FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: chrisam le 15 mai 2013 à 20:03:28
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Beaucoup de personnes, peu d'endeuillés mais beaucoup d'autres qui n'ont pas connu de deuil (mais qui savent mieux que quiconque), disent que passé la 1ère année, c'est moins dur.
Car c'est chaque fois, la 1ère fête des Mères (ou des Pères), la 1ère fois que c'est son anniversaire et qu'il (elle) n'est plus là, ...
Après 7 mois, c'est toujours son absence, le manque qui m'attristent, mais je ne pense jamais que ce sont les 1ères fois.
A mon avis, ils disent cela pour se convaincre, et nous convaincre, que ça ira mieux après et se donner bonne conscience.
Oui, je pense : "L'année dernière, on faisait ceci ou cela" mais je pense aussi : "Il y a 2 ans, nous faisions ceci ou cela".
Mais cela dépend de chaque personnalité, pour certains, c'est après 6 mois, pour d'autres après 1,5 an et pour d'autres ....
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Je pense que chacun porte son propre deuil, et nul n'est capable de prévoir sa fin.
Le degré d'affection que l'on a eu pour la disparue compte énormément.
J'ai une amie , passant par ce site, qui a perdue son mari depuis + de 5 ans.
Elle est toujours dans la douleur.
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Je suis d'accord avec Charly, c'est un sentiment très personnel.
J'arrive bientôt à ma fin de 1ère année de deuil.
Ca ne sera pas plus facile après, mais je pense que j'aurais moins peur de certains jours plus fatidiques que d'autres qui m'ont littéralement terrifiée cette année.
Au chagrin venait s'ajouter l'angoisse de l'inconnu ; je crois gérer différemment maintenant...
Martine
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Parce qu'on a tout revécu anniversaire après anniversaire et qu'on sait que c'est irrémédiable, mais ce n'est pas pour ça que c'est moins difficile...
Et ensuite on rentre dans une période de non dit par rapport au deuil, on n'ose plus se plaindre
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Pourquoi ca irait mieux 1 an apres?
cela fait pour moi 2ans et demi qu'elle n'est plus la....
La premiere annee,tous les souvenirs (heureux et malheureux),toutes les
dates nous reviennent avec force,car on se dit :"l'annee derniere,ce jour,il s'etait passe ca,ou on avaient ete a tel endroit..."Il y a la
violence de penser que c'est la premiere fois sans...
La deuxieme annee,il n'y a deja plus de "l'annee derniere,avec....".Cette violente evidence n'est plus,la deuxieme annee,devenue
l'annee derniere, il n'y a pas de souvenirs partages avec la personne disparue.
Ca fait une difference!
Dans mon cas,ce qui m'a aide,c'est que la premiere annee,toutes les dates inscrites sur le calendrier,ou elle avait ete
hospitalisee,souffrante,ou la maladie la prenait de plus en plus,je les revivaient "avec et sans elle"....Les bons moments aussi...
Dans la deuxieme annee,j'ai realise que l'annee derniere,elle n'avait pas souffert...Cela faisait deux ans.J'ai donc commence a me
dire interieurement :"Ma Belle,l'annee derniere,tu n'as pas souffert..."
Et ca m'a soulage de realiser qu'elle ne souffrait plus.Voila,la deuxieme annee,on peut transformer sa douleur,l'apaiser un peu en
se mettant du cote de la personne,et de se dire qu'elle n'en souffre plus.
Un peu confus peut etre,mais c'est mon ressenti.Et je n'y croyait pas trop non plus,moi,que apres 1 an ca pourrait
aller "mieux".
Bruno a Sandrine.
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Ainsi que je l'ai écrit, je pense aux années précédentes, 2 ans, 3 ans et même plus avant sa mort.
Bien entendu, je pense plus à tout ce qui s'est passé la dernière année, et je crois que je penserais toujours :
"Tiens, l'année de sa mort, on a fait ceci ou cela", puisque je pense aussi aux années précédentes.
