FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: bernard 24 le 19 février 2016 à 04:05:41
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Mon compagnon depuis 27 ans vient de disparaître, suite à une crise cardiaque foudroyante, à l'âge de 56 ans. La médecin du SMUR appelée en urgence avec les pompiers a tenté en vain de le ranimer pendant 45 minutes. En vain. Je viens de lire sur un forum médical qu'il aurait pu être sauvé si j'avais pratiqué un massage cardiaque et le bouche à bouche dans les 3 minutes suivant la crise et sa chute sur le sol. Je n'ai,rien fait d'autre qu'appeler les secours en lui tenant la main et en lui disant que je l'aimais et de ne pas partir. Je me sens coupable de n'avoir pas su pratiquer les gestes qui, peut-être, auraient,pu le sauver. Je suis un incapable et il n'est plus là...
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Bernard,
Si tu avais su quoi faire, tu l'aurais fait...
Alors, bien sur, tu n'es pas coupable.
Perdre ton compagnon si subitement...
Je j'ai vécu. cela avec ma mère, mon père et maintenant, ma fille...
Tu peux nous parler de lui et de ta peine, ici nous sommes tous des endeillés
Et nous comprenons...
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Merci Magi,
Ta réponse, même si elle ne compense pas l'absence insupportable de mon Phiphi d'amour, me va droit au coeur, simplement parce que tu es là et que tu as lu mon message. Je te promets que je parlerais de lui en détails dans les prochains jours. Pour l'instant je ne peux pas. MERCI Magi, tu ne peux pas savoir comment ta présence est importante. A très bientôt. Je t'embrasse.
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Bernard,
On se sent toujours coupable de ne pas avoir sauvé l'être aimé.
On se sent aussi coupable de lui survivre.
Cela ne veut pas dire que l'on est coupable.
Ne te condamnes pas. Ne t'infliges pas cette peine.
Mais nous savons tous qu'il faut beaucoup de temps pour se pardonner cette faute que l'on n'a pas commise.
La culpabilité est un poison insidieux difficile à éliminer.
Milou
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bonjour Bernard
courage a toi
parfois meme avec un massage les gens meurent ne te martyrise pas, tuas deja assez de chagrin
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Tous coupables ? ... A un moment ou un autre, parmi tous les sentiments et les émotions qui nous submergent, la culpabilité nous assaille. Elle nous enveloppe et distille son poison, lentement mais sûrement. Elle est inhérente à la perte et je la crois liée également à son alter ego la colère :
Tu me laisses, je suis en colère, je t'en veux de m'avoir quitté(e)/tu ne l'as pas choisi et moi-même qu'ai-je fait pour t'empêcher de partir ? mon amour n'était donc pas si grand ni suffisant pour te retenir ?
Deux propositions, comme en mathématiques, mais tout reste à démontrer. Il paraît qu'avec un peu, beaucoup, passionnément de temps et d'entraînement on y arrive...
Acquitté d'office...
Porte-toi bien
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Bonjour Bernard,
ces circonstances sont toujours très traumatisantes .
tu l'écris toi même "il aurait pu être sauvé" , on ne peut être sur de rien, les services d'urgence ne t'ont pas suggéré de faire au téléphone
Mais je comprends cette culpabilité, j'ai retrouvé mon mari dans le coma un matin, il est mort 4 jours après, je me suis dit "et si je l'avais réveillé plus tôt, et si je lui avais fait un massage ..." Je n'ai su que 48h après que cela n'aurait rien changé.
Ne laisse pas cette fichue culpabilité secréter goutte à goutte du venin , tu souffres suffisamment
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Merci à toutes et à tous. Toutes vos réponses sont formidables. Merci surtout de votre humanité et surtout, surtout de votre présence à la fois si lointaine et si proche. Merci également de votre disponibilité. Vous êtes sensationnels. Tous les humains ne sont pas nuls et écervelés. Vous en êtes la preuve vivante, VIVANTE! !! MERCI MILLE FOIS également,aux développeurs de ce forum INDISPENSABLE! INDISPENSABLE! !!!
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"Je me sens coupable de n'avoir pas su pratiquer les gestes qui, peut-être, auraient,pu le sauver. Je suis un incapable et il n'est plus là..."
Tu te sens coupable...
si tu avais su...
si tu avais compris ce qui lui arrivais...
si tu avais fait un stage de gestes des premiers secours...
si il y avait eu un défibrillateur..
si les pompiers étaient arrivés plus vite...
si son coeur avait été plus solide..
si des signes avant coureurs l'avaient suffisamment alerté..
si il avait passé une examen cardiaque..
si ...
Si...
Si...
tant de SI... qui auraient changé la suite de sa vie... la suite de la tienne...
mais en attendant la culpabilité est comme une obsession qui tourne en boucle dans ton esprit.. sentiment tellement naturel ...comme un acide sur ta douleur...
Tu la ressens comme ça et personne ne peut te dire de ne pas éprouver ça...
