FORUM "LES MOTS DU DEUIL"

Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: nounouto le 11 novembre 2016 à 19:27:24

Titre: perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 11 novembre 2016 à 19:27:24
Mon amour s'est battu pendant 4 ans contre le cancer avec recidive l'année dernière avec cancer des os en plus. Aucune chimio n'a fonctionné. Il a souffert atrocement principalement cette année jusqu'au 17/10/2016. Je m'étais installée à l'hôpital pour rester avec lui cela me rassurait même là je ne pensais pas à sa mort. Je savais juste que là il ne souffrait pas avec tous les médicaments. Pas un seul moment nous n'avons parlé de sa mort. Lorsqu'au 3eme jour il sombrait constamment dans le sommeil je lui ai soufflé dans l'oreille de lacher prise, de partir et qu'il ne devait pas s'inquiéter pour moi alors que tout mon être voulait le garder avec moi.  Car je sais qu'il s'est battu pour moi uniquement sinon il aurait arrêter tout traitement depuis longtemps. A chaque fois le oncologue nous a fait espérer avec une nouvelle chimio mais je ne savais pas que cela pouvait le détruire aussi. Il est mort à 49 ans. Nous avions tant de belles années de bonheur à vivre encore.

Aujourd'hui j'ai mal à en hurler je n'arrive pas à croire qu'il n'est plus là. Mes amis m'entourent me sortent mais plus les jours passent plus le manque s'amplifie. Je crois qu'il est à la maison à m'attendre pour que je lui raconte ma journée.
Ce vide intérieure, cette injustice, cette colère tout se mélange. Mon amour n' a jamais eu beaucoup de chance dans la vie et ce fut l'ultime coup de grâce. j'aurai voulu être malade à sa place, souffrir à sa place. J'aurai donné ma vie pour qu'il ne supporte pas cela.

Je suis seule nous n'avons pas d'enfant et même en présence d'autres personnes je suis toujours seule. Le travail ne m'intéresse plus, les sorties me lassent  et ce manque horrible m'arrache des cris, des pleurs chaque matin, chaque soir.
Pourquoi nous !!!
Il était mon ami, mon âme-sœur je lui confiais tout jamais l'un sans l'autre. je repasse sans cesse notre vie. J'ai envie de le rejoindre, d'entendre sa voix, son rire...Je ne sais pas quoi faire. Je suis terrorisée de vivre sans lui.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Faïk le 11 novembre 2016 à 20:11:36
Je suis toujours terrorisée après tous ces mois ... mais à plusieurs on a moins peur  ... 

Ecrire ici sera une petite pause dans la tourmente ...

Faïk
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: le 11 novembre 2016 à 20:36:32
Bonsoir Nounouto,

Triste bienvenue, mais bienvenue malgré tout car, active depuis quelques jours sur ce forum mais lectrice depuis quelques mois, j'y trouve beaucoup de témoignages qui m'apportent un peu de soutien. J'espère qu'il en sera de même pour vous.

Après le suicide de mon mari le 5 juillet 2016, ma vie, la vie de nos deux enfants a éclaté. Notre vie à ses côtés a éclaté. Force est de constater qu'après 4 mois et quelques jours, nous sommes toujours vivants qu'on le veuille ou non.

Après le choc, la sidération et l'organisation des funérailles, tout est devenu plus calme à la maison, et c'est à ce moment précis que le manque, l'absence, la solitude extrême... ont fait leurs apparitions. Comment gérer tous ces sentiments qui sont d'une violence inouïe, inimaginable et qui semblent tellement insurmontables.

J'ai fait le choix de prendre soin de moi, de ne pas reprendre le travail (pour l'instant), de glaner des témoignages de ci delà, je lis beaucoup, les livres du docteur Christophe Fauré me sont d'un grand secours. Je navigue sur le web pour y découvrir des auteurs comme Joan didion "l'année de la pensée magique", j'ai lu des livres sur l'ésotérisme de sylvie Ouellet "Ils nous parlent entendons nous", j'ai lu des livres de Christophe André sur la méditation...

J'ai sollicité l'aide d'une psychologue et je la consulte toutes les semaines. Mes enfants également consultent ainsi je m'assure qu'eux aussi ont entamé ce deuil, le deuil de leur papa.

Nous avons acheté un chien, un joli chien qui me réconforte le soir, une fois mes enfants endormis et qui est désormais le confident de mes enfants.

Et je me suis mise à méditer. Chose qui ne m'avait jamais attiré auparavant. Mi juillet, j'ai eu ce besoin vital de me recentrer, de retrouver mon essentiel... tout était aller tellement vite, j'avais cette sensation de ne plus voir le rivage. La méditation s'est alors imposée à moi de manière très naturelle. Je médite chaque jour, cela m'aide à être ici et maintenant avec mes enfants et accepter ce qui est.

Nounouto, je vous souhaite beaucoup de courage mais je vous souhaite aussi d'accepter votre tristesse, votre douleur, votre souffrance... Regardez ces sentiments, acceptez les, pleurez, hurlez à vous en arracher le cœur... Vous avez perdu votre moitié. Je pense que c'est dans l'acceptation que nous trouverons une once d'apaisement.

Notre chemin, le mien et celui de mes enfants, est encore long mais je sais que cette douleur va cicatriser avec le temps. Nous la porterons à vie, parfois elle se rappellera à notre bon souvenir et parfois elle se fera discrète.

Voilà, mon chemin parcouru depuis ces quatre mois, je suis brisée, je vis au jour le jour mais j'ai confiance en la vie.

J'espère ne pas avoir fait d'impair en vous parlant ainsi de mon histoire, je souhaitais vous la partager car lire les témoignages de ce forum est d'un grand réconfort pour moi.

Très, très chaleureusement,


Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 12 novembre 2016 à 10:55:09
Bonjour Nounouto,

Je te lis ... et tes mots me touchent.

