7 mois aujourd’hui… Ai-je avancé, comme ils disent, dans mon travail de deuil ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Parfois, il me semble aller mieux, parfois comme aujourd’hui je crois que je n’y arriverai jamais, que ma vie s’est arrêtée dans la nuit du 4 au 5 décembre quand mon amour est parti.
Pourtant, il faut continuer mais c’est dur, si dur de se composer un visage sans état d’âme, de répondre aux sempiternels « Ca va ? » mais tout cela n’est rien par rapport au rêve, devenu impossible, de le toucher, de l’embrasser, au désir incommensurable de me blottir dans ses bras. Comment vivre sans son amour, sans sa présence, sans toute cette complicité qui nous liait, sans nos fous rires et nos rêves tout simples qui s’appelaient le BONHEUR ? Et ce ciel si bleu qui ne cesse de me rappeler les joies de nos départs en vacances, nos escapades… Réaliser que tout ces bonheurs n’existeront plus jamais est terriblement difficile, l’accepter encore bien davantage.
Et comme si toutes ces souffrances ne suffisaient pas, il me faut encore garder nos souvenirs secrètement au fond de mon cœur, les taire aux autres alors que je voudrais tant et tant les partager, parler de lui, mais si peu hélas on a cœur d’évoquer son souvenir… Pourquoi ? Après ces 7 mois je ne le comprends toujours pas et cela me révolte. Qu’ils puissent poursuivre leur route sans se préoccuper qu’il y a si peu encore il était là, près d’eux, qu’il les aimait et les entourait, je ne peux l’admettre. C’est trop injuste, c’est une offense à sa mémoire, comment ne le voient-ils pas ?…
Vous tous, ici sur ce site, qui ressentez les mêmes douleurs et révoltes (je vous lis quasi-quotidiennement même si j’interviens peu), je sais que vous seuls êtes capables de me comprendre et je vous remercie aujourd’hui tout simplement d’être là.
Amitiés et courage à tous.