Auteur Sujet: Pourquoi  (Lu 10986 fois)

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cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #15 le: 04 août 2012 à 04:37:10 »
Je vous lis et vous me touchez profondément. J'aimerais répondre à ceux qui viennent me chercher au plus profond de moi-même, mais les mots à mettre sur ces émotions ne viennent pas. Pardonnez-moi.
Je souhaitais tout de même vous dire à quel point vos mots me rejoignent, mais quand le temps de vous les exprimer individuellement, les miens restent coincés dans de le fond de ma gorge. Ce n'est pas mon habitude pourtant, mon Chéri me disait souvent que je trouvais toujours les bons mots pour réconforter, mais depuis qu'il est parti... plus rien. Peut-être plus tard.
Courage à tous.
Christelle.

cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #16 le: 04 août 2012 à 22:54:01 »
Véro, c'est le décalage horaire ! Je suis au Québec, rajoutes 6h00 à l'heure affichée.
Merci de t'en inquiéter. En fait, c'est le contraire, j'ai bien dormi (endormie tard, mais une fois endormie, le sommeil a été profond), ça fait 2 nuits que je rêve de Claude. Des rêves apaisant, ça fait du bien ! Aujourd'hui, je suis plus sereine que je ne l'ai été depuis son départ. Je savoure cet état le temps qu'il est là. J'ai tout de même eu une petite vague d'émotion ce midi, mais j'ai réussi à passer au travers. Une journée comme ça, ça fait du bien.
Christelle.

Chris-ka

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #17 le: 04 août 2012 à 23:05:27 »
Ah oui, tu as raison, Christelle, des journées comme ça, où tout paraît plus facile, on en revoudrait ...

Bises
Karine

catyam

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #18 le: 06 août 2012 à 17:57:05 »
Christelle

juste un petit mot pour te dire que je partage ta peine, j'ai perdu mon mari il y a 4 semaines, avec notre petit garçon de 8 ans nous essayons de nous en sortir.
Je sais que ce ne sont que des mots mais ce que tu ressens je le ressens au plus profond de mon être.Seules les personnes qui vivent ces moments peuvent comprendre la douleur, le manque.
Nous nous sommes battu pendant 1 an contre ce maudit cancer et malgré la volonté de mon mari et sa force, ce f... cancer à gagné.
J'ai réussi à garder mon mari à la maison et il est mort dans mes bras.Et  maintenant il n'y a personne le soir pour partager des discussions une fois que le petit est couché; prendre sa main , l'embrasser, son odeur, sa voix enfin tu ce que tu connais ne sont maintenant plus possible, tout a été trop vite, si vite.
voici un petit poème qui peut aider:
L'Ennui
 
Depuis mon départ,
 c'Est ce qui te fait le plus souffrir, l'ennui,
 L'Ennui de ne plus entendre ma voix ,ou mes pas t'annonçant que je rentre
 L'Ennui de pouvoir te réfugier dans mes bras
 qui t'entourent et te consolent,
 L'Ennui de mon sourir,  de mon humour, de mon amour !
 Dans ces moments là
 Rappelle-toi que je suis avec toi,
 Que je suis ta vie pas à pas et que je veille sur toi.
 Ne reste pas dans le passé ni dans ma mort.
 Je suis avec toi plus que jamais.
 Avance doucement sur le chemin de ta guérison.
 De jour en jour,
L'ennui se dissipera
 Jusqu'à ce que tu arrives à penser à moi en souriant.
 Ce jour-là
je serai l'être le plus heureux du Paradis
 (M.Caron)

Ton temoignage m'a fort touché, nous sommes tous dans le même bateau, j'essaye de survivre, j'ai la chance d'avoir un enfant et c'est mon moteur sinon je crois que je baisserais les bras.

Je pense à toi et partage ta douleur même si tu as l'impression que tu es seule dans cette douleur

cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #19 le: 06 août 2012 à 19:33:44 »
Bonjour Catyam,
Oui, nous sommes tous dans le même bateau. Ton poème est très réaliste de ce que nous ressentons tous, merci de nous l'avoir partagé.
Je vous admire, vous, les mères et les pères, qui, malgré votre profonde douleur, trouvez encore la force de vous occuper de vos enfants. Avec Claude, nous avons essayé d'en avoir au moins un, nous avons même été en clinique de fertilité quand il a commencé les traitements de chimio, nous croyions tellement à sa guérison, même le médecin nous avait dit la première fois qu'on l'a rencontré : ''Nous allons vous guérir Mr C.'' Puis, quand il a été évident que la partie serait plus difficile qu'on ne l'avait cru au premier abord, on s'est demandé que faire. On se disait qu'un bébé serait un moyen pour moi de me maintenir la tête hors de l'eau s'il perdait son combat, mais l'idée de mettre au monde un enfant qui ne connaîtrait pas son père était égoïste. Maintenant, je me dit que ce fut une bonne décision, parce qu'avec le mal que j'ai a prendre soin de moi-même, je me demande comment j'aurais fait avec un enfant. Vraiment vous avez toute mon admiration !!!

