Me voilà à 9 mois d'absence de lui. Quoi dire si ce n'est que les larmes, la douleur et le manque  sont mon quotidien. Encore besoin de me battre face à une partie de sa famille qui m'accable et se sont mis dans la tête que leur frère est parti suite à une erreur médicale et me reproche son décès. Je n'ai pas été assez présente, j'aurais dû m'opposer aux décisions, car Mon Homme serait encore là... Demander  son dossier médical, vouloir porter plainte; sauf que c'est moi qui ai tout entendu, tout suivi, vu et vécu l'évolution de cette saloperie de maladie qui progressait de façon foudroyante. Avec Lui, nous avons quand même pu échanger sur ce qu'il  nous arrivait. Se battre, nous l'avons toujours fait, baisser les bras n'a jamais été notre fonctionnement, mais devant l’inéluctable, nous avons profité du peu de temps qu'il nous restait sans en perdre une seconde. Plus envie d'argumenter, de me justifier. Le manque, la douleur, les larmes sont mon quotidien. Ça n'a pas de fin, je suis épuisée, chaque jour est une lutte permanente. Besoin de sérénité, de bienveillance mais ce n'est pas à l'ordre du jour...

quand le quotidien de survie est aggravé par le comportement inapproprié de proches du défunt c'est une énorme surcharge en plus ...
seul sentir, te souvenir de son amour peut t'offrir du réconfort
auprès de toi affectueusement 

Chère Minou 79 (pas mal le pseudo 

j'ai longuement lu toutes ton journal, car il s'agit bien de ton journal, le seul lieu où tu peux asseoir toute la peine que ton entourage refuse de prendre, tellement le poids est lourd.

Je suis loin de te juger bien au contraire, comment fais tu pour "tenir" dans ces conditions atroces Je suis un peu en colère excuse moi de ce manque de considération ou plutôt de cette maladresse qu'a ton entourage. Je ressens une extrême solitude, qui ne te permet pas d'aller vers le chemin de l'apaisement...

As tu essayer de te mettre en relation avec un groupe de parole, pour avoir des êtes humains qui pourront t'apporter leur soutien, leur tendresse et leur comprehension, car tu vis clairement les jours qui passent pour les autres, tu fais semblant au boulot, en famille, pendant les repas.

Ne te force pas Minou, et si tu veux parler de lui, fais le, si tu veux pleurer, fais le, exprime toi de la manière que tu le souhaites car Mince, ton âme sœur n'est plus là et tout le monde fais comme si ...

Zut, j'ai trop de peine de te sentir aussi courageuse de tenir depuis tout ce temps.
Nous en tout cas, on est là, sache le.

Bise et gros calins !

Minou
Le mois présent pour toi va être difficile à passer ,10 mois que tu luttes et avances , malgré les difficultés provoquées par ton entourage , eux ne se rendent probablement pas compte que ton coeur est très douloureux , ton parcours n'est pas terminé d'ailleurs cela ne se termine jamais , leur douleur à eux n'est plus la même , elle est amoindri , alors ils suppose que pour toi c'est de même ,
Alors que toi 10 mois c'est encore récent la douleur, le manque de l'absence est toujours là , le manque de sommeil n'arrange pas les choses , tu le sais ne te laisses  pas emmener là ou tu ne veux pas aller (oui je sais facile à dire) pourrais tu leur dire que tu ne peux pas faire telle ou telle chose comme une photo , le comprendraient-ils? Il nous faut toujours lutter contre quelque chose qui s'ajoute au chagrin omniprésent , alors qu'on voudrait du calme et une certaine paix autour de soi .
Je voudrais pouvoir alléger ta peine , pour être moins lourde à porter , je ne peux que te dire on est là pour te lire  et t'épauler virtuellement
Amitiés et douceur à toi et ton aimé

Minou,

Ta remarque sur ton pseudo m'a fait sourire, car c'est exactement ce que faisait mon amoureuse, elle en avait plein d'autres car elle les inventais sans cesse, mais quand elle m'appelait dans la maison ou qu'elle était contrariée, c'était toujours "minou".
Mais ça me ramène aussi à la dernière nuit, ou elle m'appelait "minou" et "trésor" en dormant alors qu'elle était avec moi.
Je t'envoie plein de tendresse et de douceur encore pour apaiser un peu ta douleur et ton manque.

Me voilà en pleine tourmente, 10 mois demain mais l'impression que cela était hier tellement son absence me ronge. Il paraît que c'est bientôt les rameaux, il Faut se recueillir sur la tombe des défunts, mais pour moi le cimetière est ma résidence secondaire, alors rameux ou pas c'est mon quotidien. Pas besoin de ça pour me rappeler son absence, ma douleur, le manque de Lui.  Plus envie de faire semblant, pas envie de pitié, d'être obligée de demander de l'aide pour l'entretien de notre terrain; je l'ai fait l'été dernier, mais le peu de fierté qu'il me reste refuse de faire l'aumône d'un peu d'aide. Les autres sont passés à autre chose, grand bien leur fasse, mais hors de question de m'imposer leurs choix pour des traditions, religieuses ou non ou des dates anniversaires. La perte de mon Homme je la vis au quotidien, et même si certaines dates sont encore plus douloureuses, c'est au quotidien que son absence me ronge. D'ailleurs le 9 juin je serais absente, pas envie d'une réunion d'une pseudo famille pour célébrer cette date, qui après 7 semaines de descente aux enfers à mis un point final à notre vie commune sur cette terre. Besoin d 'éloigner les personnes toxiques, famille ou pas, besoin de bienveillance, de pouvoir parler de Lui, besoin de remplir le vide dans ma vie qu'il a laissé en continuant de le faire vivre, qu'on ne l'oublie pas, que chacun se rappelle la belle personne qu'il était et la chance qu'il ait partagé nos vies

Minou79,

J'étais partie pour te faire un long message, mais je vais simplement te dire que je te comprends car je vis la même chose que toi, comme beaucoup ici, que je suis de tout cœur avec toi. Tu n'es pas seule, nous sommes là.
Bises
Nicole

Minou,

Je te comprends et partage avec toi ces moments de souffrance. Le vide fait parti de notre vie d'aujourd'hui , et pour le combler, il va falloir certainement des années. Nous reste tous les bons moments. Tu as du en vivre beaucoup puisque vous avez partagé 30 ans ensemble. Ce sont ces moments la qui vont venir combler le manque. Dis toi que certains n'auront ou ne connaitrons jamais ce partage. Je sais, cela est facile à dire.
Toutes mes amitiés.