Tout s'embrouille, et je ne parviens plus à m'exprimer
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Bonsoir à toutes et tous,
Chrisam, je pense qu'il n'y a pas de durée pour un deuil, quand on a perdu une personne qui nous est chère, on est en deuil pour le reste de sa vie, parce qu'elle nous manque et nous manquera pour le reste de notre vie. Pour mon expérience de deuil, cela fera bientôt un an et j'ai l'impression que c'était hier. Aujourd'hui, j'aimerais qu'il soit encore là de tout mon cœur et encore aujourd'hui certaines nuits je me réveille en me disant : il va rentrer (mon mari travaillait de nuit), je guette les bruits dans la maison et l'espace d'un instant j'oublie qu'il est mort, la réalité me rattrape très vite mais cela n'est pas triste.
Ce qui change, ce sont nos habitudes, notre vie. Petit à petit, chacun(e) selon sa sensibilité, son caractère, son vécu, et parfois sans que l'on s'en rende compte, on s'adapte à ce que l'autre ne soit plus là, une autre vie s'ouvre à nous même si celui ou celle qui a disparu est toujours présent(e) dans notre esprit.
Nous parlons à la maison de papa avec tendresse, sans tristesse, avec douceur : est-ce pour cela que le deuil est fait ? Je ne crois pas car le manque est réel, nous ne sommes plus accablés parce que nous avons négocié notre peine, notre souffrance, à chacun à notre rythme, notre façon de négocier cette absence et cela est très personnel.
Je vous adresse toute mon empathie pour cette nuit qui s'annonce.
Douce nuit
BLUEVELVET
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Après 7 mois,
je pleure toujours autant,
elle me manque toujours autant,
je demande toujours autant qu'elle vienne me chercher,
je vais toujours autant au cimetière
je lui parle toujours autant,
et après 1 an, au point où j'en suis, ça n'ira pas en diminuant.
Je pense à ce que nous avons fait l'année dernière, mais aussi à l'année précédente, derniers mois d'insouciance avant de connaître le verdict : LE CANCER
Et l'année prochaine et les suivantes, je crois toujours penser autant à sa dernière année et ainsi de suite.
Peut-être, est-ce du masochisme ?
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Merci Samy, je l'avais déjà lue.
Elle est super
Heureusement, il y a les enfants. Pour le moment, je parviens à résister.
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Dans une semaine cela fera un an qu’il est parti.
C’est toujours aussi difficile sinon pire qu’au début.
Les personnes qui étaient là ne sont plus là pour me soutenir, plus de coup de téléphone, plus de coup de main pour faire ceci ou cela. Pas le temps ! et oui ils ont leur vie !
Si j’ai un coup de téléphone très rare maintenant et que je dis ne pas être bien cela exaspère et je me sens incomprise.
Plusieurs m’ont dit au début « surtout n’hésite pas si tu as besoin d’aide on est là »
Si j’appelle, personne ne répond la plupart du temps en voyant mon nom c’est le répondeur sur lequel je laisse un message et on me rappelle quelques jours plus tard pour se donner une conscience quand je n’ai plus besoin bien sûr.
La solitude est très grande au bout d’un an, on n’intéresse plus personne, et mon chéri est parti dans les oubliettes sauf pour moi et ma fille.
Il me manque chaque instant, chaque jour, cette solitude est pesante !
On essaie d’avoir un semblant de vie et essayer de tenir du mieux que l’on peut.
Tout revient en force au bout d’un an, tous les mauvais moments de la maladie, l’hospitalisation, la souffrance, la peur, la mort ……….
Pour répondre à ta question Chrisam, je ne pense pas qu’on puisse aller mieux au bout d’un an
Florence
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Quelqu'un a écrit :
Le chemin est long et on restera toujours amoureux des personnes qui nous ont quitté violemment sans qu'on ai eu le temps de les "désaimer", aucune raison de leur en vouloir, aucune raison de leur trouver des défauts nouveaux et de haïr leurs faits et gestes... (comme dans un divorce) rien à voir...