IL est  parti cela fait juste 21 mois aujourd'hui, brisé, dans tous les sens du terme, par un cancer des os qui l'a dévasté en quelques mois. J'ai assisté à cette souffrance atroce dont tu parles, et elle me hante encore. Moi aussi j'aurais tout donné pour qu'il ne subisse pas cela.

Je me retrouve dans tes mots, encore aujourd'hui.

Encore aujourd'hui je suis terrorisée, comme toi, de vivre sans lui.
Encore aujourd'hui je n'arrive pas à croire qu'il n'est plus là.
Encore aujourd'hui je me sens seule au milieu de tous les autres.
Encore aujourd'hui j'ai envie de le rejoindre, pas un jour ne passe sans que j'y pense.

J'aimerais pouvoir alimenter aussi les messages d'espoir distillés ça et là sur le forum, mais je n'en suis pas là.
 
Je peux juste témoigner que je suis en vie, que ce chagrin si violent, cette colère qui accompagnent les premiers mois s'espacent, s'adoucissent un peu au fil du temps, mais que le manque est toujours aussi présent, et poignant.
Je peux juste t'affirmer que l'amour ne meurt pas,  t'assurer que jamais tu ne l'oublieras.

Je suis comme toi seule sans enfant.  Tu liras, tu entendras, partout, et aussi et surtout ici, que les enfants portent dans le deuil, qu'ils sont un but, qu'ils soutiennent, qu'ils permettent de tenir, qu'on survit pour eux, qu'ils sont le gage de la reconstruction, et comme à moi cela te fera mal, et peur.
Mais tu verras, que même seule tu parviendras à cheminer, jour après jour, même s'il te semble que ta vie n'a pas de sens.

Les projets, les envies reviendront - ou pas - mais chaque jour sera une victoire. Une victoire sur la mort, sur leur mort.

Reviens nous parler de lui, de vous.

Je t'embrasse

Nora








Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Faïk le 12 novembre 2016 à 12:01:55
Encore aujourd'hui je suis terrorisée, comme toi, de vivre sans lui.
Encore aujourd'hui je n'arrive pas à croire qu'il n'est plus là.
Encore aujourd'hui je me sens seule au milieu de tous les autres.
Encore aujourd'hui j'ai envie de le rejoindre, pas un jour ne passe sans que j'y pense.



Je me suis perdue sans lui .. et même nos enfants ne peuvent me "porter", me retrouver ...  accompagner, oui sûrement et c'est en effet un "plus" , mais je ne les crois pas être le gage de ma "reconstruction" ... enfin c'est ce que je ressens personnellement ... l'amour de ceux qui sont les plus proches de vous ne réussit pas toujours à vous sortir de l'enfer ... Nous le lisons tous les jours ici ...
Nicolas et Pimprenelle m'accompagnent, nos chemins bien que s'entremêlant, sont assez solitaires : je ne peux que pleurer leur douleur d'enfants et les accompagner moi-même et s'ils peuvent porter ainsi que l'a dit Eva Luna celle de leur mère, ils ne portent jamais celle de la femme ... et en cela je suis ta sœur de souffrance.
Certains promettent des jours meilleurs dans l'espoir d'un environnement que nous n'avons pas présentement : des enfants pour les uns, des petits-enfants pour les autres.
Nicolas & Pimprenelle sont jeunes, auront-ils des enfants un jour ? Je ne peux pas me construire sur un projet qui n'est pas le mien, sur une vie, qui si elle est mêlée indéfectiblement à la mienne, ne sera pas ma vie … je ne veux pas vivre ma vie à travers eux, je veux juste vivre, si on peut appeler cela comme cela, avec eux, autour d'eux. Mais j'ai mal et j'ai peur aussi.
Je suis très émue Nora de te lire, et pour une fois j'abandonnerai un peu mes piquants ...

Je t'embrasse,

Faïk
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: zabou le 13 novembre 2016 à 01:10:00
Il a souffert atrocement principalement cette année jusqu'au 17/10/2016. Je m'étais installée à l'hôpital pour rester avec lui cela me rassurait même là je ne pensais pas à sa mort. Je savais juste que là il ne souffrait pas avec tous les médicaments. Pas un seul moment nous n'avons parlé de sa mort. Lorsqu'au 3eme jour il sombrait constamment dans le sommeil je lui ai soufflé dans l'oreille de lâcher prise, de partir et qu'il ne devait pas s'inquiéter pour moi alors que tout mon être voulait le garder avec moi.  Car je sais qu'il s'est battu pour moi uniquement sinon il aurait arrêter tout traitement depuis longtemps. A chaque fois le oncologue nous a fait espérer avec une nouvelle chimio mais je ne savais pas que cela pouvait le détruire aussi. Il est mort à 49 ans. Nous avions tant de belles années de bonheur à vivre encore.

Cela ressemble tellement à mon histoire , à mon ressenti , 4 ans avant , le 27octobre 2012, je me reconnais tant....

Pourquoi nous !!!
Il était mon ami, mon âme-sœur je lui confiais tout jamais l'un sans l'autre. je repasse sans cesse notre vie. J'ai envie de le rejoindre, d'entendre sa voix, son rire...Je ne sais pas quoi faire. Je suis terrorisée de vivre sans lui.

