Auteur Sujet: SEUL dans la VIE... le deuil et sa douleur, le vide en nous, le vide autour de  (Lu 37576 fois)

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Hors ligne JBNB

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  • "elle avait le souci des autres"
Houlà-là, Josline.... attention !!!
Ce que tu vis là, je l'ai vécu, moi, lors du début de la maladie de mon épouse (avant et après l'opération, etc).  Je ne mangeais plus, même pas pour vivre.
Il m'a fallu battre en retraite, car sont apparus des symptômes inquiétants :  vertiges, nausées, mal-être, transpirations anormales, fatigue intense... étourdissements au volant (c'est ce qui m'a vraiment alerté).

Je n'ai pas de solution miracle, mais - Josline - fais-toi aider,  au moins pour ne pas dépérir.
La vie est encore un bien précieux, il ne faut pas la négliger.
As-tu, au moins, contrôlé ta tension, ton rythme cardiaque, ta glycémie ?
La fatigue qui apparaît, t'amène peut-être à une certaine léthargie - d'où le besoin de dormir.

Peut-être serait-il bien que quelqu'un du corps médical, te prenne bien en main.
Il y a des professionnels qui connaissent bien ce genre de mal-être.

Repose toi bien, Josline, et fais en sorte de remonter la pente.

Toutes mes amitiés

Jacques

Jacques

Josline

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Oui, je sais très bien que ce n' est pas ce qu' il voudrait pour moi mais je n' y arrive tout simplement pas.
C' est peut-être trop tôt, je ne sais pas.
Lorsque mon corps me rappellera à l' ordre, comme tu dis, j' aurai peut-être un sursaut, on verra bien. Pour l' instant, je me nourris de "Benzodiazépines". Je sais que ce n' est pas bien du tout mais c' est la seule chose qui m' apporte un peu de répit.
A demain peut-être.
Je vous embrasse tous

Hors ligne Eva Luna

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Josline, si je comprends bien tu en es aux tous débuts du chemin de deuil.... (rectifie moi si je me trompe...) et c'est normal de ne pas avoir faim, de survivre en grignotant, n'importe quoi de préférence...l'important est de réussir à boire assez et d'avaler un petit quelque chose régulièrement...
Manger équilibré...est relégué derrière manger pour survivre, alors teste ce qui passe...il n' y a que toi qui saches ce que tu peux avaler...
Lors de la mort de ma fille, j'ai survécu en mangeant du pain et  en buvant des verres de coca, je sais c'est pas bien ,mais y'avait que ça qui passait... ma fille ainée aussi...
Alors que pour la mort de ma soeur je me nourrissais de thé au lait au début , avec une tartine de temps en temps... et pourtant j'étais enceinte... rien ne passait...
Après ça se régule plus ou moins... 4 ans et demi plus tard, manger m'est encore un souci... les horaires sont si élastiques que parfois c'est du grand n'importe quoi...j'ai peu envie...
je regarde suivent dans mon frigo sans aucune envie... mais je mange assez pour grossir encore et encore...

et le répit benzodiazépine est une béquille bien commode pour pouvoir survivre...avancer...
tu fais comme tu peux et c'est déjà beaucoup...
à demain! donne nous de tes nouvelles, dis nous ce que tu ressens et comment ut réussis à aller au bout de la journée...

Hors ligne JBNB

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  • "elle avait le souci des autres"
Comment te sens-tu  ces jours-ci ?  As-tu un petit mieux ?
Je trouve normal que tu n'aies pas envie de sortir, d'accepter les invitations. J'ai fait pareil, moi.
Peu à peu, ça ira mieux.
Il te faut continuer à lire assidument les post des uns et des autres.
Le vécu de chacun t'aidera à affronter ton avenir.

N'hésite pas à me contacter, si tu as besoin de réconfort.

