Oui, le fait d'avoir été rejetée, de l'avoir vu toujours fâché après moi les 2 dernières semaines, de voir son regard courroucé vers moi, d'entendre ses reproches a été difficile à vivre, et est encore maintenant une source d'angoisse et de chagrin pour moi.
Mais ce qui me fait le plus de mal est qu'il ait eu ces sentiments. Pour lui pas d'apaisement en sa fin de vie, que de la colère, du ressentiment.
Pourtant, je préfère qu'il en soit ainsi. C'était un homme fier, rebelle, d'un tempérament sanguin, un peu coléreux. Même s'il n'était plus vraiment lui même, il est resté comme je l'ai connu, il s'est battu jusqu'au bout, il était en colère, il ne voulait pas partir, et sa détresse venait du fait qu'il se sentait vaincu. Je n'aurais pas voulu le voir abandonner, se laisser aller, lâcher prise.
Cette colère s'est dirigée contre moi, mais contre qui aurait il pu la diriger, à part moi ?
Je n'ai pas pu lui apporter la sérénité, il ne m'a pas parlé d'amour, loin de là, pourtant je sais qu'il savait que je l'aimais, et je sais qu'il m'a aimée.