Bonsoir,
Je viens vers vous tous qui souffraient certainement comme moi.
Je souffre de l'absence de mon chéri parti trop vite, trop rapidement, trop jeune...à 56 ans.
Nous avions encore tant à vivre ensemble, à partager, à aimer la vie.
La vie nous souriait encore le 6 février dernier, soirée spectacle et restaurant en tête à tête... mais le lendemain la grippe, un virus tellement anodin dans la tête de tant de personnes, sur les lèvres de tant de gens, mais qui a emporté mon cœur en moins de 48 heures...
Je ne peux encore croire à ce destin, au destin de mon homme adoré, au mien, au notre...
Pourquoi lui, pourquoi moi, pourquoi nous ?
Je suis tellement triste, seule, vide...
Que vivre maintenant, comment vivre désormais ?
Je vous le demande comment survivre au départ de l'homme que l'on aime, que l'on adore, que l'on idôlatre  ?
Sa disparition excessivement brutale m'a réduite à un grain de poussière.
Mes enfants et mes proches me soutiennent mais ils souffrent également ; alors je tente de résister parfois seule...
C'est ainsi que je me rapproche de vous.
Dites-moi comment vivre avec ce vide immense ?

Merci par avance de vos réponses et de vos conseils.



 

Malheureusement , pas de réponse à tous ces "pourquoi "et "comment survivre"...
Je ne peux que te dire , viens , ici , partager , exprimer ta souffrance , ta colère , tu trouveras toujours une main tendue
Ce décès est si récent pour toi , un mois , on est encore complétement anesthésié , sous le choc....
Le temps permets de reprendre un peu son souffle , quelques petits moments d'accalmie dans la douleur , mais le manque , l'absence , les pourquoi lui ,pourquoi moi , pourquoi nous ....nous assaillent encore et encore

Pour moi , cela fait 6 mois , tout ce que je peux te dire , c'est que le forum m'a beaucoup aidé et m'aide encore
Ici , des personnes vraiment merveilleuses , un soutien permanent
Ici , on se comprend , on ne se juge pas , on peut raconter encore et encore

Alors , hélas , je te souhaite la bienvenue parmi nous
Mamoure

Bonjour Lobou

mon mari est décédé le 23 novembre 2014 d'un arrêt cardiaque, en plein sommeil, à 51 ans
et ma maman le 03 juin 2014 d'un cancer à 73 ans
deux décès très proches..... je ne pensais pas que l'on pouvait souffrir autant.... mais je survis grâce à mes fils, ma famille et quelques amis qui sont restés proches. que c'est difficile
il faut venir partager cette souffrance sur le forum, cela aide beaucoup, il n'y a pas de jugement, et toujours quelqu'un pour t'encourager.
après chacun avance à son rythme dans ce long chemin du deuil
amicalement,

Lobou
je t'accueille comme chaque nouvel arrivant avec ce post http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/role-du-forum-pour-nous-c%27est-quoi/msg48232/#msg48232 qui pourra un peu t'aider ...
lire ici à toute heure écrire est toujours ma principale béquille à 10 mois et 12 jours ....
il n'y a pas de recette juste un cheminement mais tu es au bon endroit pour être soutenue comprise ! 

Jeudi, j'ai passé un grand pas alors que j'hésitais, que j'avais peur, je suis reparti travailler. Un mois depuis que mon cœur n'est plus.
Je ne suis pas adéquate mais je me force à y aller, mes proches me conseillaient d'y retourner, j'ai écouté leurs conseils sans motivation mais sinon je tournais en rond je me levais tard après avoir pleurer en ouvrant les yeux... une autre journée sans mon cœur... je crois bien que je suis limite à devenir dingue, mon cerveau est retourné, je ne sais plus comment gérer chaque journée. Plus d'instant à attendre de se voir, à s'embrasser, à se parler simplement de tout, des actualités, de nos journées le matin en se levant, à prendre quelques minutes ensemble au petit-déjeuner que mon cœur nous préparait, à se téléphoner le midi ou parfois en pleine journée, à l'appeler en sortant du boulot pour lui dire j'arrive mon coeur...
Aujourd'hui, tout s'organise sans tous ces moments.
Dur, dur... le chemin en bus à passer ces rues où nous passions très régulièrement ou lorsque mon Homme m'emmenait le matin ou venait me chercher le soir en sortant de la gare lorsqu'il le pouvait.
Maintenant, tout ce chemin à jamais seule... vendredi soir, je n'ai fait que verser des larmes pendant tout mon chemin, ne plus pouvoir lui téléphoner en sortant du travail pour lui dire c'est le week-end, trop bien, ensemble 2 jours, trop court comme nous nous le disions le dimanche soir car pas assez de temps ensemble...
Même si ce week-end j'allais voir les enfants, les cousines.. un vide immense en sortant du boulot à me demander encore pourquoi lui, pourquoi moi, pourquoi nous... je marche maintenant comme une véritable anonyme, je traîne en marchant alors qu' "avant", je courais prendre mon train, mon bus pour le retrouver...
J'appréhende chaque retour à la maison le soir, que vais-je faire en rentrant, de ce temps inutile maintenant...
alors j'allume la télé que je n'écoute pas mais j'entends des voix à défaut d'entendre celle de mon cœur.
Je pleure car le vide m'oppresse, plus rien à partager en rentrant, même plus "coucou Mamour" lorsque j'arrivais...
Je me donne un peu de temps pour savoir si je suis adaptée à travailler mais ce n'est qu'un essai, si les journées me pèsent plus qu'elles ne m'aident alors je reverrai mon médecin pour me reposer encore un peu et m'aider à poursuivre ces journées vides..

Je vous remercie de vos messages de soutien qui m'aident à me dire tu n'es pas seule, tu existes encore

Bonjour Lobou,
Comme je me retrouve dans tes écrits. Hugo est parti d'un malaise cardiaque lors d'un WE en amoureux, il avait 41 ans.
Le choc total, un cauchemar. Nous avons 2 petits garçons de 2 ans et demi et 6 mois.
Tout s'est écroulé ce 15 décembre, impuissante je n'ai rien pu faire.
Encore maintenant j'arrive pas a y croire par moments. Je me dis que c'est pas possible que ça nous soit arrive a nous. Rien ne sera jamais plus comme avant. On avait tout pour être bien, très heureux et amoureux comme au premier jour. On en veut a la terre entière pour cette injustice et on n'essaye même pas de se projeter sinon c'est l'horreur.
Il n'y a pas que la personne qui nous manque, il y a les habitudes de ts les jours, les regards, les petits mots d'amour, le toucher de l'autre qd on se blotti dans le fauteuil, les discussions, les rigolades ... Les baisers.
Comment va t-on faire sans tout ça ? Comment aller de l'avant qd tout est sombre et plus rien n'a de sens. Que notre vie semble s'être arrêtée et que nous sommes forcer de reconstruire alors qu'on avait déjà tout construit..que la vie était belle.
Aujourd'hui c'est la survie, on n'a envie de rien et on en veut a la terre entière de ce qui nous arrive. On en veut même a notre amour de nous avoir laisser alors qu'il n'en peut rien et qu'évidemment il ne voulait pas ça. On s'en veut a soi même de n'avoir rien pu éviter ... On a laisse une vie heureuse pour une vie vide sans goût.