Parfois, je me demande si Claude n'aurait pas été mieux à la maison pour ses derniers jours, mais je le personnel ayant été tellement formidable, prévenant, attentif à nos moindre besoins, que j'ai pu passer avec lui un temps d'un qualité qu'il n'aurait peut-être pas eu s'il était resté à la maison. Je n'avais que nous à penser, pas de ménage, de cuisine ou quoi que ce soit d'autre à penser. Je suis resté jours et nuits auprès de lui, allongée contre lui, ou assise près de son lit à lui parler, lui faire la lecture du livre qu'il n'aurait pas eu le temps de finir. Nous nous sommes remémorer nos plus beaux souvenirs, nos bons moments, je l'ai prit dans mes bras, nous nous sommes dit je t'aimes, encore et encore, on ne le dit jamais assez ! Ce sont des moments qui ne reviendront jamais, et après, on regrette de ne pas avoir dis ceci ou cela, quoiqu'on fasse ou dise, il y aura toujours quelque chose qu'on aura oublié, alors j'ai fais et dis le maximum. J'aurais du lui dire au revoir, lui donner la permission de partir, mais, je n'en ai pas été capable, je ne le regrettes pas, parce que, même aujourd'hui, je ne suis toujours pas capable de le lui dire, et je le lui ai dit. Je lui ai dit : '' Je suis désolée mon Chéri, il me disent qu'il faut te dire au revoir, mais je n'en suis pas capable.'' Il m'a répondu, que lui non plus ne l'était pas. Mais au moins, on l'a verbalisé, le mot a tout de même été prononcé, et c'est ''bien'' comme ça.
Je lui ai aussi demandé de veiller sur moi après, et je sais que la perspective de m'être encore utile, de ne pas me quitter tout à fait, lui a fait du bien. Je lui ai demandé de faire entrer dans ma vie des gens qui me voudraient du bien, et de sortir à coup de pieds dans le derrière (pour être poli, je ne l'ai pas dit comme ça, et il me l'a promis en riant) ceux qui me voudraient du mal. Je lui ai aussi demandé de prendre dans ses bras mon bébé comme je l'aurais fait moi-même si je l'avais pu, il m'a répondu qu'il s'en occuperait comme s'il était son père et qu'ils attendraient sa mère ensemble quand mon temps sera venu.  C'était encore le temps de se rappeler les bons souvenirs et de faire des projets d'avenirs, même si c'est dans deux mondes différents. Ces derniers moments ont été les derniers moments de tendresse pures, d'émotions et d'intimité que avons pu avoir, et ceux sont les plus précieux.
C'est peut-être un peu décousu ce que je viens d'écrire, mais ce que je veux dire, c'est que pour nous, même s'il aurait probablement été mieux dans ses affaires, nous n'aurions probablement pas eu la possibilité de faire et de se dire tout ce que je viens de vous raconter.
Bon courage à tous.
Christelle.

catyam

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #20 le: 06 août 2012 à 21:00:14 »
Christelle

Mon mari a eu un accident de travail au mois de juillet 2011.
Le stress a provoqué  (sans doute)le début de son cancer qui a été très rapide estomac et métastases au foie en stade 4, dès que nous avons appris cela nous avons décidé de faire de notre combat une compétition

