Bonjour Etoile, non, tu n'es pas folle, mon mari, l'homme de ma vie, l'amour de mes 14 ans avec qui j'ai tout découvert, est partit il y a 9 mois et 21 jours ! J'ai la chance d'avoir des enfants et des petits enfants, mais la douleur de l'absence est toujours là, cette absence de chaque instant, le manque de sa voix, sa peau, son odeur ! mon amour est partit en 3 mois d'une saloperie de cancer, il avait 59 ans, j'en ai 56, 36 ans de mariage avec nos qualités et nos défauts mais on s'aimaient ! rien ni personne ne peut le remplacer ! la douleur, la colère, la peur, les cris, les larmes, les sanglots, je connais. Je me fais aider par une psychiatre et une psychothérapeute, moi qui disait toujours "jamais je n'irais chez ce genre de médecin", mais c'était "avant"! les médicaments m'aident à "vivre" et à "avancer" mais rien ne remplace le vide qui reste dans mon coeur et mon corps ! Avant de partir mon mari m'a demandé d'etre "forte" et que c'était "mieux ainsi", que moi j'arriverais mieux à me débrouiller, il ne se rendait pas compte de ce que j'allais souffrir de son absence ! Je vais sur sa tombe tous les jours et parfois tous les 2 jours maintenant. Une bougie brule dans une lanterne, elle tient 2 jours et une autre à la maison. Une chez lui pour lui dire "on est là" et une chez nous pour dire "Il est là"! Les crises de larmes sont toujours présentes car mon Amour me manque mais je me forçe en me disant "il ne voulait pas ça, Il ne voulait que notre bonheur!" je sais qu'il n'est pas loin et qu'Il nous aide et nous soutient. Il sera là quand mon jour viendra mais en attendant il faut se battre pour continuer sans Lui à mes , à nos cotés. Il était un mari, un papa, un papy formidable alors par respect pour tout ça il faut continuer. Il est pour toujours dans nos coeurs et Il vit en nous. Ses vetements sont toujours dans l'armoire, à leur place, c'est rassurant pour moi. Il n y a pas de "mode d'emploi", chacun et chacune avance à sa façon, de la meilleure façon possible mais le chemin est long, très long et chaque jour qui passe est une "petite victoire" sur la douleur. Je vous souhaite beaucoup de patience, ceux qui n'ont pas vécu ce drame ne peuvent pas savoir ou comprendre, tant mieux pour eux mais nous on sait ! Bisous, Chantal.