Nous sommes amenés à toujours les aimer, de les "idolâtrer" , pourrions nous faire autrement ?
Et par conséquent, je pense qu'il sera difficile d'avancer dans notre deuil, même après un an.
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Florence,
Ce que tu écris, l'abandon par les amis, au fil du temps, renforce notre tristesse, ils ne demandent plus de nouvelles, notre cher(e) disparu(e) est oublié.
Et plus les mois passent, plus notre désespoir grandit.
Le travail du deuil est un long cheminement et le temps seul ne guérit rien.
Ce n'est pas le temps qui soigne, c'est la possibilité d'exprimer sa peine pendant le temps nécessaire.
Et justement, plus le temps passe, moins nous avons la possibilité d'exprimer notre peine.
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Bonjour à toutes et tous,
Chrisam, ici vous pourrez toujours venir parler de votre femme, de votre chagrin.
Vos enfants parlent-ils de leur maman ? à leur manière. Pouvez-vous échanger avec eux ?
Nos amis, même les plus compréhensifs sont nos amis mais ne sont pas en deuil d'un conjoint, ils peuvent avoir beaucoup d'empathie mais ne sont pas dans notre peine.
Doux dimanche à toutes et tous
BLUEVELVET
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Bonjour,
Parler de mon épouse : je pleure dans les minutes qui suivent, sauf à de très rares occasions, je parviens à me contenir
Les enfants :
le fils (27 ans) habite encore avec moi, il voit dans l'état que je suis et m'aide mais je ne peux pas encore lui faire supporter, il a déjà assez de chagrin ainsi
la fille (25 ans) habite à 50km, semble plus détachée, samedi, elle est venue passer la journée. Au cours de l'avant-midi, j'ai une crise de chagrin, je me couche en travers du lit, effondré. Elle vient me poser une question pour je ne sais plus quoi, elle voit mon état, elle ne dit rien, je ne réponds pas.
On dira qu'elle ne savait pas quoi dire ... elle a continué à parler de son problème comme si de rien n'était
Toute l'après-midi, suis parti faire quelques petits travaux dans la maison de mon épouse, à 5 km,vous croyez qu'elle est venue voir, non, elle a téléphoné pour dire qu'elle repartait et me dire au revoir.
Elle n'ose pas s'exprimer, y a des limites, faut pas exagérer
D'ailleurs, son frère le remarque aussi.
S'il n'y avait pas le fils, je partirai rejoindre Anne-Marie tout de suite.
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Christian,
Comme nous échangeons sur d'autres fils, je suis entièrement d'accord avec toi.
que ce soit quelques mois, que ce soit un an, que ce soit plusieurs années, je pense que la douleur restera toujours là.
Pour garder une métaphore, je dirais qu'il me semble que la plaie va se cicatriser mais qu'elle restera toujours présente !
Nous continuons à vivre pour eux, grâce à eux, en leur honneur comme je me plais à le répéter !
Leur faire honneur, c'est aussi, sourire à la vie qu'ils nous ont laissée, sourire à leur pensée, à la douceur et à la tendresse qu'ils nous ont appris.
N'oublions pas que nous avions une colonne vertébrale avant de les connaître.
Cette colonne qui nous reste (pour moi elle me fait très très mal).
Il me faut, il nous faut réapprendre à vivre sans lui, sans elle.
Pour lui, pour elle !
Mes pensées t'accompagnent surtout en ce week-end à venir.
Je te raconterai le prochain week-end de fête des pères !
Je sais d'avance que cela va être très dur en ce qui me concerne, en ce qui concerne mon "fils de coeur".
Catherine
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Pourquoi ça irait mieux après 1 an ?
Je n'arrête pas de lui demander de venir me chercher d'ici fin septembre, avant 1 an.