Et puis son papa est décédé et là nouveau stress et la maladie à progressé.
Il a dévelloppé suite aux chimios (très forte car mon mari était très jeune) une polynévrite (atteinte  des nerfs) suite à cela il ne se déplaçait qu'en fauteuil roulant, il ne savait plus marcher, écrire utiliser ses mains, c'était vraiment une déchéance pour lui, il devenait totalement dépendant de moi .
Cette année n'a pas été facile, j'ai arrêté de travailler pour m'occuper à plein temps de lui, il ne voulait pas d'infirmière et de notre petit garçon qui a vécu la maladie, la déchéance et la douleur, cela l'a fait grandir  et comme il dit:" le passé c'est le passé, papa ne souffre plus", il me donne la force de continuer.
.Aujourd'hui je n'arrive pas à  pleurer, de temps en temps quand j'entend une musique j'ai une larme mais j'aimerais tellement pouvoir pleurer.
Aujourd'hui je dois apprendre à me reconstruire, car cette année a été éprouvante pour nous je me suis oubliée un peu moi même, j'ai perdu 15 kilos
J'ai accompagné mon mari jusqu'au bout , j'ai su lui dire de partir, de lacher ma main afin qu'il trouve la paix, 20 minutes après il a rendu son dernier souffle dans mes bras.Je garderai ce souvenir toujours au fond de mon coeur, à ce moment je me suis dit c'est fini et je garde l'image paisible de la mort
 Nous nous sommes dit des "je t'aime à ne plus finir , nous avons parlé bcp de l'avenir de notre fils, il a réussi à me laisser une lettre à moi et une pour mon fils, il a réussi à préparer son enterrement (il avait laissé ses volontés et même la musique, une destinée à moi et une pour son fils je ne sais pas où il a trouvé la force de le faire mais il était très fort)il m'a demandé de continuer ma vie , que si une occasion se présentait je ne devais pas restée seule .

-J'allais tous les jours le voir aux pompes funèbre, c'était comme un premier rendez vous , je pouvais encore l'embrasser , le toucher; le jour de l'enterrement je l'ai couvert dans son cercueil et j'ai mis le vis et les clous moi  même il fallait que cela soit ainsi jusqu'au bout....

Le jour leplus dur de ma vie a été d'annoncer cela à mon fils, cela a été 4 jours de violence , de révolte, il ne voulait plusm'écouter il mettait ses mains sur ses oreilles quand je parlais.Et puis est venu le jour de l'incinération, nous avion décidé de garder les cendres à la maison dans un endroit bien à nous sans expositions,(la pelouse étant trop impersonelle et le columbarium trop froid, il nous fallait un endroit réel pour notre fils.Nous sommes rentrés à la maison avec les cendres et mon fils à dit" voilà maman on est de nouveau ensemble à la maison même si je sais qu'il n'est plus vraiment là celame rassure" et du jour au lendemain mon fils est redevenu souriant , blagueur comme avant.La seule chose c'est qu'il peut lui parler de son papa maisil n'accepte pas que les autres en parle (je suis cela de très près avecla psy)

J'ai mis des photos de lui  partout.je sens toujours sa présence et puis je reçois des signes, ( je lui avait demandé avant qu'il parte )au début je pensais à des coincidences mais trop c'est trop, les infirmières disaient que mon mari était en protection pour nous et je sais que de là haut il  veille sur nous et guide mes choix

L'accompagnement d'un être aimé permet d'avoir de vrais moments d'intimités même si parfois il était devenu très difficil et exigent (la chimio bouffe tout) mais on se disaient mon fils et moi  ne disons rien c'est la maladie, j'ai passé des heures à le masser, le relaxer cuisiner en essayant de trouver ce qu'il aimait (la chimio détruisant le goût de la nourriture).

Aujourd'hui nous n'arrivons pas à manger à table, il y a une place vide , il manque quelqu'un, en faisant le ménage , je trouve des objets lui appartenant, en repassant je tombe sur son t-shirt, je dors toujours avec le t-shirt qu'il a porté la dernière fois avec son parfum, je porte sa montre mais j'éssaye de continuer, lamaiosn ,le jardin mon fils, tout l'administratif qui chez nous en Belgique est éprouvant.
la pièce où je me sens le mieux est notre chambre et pourtant c'est dans cette pièces que toutes les choses les moins gaies se sont faite et où il est mort, mais je ressens une plénitude dans notre lit comme si il m'entourait de ses bras.
je ne me résigne pas à me séparer de ses vêtement mais un jour il faudra bien mais je me laisse le temps.

Je viens de découvrir que cela fait du bien de parler à d'autres personnes qui sont aussi désorientées que moi, j'ai perdu mon guide,mon ami mon amant , mon mari, le père de mon enfant, l'homme qui m'a appris tellement de choses, qui m'a fait évolué, qui a accepté les nombreux traitement que j'ai subit pour avoir notre fils.
Soyons solidaires afin de s'aider à traverser ce long tunnel qui nous menera où l'avenir nous a préparé une place.
nos maris seront toujours dans nos coeur partout où nous allons.

je te souhaite une bonne soirée et je pense à toi

catyam

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #21 le: 06 août 2012 à 22:08:15 »
Yohann,Véronique