D'en parler permettra de la domestiquer un peu...
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Bonsoir Bernard. Je te souhaite la bienvenue parmi nous, bienvenue dans le sens où tu peux tout nous dire, nous t'acceuillons à bras ouverts :-*
Je compatis profondément à ton immense chagrin et à ce sentiment de culpabilité que tu ne peut, dans l'immédiat, t'empêcher d'éprouver. Je te comprends, on culpabilise tous, de manière plus ou moins irrationnelle, à tel ou tel niveau, comme te l'ont expliqué les autres. Il arrive que dans certaines situations, on ne sache pas quels gestes faire pour aider l'autre, ou que l'on ne sache pas qu'ils sont nécessaires, que l'autre est mal à ce point, ou que l'on soit paralysé par l'horreur de la situation...je suis certaine que si tu avais sus exactement quoi faire, comment le faire et que c'ètait peut-être vital, que tu l'aurais fais. Je suis certaine que tu aurais fait l'impossible pour sauver celui que tu aimais, comme nous tous.
Moi-même il m'est arrivé de culpabiliser, tout en sachant que c'ètait irrationnel. Mon compagnon était de la même génération que le tien, il avait 57 ans (j'ai 17 ans de moins); il est tombé accidentellement dans ses escaliers alors que je venais de lui dire au revoir sur un banc, en bas de chez lui (nous vivions ensemble non officiellement, et je passais une nuit par semaine chez moi); il a fallu que ce soit justement ce jour-là, 10 minutes a-t-on découvert plus tard après que je l'ai quitté. On l'a retrouvé une heure après, son cerveau n'avait plus été oxygéné. IL est parti paisiblement après une semaine de coma, le 02 mai dernier.
Hé bien, j'ai culpabilisé en ces termes: si seulement j'ètais restée avec lui cette nuit-là!...Pourtant je ne pouvais pas savoir...mais peut-être qu'on a besoin d'un petit temps de culpabilité, je ne sais pas. Et si en effet...et si j'ètais restée avec lui ce soir-là, ou même l'avait juste raccompagné en haut des escaliers? Et si j'avais fais demi-tour et ètait arrivée juste à temps pour le retenir avant qu'il bascule du haut de l'escalier (j'ai même imaginé mon geste mille fois)? Et si j'ètais arrivée à temps ne serait-ce que pour appeler les secours, après sa chute, avant qu'il soit en état de mort cérébrale? ...Mais je pourrais ajouter: "Et si quelqu'un l'avait trouvé presque tout de suite? Etc etc
Ce qui est arrivé à nos compagnons n'est la faute de personne et surtout pas la notre, c'est la faute à la vie, à la destinée...
Tu as vécu une longue et belle histoire d'amour avec lui, tu lui as apporté la plus belle chose qui soit au monde: un amour réciproque et heureux, et c'est heureux qu'il est mort, il est parti vite dans tous les sens du terme mais sans la souffrance que connaissent d'autres. Il est parti dans les bras de celui qu'il aimait, c'est la plus belle mort que l'on puisse imaginer-c'est pour ceux qui restent que c'est terriblement douloureux :'( moi je me console en me disant que mon ami n'a pas souffert, qu'il est mort heureux, amoureux et qu'il a probablement pus sentir ma présence lorsqu'il ètait dans le coma-on m'a confirmé que c'ètait possible.
Essaie de voire les choses sous cet angle...
N'hésite pas à nous parler.
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Bernard,
Si j'avais connu les symptômes de phlébite...
lorsqu'elle a parlé d'un mal de jambe lors d'une course...
Si au lieu de faire des blagues avec elle par texto
je m'étais assurée qu'on ne la laisse pas marcher
après qu'elle ait perdu puis repris conscience..
Si j'étais restée auprès d'elle au lieu d'attendre dans la salle d'attente...
Elle serait encore là ma fille ?
Si...si...
Ça nous tourmente.
Ça tourne en boucle jour et nuit...
Je sais...on sait...ça ne sert à rien d'autre qu'à nous torturer...
Non, Bernard, tu n'es pas coupable
mais ce que tu ressens est "normal"...
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Bonjour à tous.
Merci pour vos réponses réconfortantes. Hier samedi ont eu lieu les obsèques de mon Phiphi d'amour, dans le cimetière de la petite commune du Périgord dont sa maman était originaire et qu'il aimait tant, face à un paysage serein, qu'il m'avait fait découvrir à l'automne dernier, un paysage d'une telle sérénité que le compositeur de musique "planante" Michel Pépé a décidé de s'y installer pour composer.
Beaucoup de monde : le maire de Bergerac en personne, son épouse, son ajoint à la culture, son adjointe à la communication, tous les ami(e)s de mon Phiphi - il n'avait pas d'ennemi, tellement il était gentil, serviable, à l'écoute, doux et généreux. Et moi, comme un con, pleurant comme une madeleine et remerciant tous ceux qui étaient venus et qui tentaient de me consoler.
