FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Lauren le 04 mars 2012 à 12:01:09
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Bonjour à tous,
Voilà. Dans quelques jours il y aura un an que l'homme que j'aime s'est "éteint", comme on dit.
Je regarde en arrière, je revois la veille de sa mort, ma brusque prise de conscience : C'est impossible, et pourtant c'est réel, il va mourir. Invraisemblance absolue, paradoxe inimaginable, irrecevable, non, c'est impossible, mais si, c'est vrai, mais non, ça ne peut pas finir comme ça, et pourtant si, il est mort le lendemain.
Les premiers mois abominables, les heures de marche-errance au hasard des rues, les yeux gonflés de larmes, où le trouver? comment l'appeler? Le manque permanent, lancinant, sa voix, ses bras, sa chaleur. Mon arrivée sur ce forum et les mots doux de Suzy, Bruno, Pascale, Christine, d'autres, beaucoup d'autres. Les heures de travail accumulé pour ne pas rentrer, ne pas me retrouver face à mon vide de lui. Les réveils coup de poignard dans ma demi-torpeur, la petite phrase du matin: Il est mort. Les journées, les unes après les autres, comme la traversée du précipice, en équilibre, funambule: Avance, allez, avance! Les dimanches qu'est-ce que je vais faire de ma peau? Les copains qui font ce qu'ils peuvent, allez, viens, tu dois te changer les idées! Changer, mais pour penser à quoi? Les soirs, petits quarts d'heure douceur en retrouvant mon lit, souvenirs, son rire, c'était à moi, tout ça. Mais non, il n'est pas complètement parti, je le sens, là, en moi, chaque soir, mais qu'est-ce que ça veut dire? Croire en la vie après la mort? Est-ce que ce qui est non-perceptible est tout de même réel? Comment concilier l'horreur et l'acceptation? Pourquoi continuer?
Voilà, un an. J'ai tenu. Je ne sais pas où je vais, mais j'avance. Et oui, maintenant j'ai compris, il est mort. Est-ce que, s'il n'y a vraiment rien que le néant, après la mort, j'aurais réussi à traverser cette année? Je ne sais pas. Evidemment il y aura encore beaucoup d'angoisse, de vide sidéral, mais il y a aussi des moments de repos, de calme, de sérénité profonde. Pourquoi? Je ne sais pas. J'ai changé, par moments les dérisions de la vie ne m'atteignent plus.
Je pense à vous tous, les nouveaux qui arrivent, presque chaque jour, sur le forum, beaucoup de jeunes, accompagnés de petits. Comment faire quand on a des petits bouts qui demandent de l'attention, et qu'on n'a pas envie? Pas le choix, se forcer, leur donner, et s'accrocher de toutes ses forces à la certitude que ça va aller, bientôt, bientôt.
J'ai réussi à passer ça, beaucoup d'autres l'ont fait, vous y arriverez aussi. Avancez, doucement, au bout de cette traversée infernale il y a des grandes journées de repos sans souffrance. J'ai trouvé sur ce forum les seuls qui ont pu répondre à mes questions: Pourquoi continuer, quand on a perdu l'essentiel? Pourquoi on y arrive? Parce qu'on s'est aimés, c'est tout.
Je vous embrasse tous. Lauren
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Chère Laureen,
Tu exprimes tellement bien le chemin parcouru en un an...C'est exactement ça...
Les journées, les unes après les autres, comme la traversée du précipice, en équilibre, funambule: Avance, allez, avance! Les dimanches qu'est-ce que je vais faire de ma peau? Les copains qui font ce qu'ils peuvent, allez, viens, tu dois te changer les idées! Changer, mais pour penser à quoi?
