Auteur Sujet: avancer sans toi  (Lu 21871 fois)

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Hors ligne Anneso85

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avancer sans toi
« le: 05 décembre 2016 à 00:23:51 »
bonsoir à tous,
d'abord merci parce que lire vos messages m'aide tant...  Je vois que (malheureusement pour vous) je ne suis pas seule... nous traversons des épreuves similaires chacun à notre façon, avec nos propres histoires et des mots différents mais tellement de résonance... Et un immense MERCI pour la douceur et les encouragements des réponses postées : votre bienveillance est tellement précieuse!

Je suis nouvelle sur ce forum mais ma vie a volé en éclat il y a déjà un an (et une semaine). Après presque 2 ans de lutte acharnée, une saloperie de cancer a emporté ma moitié. Une issue brutale qui n'était pas du tout celle à laquelle nous pensions! Malgré les traitements lourds, des opérations et des récidives à répétition nous y croyions... Nous étions mariés pour le meilleur et pour le pire : le pire on a nagé dedans pendant des mois mais avec toujours l'espoir ancré en nous que le meilleur était encore à venir et "qu'après tout ça" nous serions plus forts. Et puis, d'un coup tout s'est arrêté, devant l'inouïe résistance de ce sarcome, son corps a jeté l'éponge et mon amour ne se réveillera plus jamais...

Déjà un an que je continue à vivre malgré tout,
déjà un an que nos 3 princesses sont privées de leur "papa chéri d'amour que j'aime très fort" mais continuent elles aussi à grandir et à vivre leur vie de petites filles,
déjà un an que plus rien n'a tout à fait ni le goût ni la légèreté que ça devrait avoir, que les joies et les peines du quotidien sont en demi-teintes parce qu'on ne les partage pas avec lui
déjà un an que j'ai l'impression d'avoir perdu un morceaux de moi-même. et que tout ce que nous faisons est une première fois sans lui...
Un an déjà et pourtant j'ai l'impression que c'était hier...
Seulement un an car la douleur est toujours là,  si forte, violente à certains moments,
seulement un an alors que nous avons fait tant d'effort pour continuer, aller de l'avant, refaire des projets,
seulement un an que je réalise au travers de mille petites choses que ce n'est pas un mauvais rêve, que nous ne vieillirons pas ensemble et que jamais plus je ne pourrai me blottir dans ses bras,
seulement un an mais pour la plupart des gens il faudrait déjà "être passée à autre chose"...

Tant d'énergie déployée pour "aller bien", coute que coute et être, peut-être un jour, capable de répondre à cette fameuse question "comment vas?". Ben non -même si je fais tout mon possible pour le cacher- ça ne va pas, mais je (sur)vis.  J'assure au boulot, à la maison, les week-ends, en vacances, avec les amis, les parents/les beaux-parents... je suis bien entourée, je suis aidée et j'ai la chance de ne pas avoir de soucis financiers. Mais, seule le matin dans la voiture, dans ce grand lit, ou à la moindre anicroche : je me reprends la porte en plein figure... Et je hurle, je pleure, je rage NON, ça ne va pas!! je n'y arriverai pas?! ce n'est pas possible... pourquoi???
Je sais bien que c'est normal, que ça va aller quand même et qu'il faut continuer... pour les filles pour moi (et aussi pour lui parce que c'est ce qu'il aurait voulu) mais c'est parfois si difficile

Navrée de ce si long message mais à travers vos mots je me retrouve et derrière le clavier ça fait du bien de lâcher un peu de lest et de partager avec vous qui mieux que personne pouvez comprendre

vous souhaitant une nuit aussi douce que possible,
sincèrement
Anne-Sophie
« Modifié: 14 octobre 2017 à 05:10:06 par Anneso85 »