Un ami de longue date de notre couple, venu de Bordeaux, avait même écrit un texte en hommage à mon Phiphi, un texte comme il aurait aimé, plein de sensibilité, d'émotion et d'humour. Il a eu du mal à en terminer la lecture mais c'était bien, pas beau, bien...
25 gerbes de fleurs, venus de partout, dont la mienne, sur le cercueil, un gros coeur de roses rouges et sur le bandeau, la mention "A mon Phiphi d'amour". Lui ai-je assez dit que je l'aimais? J'avais pris l'engagement personnel (et intérieur) lorsque nous nous sommes connus, il y a 27 ans, de lui dire, chaque jour que durerait notre vie en commun, au moins une fois par jour, "Je t'aime". Je pense avoir tenu ma promesse et bien souvent beaucoup plus souvent, fort heureusement.
Toute la presse locale et régionale était présente ou représentée. Depuis jeudi, les articles et commentaires rendant hommage à mon Phiphi ont été légion. La présence d'un couple de consoeurs m'a réchauffé le coeur. Nous partagions beaucoup avec elle et elles étaient présentes. Je ne leur ai pas assez dit, hier, mais je leur écrirai : je sais que elles, au moins, ont compris mon chagrin et eur présence, pour moi, était importante.
Mes propos, je le sais, ont peu d'importance mais ça m'a fait plaisir de partager avec vous, ce moment diffcile. C'est le but de ce site et de ce forum INDISPENSABLE. Je passe, depuis trois jours, beaucoup de mon temps à lire, sur ce site et ce forum, tous vos témiignages. Certains m'ont beaucoup ému, des tranches de vie toutes dramatiques mais apaisantes et apaisées, avec le temps. J'ai beaucoup pleuré, à leur lecture. Excellente exutoire...
Voilà. Il va être 4 heures du matin. J'arrête ce message, rédigé sur une tablette, posée sur la table de nuit. C'est moins évident qu'un clavier d'ordi.
Je pense beaucoup à mon Phiphi, bien sûr, mais aussi à vous toutes et à vous tous, dans le chagrin. J'espère qu'on retrouvera tous des raisons de vivre et d'être heureux, avec le temps...
Je reviendrai régulièrement, ces prochains jours, sur ce forum, pour vous parler, encore et,toujours, de mon Phiphi et de,notre belle histoire d'amour, si tragiquement interrompue. Je pense beaucoup, beaucoup, à vous, inconnu(e)s de la toile, formidable internet. Je vous embrasse très fort, qui que vous soyez...
Bernard
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Si nous t'avons apporté un peu de réconfort, j'en suis heureuse.
L'enterrement de l'être cher est le moment le plus difficile du deuil, après l'annonce du décès je pense-du moins ça a été le cas pour moi :( il faut beaucoup de force pour vivre ce moment si personnel et si important. Ca me rassure de savoir que tu était bien entouré durant cette terrible journée.
Oui, parle-nous de lui, de votre histoire, de ce que tu ressens autant que tu pourras en éprouver le besoin :) tout mettre noir sur blanc et savoir qu'on sera lu, compris, vraiment entendu met toujours du baume au cœur.
:-*
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Ce fut une "belle" cérémonie.. à son image...
c'est important de se sentir porté par la chaleur humaine dans ce moment si terrible des obséques...et tu l'as été
et tu as copieusement pleuré en recevant ces témoignages... avec au coeur la certitude de l'avoir aimé et qu'il le savait...
et les hommages pour Lui ont été sincères , nombreux, émus... à la hauteur de ce qu'il a donné aux autres...
c'est un tout petit peu réconfortant
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Sentir combien son disparu était aimé, apprécié et respecté lors de l'enterrement est des plus important.
Pour ma part, j'ai trouvé la cérémonie religieuse de Marc lourde et pesante, aucun partage, aucun échange...
Heureusement avec sa maman et sa famille nous avions organisé un petit "en cas" après, et là nous avons retrouvé Marc , du moins sa chaleur, sa convivialité, son esprit de famille. Il ne manquait que la musique qu'il aimait ...
Bien affectueusement loma
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Coupable de quoi ? D'avoir été impuissant à sauver l 'homme que tu aimais! Non personne ne l'est.
Raymond est parti d'un arrêt cardiaque dans son sommeil et moi je dormais, j 'ai aussi lu que si le cerveau est privé d'oxygène pendant un laps de temps, mon petit homme aurait pû être sauvé, mais avec de fortes chances d'être diminué plus encore qu'il ne l'était, alors pour lui, je préfère qu'il ne souffre, qu'il soit parti dignement et chez lui.
mon voeu le plus cher serait de rêver de lui , et qu'il me dise je vais bien, je suis près de toi, mais rien, et le manque de lui est de plus en plus présent.
Malgré tout je me dis que je l'ai aimé, que l'on s'est aimé.. 28 ans, trop court.