Là encore j'ai du le dire, le temps passe, la douleur qui déchire s'adoucit, pas toujours , mais beaucoup plus longtemps.....

prend soin de toi .

je t'embrasse.

zabou
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 13 novembre 2016 à 15:31:33
  Bonjours Nounouto. J'espère que notre forum pourra t'apporter un peu de baume au cœur, même si je suis bien placée pour savoir à quel point c'est dur, presque insoutenable dans un premier temps, je dis bien presque, parce-que nous survivons malgrès tout, jour après jour, malgrès cette détresse infinie, malgrès l'incompréhension du monde...
  Ton histoire m'a bouleversée. Le fait que ton conjoint ai beaucoup souffert, beaucoup lutté inutilement ajoute forcément un traumatisme de plus à celui du deuil, déjà suffisament douloureux comme ça. Seul le temps-un laps de temps qui peux varier d'une personne à l'autre, n'écoute pas ceux qui se basent sur les prétendus délais "normaux", ils ne savent pas vraiment de quoi ils parlent-pourra t'aider à èvoquer davantage les bons souvenirs partagés, ton compagnon lorsqu'il ètait heureux et en bonne santé, que quand il ètait en fin de vie. 
  Tu as vécu une très belle histoire d'amour avec lui, c'est un don précieux que vous vous êtes offert en partage, il a été très aimé. Tu as été auprès de lui jusqu'à la fin, il n'a jamais cessé d'être entouré de ton amour, il le savait, c'est le maximum que tu pouvais lui donner et c'est déjà beaucoup. Tu as eu le courage de comprendre qu'il valait mieux pour lui qu'il parte plutôt que de souffrir inutilement, de le lui dire. Tu savais que sa perte, son absence allaient être terribles pour toi, et pourtant tu n'as pas été egoÏste, tu l'as fait passé avant toi, c'est ça le véritable amour. Tu peut être fière de toi, comme il peut l'être lui aussi.
  Ton deuil est tout récent, l'absence est d'autant plus insupportable. Apprivoiser ce manque omniprésent, apprendre, au quotidien, à vivre sans lui est sans aucun doute l'étape la plus dure  :'( sache qu'ici nous savons tous exactement ce que c'est, ce que ça représente, quel que soit notre deuil et ses circonstances. On est dériorienté sans l'être tans aimé à nos côtés, nous devons apprendre à continuer, au jour le jour, sans cette présence physique qui ètait pour nous acquise, car qui voudrait imaginer, envisager qu'un jour on perdrait l'autre?...
  Je peux témoigné, au bout d'un an et demi de deuil, qu'un apaisement est possible avec le temps. Je reste extrêmement fragilisée et je pense que ce sera toujours le cas, mais j'arrive à présent à penser à lui avec davantage de sérénité que de tristesse. Je ne l'oublie pas, il est toujours présent dans mon cœur, dans chacune de mes pensées, omniprésent, mais maintenant ça me fait du bien, et je souris spontanément en y pensant. Il y a toujours des moments plus difficiles, mais beaucoup plus espacés. Lui, c'est mon compagnon, dècèdé le 2 mai 2015, à 10H30 du matin exactement. Dans mon malheur j'ai eu la chance de savoir qu'il n'a pas souffert et est parti paisiblement, alors que notre amour était complet. Il était dans le coma depuis une semaine, après une chute accidentelle dans ses escaliers. J'ai pus le toucher, lui dire combien je l'aimais. Je continurai d'honorer fièrement sa mémoire, pour lui, pour nous, à lui rendre hommage, quoique puissent en penser les personnes moins sensibles, parfois même cruelles, qui ne peuvent pas comprendre. Je veux vivre le mieux possible parce-que c'est ce qu'il aurait voulu.
  Je sais bien que ça ne se fait pas du jour au lendemain, chacun doit suivre son propre chemin, et il est dans tous les cas inutile de vouloir brûler les ètapes.

  De tout cœur avec toi  :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 13 novembre 2016 à 20:37:57
j'ai lu sur un autre message chère nounouto que tu reprenais demain le travail
c'est une initiative, mais sois tolérante avec toi selon comment tu vis pendant cette reprise, j'espère que tu peux si affaiblissement t'autoriser des moments de breack
quel que soit ton métier il va te solliciter et donc forcer ton mental à se focaliser sur autre chose que le chagrin (même si tu auras en toi le chagrin en écran) et cela te structurera dans la vie malgré le deuil.
ce ne sera sans doute pas simple mais une aide pour continuer à survivre.
Prends soin de toi 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: DOUCA le 13 novembre 2016 à 23:02:49
Bonjour Nounouto,

Je comprends très bien ta détresse car ton histoire ressemble à la mienne.
Mon mari est parti après avoir lutté contre le cancer pendant 18 mois... il allait avoir 47 ans.

Pour continuer à avancer, je me raccroche à son souvenir, à ce qu'il était, à tout ce qu'il m'a apportée.
En fermant les yeux à tout jamais, il m'a notamment laissée son courage.

La première année est très difficile (fêtes de famille, anniversaires).
De notre côté  on compte en jours, en semaine, en mois, en année.

Seules les personnes qui vivent la perte d'un conjoint peuvent comprendre ce que l'on vit.
Avec le temps, les autres passent à autre chose. Pour nous, c'est plus compliqué.

Non seulement tu t'es battue avec lui durant la maladie mais tu dois également continuer à te battre après et seule... car il faut que tu continues à avancer.

Courage
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 14 novembre 2016 à 21:07:45
merci à tous pour vos messages de réconfort
Cela me fait beaucoup de bien de lire vos témoignages et pleurer en même temps. Quel soulagement de pouvoir partager sa peine avec des personnes qui ont le même vécu.

Aujourd'hui je suis retournée au travail. Je me suis levée avec un grand sentiment de solitude et j'ai pleuré toute seule dans ma cuisine jusqu'à  mon départ. J'ai du prendre  un médicament pour me calmer. Je repensais au bonheur de se réveiller ensemble de nous dire simplement bonjour en souriant, de préparer son petit dejeuner et de discuter ensemble de si bon matin. Arrivée au bureau j'ai réussi à donner le change jusqu'à 16h00 et une envie de pleurer soudaine je suis allée aux toilettes pour verser mes larmes. je n'avais qu'une envie être chez moi pour pouvoir crier et hurler.

