Je me sens totalement seule et perdue : ton avis, ton soutien, ton opposition, ton admiration, tes impressions, tes sentiments... En plus du manque physique et émotionnel, nos échanges et notre cheminement dans la vie me manquent à en hurler!
Je sais que j’ai beaucoup de chance et que je ne devrais pas me plaindre mais je me sens parfois si vide... personne ne sais vraiment ce que je vis au quotidien. On me dit que je suis « courageuse », je « m’en sors bien ». Mais ces mots énoncés pour m’encourager (et qu’on me dit d’ailleurs de moins en moins avec les mois qui passent), personne ne mesure combien ils font mal. Non je ne suis pas courageuse, je n’ai juste pas le choix, ni pour nos filles ni pourquoi moi. Oui je m’en sors mais au prix d’efforts permanents pour ne pas me laisser submerger à chaque difficulté, pour maintenir le cap sans dérailler à chaque grain de sable. Bien sûr j’ai la chance de ne pas avoir à lutter pour rester en vie et protéger ma famille. Mais que c’est épuisant de ne jamais pouvoir s’appuyer sur une épaule sans devoir demander de l’aide!
En mode « creux de la vague » depuis quelques jours, besoin de lâcher du lest mais je ne sais même pas par où commencer...et même ce 1er dimanche de vacances ensoleillé ne parviens pas à alléger un peu la boule d’angoisse tapie au creux de moi.
Je vais m’efforcer de faire déjeuner les filles, je reviendrai peut-être toute à l’heure.
Vous souhaitant un dimanche léger et lunmineux