Re-bonsoir Denis,
Tu as le même réflexe que moi, te réfugier dans le lit conjugal. Même si j'ai du mal à dormir, le fait d'être couchée dans notre chambre me réconforte quelque peu. L'ambivalence fait que c'est là qu'on tourne le malheur en boucle dans sa tête, qu'on fait des crises de larmes qui nous laissent épuisés moralement, qu'on se retrouve en prise avec les idées noires.
Aujourd'hui, même après une journée de travail, une sensation d'isolement ne m'a pas quittée de la journée. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ... Et ce soir, seule dans notre maison, mes pensées ne le quittent pas un instant.
Demain il faudra à nouveau se lever, ne travaillant pas pour cause de 50 % thérapeutique, je vais tenter d'enchaîner les tâches ménagères, le jardin, la marche, les courses, le linge à repasser. Tout çà pour éviter de trop penser et sur fond sonore de la radio.
Mon filleul a été une éclaircie dans le ciel noir de ma vie, mais son départ a fait ressurgir le néant d'une vie qui ne sait plus et ne veut plus continuer sans but, il faut continuer à lutter contre soi-même en pensant à honorer le courage dont a fait preuve mon amour durant toute sa vie.
Comme je le tente, parfois sans conviction, essaie de rester la tête hors de l'eau, prends soin de toi,
Pensées affectueuses,
Marie