Finalement en rentrant de loin je voyais la maison aucune lumière  totalement sombre. J'espérais...
Mon amour venait me chercher à la gare il pouvait attendre longtemps si j'avais un problème il tenait à être là lorsque je sortirais du train. Même malade avec la chimio il insistait pour venir. S'était important pour lui de pouvoir prendre soin de moi. Il n'y a plus personne qui m'attend maintenant.

Il n'y a que les 3 derniers mois qu'il n'avait plus la force. Tout me ramène à ses souffrances il pouvait passer la nuit entière à gémir. J'étais à côté et je ne disais rien tellement impuissante je pleurais en silence. Il ne s'en ai jamais aperçu.
J 'avais l'impression de ne jamais faire ce qu'il fallait au bon moment. Chaque détail était devenu important dans son quotidien. Inquiète à chaque départ au travail d'avoir oublié quelque chose. pourquoi je n'ai pas arrêté mon travail? J'avais des vacances mais j'aurai du tout arrêter et rester avec lui afin qu'il est au moins une présence. je m'en veux énormément. Je ne voulais pas voir et lui non plus je pense que son état devenait critique. Pour moi s'était un bonheur de le retrouver chaque soir sur le canapé. Même lorsque le samu l'a emmené aux urgence je n'ai pas voulu penser à sa mort. jusqu'au bout j'ai cru qu'il sortirait de l'hôpital. En fait je ne pensais à rien simplement à être à côté de lui,  àlui parler, lui sourire, lui donner à manger lui prendre la main et dormir auprès de lui.

Tout ce que j'espère c'est qu'il ne s'est rendu compte de rien jusqu'au bout. De tout mon cœur je l'espère.

Ce soir j'aimerai le rejoindre dans cette autre... je ne sais pas où mais le sentir avec moi  pour qu'il me protège et que ma douleur disparaisse.
Tout devient insurmontable et sa mort me terrorise, sa disparition me tétanise et me prend aux tripes et là je sens que je perds pieds que plus rien n'a d'importance, tout ce qui m'entoure m'étouffe  un souhait  le rejoindre !

Mon amour je t'aime tellement ton absence me déchire de l'intérieur et je ne veux pas vivre sans toi. Chaque jour est pire que le précédent. C'est une véritable torture. parles moi dis moi que tu es là !!

J'ai besoin de savoir que tu es auprès de moi...

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: zabou le 14 novembre 2016 à 21:15:56
Bonjour à tous,

Sept mois aujourd'hui, il partait vers d'autres cieux inconnus pour nous, après des jours de souffrance, il savait, moi aussi, mais nous n'avons rien dit!!!!

Nous nous sommes mutuellement protégés, surement voulait -on y croire, encore et encore, ne pas blesser l'autre, continuer simplement....

Je l'ai abreuvé de" je t'aime ", de paroles rassurantes, de mensonges par omission, pour ne pas qu'il ait encore plus mal.

Il a attendu que je m'allonge près de lui, ma main sur son ventre et doucement, après que je me sois endormie avec beaucoup de pudeur, protégée jusqu'au bout, il est parti.....

Je me suis réveillée en sursaut, il venait tout juste de rejoindre l'autre rive.....

Voilà huis mois, et tout c'est écroulé avec lui,je suis là je continue pas à pas, pleurant chaque jour qui passent, sur ce qui fut, sur ce qui ne sera jamais plus, sur notre amour brisé par la vie, le destin ou je ne sais quoi....

L'avenir reste un rêve!!!

Les perspectives un mot , il me manque pardessus tout.....

J'avance, oui j'avance mais vers quoi? tout est embrouillé ,la douleur si à vif encore,l'imagination en berne, il me reste les souvenirs, son visage, sa voix, les mots qu'il me disait,son corps dont je me souviens encore et toujours,la tendresse et notre amour si fort et une volonté désespérée d'arriver à "transformer l’essai"....

Je sais qu'il restera à jamais dans mon cœur, je lui dédis ces mots mon vague à l’âme, l'amour intense que je lui ai porté vingt deux années durant.

Je remercie "le ciel' de m'avoir accordé ce bonheur.....

Les larmes coulent c'est si difficile, je pense aussi à vous tous, dans le même état que moi, que tout cela est compliqué, on gère comme on peut, des jours mieux que d'autres...

je vous souhaite le courage et la volonté dont nous avons tous besoin pour avancer vers le soleil.

TENDRESSES
zabou
Modifier le message
« Modifié: 27 Juin 2013 à 19:35:49 par zabou »
Signaler au modérateur   77.204.120.47
Le souvenir, c'est la présence invisible.
Si j'avais su que je t'aimais tant, je t'aurais aimé davantage.
Mon amour, plus qu' hier et moins que demain.


Voici ce que j’écrivais quelques mois ,après la disparition de mon mari , depuis il reste dans mon cœur à jamais et je me reconnais beaucoup dans tes écrits.

Je reste persuadée qu'ils font un petit bout de chemin avec nous ( cela reste une croyance très personnelle et générée par son départ) .

Il ne faut pas lâcher prise , une jour au  bout de ce long tunnel on aperçoit  une lueur vers laquelle on se dirige, jamais on ne tourne la page , non , c'est impossible,  on continue notre chemin écrit sur le même parchemin, et je reste persuadée que nous restons pour une très bonne raison.....

Non,  aucune inquiétude,  pas de mystique en moi , juste un certain bon sens , dont je cherche encore le sens, mais reste certaine de le trouver un jour peut être  ??

De tout cœur avec toi pour cette nouvelle épreuve que je sais être particulièrement difficile... moi je l'ai ratée !! , comme quoi, dans "les épreuves " à passer nos différences s'imposent à tous et pour tous.....

je t'embrasse .

zabou
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 14 novembre 2016 à 22:14:51
Bonsoir Nounouto,

J'aurais pu écrire ces mots. Et beaucoup d'entre nous, comme le témoigne Zabou.

