Tu en réchapperas Véronique comme nous tous ici. Mais chaque jour est un jour de souffrance et de larmes. Voici bientôt 9 mois que l'amour de ma vie est parti suite à une crise cardiaque. Mon bonheur n'est plus, ma vie continue mais tous mes projets sont perdus à jamais. Projets de voyages, projets de bonheurs merveilleux écroulés comme un château de cartes. Du jour au lendemain, on est à terre.
Moi aussi, je me réfugie depuis 9 mois dans les livres sur l'existence après la vie. J'y trouve un grand réconfort car je crois en la survie de l'âme. D'ailleurs, j'ai des signes, je sais qu'il m'aide, qu'il est là. Nous nous rejoignons parfois dans les rêves, et quand, au plus profond de mon désespoir, je lui demande de venir cette nuit, pas une seule fois j'ai été déçue. Je l'ai vu, souriant ou me tenant dans ses bras.
Je n'ai jamais cessé mon travail, pas un seul jour car je crois que le travail, l'occupation de l'esprit est le seul remède. Je ne sais pas encore comment j'ai pu me lever, tenir debout, tellement tout mon être était en souffrance les premiers mois. Au fur et à mesure, on apprend à vivre avec la souffrance, les yeux s'embuent toujours mais on apprend à ravaler les larmes quand il faut parler en public.
Quelle souffrance. Oui Véronique nous sommes des petits soldats, oh oui ! Je ne m'en serai jamais cru capable, alors que mon amour était toute ma force. As-tu lu des livres d'Elisabeth Kubler Ross, je te les conseille. J'admire cette femme, pour son action. J'ai confiance en ses récits que je ne mets pas en doute. Notre amour est à nos côtés Véro, n'en doute pas.