Voilà un an pour toi. Tu as tenu...Deux ans et plus pour moi...J'ai tenu...Mais moi-aussi j'ai changé...irrémédiablement. Je suis devenue dure,inflexible...Comme toi, les dérisions de la vie ne m'atteignent plus.Pourquoi se prendre la tête pour tous ces détails qui n'en valent pas la peine ? Pourquoi se laisser bouffer par cette société qui nous colle à tous une étiquette ? Pourquoi plier sous le poids de toutes ces contraintes ? Je pense que la souffrance peut nous faire renaître différemment.Et c'est là qu'il faut voir le chemin parcouru comme un enrichissement...Moi, je n'en peux plus de ma petite vie propre et bien rangée, mais sans l'amour de ma moitié...J'en ai marre de gagner bien ma vie, mais être taxée sur tout par rapport à mon gain ( impôts, assurances, taxes sur tout...); j'en ai marre de payer mon image de femme civilisée...Alors, dans moins de 5 mois, j'aurai tout laissé derrière moi : plus de maison, plus de voiture, plus mon job astreignant d'enseignante en Europe ! Je serai en Afrique, au seuil d'une vie nouvelle. J'aiderai pour la mise en place de certains centres scolaires, j'irai apporter un peu d'amour dans des orphelinats...c'est sans doute de cette manière que je me sentirai à nouveau valorisée. Je sais, ça ne sera pas facile tous les jours. Je vais y perdre en confort, mais par contre, je vais y gagner en autre chose. Cette autre chose qui s'appelle la chaleur humaine et qui ne s'achète pas...N'est-ce pas cela la vraie vie ?
Il y a quelques années, je n'aurais jamais pu imaginer que je terminerais ma vie ainsi. Je me voyais vivre jusqu'à la fin de mes jours, la main dans celle de mon Jean-Daniel adoré. Comment imaginer que je devrais passer presque le tiers de ma vie sans lui ? C'était juste impensable...Et pourtant... :( Je sais pourtant qu'il ne m'a jamais abandonnée. La force insoupçonnée que j'ai découvert en moi, c'est lui qui me l'a donnée. C'est lui qui m'a donné l'envie d'apporter de moi à autrui, c'est lui qui me guide, m'encourage et me donne cette envie de me lancer dans ce projet. Si je parviens aujourd'hui à tirer un bilan positif de ces 26 mois de deuil, c'est, comme tu le dis si bien, Laureen,parce qu'on s'est aimés et que cet amour me donne la force de renaître...
Suzy
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Lauren, Suzy,
Vos messages m'on beaucoup ému et m'ont d'ailleurs fait pleuré.
3 Mois que Christophe est parti brutalement à l'âge de 39 ans me laissant 2 petites filles. J'ai encore beaucoup de mal à accepter et réaliser son décès. Mes filles me reprochent souvent de ne pas être à l'écoute car mes pensées se bousculent tellement que j'oublie tout ce qu'il y a autour de moi. Mais j'essaye effectivement d'être là pour elles car je sais qu'elles aussi sont en souffance, mais c'est dur parfois, j'aurais plutôt envie d'aller me coucher que sortir et voir des gens heureux en famille. Le premier anniversaire, je le redoute, celui-ci sera en décembre, mois de mon anniversaire, de notre anniversaire de mariage et bien entendu les fêtes de fin d'année.
Suzy, c'est formidable ce que tu vas entreprendre ...
Bonne soirée à toutes les 2.
Karine
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Bonjour a tous
Merci pour ce temoignage et tous vos messages qui me donne de l espoir 4 mois demain que ma femme nous a quittee a l age de 49 ans dans une souffrance atroce une agonie ,quelque chose que je n imaginais meme pas dans mes pires cauchemars ,ses yeux remplis de larmes qui captaient mon regard ,que cherchait elle a me dire? j ai cette scene qui me hante, jusqu au moment ou je lui ai fermé ses paupieres , c etait fini....Je pleure sans arret ,je suis perdu.
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Thierryv88,
Oui, les dernières images sont extrêmement difficiles a oublier, elles sont gravées en nous et nous ne retenons qu'elles pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Pour ma part, elles ne m'ont pas quittée pendant 3 longs mois. Je ne parvenais pas à me souvenir d'autre chose.
Mais avec le temps la dernière image s'efface doucement pour laisser la place à d'autres souvenirs, plus doux...
Il faut seulement un peu de temps...
Prends soin de toi et n'hésite pas à venir ici verser ta peine si tu en sens le besoin, tu pourras y trouver de la compréhension et du réconfort...