Bien à toi.
coray ( nos 2 prénoms réunis)
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Bonsoir à toutes et à tous
J'avais écrit un long message dans lequel j'avais commencé à vous raconter cette belle histoire d'amour... J'ai tapé sur "soumettre" ; il a disparu. Tant pis, Je suis trop fatigué pour le reécrire...
Bonne nuit. A bientôt. Faites de beaux rêves, si vous pouvez. Je pense à vous.
Bernard
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Ça m'est arrivé aussi, c'est rageant.. souvent pas le courage de tout ré écrire.. tant pis.... et dommage...
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Je te comprends Bernard, c'est rageant quand ça arrive >:( si tu savais le nombre de fois où j'ai tapé des textes sur internet, de longs textes et où tout s'est effacé ::) on a l'impression d'avoir perdu notre temps...ça m'est arrivé d'en pleurer...quand ça concerne un sujet aussi important que le deuil, c'est encore pire!
Mais si ça t'as fait du bien sur le moment, ça n'a tout de même pas été inutile: le parcours compte parfois autant que le but. Et puis tu réécriras tout ça quand tu te sentiras prêt^^je te lirai avec attention.
Bon courage à toi en ce début de deuil!
:-*
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À Bernard ,
Tu sais, moi aussi mon mari est décédé d'une crise cardiaque foudroyante. La veille de son départ, le 6 décembre, je me suis levée à 4 h du matin pour boire un verre d'eau ... La nuit du jour suivant, je ne me suis pas levée ... Le matin, le 7 , je l'ai trouvé inanimé et les pompiers sont arrivés à 7h15. Ils ont essayé de le réanimer mais il était déjà parti loin de moi ... Si seulement j'avais été debout comme la veille, a 4 h je l'aurais peut-être sauvé ... Si le cardiologue qui l'avait occulté en avril avait vu quelque chose, mais rien, si il s'était plaint quelques jours avant, mais rien ... Si, si, si ... Tu sais, nos compagnons n'auraient pas supporté d'être diminué ou handicapé par le manque d'oxygène et de devoir nous infliger une telle épreuve.
Ils sont parti silencieusement, discrètement, sans faire de bruit, comme ils ont vécu, simplement à nos côtés ... Tout le monde me dit : c'est une belle mort ... C'est terrible d'entendre ça mais ... quand je vois la souffrance de tout ces émouvants témoignages ici sur le forum ... Je me dis que OUI c'est vrai, nous n'avons pas à nous culpabiliser, nous torturer avec des questions qui resteront à jamais sans réponse.
Courage Bernard ... On te serre (toutes ici sur ce forum) dans nos bras et on t'embarque avec nous sur notre galère de la vie, sur notre bateau des cœurs en peine, à plusieurs, on est plus forts.
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Les mots n'étant plus jamais ce qu'ils devraient être, je tricote, détricote et retricote si souvent ce que j'écris !
Le mauvais génie informatique fait disparaître parfois intempestivement ce que votre coeur et votre clavier ont longtemps peaufiné. Quand vous avez estimé avoir assez écrit pour avoir peur de tout perdre, un petit clic droit/copier... et si tout disparaît, un coller suffit pour retrouver ce que vous aviez perdu...
Technologie de m... à quand un copier/coller dans ma vie ?
Portez-vous bien
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Oui à quand pouvoir faire juste un retour en arrière d un seul clic pour corriger la vraie vie....mais non ne regrettons rien notre amour sera plus fort que toutes les tecnologies de pointe et nous vivrons avec !
Courage à tous
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Bonjour à toutes et à tous et merci à vous de poursuivre ce forum
C'est vrai que c'est rageant de perdre tout le texte composé pendant deux heures mais c'est vrai également, comme vous le dites, que le fait de l'avoir écrit, même si c'est perdu, m'a fait du bien.
Pour répondre à Jolyne, le problème, avec mon Philou,c'est qu'il ne s'est jamais plaint de rien avant la crise fatate et qu'il semblait avoir une santé de fer... Il semblait... En fait, il était assez gros fumeur (cigarillos) et la médecin, avant de partir sur un simple "au revoir" m'a dit : "Il fumait? " "Oui" "Beaucoup" "Pas mal" "Cherchez pas les causes de son décès : infarctus foudroyant dû au tabac..." Sentence définitive et sans appel. Débrouille-toi avec çà...
En tant qu'ancien fumeur - j'ai arrêté en octobre 2014 pour passer à l'@cigarette - j'avais essayé de le convaincre et je lui avais même acheté un kit mais ça n'était pas fait pour lui, tout simplement et j'étais mal placé pour le juger.
Si j'ai des difficultés à m'endormir ce soir, je vous raconterai une anecdote étonnante,mais dont je ne tire aucune conclusion, lors de la visite, ce week-end, d'un appartement que nous avions acheté en vue de notre retraite, à Bordeaux.
Enfin, je précise que je compose les textes sur une tablette et que, donc, à ma connaissance, on ne peut pa faire e sauvegarde par un clic droit,puisqu'il n'y a pas de souris.
