Je vais mieux.
Trois ans. Trois ans la maladie, presque trois ans son dernier souffle, et le début de mon hurlement intérieur.
Depuis quelques semaines je sens que je m'éloigne de cette pauvre chose écrasée par le chagrin, en demande perpétuelle d'affection, d'attention, tellement démunie, désemparée.
Je parle, j'écoute, je souris, je ris parfois, de bon coeur. Je donne, je partage, j'y arrive maintenant, un peu mieux.
C'est fragile, très fragile, la chute n'est jamais loin, les larmes toujours quotidiennes. Je suis profondément, infiniment, et définitivement marquée, inconsolable.
Mais je peux, j'ose le dire, je vais mieux.
Bien à vous
Nora