Ces derniers mois pendant lesquels nous avons assisté effarées et impuissantes à leur douleur,   cette impression de n'avoir pas fait, pas dit ce qu'il fallait,  de n'avoir pas su gérer le quotidien devenu si difficile pour eux, d'avoir failli, de s'être caché l'évidence ...

Je sens poindre dans ton message cette culpabilité qui m'étreint depuis des mois, qui m'étouffe et m'aveugle, ces regrets qui n'en finissent pas de me tourmenter.

Bien sûr je vais te dire qu'il ne faut pas culpabiliser, et bien sûr tu vas m'entendre mais tu ne vas pas pouvoir suivre mon conseil, au moins dans l'immédiat. Foutu culpabilité, et foutue dissonance entre la raison et le coeur.
 Et pourtant ... Tu as fait, vous avez fait comme vous avez pu, compte tenu des circonstances, de l'urgence, dans l'hébétude dans laquelle cette maladie si dévastatrice vous a plongés.

Tu l'as entouré d'amour, mais cet amour, aussi fort soit il, ne l'a pas sauvé. Terrible constat d'impuissance.

Comme toi, lors de la reprise de travail, je m'enfermais dans mon bureau ou dans les toilettes pour pleurer, et je n'avais qu'une hâte, me retrouver chez moi pour laisser libre cours à mon chagrin. Mais le travail, à condition bien sûr que le milieu soit favorable et bienveillant, permet de reprendre le cours de la vie,  le rythme des journées.

Je pense bien à toi,  je te souhaite de trouver un peu de douceur et d'apaisement cette nuit.

Je t'embrasse

Nora

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 15 novembre 2016 à 13:38:22
A un mois après le décès de mon époux
je n'étais pas inscrite sur le forum
j'avais repris le travail grâce à la bienveillance de mes clientes veuves et de mes élèves, ce qui était structurant au quotidien.

nounouto ce que tu décris reflète une vie de couple aimant et fusionnel comme plusieurs d'entre nous l'ont vécue.
La culpabilité chacun en a une, à sa manière voir la file dossier :
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/la-fonction-de-la-culpabilite-dans-le-deuil/msg59235/#msg59235

Je comprends mieux le vide que tu décris personne qui t'attend depuis que en Août ma maman est décédée, jusque là elle m'attendait et cela avait atténué dans le choc du deuil, une partie, je sentais du vide mais elle était là, à présent c'est comme tu le dis fenêtres noires !

Ici écris ta douleur, qui s'amplifie, se transforme, s'étale, se découvre logée partout, dans le moindre endroit, dis la, cris la ici !
juste sache que d'autres ont eu des vécus similaires et survécu, c'est peu mais utile à avoir dans un coin et venir ici en est une preuve
je te serre fort
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 15 novembre 2016 à 20:57:13
Bonsoir à tous,

Le seul apaisement que j'ai le soir c'est d'aller sur ce forum et de vous lire.

Apparemment je ne suis pas un cas à part tel que le fait de me réfugier dans les toilettes à mon travail pour pleurer. Je me sentais idiote car je n'arrivais pas à gérer mes larmes.

Ce jour a été pire qu'hier et là j'étais désespérée. Je me suis dis "mon dieu si cela empire chaque jour qu'est ce que je vais devenir ?" Cette culpabilité,  de ne pas avoir fait plus , de ne pas avoir perçu/voulu percevoir son état critique ou faire les choses comme il fallait, arrivait par vague successive. Des regrets et encore des regrets !

Et comme j'ai pu lire on s'en veut également d'être vivant. Je sais que si cela avait été moi qui avait disparu mon mari ne m'aurait pas survécu. Il me l'a toujours dit. Notre amour était un amour absolu. Cela peut être effrayant mais c'est un amour unique que l'on ne vit qu'une fois.

Et moi je suis encore là trop lâche à essayer de gérer ma peine voir à la surmonter. Alors qu'il serait très simple de le rejoindre... Je ne sais plus quoi penser tout m'accable.

Les derniers mois, l'hôpital je ressasse sans cesse je pointe du doigts mon comportement, mes manquements, et je n'arrête pas de me dire J'aurais dû faire ceci, cela...

Il semble que nous l'ayons tous vécu et que le fardeau est toujours bien présent selon les personnes. Alors je m'efforce de penser à ceux qui n'ont pas eu la "chance" de dire au revoir à leur amour, de lui parler et surtout de lui dire qu'on l'aime.
Il faut que je me dise que j'ai pu le faire.

Encore merci à vous tous pour vos témoignages et votre réconfort

Je vous embrasse très fort

Très chaleureusement




Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 18 novembre 2016 à 19:47:53
Aujourd'hui j'étais très mal.

Saloperie de culpabilité qui est revenue ce matin insidieusement et est restée ancrée toute la journée dans mon cœur et ma tête. "Pourquoi je n'ai pas pris des jours de congés pour l'accompagner à ses séances de radiothérapie ?" Pourquoi je ne suis pas restée des journées des entières à lui tenir la main lorsqu'il était à la maison ?" sans cesse en boucle.  Envie de pleurer toute la journée. Je hais mon travail qui m'a empêchée d'être présente en septembre auprès de lui enfin en partie car j'avais pris 2 semaines de congés.

Et sortant de mon travail je tombe sur une connaissance qui fait de temps en temps le trajet avec moi. Et là je lui parle lui explique tout ce qui s'est passé à l'hôpital, ma culpabilité... Et elle me répond que j'aivais ce qu'il fallait avec les informations que j'avais à ce moment-là et que certains préfèrent fuir la maladie. Que de toute façon cela n'aurait rien change. Qu'elle-même cet été m'avait trouver courageuse d'avoir fait tout ce que j'ai fait pour lui. Que personne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer pas même le médecin.

