Aujourd'hui c'est son anniversaire. Il a, il aurait eu ...je ne sais plus.
Et bientôt deux ans. Ce temps là je le perçois, je compte, il s'étire, même s'il s'est arrêté pour moi ce jour là.
Deux ans, et le chagrin est toujours aussi vif, la peur toujours chevillée au corps. Et en deux ans pas une journée ne s'est passée sans larmes.
Bientôt deux ans, et pas d'apaisement pour moi, tout au plus une " adaptation " à la solitude, à son absence, au vide.
Heureusement je lis, j'entends que mon état est " normal", et surtout que cette impression que je ne me sortirai jamais de cette profonde tristesse est " normale ". C'est déjà ça, me voilà rassurée, il est normal d'être aussi dévastée lorsqu'on a perdu un être tant aimé, et surtout que cela dure des mois, voire des années.
Ici et là des témoignages, quelques mois, ou peu d'années après la perte de leur conjoint des personnes ont fait une rencontre.
J'admire, j'envie presque cette faculté, cette capacité à se tourner vers la vie.
Deux ans, et je ne peux pas imaginer, il est inenvisageable pour moi, de saisir une main tendue, me blottir dans d'autres bras, de pouvoir apporter de l'amour, de la tendresse, de façon entière à une autre personne, de pouvoir lui donner, tout simplement, ce à quoi il a droit, alors que mon coeur, mes pensées sont exclusivement remplies de celui qui n'est plus là.
Et pourtant la vie serait sans doute plus douce, aimer et être aimée, partager, mais je ne suis pas prête à cela, et peut être ne le serai-je jamais.
Sans polémique aucune, je ne juge pas, ne vous méprenez pas sur le sens de mes mots .
Ce sont mes pensées, empreintes de tristesse, en ce jour anniversaire que je ne peux lui fêter que tout bas, en moi même.
Je le cherche toujours, je ne sais toujours pas où il est.
Bien à vous
Nora