Je m'enfonce de plus en plus, 7,5 mois, Dieu que c'est dur.
Dans le livre "Vivre le deuil au jour le jour", il est écrit, qu'aux environs des 6 à 8 mois, c'est une période plus dure, plus personne ne demande des nouvelles ni ne pense à elle.
Pas de différence depuis le début, toujours aussi dur.
Est-ce le vécu dépressif ou une dépression ?
Je n'en sais rien, et je n'ai pas envie de prendre des anti-dépresseurs.
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Chrisam,
C'est vrai que c'est une période infernale, ce n'est pas une dépression, c'est la tristesse et la douleur. qui te vrille le coeur et le corp,qui est chevillé à ton esprit...
Je n'ai pas voulu d'anti-dépresseur, j'ai tout vécu et j'ai cri devenir folle.Folle de douleur, mais chacun sa résistance face à cette souffrance..
J'en suis sortie avec une autre façon de voir la vie, ce n'est pas encore fini, parfois j'ai encore des coups de mélancolie, mais c'est plus rare.
Maintenent il reste présent tous les jours que Dieu fait..
Jamais je n'oublierai, mais le temps a adouci la douleur, et parfois je me surprends a sourire.
sois doux et tolérant avec toi.
Pascale
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Pascale,
Tu viens de passer le "cap" des 2 ans, ...
J'avais lu tes messages, voici quelques mois, indépendants, travaillant ensemble, comme nous.
Oui, on croit devenir fou.
Les "autres" disent qu'il faut passer le cap d'1 an, mais les endeuillés, eux ne se prononcent pas, ou plutôt, "il faut du temps".
Je dis toujours :
Le temps use la peine, mais la peine rallonge le temps ...
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Chrisam,
Je suis d'accord avec Pascale, il nous faut voir la vie d'une autre façon !
je suis d'accord avec toi, la vie est insupportable sans mon coeur.
Pourtant, il me faut bien avancer, ne serait-ce que pour son souvenir, pour son fils, mon "fils de coeur" comme je viens de trouver l'expression qui, je trouve, s'applique bien à la situation.
Moi aussi, j'ai demandé qu'il vienne me chercher, je voulais le suivre et ce, dès le début de sa maladie. Ce à quoi il se mettait en colère et se mettait à pleurer pour me dire "non pas toi, ma chérie à moi".
Pour ces quelques mots, pour son courage au long de ces mois de plus en plus difficiles à vivre, lui qui aimait tant bouger, bricoler, jardiner, qui était réduit à dormir toute la journée en raison des médicaments suffisamment forts pour tenter de casser la douleur, pour son amour et sa tendresse de plus en plus fusionnelle à la mienne,
je me dis que je ne peux pas lui faire "ça" !
même si je me dis que je veux "terminer" ce qu'il n'a pas eu le temps de faire dans notre maison, dans notre pied à terre, auprès de son fils qui était tout pour lui, et qu'ensuite, et bien, quand ma tâche sera terminée, on verra bien dans quel état d'esprit je serai !
Cela risque de me prendre quelques années car je n'ai pas la fortune des Rotchild et que je ne joue pas au loto !
Le jour du départ, lorsque j'ai vu partir le cercueil dans la fournaise, j'ai craqué et là j'ai voulu le joindre, traverser cette vitre qui s'est très vite opacifiée. C'est un de mes beaux-frères qui m'a retenue, je tombais à terre en hurlant !
Tu vois, moi aussi, je peux craquer.
Je craque encore et encore, seule maintenant, souvent sous la douche car l'eau lave mes larmes mieux que n'importe qui !
Mais il est vrai que j'ai encore et encore l'impression de me battre, contre moi-même, contre la vie qui m'a ravit celui que j'aime, qui me laisse seule face aux intempéries quotidiennes....
Il nous faut pourtant continuer, pour eux, pour nous, pour ceux qui restent.
Avec leur amour en nous,
Avec leur présence à nos côtés, que l'on peut ressentir si on se laisse faire.