Merci encore de poursuivre ce forum et de vos mots de gentillesse, de tendresse et de sollicitude. Ils sont TRES TRES TRES IMPORTANT POUR MOI et me donner la force et l'nvie de poursuivre la route. MERCI, MERCI, MERCI à toutes et à tous. Je vous embrasse très fort, qui que vous soyez.
Bernard
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Cher Bernard,
Moi, mon Nanou chéri ne fumait plus depuis 25 ans, il était sportif, il faisait 3 ou 4 h de VTT chaques semaines avec ses potes. On faisait du ski tous les hivers et on ne boit que de l'eau pétillante ! Tu vois, il avait fait un test à l'effort avec son cardiologue, et en fin de séance lui avait délivré son certificat pour faire de la compétition de descente en enduro ... Il lui avait conseillé d'investir dans un VTT avec assistance électrique pour ne pas se mettre dans le rouge ... C'est ce qu'il a fait depuis avril, il suivait ses potes sans forcer trop .... Mais ça n'a pas suffit ... Mon pauvre chéri ... Il aimait tellement la vie, passionnément ... Je suis désemparée, on faisait TOUT ensemble durant 42 ans de mariage, je ne sais pas vivre seule ... On s'est rencontré à 17 ans ... C'était ma moitié, mon idole, mon mentor, ma locomotive pour avancer ... Je vais devoir être forte et battante comme il aurait voulu que je sois ... Une super wnderwoman !
Et toi Bernard, il faut que tu sois fort, que tu avances tous les jours sans lui, mais saches qu'il est la, à tes côtés, juste de l'autre côté, qu'il soit fier de toi ton Philou.
Je t'embrasse de tout mon cœur
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Merci Jolyne. Rebonsoir à toutes et à tous, frères et soeurs dans le deuil...
Je me rends compte, Jolyne, que nos parcours sont sensiblement similaires dans la douleur que nous éprouvons et surtout, surtout dans l'imcompréhension de ce qui nous arrive, ce POURQUOI auquel, nous le savons tous, nous ne trouverons jamais (du moins je le crois) de réponse.
En fait, mon Philou, même s'il ne me le disait pas pour ne pas me faire enfler les chevilles, m'admirait, du moins je le crois. Présomptueux et orgueil mal placé et démesuré, allez-vous penser... Peut-être, sans doute. Pourquoi dis-je ça ? Parce que je lisais dans ses yeux cette admiration, parfois en forme de reproche... Il va tout de même pas oser... Il a osé !!! pensait-il, lorsque je me battais (et je continue de me battre) pour des causes qui me semble juste, qui NOUS semblaient juste... des causes qu'il partageait mais sans oser le proclamer.
Je ne prétends pas avoir été un "substitut de père", comme diraient les psys mais simplement un amant aimant qui ose défendre sa différence, sans en faire un étendard, simplement s'assumant tel que la nature a choisi de le faire. Je lui avais dit : "Ne proclamons pas notre différence, attendons que les autres OSENT poser des questions auxquelles nous répondrons sans détour". En 35 ans de vie professionelle, je dirais MOINS D'UNE DIZAINE DE PERSONNES (en dehors de la communauté) ont osé. JE leur ai répondu "OUI", mon Phiphi à mes côtés... et comme il s'agissait de personnes intelligents (mais curieuses) cela n'a RIEN CHANGE dans notre rapport aux autres. C'est peut-être en cela que je suis fier de ce que je lui ai apporté.
Mais combien de contre-parties ai-je eu ! Combien de tendresse, d'attentions imaginatives, de générosité et d'amour. C'est ce SENTIMENT DE VIDE qui est le plus difficile à combler. Cette absence de regards tendres, de mots doux, de caresses légères dans le cou, d'un souffle, d'une odeur, d'un SMS pour ne rien dire, simplement "Je pense à toi, je t'aime" qui ne reviendront pas et que rien ne pourra remplacer.
J'ai gardé ses lunettes, au moment de l'installer dans sa dernière demeure. Cela peut sembler bête mais chaque fois qu'il les cherchait, il disait "où sont mes yeux ?" Ils sont là, mon chéri, à côté de moi, sur la table de nuit mais il n'y a plus rien de vivant derrière leurs verres, désespérément vides.
Tu me manques mon Philou, mon petit soleil d'amour...
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Bienvenue Bernard, bienvenue à toi dont l'histoire ressemble tant à la mienne!
ce que tu écris résonne en moi, je te comprends, j'ai mal, je me souviens...comme je comprends ta détresse et ta peine, Bernard!
......moi aussi le coeur de mon amour s'est arrêté de battre, brutalement, il y a bientôt 6 mois!....infarctus massif...fibrillation ventriculaire....tout est fini, en quelques minutes!
je comprends tellement ce que tu dis, c'est terrible un arrêt cardiaque, on est complètement figés sur place,
....et on ne sait pas quoi faire!!!....tout va trop vite, et en même temps, le temps s'arrête!