Je t'embrasse
Ghislaine
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Bonsoir à tous,
vos messages donnent un peu d'espoir, parce que comme chris-ka et thierry, mon mari est parti depuis 4 mois, et c'est très dur. Il avait 51ans, je l'ai soigné pendant 13 mois, et même si on pouvait prévoir l'issu, on n'est jamais prêt quand ça arrive.
J'ai beaucoup plus de mal qu'au début. Je me pousse aux fesses pour aller au travail. Tout me pèse, j'ai juste envi de rester chez moi, ne voir personne.
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Je pense à vous tous, les nouveaux qui arrivent, presque chaque jour, sur le forum, beaucoup de jeunes, accompagnés de petits. Comment faire quand on a des petits bouts qui demandent de l'attention, et qu'on n'a pas envie? Pas le choix, se forcer, leur donner, et s'accrocher de toutes ses forces à la certitude que ça va aller, bientôt, bientôt.
J'ai réussi à passer ça, beaucoup d'autres l'ont fait, vous y arriverez aussi. Avancez, doucement, au bout de cette traversée infernale il y a des grandes journées de repos sans souffrance. J'ai trouvé sur ce forum les seuls qui ont pu répondre à mes questions: Pourquoi continuer, quand on a perdu l'essentiel? Pourquoi on y arrive? Parce qu'on s'est aimés, c'est tout.
Je vous embrasse tous. Lauren
merci lauren pour ce message d'espoir. moi cela fera 3 mois cette semaine. et aujourd'hui pour le premiere fois depuis 3 mois , je n'ai pas pleuré. J'ai pensé mille fois à lui mais enfin sans larmes. c'est reposant mais perturbant. ce dimanche a peut etre été un avant gout de ce que seront les idmanches des 40 prochaines années...tristes mais pas desesperés. enfin j'imagine que je suis sur le chemin...
douces pensées
sofi
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Bonsoir à tous, Suzy, Karine, Thierry, Ghislaine,
Karine je pense très fort à vous tous, qui avez, en plus de votre chagrin, les petits à porter, à consoler, à rassurer. Essaie de penser à toi, si tu peux confier un peu tes petits et sortir, dormir, marcher seule. Je suppose qu'on est plus disponible pour ses petits quand la soupape a pu sauter, qu'on a pu laisser sortir la pression, ailleurs que devant eux. ça va aller, accorde-toi du temps, si tu peux?
Thierry, tu sais, l'homme que j'aime a aussi eu un parcours abominable, des souffrances que je n'imaginais pas, comme toi. Quand il n'était pas malade, on ne se disait pas souvent qu'on s'aimait, c'était évident, il était très pudique sur ses sentiments. A l'hôpital, il a sans doute senti bien avant moi qu'il était perdu. Il m'a dit qu'il m'aimait, ou plutôt il l'a écrit car il ne pouvait plus parler. Bien sûr, j'ai répondu. On a commencé à se dire: Je t'aime, par écrit, souvent, très souvent, les derniers jours on ne s'écrivait que ça, il n'y avait rien d'autre à dire. As-tu pensé que ta femme voulait sans doute te dire qu'elle était désolée, et qu'elle t'aimait, tout simplement?
Suzy, Ghislaine, prenez bien soin de vous. Suzy, on attend la première photo de toi en Afrique, entourée de ta ribambelle de gamins joyeux, tu vas faire un super boulot, là bas, et tu as raison, quand on a profondément aimé, été aimé(e), après, on n'a pas envie de donner dans le médiocre. Vas-y, fonce!
Cha, je ne sais pas quel est ton prénom, oui, le deuil c'est épuisant, c'est une lutte continuelle. Pense à toi, tu y as droit, fais les choses comme tu les sens. Si tu peux t'arrêter un peu? Le minimum c'est de se faire du bien, à défaut d'aller bien.
Sofi, non, ne pense pas que les 40 prochaines années seront tristes. Je sais que c'est inimaginable, mais les vidéos du deuil ont raison, il y a des moments d'accalmie qui permettent de reprendre du souffle. Et les dimanches sans larmes, c'est toujours bon à prendre, à ranger dans sa besace, une petite victoire qui permet de poursuivre la traversée, sans culpabilité surtout!