Je t'embrasse

Jacques
Jacques

Josline

  • Invité
Merci de votre sollicitude, Jacques et Eva Luna.
Juste avant l' AVC de mon mari, j' avais fait un bilan sanguin. Tout était à peu près normal.
Le seul gros problème était au niveau de la tension. Toute ma vie, j' ai eu 12/7 ou au maximum 13/8 et là depuis le pontage de mon mari, j' ai la tension qui joue au yoyo. Le médecin a mis ça sur le compte du stress et de la fatigue car pendant les 6 semaines où il a été soit hospitalisé, soit en rééducation, je suis allée le voir tous les jours et j' ai quand même accumulé plus de 6 000kms de voiture (pour quelqu' un qui n' aime pas conduire...)
Donc ma tension fait du yoyo, ça peut monter à 20 ou 21 avec des suées, des espèces de bouffées de chaleur et ça redescend à 10 ou 11. Le médecin m' a donné un cachet pour réguler ça (Olmetec) mais j' avoue que j' oublie souvent de le prendre.
De toute façon, je compte téléphoner au médecin demain pour prendre rendez-vous car si je me décide à partir un peu avec ma soeur, je serai à court de médicaments.
Pour ce qui est de mon départ, il était prévu de longue date que ma soeur et mon beau-frère aillent passer 15 jours de vacances dans notre mobil-home à Fréjus que nous leur prêtions. Du coup, ils veulent absolument que je parte avec eux.
Au départ, j' ai dit oui mais maintenant, je ne sais plus. A un moment, je me dis oui, ça va peut-être me faire du bien mais deux heures plus tard, je ne veux plus en entendre parler et c' est comme ça tout le temps, un jour oui, un jour non,. Les pauvres ne savent plus sur quel pied danser, j' ai l' impression de les faire tourner en bourrique. Il va absolument falloir que je prenne une décision et que je m' y tienne.
Personne ne reconnaît plus la personne que j' étais avant. Je ne me reconnais plus moi-même, c' est très perturbant.

Hors ligne JBNB

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  • "elle avait le souci des autres"
Josline...  bonjour.
Ce que tu décris au sujet de ta tension, j'ai eu EXACTEMENT la même chose. Ils m'ont placé un holter ; et il s'est avéré que je montais parfois jusqu'à 22.
Les médecins m'ont pris au sérieux... maintenant, de façon régulière, je tourne autour de 12,5 / 6... tension d'un jeune homme, disent-ils.  Sourire....
Mais, JOSLINE, il ne faut surtout pas oublier de prendre les médicaments. Fais-toi un pilulier, ça t'aidera.
Pour finir, disons que, chez certains dont moi, le métabolisme se modifie ; le choc m'a produit tout un tas de désagréments, qu'il m'a fallu faire traiter par les spécialistes, à commencer par un début de diabète.
Puis, finalement, bien soignés, tous ces désagréments s'estompent, et on revient à la normale. C'est mon cas !

Je t'engage donc à prendre en compte les conseils éclairés qui te seront prodigués.

Essaie d'avoir une journée sereine, aujourd'hui.
N'hésite pas à t'exprimer sur le site : ça fait tellement de bien !

Jacques
Jacques

Hors ligne qiguan

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Juste pour vous dire que j'ai préparée ma soupe en pensant à vous ! même si c'est anecdotique
En effet depuis sa retraite mon chéri me préparait chaque semaine amoureusement la soupe !
Là j'ai cherché des astuces pour jongler avec mes obligations professionnelles et présence à ma maman mais avoir toujours de la soupe prête.
Hors des sachets ou briques prêts j'ai trouvé des pots en grand nombre (anciens de confiture) et je fais une énorme marmite avec les courgettes, potimarron, courgettes butternut et spaghetti plus carcasse de poulet, je mixe, je remplis les pots (une vingtaine) et je congèle !
Et là au lieu en triant de me sentir mal en pensant qu'à mon chéri plus là, comment il faisait pour la faire de son mieux j'ai aussi penser à cette file et à vous ...
voilà ça m'a changé ces moments ! merci le forum.
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

yolande

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      oui le repas on grignote moi je suis obligé de faire a manger pour les enfants que je garde mais je ne mange que le soir a la va vite un bout de fromage un peu de restant que les enfants n'ont pas mangé l'envie n'est plus là.

l'important c'est de survivre l'envie n'y est plus.
 Moi i qui préparait a manger pour une famille de 4  je n'ai aucune envie j'ouvre le frigo il y a toujours de quoi préparer pour les enfants mais pour moi rien ne fait envie .
pourquoi  la douleur est bien trop vive encore nous avons trop perdu........

yolande

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 oui moi l'attends encore après deux ans pour moi il va rentrer de son voyage même si je sais qu'il ne reviendra pas mon cerveau le sait mais mon inconcient ne veut pas l'admettre un choc trop brutal j'ai protéger mes enfants car il nous a quittés suite a arrêt du coeur a la maison je me culpabilise ..........

j'aurais du le voir........retour en arrière ......je pleure ....il me manque trop aidez moi......

pour mes enfants je cache mon états derrière un sourire ou tout va bien je les protège encore et encore...le vide je le retrouve le soir , le week end  je suis si seule mais je crois  qu'il faut en passer par là le desespoir  ....

Lui et moi

  • Invité
On ne peut pas combler ton manque hélas, on peut juste te dire qu'on le connait, qu'on sait son effet dévastateur, te soutenir, te dire de laisser sortir ta souffrance ici.