Vos messages s'adressent à Chris ou à moi catyam alias catherine ?
De toute façon il nous font du bien à toutes les deux ,nous savons que nous trouvons ici des oreilles et de épaules pour nous écouter et nous porter.
Merci d'être là.
catherine

cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #22 le: 06 août 2012 à 22:57:05 »
Catherine, j'allais justement poster le même message que toi à peu de chose près, quand on m'a dit que pendant que j'écrivais, un autre message avait été posté !
Merci Yohann et Véronique pour vos mots, personnellement, je ne voyais pas ça comme ça. C'est notre vécu à Claude et moi, et ce que j'ai fait, je l'ai fait par amour, cela me paraissait, après coup comme la seule chose à faire. Avec vos commentaires, je me suis relue, avec des yeux plus extérieurs, et c'est vrai que j'ai eu la ''chance'' de pouvoir vivre ses derniers moments d'intimité. Je compatis énormément à ceux qui n'ont pas pu accompagner leur amour, parce que le départ a été trop brutal. Catherine, je ''t'envie'' un peu d'avoir pu le tenir dans tes bras au moment de son départ, nous, même s'il m'avait promis de partir dans mes bras, il a attendu les 5 minutes où je suis sortie parler à l'infirmière. Par contre, je suis fière d'avoir pu  lui permettre de réaliser son plus grand rêve. On avait décidé de se marier une fois qu'on aurait gagner ce combat, mais quand la vie a décidé qu'on le perdrait, j'ai décidé de lui permettre de vivre cela. Quatre jours avant son départ, je suis allée voir le prêtre de l’hôpital, et le soir même, il nous mariait. C'est sûr qu'il n'y a rien de légal dans ce mariage, il n'y avait pas d'église, pas de cloches, de fleurs ni de grande robe blanche, mais il y avait nous, notre amour, nos meilleurs amis et Dieu. Pendant tout le temps que ça a duré, j'ai vu tellement d'émotions et d'amour dans son regard, de bonheur dans son sourire, les jours qui ont suivit, chaque fois qu'une nouvelle infirmière se présentait et lui demandait si j'étais sa conjointe, il répondait en me regardant, un large sourire sur les lèvres, le regard fièr : ''Non, c'est MA femme !'' C'est le plus beau cadeau que je pouvais lui faire.
Bon, voilà  que j'ai à nouveau perdu le fil de ce que je voulais dire au départ. À chaque fois que je commence un message, je perd le fil de mon idée, et fini par parler de lui ! Au final, j'ai oublié ce que je souhaitais dire au départ !
Catherine, moi aussi j'ai énormément de signes de Claude, Je le lui avais aussi demandé, et certaines choses, venant personnes improbables ne me permettent pas de douter. Même si dans certains cas, je peux me demander si c'est mon imagination, il y en a d'autres où le doute n'est plus permis. Et ces signes, pour moi, sont d'une importance capitale, ils me font énormément de bien, ils me prouvent que nos projets d'avenirs dans deux mondes différents n'étaient peut-être pas aussi chimériques qu'on pourraient le croire ! Lui aussi, m'avait demandé de ne pas rester seule après son départ, et je lui avait répondu : ''Où veux-tu que j'en trouve un autre comme toi ? Après t'avoir connu, aucun autre homme ne pourra combler le vide que tu laisseras dans ma vie.'' Et il m'avait répondu :''Je ne suis pas unique, je te le trouverais et je te l'enverrais !'' Il était tellement inquiet que je m'arrête de vivre et me renferme après lui. Malgré tout, parler de ça nous faisait mal, et nous ne sommes jamais revenu sur le sujet.
Il me manque tellement.
Courage à tous.
Christelle.

cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #23 le: 07 août 2012 à 03:00:34 »
Véronique, cette petite phrase : ''Mon mari est mort aussi brutalement qu'une lumière qu'on éteint et pourtant ce moment d'intimité ultime couchée à ses côtés dans notre lit fut un hymne à l'amour.'' dit beaucoup en quelques mots. J'en retire que peu importe le temps que la vie nous accorde avec nos amours, que les derniers moments d'intimités, qu'ils durent quelques secondes ou quelques jours sont si précieux et si forts qu'ils suffisent pour se transmettre l'un à l'autre tout ce que l'amour est, pour donner à l'autre ce qu'on est et le recevoir tout entier une dernière fois.