Hors ligne Myrphije

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #1 le: 05 décembre 2016 à 09:06:17 »
Bonjour Anne-Sophie,
Sois malheureusement la bienvenue sur ce forum. Je suis inscrite depuis peu, mais il m'a déjà apporté beaucoup de réconfort. Même si l'on est bien entourés, de proches aimants et bien attentionnés, la,plupart ne sait pas ce que l'on vit, traverse, ressent... Ils ont aussi du chagrin, compatissent, tentent de nous aider. Et heureusement qu'ils sont là. Mais lire, partager, échanger avec des personnes qui vivent la même tempête que nous, ça aide.
Mon amour est parti il y a presque neuf mois. On me dit souvent que le temps apaise la douleur. Peut-être est-il encore trop tôt, mais je trouve que chaque jour est pire que le précédent... Comme toi, j'ai l'impression que l'on m'a arraché une partie de moi. Rien n'a d'intérêt à mes yeux, dès lors que je peux plus rien partager avec lui. Mes seuls moments de bonheur sont ceux que je passe avec ma fille. Elle est étudiante, habite à 150 km de chez moi. On se retrouve pour de trop courts week-ends soit à la maison, soit dans son petit studio. Et dès que l'on se quitte, à chaque fois, c'est encore de nouvelles déchirures... Mais faut avancer, coûte que coûte. Parce que je lui ai promis, à mon amour, que je serais forte et courageuse pour notre fille. Alors j'essaie de tenir ma promesse.
Bon courage.

Hors ligne Anneso85

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #2 le: 05 décembre 2016 à 11:52:14 »
Merci Myrphije pour ta réponse.
J'imagine combien c'est difficile pour toi et ta fille qui êtes loin géographiquement. Moi j'ai la chance d'avoir mes 3 filles au quotidien (elles ont 3 ans, 6 ans et 9 ans, encore des bébés...) alors forcément j'ai une raison/l'obligation de continuer.
9 mois, un an... j'avoue que j'ai complètement perdu la notion du temps (déjà pendant la maladie) mais je sais qu'il est toujours trop tôt... trop tôt pour ne plus avoir mal et que parfois en regardant derrière on se sent encore plus mal que les jours précédents... Oui, la vie continue et oui il parait que le temps apaise les choses mais comment retrouver l'envie?
Pourtant nous avons la chance de pouvoir vivre encore... Peut-être même avons nous le devoir de vivre 2 fois plus pleinement ?! Tu tiens ta promesse, ta fille fait ses études et devient jour après jour la jeune femme dont son père aurait été fier.  Même s'il ne sont malheureusement plus là physiquement, j'aime à croire que nos amours veillent encore sur nous et que nous continuons avec eux (et aussi un peu pour eux qui n'auraient pas voulu que nous baissions les bras).
Peut-être l'as tu déjà lu mais lire/relire "vivre le deuil au jour le jour" du Dr Fauré m'aide parfois à comprendre ce que nous traversons et me donne des pistes pour apprivoiser l'absence à défaut de l'accepter.
Plein de courage à toi
sincèrement

Hors ligne Darling

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #3 le: 05 décembre 2016 à 18:18:32 »
Bonsoir Anne-Sophie, et merci pour ton message sur mon fil,

L'envie de continuer de vivre, oui, c'est ça qui est cruel, trouver cette envie, et accepter de continuer pour
retrouver Le sens d'une vie.
Tu as vos 3 " bébés" qui sont là, les fruits de votre amour qui ne s'éteindra jamais.
Les enfants nous guident, nous aident, c'est vrai.

J'espère que tu arrives à prendre un peu de temps pour toi, car mener de front la maisonnée, le travail, 3 petites, la famille, la peine,  c'est inhumain.

je t'embrasse.
Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne Pucinette

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #4 le: 05 décembre 2016 à 20:15:49 »
Les enfants.... Ça vous a toujours aidé ? J'ai l'impression que pour.moi ça suffit plus....

Bonne soirée. .. Aussi bonne que possible....
Christophe... Mon amour pour toujours...

Hors ligne Darling

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #5 le: 05 décembre 2016 à 21:15:25 »
Pucinette,

Les enfants, j'ai commencé à y penser au début de son traitement.
Je savais que j'allais morfler de devoir garder la tête hors de l'eau, que je n'aurais pas le droit de faillir, qu'après avoir perdu un père, il devait rester un repère, et qu'il n'y avait plus que moi, le "conjoint survivant"  comme ils disent dans l'administration.