Et voilà une seule rencontre et ma culpabilité est partie ce soir parce que cela m'a fait du bien d'en parler encore et encore.

Je sais qu'elle reviendra demain peut-être. Alors une autre personne probablement sera là.

Le chemin est difficile et sera très long. Cela ne fait qu'un mois qu'il est parti et je n'arrive pas à accepter cette injustice toute cette souffrance. Lui qui aimait tant la vie. Il est mort trop jeune.
J'attends un appel de ma psy et d'une amie cela m'aidera encore.

C 'est fou comme j'ai envie de parler alors que je suis quelqu'un de réserver. Je sens mon cœur apaiser fragile mais apaiser.

Une pensés pour qiguan qui nous aide tous et est toujours présente.

Je vous embrasse de tout mon coeur

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: diane1961 le 18 novembre 2016 à 21:22:41
Bonsoir Nounouto !

Nous vivons la même douleur ...mon conjoint est mort subitement d'une crise cardiaque à 41 ans, le 7 octobre dernier....

J'ai culpabilisé car, je n'étais pas là, que c'est le SAMU (inquiet de ne pas avoir aperçu Nicolas ce vendredi, un voisin a appelé les secours!) qui a découvert mon Amour, mort dans son lit....J'aurais dû lui téléphoner jeudi, vendredi ....il m'avait juste laissé un sms le jeudi soir très tard , me demandant ce que je faisais...il est mort le vendredi mais, j'ignore quand...

Culpabiliser est une énergie épuisante et inutile car, tu as fait ce que tu as pu ! arrêter de bosser lui aurait laisser penser que c'était "sa fin de vie" ....Aurait-il apprécié que tu cesses de travailler ainsi? Je ne pense pas....il aurait souhaité que tu vives comme d'habitude....Il est parti avec votre Amour et ça, c'est magnifique tu sais....Nicolas est mort aussi avec tout cet Amour et, c'est ce qui me "rassure"....Partis paisiblement, débarrassés de leurs souffrances, enfin en Paix et, comblés d'amour.

J'ai repris le travail 15 jours après, me cachant aussi pour aller pleurer....c'est long ce deuil, cette absence, ce vide....Mais, nous, nous sommes en Vie et, nous devons parler d'eux, les faire "vivre" à travers nos mots, nos souvenirs. Nos larmes doivent couler ....Je sais que Nicolas n'aurait jamais supporté ma mort, qu'il m'aurait suivie . Nous en parlions souvent....Je suis sure que nos amours sont près de nous et vont nous aider à surmonter leur départ, nous alléger de ce poids. Pour respecter leur mémoire, nous devons poursuivre notre route en pensant à eux, pour eux !

Je souffre beaucoup , pleure mais, je suis entourée. Notre peine est difficile à comprendre car, nous sommes dévastées mais, courage, nous allons redevenir sereine, avec le temps....

tendresse
Diane
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 21 novembre 2016 à 20:43:28
Merci diane pour tes mots de réconfort merci a tous

Samedi matin je n arretais de pleurer losqu une amie m a appelé. Elle m a dit que je m infligeais de la violence inutilement. Que ce n était pas bon pour mon mari toutes ces ondes négatives cela l empêchait lui d être bien et de s elever . pour lui il fallait que je raisonné et qui il ressente du positif. Que j avais plus que certains j ai été son infirmière et son soutien jusqu'au bout et le travail m a aidee a tenir tous ces mois. Et comme tu l a si bien dit diane qui il ne croit qu il était en fin de vie.
Cela m a fait du bien alors je le partage avec vous et quelque soit nos croyances je veux m accrocher a cette idée qui il est là auprès de moi et qui il a besoin de mon sourire et de mon amour.

Alors le soir je lui parle lui rappelle que je l aime comme avant. C est peut être fou mais cela m permise de tenir toute seule dans la maison dimanche  et aujourd'hui au travail. J ai tout de même pris un médicament au cas ou ce matin.

Lorsque je regarde la télé je me dis qui il est a côté de moi et je regarde tous les téléfilms sur noël il sait que j adore cela...

Voilà j arrive a tenir de cette manière si cela peut d autres
Nos aimes ont besoin sentir du positif.
Merci encore diane

Tendrement
 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 23 novembre 2016 à 19:16:43
La nuit dernière a été catastrophique j ai ressasse toute la nuit je revoyais son regard triste lorsque je partais travailler triste de voir son état empirer, triste d être seul et de souffrir. Mais nous n en parlions pas ce regard me hante. J ai fait un déni de sa situation je pensais qui il avait encore des mois devant lui et lui aussi je pense. Je ne crois pas qui il aurait supporte d'être dépendant il n aurait pas accepté. Ce regard me hante je me suis réveillée en sueur et en pleurant et j ai ressenti un vide et j ai réalisé que j étais seule affreusement seule il n était plus là pour me prendre dans ses bras. Je n ai pas aller pu travailler tout mon corps tremblait.
Je pensais avoir maitrise cette douleur.
Sans medicament je n y arrive pas. 