Moi, mon mari , il s'appelait André, son coeur s'est arrêté par une belle matinée d'été, c'était fin août, il faisait beau, le ciel était bleu, tellement bleu....il riait, parlait, marchait dans l'herbe, tondait la pelouse, cinq minutes AVANT!....et cinq minutes APRES, il n'était plus là sur cette terre à mes côtés!....parti mon amour, envolé!...en quelques minutes!....mon grand amour, l'homme de ma vie, envolé!
J'ai appelé les pompiers dans la seconde, tombée sur un jeune qui me posait plein de questions!!! au lieu de me dire de démarrer les massages cardiaques!...puis j'ai eu le samu, mais 5-6 mns avaient passé, les voisins sont arrivés en courant, démunis, impuissants!....le méd du samu nous a dit de le masser vite, vite, vite, plus perdre de temps! c'est ce que j'ai fait, j'ai commencé à masser mon homme, puis les voisins ont pris le relai, chacun à son tour!...le temps passe encore, une, deux minutes, et le cerveau commence à manquer d'oxygène, risque de lésions, irréversibles....le médecin arrive avec le défibrillateur....mon mari a le regard vide, il ne respire plus..."choc recommandé"....il essaye encore "choc abandon"!!....tout est fini, son coeur ne repart pas, son coeur ne repartira plus jamais!....ma vie s'arrête, mon coeur a failli s'arrêtrer de battre, en même temps que le sien!
Bien sûr, il n'a pas souffert, bien sûr il n'a pas eu mal!...il est tombé, face à la montagne, dans un endroit où il était tellement heureux, notre petit nid d'amour!
mais moi ça tourne en boucle dans ma tête, comme toi Bernard!
Le massage cardiaque, il faut le démarrer très très vite, ne pas perdre de temps!....je ne me sens pas coupable, mais j'ai un regret infini, car il pourrait être là auprès de moi, mon amour, si j'avais réagi autrement, c'est pas de la culpabilité, mais un regret incommensurable.......notre amour, notre bonheur a pris fin en quelques minutes!
Je me revois, par la pensée, revenir en arrière, c'est comme un film qu'on rembobine....on repart à zéro, on recommence tout.....mais ça ne marche pas, c'est imaginaire, la réalité est autre!...mon mari est mort, d'un infarctus massif, et il n'a pas pu être réanimé!....
Là où je m'en veux , c'est peu de le dire, et où je me sens qq part coupable, c'est qu'avec du recul (avec du recul, ça veut dire après sa mort!), j'ai réalisé qu'il y avait déjà eu des signes de fatigue, la veille déjà!....mais mon mari ne se plaignait jamais...mais moi qui le connais, je pense qu'il y avait déjà des signes avt-courreurs d'un malaise cardiaque que je n'ai pas su décrypter, mon mari ne se plaignait jamais, il fallait tout décoder!...je me souviens d'un regard un peu fatigué, comme un peu lointain, la veille, ce n'était pas lui, je mettais ça sur le compte d'un peu de fatigue....je me souviens qu'il s'était endormi, devant la cheminée la veille au soir, un peu en boule, alors qu'habituellement il avait les jambes allongées!....la veille, il nous avait quittés au repas de midi sur la terrasse!....il était parti s'allonger une diz de minutes, ce qu'il ne faisait jamais, surtout avec des invités!...j'avais mis ça sur le compte du vin, et d'un repas d'été , au soleil!
Et puis le matin de son départ, il a un peu vomi, une heure avant, j'avais mis ça sur le compte des médicaments qu'il prenait, ça lui arrivait de tmps en tmps!....mais le médecin m'a dit après, que c'était déjà un premier infarctus!!!et que si on l'avait appelé, il serait venu lui faire une piqûre d'adrénaline...pour "remonter" son coeur!
C'était l'infarctus qui se profilait, je ne l'ai pas senti venir!!!
une plaque d'athérome commençait lentement à boucher son artère!!! je n'ai rien vu, rien compris, rien fait!
Bien sûr, il ne se plaignait pas, bien sûr il n'avait pas mal, pas de douleurs, mais j'aurais du comprendre à son comportement! moi qui le connaissais si bien depuis 26 ans, moi qui l'aimais tant!.....j'aimerais remonter le temps, j'aurais pu le sauver!....mon amour serait encore là, nous serions là tous les deux, ensemble!
Excusez-moi pour tous ces détails, je n'en n'avais jamais parlé, mais très régulièrement toutes ces images de la fin, de sa fin, reviennent en boucle, comme des flashs dans ma tête!
Mon mari, l'homme de ma vie pourrait être encore en vie.....
Je continue à l'aimer, à la folie,
Merci à vous de m'avoir lue, je me suis un peu lâchée, j'aurais tellement aimé pouvoir remonter le temps ,et faire en sorte que ce qui s'est passé ne soit pas arrivé, de cette manière-là.....
Le deuil nous fait bien comprendre cela, notre impuissance d'être humain à changer le cours des choses!...on s'en prend plein la gueule!...quel enseignement, sur la vie, et sur nous-mêmes!