Je vous embrasse tous très fort. Lauren
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Merci lauren,
Au contraire, j 'ai besoin de mes filles et ne supporterais pas d'être complètement seule, même quelques instants. J"ai l'impression que ma vie future va être consacrée uniquement à elles, que je vais essayer de combler l'absence de leur papa du mieux que je pourrais car je trouve tellement difficile d'être déjà confronté à la mort enfant. Je ferais en sorte qu'elles soient heureuses malgré ce drame. Ça me permet aussi peut-être de mettre ma souffrance de côté.
Bonne soirée
Karine
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Bonjour à tous,
Voilà. Dans quelques jours il y aura un an que l'homme que j'aime s'est "éteint", comme on dit.
Je regarde en arrière, je revois la veille de sa mort, ma brusque prise de conscience : C'est impossible, et pourtant c'est réel, il va mourir. Invraisemblance absolue, paradoxe inimaginable, irrecevable, non, c'est impossible, mais si, c'est vrai, mais non, ça ne peut pas finir comme ça, et pourtant si, il est mort le lendemain.
Les premiers mois abominables, les heures de marche-errance au hasard des rues, les yeux gonflés de larmes, où le trouver? comment l'appeler? Le manque permanent, lancinant, sa voix, ses bras, sa chaleur. Mon arrivée sur ce forum et les mots doux de Suzy, Bruno, Pascale, Christine, d'autres, beaucoup d'autres. Les heures de travail accumulé pour ne pas rentrer, ne pas me retrouver face à mon vide de lui. Les réveils coup de poignard dans ma demi-torpeur, la petite phrase du matin: Il est mort. Les journées, les unes après les autres, comme la traversée du précipice, en équilibre, funambule: Avance, allez, avance! Les dimanches qu'est-ce que je vais faire de ma peau? Les copains qui font ce qu'ils peuvent, allez, viens, tu dois te changer les idées! Changer, mais pour penser à quoi? Les soirs, petits quarts d'heure douceur en retrouvant mon lit, souvenirs, son rire, c'était à moi, tout ça. Mais non, il n'est pas complètement parti, je le sens, là, en moi, chaque soir, mais qu'est-ce que ça veut dire? Croire en la vie après la mort? Est-ce que ce qui est non-perceptible est tout de même réel? Comment concilier l'horreur et l'acceptation? Pourquoi continuer?
Voilà, un an. J'ai tenu. Je ne sais pas où je vais, mais j'avance. Et oui, maintenant j'ai compris, il est mort. Est-ce que, s'il n'y a vraiment rien que le néant, après la mort, j'aurais réussi à traverser cette année? Je ne sais pas. Evidemment il y aura encore beaucoup d'angoisse, de vide sidéral, mais il y a aussi des moments de repos, de calme, de sérénité profonde. Pourquoi? Je ne sais pas. J'ai changé, par moments les dérisions de la vie ne m'atteignent plus.
Je pense à vous tous, les nouveaux qui arrivent, presque chaque jour, sur le forum, beaucoup de jeunes, accompagnés de petits. Comment faire quand on a des petits bouts qui demandent de l'attention, et qu'on n'a pas envie? Pas le choix, se forcer, leur donner, et s'accrocher de toutes ses forces à la certitude que ça va aller, bientôt, bientôt.
J'ai réussi à passer ça, beaucoup d'autres l'ont fait, vous y arriverez aussi. Avancez, doucement, au bout de cette traversée infernale il y a des grandes journées de repos sans souffrance. J'ai trouvé sur ce forum les seuls qui ont pu répondre à mes questions: Pourquoi continuer, quand on a perdu l'essentiel? Pourquoi on y arrive? Parce qu'on s'est aimés, c'est tout.
Je vous embrasse tous. Lauren
2 semaines que je me sens en train de basculer dans le precipice.
mais je veux que la lecture de ce message me redonne une lueur d'espoir. ce creux de la vague va forcement s'interrompre un jour. Encore une journée et puis une autre. serrer les dents , s'accrocher encore et encore.
ne penser qu'au bien etre de notre fils. il n'y a que ça qui compte: qu'il ne paye pas trop cher la disparition de son papa.
je pense a vous tous qui souffrer comme moi,
sofi
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Bonjour a tous
Courage Sofi toutcomme toi je ne me sens pas bien depuis le debut de cette semaine mais il faut que l on s accroche,je trouve du reconfort a lire les messages d espoirs de toutes ses personnes bienveillantes pour nous . TIENS BON
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Bonjour à tous
Oui Laureen, ça reste dur, TRES très même!!! et tous les jours des nouveaux et tous les jours cette tristesse et tous les jours ce manque cruel...