Quand cela va s arreter? Je me sens tellement seule dans cette maison sans toi. Que vais-je devenir sans ta force et ta tendresse. Je suis désolée j aurai du faire plus pour toi te tenir la main chaque heure chaque minute je n ai pas vu que s était tes dernieres semaines ou je ne voulais pas voir j avais trop peur de la réalité. Je regrette tellement.
Je suis sur ce canapé sur lequel tu passais tes jours et tes nuits comme tu as du souffrir !!! Je sais que je n aurais pas change les choses mais tu te serais senti moins seul. Pardon mon amour. Je t aime tellement.
j aimerais te sentir près de moi. Plus rien ne m interesse.
J espère que je ne t ai pas déçu mon amour.
Dors bien mon amour tu ne souffres plus tu es en paix je l espère.
 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 23 novembre 2016 à 21:11:23
Mon époux les dernières heures me disait "il te faudra oublier ces moments" pour dire oublier les souffrances
quand j'ai été et suis assaillie d'images négatives j'utilise l'EMDR voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/
et par ailleurs je me concentre à "grossir" les souvenirs délestés de la douleur, les souvenirs des expressions d'amour, je me les remémore : bruits, paroles, odeurs, couleurs, formes, contacts comme si je les revivais
cela déclenche en premier sanglots puis doucement c'est réconfort, douceur, je me love dans le souvenir doux.
J'ai toujours dit, choisi de préférer pleurer sur du bon que sur le négatif.
J'ai accepté ma souffrance morale mais je n'ai pas voulu m'y complaire et j'ai cherché comment trouver des pistes centrées sur un apport de réconfort.
Faire une lettre ou un enregistrement de tous tes regrets détaillés puis les brûler pour que la fumée "porte" le message est quelque chose de proposé pour la gestion des regrets ! Le but est de fermer la porte à ces moments de ruminations à mouliner que du négatif qui n'a aucune issue possible.
Je dirai il faut faire quelque chose de ces regrets pour ensuite laisser la place aux souvenirs (qui seront douloureux mais de manière différente) des moments de bonheur.
J'ai passé à relire des carnets du début de notre relation où nous échangions nos mots d'amour ce fut une aide de lire ses mots et cela s'est révélé utile en retrouvant son message (http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/depuis-le-23-avril-2014/msg46441/#msg46441 ) par rapport à la mort.
Tout ce qui fait remonter le bon, le doux de notre relation est au delà des larmes un baume utile.
Tu peux tenter d'essayer d'intercaler des évocations douces entre tes moments de regrets.
Mentalement tu sais que tu ne peux pas modifier le passé, tu demandes pardon à ton aimé en réalisant les conséquences de tes choix mais comme tu le dis :
tu as choisi en pensant que cela allait durer, tu n'avais pas l'information quant à la rapidité des évènements
donc tu faisais avec tes informations de ce moment là le mieux ...
tu aurais voulu donner plus (combien je te comprends) ...
moi je "transmute" l'énergie de tout ce que j'aurai voulu donner en plus encore en pensées dans chaque instant présent en signifiant mon amour à lui, mes souvenirs heureux liés à son être de chair que je sais disparu et mon élan présent à ce que je nomme son état actuel (sans corps donc) cela ne m'est pas facile mais me réconforte toujours.
Puisses tu toi aussi trouver une voie pour lui donner ce que tu aurai voulu donner et voudrai donner encore ...
affection et douceur
Titre: perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 13 décembre 2016 à 19:46:11
Bonsoir a tous

J'avais délaissé le forum quelque temps les médicaments aidant mais plus le temps passe  - cela va faire 2 mois et demi que mon amour m'a quittée - plus il me manque.
Le chemin du retour de la gare je le fais depuis quelques jours en pleurant. Un papier avec son écriture, un objet me font pleurer.

Je repense à nos jours sans la maladie, à la joie de vivre qu'il m'apportait, à sa présence qui me rassurait. Aujourd'hui je suis seule terriblement seule. le cœur déchirée, amputée.

Je suis partie le week end dernier dans ma famille pensant que cela me réconforterait. Même là entourée je me disais qu'il aurait été heureux d'être parmi nous qu'il nous aurait fait rire. J'avais envie de m'isoler pour crier , hurler ma douleur et mon manque.

Je suis fatiguée de faire semblant au travail, avec mes amis de sortir pour faire comme les autres. J'ai envie de rester au fond de mon lit pendant des heures, des jours et de penser à lui. Mais au lieu de cela je me pousse à me lever, à aller au travail, à avoir une vie normale. Je suis épuisée mentalement et physiquement.
On me dit qu'avec le temps cela s'apaisera. Pourtant j'ai l'impression que c'est de pire en pire. Je n'ai plus goût à grand chose. Je ne fais quasiment plus le ménage dans la maison, mange peu, m'habille n'importe comment et encore je m'oblige car je travaille.  j'ai une lassitude pour tout. Je ne regarde plus les séries que nous regardions ensemble nous avions les mêmes goûts. J'en suis incapable sans toi. Je regarde la tv sans la voir et je te revois à côté de moi. Comme nous aimions être l'un à côté de l'autre partageant nos avis sur tout et rien.

Qui me tiendra la main pour me rassurer, qui me fera rire, qui me serrera dans ses bras, qui viendra me chercher, qui m'appellera nounouto, qui me dira je t'aime ! Plus personne, le vide ce terrible vide.

Voilà mon état après deux mois et demi d'absence. Qu 'est-ce que sera dans un an ?

Je pense très fort à toi mon amour
J'espère que tu es bien là où tu es et que tu ne souffres plus.
Je suis très fière de toi. A toi pour toujours.