Hors ligne Eva Luna

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Alors...je te livre mon explication personnelle...
je dis toujours... depuis la mort de ma fille.. que quand je vais mal.. j'ai le sucre antidépresseur...et que c'est bien mieux que les petites pilules bleues ou blanches...
un genre de réconfort tiré tout droit de l'enfance...

je l'accepte... du coup c'est moins impérieux...
et  je m'offre du sucre plaisir, du sucre haut de gamme parfois...macarons/marrons glacés/calissons...
des choses que j'aimais, "avant"

Lui et moi

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Le sucre est reconnu comme un aliment consolateur, peut-être qu'il peut nous ramener en enfance, je ne sais pas.

Hors ligne qiguan

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Vous lirez à plusieurs endroits
l’alimentation n’apporte pas toujours suffisamment de tryptophane, la synthèse de sérotonine peut être insuffisante, entraînant une dépendance vis-à-vis du sucré
Ceci se traduit par de l’irritabilité voire de l’agressivité, des états de déprime, des difficultés à trouver le sommeil, et une attirance excessive pour le sucré
Le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, hormone impliquée dans le sommeil et le bien-être.
les acides gras de la famille Oméga 3 facilitent l’action de la sérotonine au niveau cellulaire. On les trouve dans les huiles de colza, soja ou noix et les poissons gras (maquereau, sardine, saumon).
La ligne de conduite consiste à privilégier les aliments et les compléments qui favorisent la synthèse de sérotonine.
Il s’agit d’abord des glucides complexes à index glycémique faible, comme le riz complet, le macaroni, les haricots, les lentilles, certains fruits et d’inclure dans son alimentation les aliments naturellement riches en précurseurs de la sérotonine : poissons gras (saumons, sardines, anchois, maquereau), œufs, laitages, volailles (dinde), viandes, abats, soja, tomate, aubergine, avocat, pain de blé complet, banane, datte, noix, prune.
Notons que la consommation d’aliments riches en oméga 3 permet de lutter contre la fringale et les pulsions de consommation d’aliments sucrés.
Comme la sérotonine contribue aussi à la sensation de bien-être, les chercheurs ont formulé l’hypothèse que certains d’entre nous utilisent les aliments sucrés (confiseries) sucrés-gras (chocolat, gâteaux) et les amidons rapides (pain, chips) comme « médicaments », parce qu’ils élèvent le niveau de sérotonine et « rendent moins triste, plus énergique, plus sociable. » Plusieurs études ont d’ailleurs montré que les glucides réduisent les sensations de stress chez celles et ceux qui y sont sensibles.

Effectivement, la consommation de sucre fait remonter instantanément la sécrétion de sérotonine dans le cerveau, faisant apparaître un sentiment d’apaisement. Malheureusement, l’élévation subite du taux de cette hormone du bien-être n’est, dans ce cas, que passagère, ce qui explique la dépendance au sucre de certaines personnes. La synthèse constante de la sérotonine nécessite qu’un élément que l’on trouve dans certains aliments soit consommé régulièrement durant nos repas. Cet élément, le Tryptophane, se trouve dans le riz complet, les légumineuses, la viande, les œufs, les poissons gras, le chocolat, la banane, les noix et les amandes…

Une alimentation riche en aliments complets et suffisamment pourvue en graisses alimentaires de bonne qualité est un antidépresseur naturel dont il ne faut pas se priver.
Une alimentation riche en aliments raffinés (riz blanc, pain blanc, farine blanche, huiles translucides, yaourt 0% de MG, etc.) et pauvre en graisses naturelles, poussera à la consommation de sucre pour pallier à une carence en sérotonine, même si cette alimentation est suffisante en quantité.

 le sucre est un antidépresseur. Cela marche aussi si vous mangez des fruits sucrés ou si vous buvez des sodas et mangez des hamburgers.
Seulement, l'effet sur le cerveau n'est que temporaire.
C'est lié à la production de sérotonine dans le cerveau.
Un taux de sérotonine élevé donne une sensation de satiété et de bien-être.
Un taux de sérotonine faible engendre faim et mal-être.

Les sucres-rapides, contrairement aux sucres-lents comme les féculents, ont un effet presque immédiat sur le cerveau mais durent moins longtemps. C'est ce qui conduit à augmenter les doses de sucres-rapides et donc à manger plus de chocolat ou boire plus de soda.

Le sport est un moyen non négligeable qui permet de stimuler naturellement la sérotonine ainsi que  les hormones du plaisir comme les endorphines.
De plus une activité physique régulière d’intensité modérée, comme le jogging ou la marche soutenue, permet de « brûler » le cortisol, l’hormone du stress, et de réguler ainsi les humeurs et les envies de sucre.

 ;)
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

Lui et moi

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C'est comme ça, ne te met pas de pression en plus pour ça.

Hors ligne Mamoure

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  • Le forum d'entraide durant un deuil
oui , ce que nous vivons est une lutte permanente alors ne nous mettons pas de pression supplémentaire