pendant les 2 premiers mois et mon corps me l'a fait payer. Alors maintenant j'accepte de souffrir et j'attends de passer toutes ces satanees dates anniversaires et autres de la fameuse première année.
Et attendant depuis un mois que je vous lis et avance avec vous, vous m'avez beaucoup aidé et fait avancer.
Merci à tous ou toutes car je n'ai pas l'impression de lire beaucoup d'homme.
Mais merci à vous tous qui que vous soyez!!!
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Il y a aussi des hommes dotées d'une grande empathie ici :)
Si nous t'avons ne serait-ce qu'un peu aidée, j'en suis heureuse. Ce forum est extraordinaire, c'est un fait :)
Je pense qu'il vaut mieux, en effet, que tu ne refoule pas ta douleur, tes larmes. Même si c'est déchirant sur le moment, se laisser aller à pleurer est aussi, paradoxalement, un véritable soulagement. C'est un ètape nécessaire :'(
Je pense à toi :-*