Lâcher prise, ce n'est pas qu'accepter l'inacceptable, c'est aussi se laisser faire pour que la paix nous envahisse.
Et si ce n'est pas encore la paix, une certaine douceur qui ne peut venir que de l'autre côté du chemin.
cette douceur qui m'aide, en ce qui me concerne, et qui fait que d'un seul coup, j'ai très chaud en moi.
toute ma douceur de ce soir et ma quiétude mise mal ces derniers temps, t'accompagnent.
Catherine
"coeur"
"tenir, toujours tenir !"
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Bonjour à vous toutes et tous
C'est mon premier message sur ce forum. Je vous lis pourtant avec attention depuis quelques temps et j'y trouve vraiment matière à réflexion et à soutien. Mais pas forcément envie de partager une douleur qui est maintenant bien ancrée : 3 ans 1/2 ... aïe ! Et puis, de lecture en lecture, l'envie d'aller plus loin, et de participer à mon tour...
Oui, pourquoi ça irait mieux après 1 an ? Nous avons passé trente ans ensemble, Sandrine et moi, dont trois ans de maladie qui l'a finalement emportée, éteignant récidive après récidive tout ce qui faisait son être. Mon deuil ne vient pas que de sa disparition, il résulte aussi de sa souffrance - morale et physique - qui l'a précédée. Un an, c'est bien court pour apprivoiser la douleur et la désorientation qui en résultent.
Mais je n'en veux pas du tout aux nombreuses personnes qui m'ont aussi tenu ce discours : il est destiné à rassurer - lieu commun dans lequel tout le monde se retrouve ! J'ai tenu le même à mon père, au décès de ma mère et je crois qu'il faut vraiment être passé par la perte de cet autre "moi" pour en changer.
Il faut aussi reconnaître que la suite est délicate : si certains attendent que vous alliez mieux après 1 an, que dire après 3 ans 1/2 ? Bon, soyons précis sur les termes : j'arrive maintenant à envisager un avenir et, après deux ans 1/2 à essayer de continuer le même travail au même endroit, j'ai craqué, vendu la maison et cherché ailleurs où ouvrir un nouveau tome de vie. Je suis, je l'espère, sur le point de reposer mes valises et de me mettre en quête de l'ouverture de ce nouveau tome de vie (sans oublier, bien sûr, l'autre qui restera à portée de main, sur l'étagère). Et pourtant ... au fond, je me sens toujours extrêmement fragile, et je suis toujours dans le couloir affectif qui m'empêche de reprendre une relation amoureuse. J'ai mal quand je dois aller seul dans les fêtes ou autres endroits où je suis entouré de couples - mais j'y vais quand même !). J'abhorre la solitude qui est souvent mon lot. Oui ... je pleure encore, même si beaucoup moins souvent (d'ailleurs, en écrivant ces lignes ...).
Pardonnez-moi cet épanchement. Tout ça pour dire que je pense que l'image que les autres - surtout dans le cadre professionnel, mais pas que... - attendent d'un veuf (quel vilain mot !!!) de plusieurs années (c'est derrière, tout va bien...), même si elle est énervante, constitue en définitive un soutien qui m'incite à ne pas baisser les bras et à poursuivre malgré tout mon chemin. Cette image m'oblige à faire face à l'extérieur sans trop d'états d'âme, et à me respecter, sous peine de chuter grave. Je ne me sens pas du tout "normal", mais j'essaie de vivre au plus près de cet état. Après tout, je suis celui de nous deux qui a eu de la chance...je peux encore sentir le soleil et la pluie, respirer les fleurs, envisager un avenir...
bien cordialement
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citation de Celmi
Après tout, je suis celui de nous deux qui a eu de la chance...je peux encore sentir le soleil et la pluie, respirer les fleurs, envisager un avenir...
Oui, tu peux encore sentir le soleil
Oui, tu peux encore respirer les fleurs
Oui, tu peux encore envisager un avenir
Oui, tu peux encore ...