Il y a toujours un espoir, réel ou que l'on se crée, en se disant que non, ça ne peux pas nous arriver à nous.
Ce bonheur, on s'y accroche.
Notre famille c'est nous tous, il ne peux pas en manquer un, sinon tout est détruit, plus rien n'a de sens.
Puis l'année de chimio se finit avec le dernier souffle et le parent qui reste devient le seul lien avec le "vivant", le réel , la vie d'avant.
J'essayais de masquer ma souffrance, car l'enfant regarde, écoute, ressens, et attend.
Mais très vite, nous pleurions ensemble, j'ai laché prise, car je me faisais trop de mal.
Pour moi les enfants sont une grande force et une immense faiblesse à la fois..
c'est le petit dernier du haut de ses 27 mois, qui m'a le plus "aidé" car il n'avait pas de "peine" du décès , lui, il vivait juste  l'absence, la disparition.
Il ne souffrait pas de cet avenir hypothèqué, car l'avenir pour lui n'existe pas.

Il ne veut que jouer, chanter, danser, dessiner, courir, découvrir le monde, découvrir la vie.
il était triste quand je lui répondais que non, papa ne mangera plus avec nous à table, que non il n'aura pas son papa pour jouer au ballon avec lui.
Et de cette tristesse, de ses larmes, il me répondait après s'être calmé : alors viens toi maman....
C'était juste ça, "alors viens toi", vivre cela avec moi.
À traduire par "vivons maintenant", car demain, peut être, ou un jour, ce bonheur peut s'arrêter.
J'ai essayé de le faire comprendre aux 2 grands car il y a ces dates et ces fêtes de familles éprouvantes.
Ne vous barrez pas d'avance votre avenir, car il recommence chaque matin.
Vivez, tout simplement, les garçons, hier existera toujours mais on n'y changera rien, il n'y a que demain que l'on peut changer.


Bonne nuit reposante à vous.

Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne Anneso85

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Re : seulement/déjà un an...
« Réponse #6 le: 05 décembre 2016 à 23:00:14 »
bonsoir,
merci Darling pour tes réponses et je te rejoins tout à fait : les enfants sont à la fois une force et une faiblesse et les plus jeunes en effet réagissent de façon "naturelle" sans calcul ni faux-semblant. Je revois mes filles le soir même du décès, quelques heures à peine après avoir porté un dessin à leur père, rire d'une bêtise entendue à l'école... mes beaux-parents se sont demandés si je leur avais caché la vérité... mais non! c'est leur force aux enfants ils sont dans le présent et dans l'action.
Non Pucinette les enfant ça ne m'a pas toujours aidée.  En fait parfois c'est même plutôt le contraire car pour eux il faut assurer un quotidien routinier alors que plus rien n'a de sens... comment continuer normalement, leur conserver un cadre rassurant et aimant alors qu'on se sent si mal? quelle tristesse de préparer un sapin la semaine d'après l'enterrement... quel effort de devoir donner des listes de noël et acheter des cadeaux pour nos proches... sans les filles c'est certain j'aurais bien fait l'impasse l'an passé et cette année encore (et les années suivantes je suppose). Mais d'un autre côté, pas le choix... pas envie que Noël soit à jamais sinistre pour elles et qu'en plus d'avoir perdu leur père elles aient perdu cette magie de l'enfance
Quant à savoir si ça suffit, j'ai bien peur que non mais je crois qu'ont fait ce qu'on peut... et qu'avant d'être capable de s'occuper d'eux il faut s'occuper de nous. Ca ne veut pas dire qu'on ne les aime pas, comme on m'avait dit quand j'étais enceinte "pour être capable de prendre soin d'un enfant il faut d'abord prendre soin de soi"...  plus facile à dire qu'à faire mais on peut toujours essayer...
prenez bien soin de vous, que votre nuit soit aussi douce que possible
« Modifié: 11 février 2017 à 18:03:23 par Anneso85 »