cris

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #24 le: 07 août 2012 à 19:56:57 »
Yohann, je ne sais que dire, à part que je suis impressionnée par le courage qu'il t'as fallu pour lui cacher la vérité et lui offrir 3 semaines de vie normale, alors que tu savais pertinemment que tu allais la perdre. Je ne suis pas sûre que j'en aurais été capable.
En ce qui concerne les 2 mn, je ne suis pas certaine que tu sois arrivé trop tard, je peux me tromper, mais je pense que rendue-là, elle avait compris et t'as probablement entendu rentrer et, elle a décidé de t'épargner son départ. C'est ce que Claude a fait avec moi, il m'avait promis de partir dans mes bras, mais quand j'ai su que le moment arrivait, je ne l'ai pas quitté, je suis restée des heures à son chevet, attendant et, en même temps, espérant encore un miracle. Je me suis absentée 5 mn pour parler avec l'infirmière dans le couloir, et c'est le moment qu'il a choisit. À l'hôpital, il m'ont dit que ça arrive souvent, comme s'ils préféraient être seuls à ce moment-là, nous épargner ce dernier souffle... Je ne sais pas, ça restera un mystère pour moi et pour beaucoup d'entre nous, mais ça réconforte un peu de savoir que même dans ce dernier moment, ils ont prit une décision envers nous, celle de nous protéger, même si nous préférions qu'il en soit autrement. Pour moi, ça prouve la force de leur amour pour nous.

Courage.
Christelle.

Pervenche

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #25 le: 07 août 2012 à 22:34:14 »
Cher Yohann,

Comme ces deux minutes te minent... Je comprends que même si votre fille était là et que Monique n'était pas seule, tu voudrais pouvoir avoir eu ces deux minutes.

Si je pouvais, j'aimerais te les donner et même des heures entières.

Monique a eu raison d'avoir confiance en toi. Tu l'aimes et ça, c'est le plus beau cadeau du monde.

Deux minutes pour l'éternité, deux minutes pour que tu retrouves un peu de sérénité...

Claire

Caroline3

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #26 le: 07 août 2012 à 23:21:32 »
Et si c'était elle qui était partie, pour ne pas te voir souffrir? Si elle avait senti, au-delà de la conscience, que ces dernières minutes étaient bien à elle.

Je ne vois pas ça comme ça, c'est vrai. C'est-à-dire que je ne me sens pas coupable de ne pas l'avoir bien accompagné, ni de ne pas avoir eu droit à ses dernières minutes conscientes, quoique peut-être que j'y étais, mais je ne saurai jamais. Je ne lui ai pas dit "Good bye", mais lui et sa fille ont pu se le dire.

Entre l'annonce et la fin, on a eu 49 jours... c'est court, et toi, doublement court, Yohann.

Hier, mon doc m'a dit (alcool) de manière très légère "Tu te bats donc contre tes démons"... Et toi, Yohann, aurais-tu le démon de croire que ces dernières minutes auraient dû vous appartenir, à vous deux?

Enfin, ton histoire restera à jamais marquée dans mon coeur, tout comme celle de Marina. Tout ça, c'est tant et tant de souffrance...

Je souhaite de tout mon coeur que tu puisses te reconstruire une vie douce et bonne, pour toi, et qui sait pour d'autres autour de toi, qui profiteront eux-aussi, tout comme Monique, de ta grande force intérieure et ta vive intelligence.

Douces pensées, Caroline xx


Caroline3

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #27 le: 08 août 2012 à 21:10:07 »
Est-ce que tu parles de cette vidéo, Yohann?

http://www.youtube.com/watch?v=yN07ziqQya4

Je l'ai écoutée (et suivie la séance d'hypnose, sans pourtant rentrer en "transe"), c'était bien - au début, je n'étais pas très à l'aise... - mais je sais les bienfaits de l'exercice. Par contre, après, je me suis endormie pour une heure...

À  +

Caroline

Caroline3

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #28 le: 08 août 2012 à 22:35:50 »
Hé, à Québec, c'était l'après-midi (- 6H par rapport à la France)

OK, je le referai l'expérience plusieurs fois, quoique j'ai fait une fixation sur le mot "transe". Ici, quand on est en transe, on tremble et l'écume sort de notre bouche...

Caroline3

  • Invité
Re : Pourquoi
« Réponse #29 le: 09 août 2012 à 16:44:42 »
Yohann, ce qui est bizarre, c'est que cette nuit, j'ai dormi... 10 heures! En plus de l'heure après la première séance d'hypnose. Normalement, je dors au gros maximum 9 heures...

Je vais réessayer ce soir, sinon, je rate une heure durant le pm et ça m'assomme ;)

Caro