15 mois je décompte même si je m'en défends tout les 1 er je sais qui me manque...
Mais quand ce répit tant appeller, je sais que j'ai des jours plus serein, mais l'incrédulité refait surface régulièrement...
Pas d'homme dans ma vie ou plutôt , Si , un seul mais il n'est plus là, à mes côtés, il est parti vers un autre monde...
Je vous embrasse très fort...
Pascale
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Oui, c'est dur et jamais nous ne pourrons être parfaitement calmes, sereins, voire heureux.
Cette plaie restera ouverte et douloureuse, mais nous apprenons à vivre avec, à contrôler la douleur, à maitriser la souffrance, à apprivoiser l'absence et à vivre de nos souvenirs, si beaux, si uniques, si riches, si rares.
Si, Pascale, il est là, Jacques, de l'autre coté du miroir, ou au bout du chemin, ou simplement là, près de toi quand tu pétris ton pain.
En tout cas, j'en suis sûr, ils ne sont pas dans uns autre monde, ils sont avec nous.
Marina
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Oui Lauren, nous avons tenu un an, 365 jours, 365 matins et autant de soirs, 52 week-ends sans lui ou sans elle !
Nous avons tenu, jour après jour, week-end après week-end. Comment avons nous fait ?
Sans doute la volonté d'avancer coute que coute.
Notre moitié ne s'est pas éteinte, comme une lampe que l'on jette, mais elle est partie avant nous.
Pour nous, il nous reste encore un bout de vie, alors allons de l'avant, même si cela est difficile et que le brouillard est dense.
Notre moitié ne souhaite surement pas que nous nous apitoyons sur notre sort. Elle nous dit : "je suis là, à tes côtés", mais
il arrive que nous soyons sourds....
Je vous embrasse tous et toutes
Géry
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Notre moitié ne souhaite surement pas que nous nous apitoyons sur notre sort. Elle nous dit : "je suis là, à tes côtés"
Géry
bonjour,
mon fils a la varicelle depuis 3 jours, cette nuit, cela a été tres tres dur de le voir se tortiller de douleur, sans que je puisse vraiment apaiser ses demangeaisons. 3 nuits sans sommeil, moi qui n'a pas de famille a coté...la je peux vous dire que c'est dur, je suis a bout physiquement et nerveusement... et cette nuit avec mon petit bout gemissant dans mes bras, j'ai eu tout le loisir d'interroger Yoann: "tu es la?" "je fais quoi, t'as une idée?"...alors oui je suis peut etre sourde a ses reponses...ou alors y a simplement pas de reponses...
je ne sais plus , j'ai sans doute le cerveau trop embruné par la fatigue, mais ça me fait replonger puissance 10
oui je suis bien definitivement seule...
sofi (qui a besoin de reprendre des forces)
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Sofi, décidémment, ton p'tit bout cumule en ce moment les maladies... Peut-être est-il plus faible. Oui, je comprends qu'il est difficile d'assumer seule ces moments, c'est que je ressens aussi face aux maux de mes filles. D'ailleurs, je n'ai jamais compris comment certaines femmes décidaient de "faire un enfant seule", pour moi, le papa et la maman sont indispensables à l'équilibre de toute la famille.
En tout cas, essaye peut-être de le faire garder un moment pour te reposer, tu en as besoin.
Prends soin de toi.
Je t'embrasse
Karine
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Sofi, Karine, ….
Nous sommes tous ici affectés par la douleur, souvent intense, de la perte d'un être cher avec lequel nous avions partagé un parcours de vie, des moments de bonheur qui ne sont plus désormais que des souvenirs.
Cela fait 7 mois que la "femme de ma vie" est partie pour un autre monde et, à la veille de son anniversaire, je traverse des moments difficiles.