Hors ligne Anneso85

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Ambivalence du temps et des sentiments
« Réponse #7 le: 11 février 2017 à 19:02:54 »
Février... mois difficile avec ta fête mon amour et ton anniversaire, et sans parler de cette saint Valentin dont on nous rebat les oreilles depuis plusieurs semaines.
En même temps je n'aimais pas non plus janvier et ses vœux de saison souvent maladroits, parfois blessants, toujours douloureux parce que la seule chose que j'aurais aimé qu'on me souhaite c'était que tu sois encore à mes côtés.
Heureusement février passe vite et mars apportera peut-être la promesse d'un redoux dans mon cœur...
C'est sans compter que mars est aussi et sera à jamais le mois pendant lequel notre vie a basculé avec ce diagnostic inattendu, brutal.... il y aura 3 ans...
Avril et le début de la lutte, l'horreur dès les premiers jours devant l'agressivité de ce cancer...
Mai et le 1er anniversaire de notre petite dernière, le 4eme de la seconde,  à peine fêtés parce que tu entrais à l'hôpital pour une intervention.
Juin, juillet et l'angoisse de la première grosse opération.
Août et une petite parenthèse d'une semaine à la mer avant le coup de massue de la fin du mois : il reste des cellules il faut réopérer... et les mois suivants qui ne sont pas mieux...
Mon amour il faut que tu reviennes, sans toi je n'aime plus aucun des mois de l'année! moi qui n'ai jamais été portée sur les dates, comment se fait il que celles là soient gravées en moi de cette façon?!
Sans toi le temps qui passe n'a plus le même sens. Les filles grandissent mais tu n'es pas la pour t'émerveiller des progrès de tes princesses. Plus que jamais consciente qu'il faut profiter de chaque instant parce que que tout peut s'arrêter brutalement mais en même temps l'impression que rien  n'a la saveur que ca devrait avoir parce que tu ne le partage pas avec nous, pas "pour de vrai"
Envie que le temps passe et apaise un peu ma douleur mais peur d'affronter demain sans toi à mes côtés et qu'inexorablement le temps m'éloigne de toi, de notre amour et de notre vie (celle d'avant toute cette violence)
 J'ai tellement besoin de toi et encore plus en ce moment. Tu manques à ma vie, à mon cœur, à mon corps...
C'est trop dur sans toi, s'il te plaît... reviens...
« Modifié: 12 février 2017 à 11:19:16 par Anneso85 »

Hors ligne nounouto

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Re : Ambivalence du temps et des sentiments
« Réponse #8 le: 11 février 2017 à 20:28:57 »
Comme je te comprends marieso cela fait 4 mois que l amour de ma vie m a quittée après 3 ans de lutte contre le cancer comme vous nous avons cru a une guérison prochaine nous n avons jamais pense a sa fin de vie pas préparés du tout.
Ce soir je pleure encore et encore je lui demande de revenir auprès de moi il me manque tellement ce désespoir est indescriptible il est difficile d y mettre des mots. Je suis seule sans enfant le travail m aide mais je fais semblant de sourire de rire, d être la même qui avant. Parce qu une personne en deuil fait peur et difficile a comprendre sur la durée. Alors je mets mon masque pour l extérieur et les amis mais je sais qui au fond de moi je suis de plus en plus mal ce we j ai décide de rester seule de ne pas trop sortir car je veux pleurer hurler intérieurement sans avoir peur d être jugée je suis fatiguée de faire semblant je n ai plus envie de parler avec mes amis ni les voir hormis un ou deux. Même ma psy je n ai plus envie de la voir. Rien ne me ramènera mon amour je me sens tellement seule sans lui perdue. Je sombre lentement et je m en fiche. Plus rien ne compte maintenant.

Je trouve un peu de réconfort a vous lire. Je me reconnais un peu dans chaque discussion.