Douce nuit à vous qui êtes passés par ici, douce nuit à toutes et tous,
Agapimou (je t'aime mon chéri)
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Bonjour ou bonsoir Agapimou, bonjour ou bonsoir à vous toutes et à vous tous, compagnons de deuil.
La description que tu donnes de l'intervention des secours est absolument identique à celle que j'ai malheureusement vécu. Etonnante similarité. En y réfléchissant bien, c'est vrai que les deux jours qui ont précédé le départ de mon Philou, il s'était couché une heure plus tôt mais, comme il avait des soucis au boulot j'avais mis ça sur une fatique passagère. En revanche, Agapimou, à la différence de ton homme, aucun signe avant-coureur, pas de malaise, pas de vomissement, rien de rien de rien.
10 minutes avant, nous parlions du programme que j'avais vu la veille à la télé (les stone hedges sur Arte). La veile au soir, il (nous) avions mangé correctement la même chose car la gastronomie aussi faisait partie de nos partages. De plus, il n'était jamais malade, jamais, jamais, jamais...
Comme toi, ce qui m'empêche de dormir, c'est de revoir sans arrêt le film de ces 10 dernières minutes où rien ne pouvait laisser présager ce qui allait se passer.
Je sais que je vais peut-être choquer mais, comme je l'ai dit dans un autre message, je l'ai embrassé et je lui ai tenu la main, au moment fatidique. Il était encore vivant et sa peau était tiède, chaude, vivante C'est le souvenir que je veux conserver de son corps. J'ai prévenu sa famille que, dans la chambre funéraire, je ne l'embrasserai pas comme c'est la tradition. Un corps froid ça n'a jamais été lui. Ca n'a semble-t-il, pas choqué. Son visage était serein, tellement serein, tellement beau. Les gens disent, comme tu le souligne, Agapimou, "il n'a pas souffert". C'est vrai qu'il semble ne pas avoir souffert, seulement quelques râles, comme s'il cherchait sa respiration et puis son regard, encore vivant, me regardant, les yeux dans les yeux et semblant dire, de façon si évidente : "pourquoi ?"
Oui, pourquoi lui, pourquoi ce jour-là, pourquoi une telle injustice pour un être si bon et si généreux, pourquoi, pourquoi...question dont je ne connais pas la réponse...
Je vais arrêter cette courte missive, Agapimou, mais dis-toi bien, en essayant de m'endormir que je vais BEAUCOUP PENSER A TOI mais aussi aux autres personnes dans la douleur qui tente de trouver sur ce site un peu de réconfort. Me concernant, c'est surtout de l'apaisement que je cherche et, toutes les nuits, il me semble que j'y parviens, un tout petit, tout petit, tout petit peu.
Merci encore à toutes et à tous et à dans quelques heures.
Je vous embrasse affectueusement, qui que vous soyez.
Bernard
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Bonjour Bernard
ilorsque tu te connectes, il faut cliquer sur "rester connecté". Si tu ne le fais pas, tu ne restes connecté que 60 mn, et cela passe très vite. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de perdre mon texte.
Oui Bernard raconte nous ta belle histoire d'amour, parle nous de Philou, en parlant de lui tu le fais un peu revivre.
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Agapimou, Bernard,
Je pleure en vous lisant...Comme vos deux histoires me touchent. Vous débordez d'amour.
J'aurais aimé aussi embrassé les lèvres de mon homme, il avait ce putain de tuyau dans la bouche (respirateur). Mais j'ai embrassé son corps partout où j'ai pu. J'ai sniffé sa peau, je lui ai donné mille caresses. Il me manque tant, son amour débordant me manque et moi j'en ai de trop là maintenant. Je ne sais plus lui donner.... Mon amour je t'aime plus que tout.
Je vous embrasse bien fort tous les deux.
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Agapimou , moi aussi je suis dans la culpabilité , 8 mois ont passé et mon moral est très bas , je revis ces derniers moments avec un fort sentiment de "n'avoir pas assez fait " , Mais comment aurai je pu savoir qu'en accompagnant mon mari a l'hôpital pour des examens , il y décèderait 3 semaines plus tard , effectivement il était depuis quelque temps un peu plus fatigué que d'ordinaire , il avait aussi maigri un peu , mais il se faisait suivre chez le médecin et radiologue, des incapables, qui n'ont malheureusement pas décelé une tumeur qui se voyait sur le scanner 1 an avant son hospitalisation (confirmée par l'hôpital ) Moi aussi Agapimou j'aurai tout donné pour être il y 2 ans et peut être alors l'espoir d'une guérison ! La vie sans lui est très dure , je me sens très vulnérable , la solitude me fait peur ,même l'aide de ma psychologue me semble inutile , et pourtant je voudrais tellement aller mieux , comme Noelle j'ai parfois le sentiment d'avoir perdu ma place de maman et de me sentir comme une enfant qui a besoin de réconfort et de chaleur , alors que je voudrais être la maman que j'ai toujours été qui apporte la sécurité a ses enfants . Mais la perte de mon mari chéri à tout chamboulé , et il faudra beaucoup beaucoup de temps , de larmes et de patience pour y arriver;
Je vous embrasse tous et toutes
Ichti
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Bonjour Bernard,
je te souhaite en cette journée un peu de réconfort et d'apaisement .