Je mesure ainsi mieux combien la vie est particulièrement difficile et douloureuse pour celles et ceux d'entre vous qui, ayant déjà à surmonter la douleur de l'absence, doivent affronter désormais seul(e)s et, parfois dans l'isolement, les difficultés courantes de la vie (maladie d'un enfant, contexte professionnel devenu pesant,…), celles auxquelles on faisait face plus aisément à deux.
Dans les moments de grand découragement, de désespoir, d'épuisement physique et moral, sachez que nous sommes nombreux à penser à vous.
Très cordialement. Daniel
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Daniel,
Merci pour votre générosité ... Penser aux autres quand on est soi même dans la souffrance est une chose rare. Mais c'est ce qui est merveilleux sur ce site, c'est qu'on essaye chacun de s'apporter soutien et réconfort. C'est très beau. Et ça redonne confiance en l'être humain.
Sofi,
Comment vas-tu ce soir ?
Amicalement,
Karine
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Karine, Daniel
merci de votre sollicitude. j'ai dormi 2 heures cet apres-midi, ça m'a permis de reprendre un peu mes esprits. ma psy pense que mon petit garçon somatise lors cette varicelle la disparition de son papa...
j'ai pas le choix, il faut tenir mon fils a besoin de moi, meme si cette vie je ne l'ai pas choisie.
allez a l'attaque pour une nouvelle nuit,
merci d'etre là
je vous embrasse
sofi
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Sofi,
Ton fils peut être fier de sa maman, tu es la pour lui.
Douce nuit
Karine
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Quel courage petite Sofi!
Plein de force pour continuer jusqu'à la guérison complète de ton petit bout de choux.
Tu fais le maximum, il faut aussi te reposer un peu.
Je t'embrasse.
Marina
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Une petite pensée pour toi Sophie et pour ton fils. Espérant que cette nuit sera plus paisible pour vous deux.
Bises
Elodie
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Bonsoir Sofi,
il m'arrive aussi souvent de douter, est ce que je fais les bons choix; je questionne souvent mon mari lui demandant de m'aider, de me guider dans mes décisions..... pas de réponse. Qu'il me manque!
Aie confiance en toi, nos décisions sont les bonnes, on fait le maximum comme le dit Marina.
Laisse passer le creux... et essaie de te reposer.
Prends soin de toi et de ton petit garçon.
Marieroger
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Bonjour Sofi,
J'espère que votre nuit a été moins agitée et que votre bout de chou va mieux!!Je vous envoie toute ma tendresse?
Claudia
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Merci a tous,
quel reconfort de lire tous vos messages....je crois que le plus dur est passé, l'etat de santé de mon fils s'ameliore...son sommeil a été meilleur en tout cas. J'essaie de me reposer mais pas evident avec le travail. Comme dit mon medecin, je n'ai plus de reserve, et chaque heure de sommeil manquante se paie cash. Je compte sur mon frere pour ce week end, afin qu'il s'occupe de mon petit garçon pendant que je tacherai de faire un peu la sieste!
Quelle tristesse en ce moment, ce sentiment de subir les evenements, de ne plus etre maitre de sa vie.
Cette vie qui me semble en ce moment n'etre qu'une succession d'epreuves. plus ou moins difficiles certes, mais comme tu le dis Daniel, ces petits aléas de la vie me paraissent maintenant des épreuves. Tout etait tellement plus simple et evident lorsque nous etions encore une famille unie...
je vous serre tous tres fort sur mon coeur
sofi
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ha sofy!!! Que je te comprend quand on manque de sommeil on le paye tellement le lendemain car nos réserves peuvent commencer a s'épuissé.... mon fils est ENCORE reparti pour une dents... ce qui veut dire plusieurs levé nocture! C'est dans des moments comme cela que je me dis et que je constate que je suis maintenant seul.... je n'ai pas le choix de me lever... je ne peux plus donner un petit coup de genoux que que mon conjoint se leve pour les enfants et dormir 1 hrs de plus ! Mon sommeil dépend vraiment du sommeil de mes enfants... cela on ne peut pas le controler! Alors, je vais essayer de controler le reste qui me prend mon énergie pour en garder un peu !
Avec le dégalage... je vais dire j,espere que tu as eu une bonne nuit (tu sera réveiller quand tu vas le lire) et moi je vais dormir... en esperant me relever seulement demain matin !
Annie