Merci a tous

Amicalement

Hors ligne Anneso85

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Re : Ambivalence du temps et des sentiments
« Réponse #9 le: 12 février 2017 à 11:34:29 »
4 mois Nounouto... c'est tellement récent (et une éternité en même temps tant la notion de temps est distordue en nos cœurs)...
"je me sens seule sans lui, perdue. Je sombre lentement et je m'en fiche."
Non tu n'es pas seule, nous sommes là, nous comprenons, compatissons et souffrons avec toi
Tiens bon, accroches toi. Pardon si c'est trop tôt pour toi pour entendre ça mais tu verras, tu as pu le lire dans ce forum sous des mots bien plus poétiques que les miens, le temps œuvre doucement.
Amicalement,
Anneso

Hors ligne Anneso85

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Re : Pourquoi...?
« Réponse #10 le: 17 mars 2017 à 15:46:08 »
Pourquoi, pourquoi?? Encore ce maudit cancer qui va m'enlever mon papa après avoir pris l'homme de ma vie...   encore un bout de ce que je suis aujourd'hui qui va disparaître. Mon passé et mon enfance après avoir perdu une part de moi  et l'avenir imaginé avec toi mon Amour.  Pourquoi? Pourquoi? Et comment je vais faire sans toi à mes côtés pour m'aider à surmonter ça et sans lui pour m'encourager à continuer malgré tout?...

Hors ligne qiguan

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Re : Pourquoi...?
« Réponse #11 le: 17 mars 2017 à 16:15:38 »
Novembre 2015 pour toi le tsunami ... après la bataille
et là la perte de ton papa
moi un peu plus d'écart entre le deuil de mon amour (avril 2014) et la perte de ma maman (Août 2016)
et oui ces questions, ces manques, ces deuils qui vont s’enchevêtrer ...
survivre encore oui ...
je t'embrasse affectueusement
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

Hors ligne Mononoké

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Re : Pourquoi...?
« Réponse #12 le: 17 mars 2017 à 23:08:59 »
Une tendre pensée pour toi Anneso,
les mots pour exprimer mon soutien ont du mal à prendre forme, tant ce que tu vis est difficile, comment vivre une nouvelle épreuve sans celui qui était là lors des coups durs ?

bien tendrement
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option". B. Marley

"Un arbre qui s'abat fait beaucoup de bruit ; une forêt qui germe, on ne l'entend pas." Gandhi

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Re : Pourquoi...?
« Réponse #13 le: 18 mars 2017 à 13:22:29 »
Quelques mots pour toi, Anneso.
En signe de soutien.

La bête n'est jamais rassasiée.
Et se moque bien d'ajouter du chagrin au chagrin..

Je sais bien que rien de ce que je pourrais écrire ne saurait t'apporter un peu de consolation.
Mais au moins, d'affectueuses pensées, Anneso.
Pour te dire que tu n'es pas seule.
*Ephémère*

       Tu es là d ans ma peau comme un coup de couteau.

Hors ligne Anneso85

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Re : Pourquoi...?
« Réponse #14 le: 20 mars 2017 à 20:06:01 »
Merci pour vos messages, ils me touchent, vraiment.
Voilà il est (déjà!) parti... le 2 eme homme le plus important de ma vie (le 1er en fait).... C'est sûrement "mieux comme ça" et  "il ne souffre plus" mais quelle  violence, quelle douleur... même pas eu le temps de se faire à l'idée qu'il était malade qu'il a fallu me "préparer" à lui dire au-revoir... et en quelques jours à peine c'était fini... Revoilà le cœur de la tempête, l'œil du cyclone pour reprendre ces mots tellement justes... et lire l'immense douleur dans les yeux de maman (me souvenir de comment je me sentais il y a un peu plus d'un an) et dans ceux de ma sœur...
Cette peine qui m'écrase le cœur et qui ravive celle de mes filles mais que je veux/peux pas leur cacher
De nouveau de la purée à la place du cerveau, je me noie dans un verre d'eau, j'ai l'impression d'avoir tellement de choses à faire et que tout est compliqué (je ne suis pas sur place ni de l'endroit où vivent mes parents ni de l'endroit où il sera enterré dans sa chère région d'origine)...
Je SAIS que je vais y arriver et que je peux compter sur des aides précieuses, c'est juste que me revoilà dans cet état de fatigue et de lassitude dont il me semblait tout juste commencer à émerger...
« Modifié: 21 mars 2017 à 00:18:51 par Anneso85 »