Merci pour vos petits mots.
4 mois, c'est peu, mais j'ai l'impression d'avoir déjà parcouru beaucoup de chemin. Ma douleur est moins violente, mes angoisses ne me terrassent plus.
Mes questionnements, ma culpabilité, ma souffrance sont toujours présents, mais j'arrive à les apprivoiser.
Même si je ne peux toujours pas me projeter dans l'avenir, j'arrive à en dessiner quelques contours, par la force des choses.
Je n'ai personne avec qui, et pour qui continuer, c'est donc lui qui va m'accompagner.
Je vais vivre ce qu'il aurait voulu que je vive, je ne vais pas trahir la confiance qu'il avait en moi, en ma force, en mes ressources. Je vais accomplir les projets que nous avions tous les deux.
Je vais tout faire pour ne pas me faire du mal, pour être bien dans ma vie, et donc bien avec lui.
Je vais tenir mes promesses.
Anouka43, oui, nous vivons sensiblement les mêmes histoires, avec ces difficultés à y croire, parce que c'est injuste, que cela n'a pas de sens, parce qu'il y a des projets, une vie à construire, un avenir à deux à imaginer, l'envie de vivre, de vieillir avec cette personne.
La maladie anéantit tous les repères, nous assistons impuissants à son oeuvre inexorablement destructrice, que ce soit sur le plan physique et psychologique, de l'être que nous connaissions si bien et que nous aimions si fort, jusqu'à nous le rendre presque étranger, et nous l'enlever. Et ce sont ces images qui nous restent, gravées dans notre mémoire...
Comment peut on comprendre ce que nous vivons à ce moment là ?
Je souhaite à tous une douce nuit
Je vous embrasse