J'ai gardé moi aussi ses lunettes auprès de moi, ses lunettes de soleil sont toujours sur le tableau de bord de la voiture , ses lunettes de vue sont actuellement sur mon nez ... sa veste est posée sur la même chaise depuis un an, je porte son parfum ... j'écoute sa musique préférée ... comme le petit poucet sème des cailloux blancs pour retrouver son chemin, je sème des traces de sa présence ... mais il n'est pas là ...
On sent bien dans tes écrits qu'un profond amour vous a uni,
Je vous embrasse tous et toutes loma
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Bonsoir Bernard,
J'ai versé des larmes ce soir en lisant ton émouvant récit.
ça m'a replongée dans l'instant fatidique
Mon deuil est intact, même au bout de 3 ans
Les souvenirs sont toujours aussi douloureux, tout est intact
Je te souhaite de trouver un peu d'apaisement sur ce forum
Amitiés
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Bonsoir à toutes et à tous
Merci tout d'abord à Monangesaveriu, qui signale qu'il faut cliquer sur "restez connecté" pour ne pas perdre son message au bout d'une heure ; c'est fait... (et ça marche, après vérification...)
Vos réponses, sur ce forum, me rassurent un peu. Ce sentiment de culpabilité que j'éprouve, je me rends compte que je ne suis pas le seul à le ressentir. Les circonstances identiques de la disparition de vos (nos) amours respectives montrent que l'on est complètement démunis devant la soudainneté de la crise. J'ai pris la décision, avec une amie très proche, de m'inscrire à des cours de secourisme, incluant les gestes d'urgence en cas de crise cardiaque. Cela me sera-t-il utile un jour et serai-je capable de les pratiquer, s'il en est besoin, le moment venu ? Je ne sais pas. L'émotion est telle, sur le coup, que je pense qu'il faut, tout d'abord, que la victime soit quelqu'un pour qui on n'éprouve pas, a priori, de sentiment particulier. L'efficacité doit alors être le maître mot.
Pour revenir à mon Phiphi d'amour, énorme découverte, aujourd'hui, en commençant à trier ses papiers. C'est très très difficile, car il est encore et toujours là et j'ai toujours des difficultés quand je retrouve des papiers écrits de sa main.
L'énorme découverte c'est d'avoir retrouvé son "journal intime", débuté l'année de ses 14 ans, en 1974 et qui s'achève en 1989, lors de notre rencontre.
"Je suis heureux, conclut-il son journal ; j'ai enfin trouvé l'amour..." Emouvant... Formidable témoignage d'un adolescent et d'un jeune adulte qui parle aussi bien de sa vie personnelle et privée que de son ressenti de l'actualité politique, économique et sociale des années traversées, tout en sensibilté, en émotion en pudeur et en délicatesse mais avec une telle clairvoyance sur les évènements de tous ordres.
Mon Philou écrivait bien, a toujours bien écrit, poèmes et textes de chansons entre autres. Son journal est un formidable témoignage ; j'ai une amie scénariste à la télévision, actuellement en cours de tournage. Je vais lui soumettre le journal de mon Phiphi. Je suis sûr qu'il ne va pas la laisser indifférente.
Si, un jour, il fait l'objet d'une adaptation télévisée, promis, juré, vous pourrez l'identifier dans les programmes TV car je lui demanderai d'évoquer ce forum, si précieux, sur lequel nous nous retrouvrons, frères et soeurs dans la douleur partagée.
Promis, je reviendrai dans les heures et les jours qui viennent mais la découverte du journal de mon Phiphi d'amour, au-delà larmes, m'a redonné des raisons d'espèrer et d'avoir envie de continuer à vivre, seul, car on ne rencontre qu'une fois dans sa vie une telle histoire d'amour. Je ne te trahirai pas mon Philou et je continuerai le chemin pour faire vivre ta mémoire. Je vous souhaite à toutes et à tous de trouver aussi des raisons d'espérer.
Je vous embrasse très fort, toutes et tous. Je pense à vous, à chaque instant de désespoir, en me disant que nous sommes, malheureusement très (trop) nombreux à partager la même douleur.
A bientôt et MERCI ENCORE A VOUS TOUTES ET A VOUS TOUS et aux développeurs de ce site INDISPENSABLE !!!
Bernard
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Je te souhaite bonne route Bernard, soit fidèle à tes convictions et regarde toujours devant toi cette lueur que tu as aperçu tout là-bas, cette petite lumière : c'est Philou qui te l'envoi pour guider ton chemin !
Je t'embrasse de tout mon cœur. "Bon vent à toi " dit le captain JO. !