44ème jour....
Depuis deux jours, je me suis enfin "posée"....officiellement je me suis octroyée généreusement 15 jours de vacances.
Le mot "vacances" ne veut plus rien dire en réalité. Sans toi, le temps qui passe n'a plus de saveur. Il s'étire et traîne dans son sillage ma peine et ma douleur.
Hier j'ai enfin passé une journée seule depuis ton départ (tiens, encore un mot qui fait référence aux vacances... quelle ironie).
Cette 1ère journée sans obligations m'a fait un bien fou, malgré la multitude de vagues qui l'ont traversé. Un jour entier fait de hauts pas plus hauts qu'un pouce et de bas encore plus profonds que le gouffre Sarma.
Mais j'accepte tout...... la douleur, la peine, le vide intersidéral. Je suis résignée, j'ai rendu les armes parce que rien ne sert de lutter. Tu n'es plus de ce monde et rien, pas même mes supplications, ne te ramèneront.
Je sais surtout que ce qui ne s'exprime pas, s'imprime et que ce à quoi on résiste...persiste. Alors j'accueil la souffrance quand elle me frappe de plein fouet, je la laisse m'engloutir jusqu'à ce qu'elle s'apaise et me ramène à la surface.
Elle et moi nous finiront par nous apprivoiser, je le sais.
Les gens continuent à me dire que je suis "forte et incroyable". Je sais que tu me dirais "Mais oui, c'est vrai ma Princesse des Iles vanille!" mais à chaque fois j'ai envie de rire. Avant de vivre ce cauchemar, j'aurais pensé la même chose d'une personne dans ma situation qui aurait continué à avancer.
Maintenant je comprends surtout ce que le mot "résilience" signifie. Mais surtout j'ai compris que le monde ne s'arrête pas de tourner, il est sans pitié et il ne nous laisse pas le loisir de nous apitoyer sur notre sort: marche ou crève. Pour toi, pour la tribu des 4 fantastiques, j'ai choisi: je marche.
Alors je mets un pied devant l'autre, je mets mon masque de "ça va, merci", un vague sourire sur mes lèvres, je branche mon cerveau (Merci Mon Dieu, il fonctionne parfaitement tout seul sans que j'ai besoin de m'en occuper) et je parviens chaque jour à donner le change. Je ne suis pas forte, je suis résignée je te l'ai dit...
Parce que je sais, au plus profond de mes tripes, qu'un jour tu m'ouvriras de nouveau les bras et que tu m'accueilleras dans ce monde qui est le tien maintenant. Je me languis de tes bras, de tes doigts, de ta peau, de ton odeur, de ta tendresse, de tes mots d'amour, de ton humour, de nos discussions interminables à propos de tout et de rien, de tout ce qui te rend si unique.
Je t'aime mon Amour..... incommensurablement et jusqu'à mon dernier souffle dans cette vie.