Je te comprends, mais après 3,5 ans, que n'as tu pas subi pour rester la tête hors de l'eau et ne pas sombrer ?
Combien de fois as tu répondu que ça allait pour ne plus ennuyer et repousser les amis ?
Combien de fois es-tu rentré chez toi, seul, avec ta peine après avoir fait semblant pendant la soirée ?
Oui, tu pleures moins souvent et nous te pardonnons cet épanchement
Oui, tu as eu raison de nous partager ta douleur
Parfois, je me demande si quand notre moitié meure, ce n'est pas nous qu'on a voulu punir ?
Notre amour est parti, parfois après des mois, des années de souffrance, et nous, nous sombrons dans le regret, le remords, la culpabilité, la colère, le chagrin, le désespoir sans savoir quand cela prendra fin
Oui, peut-être, est-ce nous qu'on a voulu punir ?
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Cher Chrisam,
cette réflexion est également la mienne, je n'arrête d'y penser.
Pas plus tard que cet après-midi encore, je l'ai dit à haute voix, et bien sûr, subi les remontrances de mon entourage.
Et si c'était moi qui étais visée ?
Si c' était moi qu'on avait voulu punir ?
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personnellement, je ne crois pas à cette punition.
je crois que personne n'a mérité une telle souffrance, pas plus nos disparus qui, eux, ont souffert de maladie, de nous quitter, me^me si cela a été très rapide (avc par exemple) pas plus que nous qui les aimions et les aimons toujours.
il y a quelques années, j'avais entendu cette réflexion de je ne sais plus qui dans une émission TV :
chaque femme est un assassin en puissance. lorsqu'elle donne la vie, elle donne la mort.
cela m'avait, je m'en souviens très bien, complètement chamboulée. je n'avais jamais pensé à ce genre de réflexion.
depuis, je l'ai mise à ma "sauce" : il y a la vie, il y a la mort. la seconde découle obligatoirement de la première !
en fait, l'être humain est un peu égoîste puisqu'il souhaite que la seconde arrive le plus tard possible.
mais ON ne nous demande pas notre avis, on ne nous laisse pas le choix !
je reprends ce que j'ai déjà écrit : un mois, deux mois, trois mois, un an, deux, trois, douze ans, quelque soit la durée, la plaie sera toujours présente. seule la cicatrice permettra de calmer la douleur.
et puis qu'importe la durée, tant que nous restons RICHES de notre AMOUR !
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Citation de Coeur
chaque femme est un assassin en puissance. lorsqu'elle donne la vie, elle donne la mort.
la femme mais aussi l'homme, car il intervient également
Dès que nous naissons, nous sommes déjà condamnés à mort, nous sommes en sursis.
Mais certains vivent très longtemps, bien que parfois, leurs vies ne reflètent pas le bien, et je l'avoue, par égoïsme, la mort de certaines personnes jeunes, peut paraître injuste.
Et par contre, d'autres, méchantes, brutes, violentes, il ne leur arrive rien et meurent vieux.
La justice n'est pas équitable, ça se vérifie.
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Chrisam,
quand je parle de "la femme", c'est une généralité, bien entendu que l'homme y est pour quelque chose !!!!
c'est malgré une idée passe-partout que c'est la femme qui donne la vie !
comme toi, je pense au fond de moi que la vie est injuste. Mais cela on le savait déjà. Comme on sait que les hommes ne naissent pas égaux !
que te dire d'autres ? Que mon beau-père est grabataire, à 84 ans, que ma belle-mère, 89, est au bout du rouleau ? Qu'ils ont enterré l'aîné de leur fils ?
Je me refuse de penser à en vouloir à la vie de cet état de fait.
Comme dit ma belle-mère (sur l'épaule de laquelle je n'ai pas pu pleurer !), c'est le destin !
enfin !!!! on y croit ???!!!!!!!!!!!!!!!