 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016 - Michel lui est parti le 24 novembre
Posté par: Titi62 le 14 décembre 2016 à 16:12:49
Michel est parti le 24 novembre 2016 à 59 ans des suites d'un cancer du poumon  diagnostiqué le 16 juillet de la même année. Nous avons vécu ces 5 mois intensément.
Je me rends compte que malgré l'horreur de cette situation nous avons eu de la chance. Michel n'a pas souffert, le traitement de morphine donné dès le départ a suffi à endiguer la douleur due aux métastases osseuses. Il n'a eu aucun effet secondaire aux chimios. Il était fatigué  voire par moment épuisé mais ne portait sur lui aucun stigmate de la maladie. Nous avons même fait un voyage "miraculeux" de 3 semaines au mois d'octobre dans la belle province du Québec où nous avons eu la joie d'observer les bélugas, les baleines, de voir l'été indien...
Très rapidement après notre retour, l'état de santé de Michel s'est dégradé. Il a bénéficié d'une nouvelle chimio et là encore aucun effet secondaire, pas de nausée, pas de perte de cheveux. Hélas le 17 novembre Michel devait sédaté pour être placé sous respirateur. Une semaine plus tard, il nous quittait. Mes filles et moi avons pu rester auprès de lui tout le temps et l'accompagner jusqu'à son dernier souffle. Nous lui passions des musiques qu'il aimait, nous lui chantions des chansons.
Il a fallu ensuite organiser les obsèques. Michel avait coutume de dire qu'il trouvait regrettable que les obsèques soient organisées pour ajouter de la peine aux gens et faire pleurer le plus possible.
Nous avons donc organiser chaque minute de la journée d'adieu pour lui rendre un bel hommage. Nous avons choisi chaque musique, chaque texte lu pendant la messe. Nous avons organisé une collation avec toute notre grande famille pendant laquelle nous avons pu parlé de lui et lors de la crémation, nous avons témoigné de ce qu'il représentait pour nous, partagé nos souvenirs. Ce n'était pas gai mais c'était lui.
Et bien sûr est venu l'après. 5 mois que je m'investissais à fond dans la lutte contre le cancer, puis dans l'accompagnement et enfin dans l'adieu et là plus rien ! Ou plutôt si, l'absence, le manque, le trou béant dans le cœur, les pleurs dans le sommeil (enfin quand j'arrive à dormir). Je voudrais être en colère mais contre qui ? Partout dans la maison, il y a des objets abandonnés, des timbres à classer, des mots fléchés à finir...que dire des armoires pleines de vêtements.
J'ai décidé de faire le tri ce week-end, des gens ont froid et les vêtements de mon mari peuvent les réchauffer, au même titre que lorsque l’hôpital m'a demandé si j'acceptais le prélèvement des cornées pour faire un don, nous avons spontanément dit oui. De tout ce malheur, peut-il sortir quelque chose de bien ?
J'en suis là après 3 semaines de deuil. Je n'imagine plus l'avenir, j'ai du mal à supporter les messages de sollicitude qui me somment d'avoir du courage, d'avancer, d'aller me faire aider, de prendre des pilules pour me sentir mieux.....
Je vois bien que mon chagrin dérange et fait peur.  Je sens une pression pour vite passer à autre chose.
On m'a même proposé de participer à un réveillon alors que je n'ai qu'une envie me mettre en boule et pleurer mon âme sœur, mon ami, mon amant avec lequel j'ai vécu 34 ans de bonheur.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Titi62 le 15 décembre 2016 à 14:52:56
A la lecture de tous les messages du forum, je me rends compte que nous ressentons tous la même douleur, le même manque qui nous brule de l'intérieur.
Nous ne voyons aucune issue à notre désespoir et pourtant nous savons au fond de nous que nous allons survivre à cette tempête qui nous emporte.
Comment ?  je ne sais pas, quand ?  je ne sais pas mais je sais que j'arriverai à penser à Michel sans avoir l'impression de manquer d'air tellement je souffre de son départ.
J'ai déjà le sentiment d'avoir eu une chance infinie de vivre 34 ans de bonheur avec lui, je veux croire que j'arriverai à faire vivre son souvenir, à être digne de son amour, à parler de lui à nos petites filles sans pleurer....
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 22 février 2017 à 19:50:36
4 mois qu'il n'est plus,  4 mois qui me paraissent une éternité. Je passe par tous les stades la tristesse, la colère, la culpabilité. La psy et les médicaments m'aident à faire semblant, semblant de sourire, de rire même avec mes collègues. Certains je suis persuadés ont déjà oubliés que je suis veuve depuis peu tellement je le cache, je n'en parle pas.

Excepté auprès de certains amis qui me soutiennent, qui sont présents mais qui ne peuvent pas comprendre. Ils essayent mais ne peuvent pas ressentir la douleur, les cris intérieurs que j'étouffent chaque jour, Car pleurer n'est pas possible cela dérangerait mettrait mal à l'aise. Alors j'attends d'être seule parfois j'ai hâte d'être seule.

Je sors : cinema, restaurant, je bois en soirée pour oublier une vie sociale de célibataire.  Je ne me reconnais plus. je me perds. J'en ai assez que l'on me dise de continuer le psy prendre mes médicaments.

Je suis VEUVE, j'ai perdu la seule personne qui compte pour moi, en qui j'avais confiance. J'ai le droit de souffrir, de pleurer, de ne pas avoir envie de parler. Le we dernier j'ai décidé d'arrêter les médicaments et je ne sais pas encore si je continuerai avec la psy. Je suis restée seule 2 jours sans voir personne, aucun téléphone. J'ai pleurer ressentie encore plus ton absence, je me suis rappeler tes souffrances, mes regrets que j'aurai toute ma vie, J'ai repris le travail le lundi brisée, les larmes coulaient sans retenue.

Je veux affronter mon deuil, le laisser m'envahir et le laisser glisser et ainsi occuper moins de place au fil du temps.  moi seule décide de quand je serais triste et gaie. Ma vie est brisée et sans avenir. Pourquoi nous, pourquoi toi mon amour. Question sans réponse.

Une nuit j'étais entre deux eaux j'ai sentie mon âme errée. Je sentais des présences en ligne comme à l' arrêt de bus. D'un seul coup j'ai vu mon mari en pleine lumière faisant la queue je voyais nettement son visage plus jeune, sans trace de maladie comme avant les yeux grands ouverts, un léger sourire. Il ne me regardait pas. Mais je le sentais calme, plus aucune souffrance, en attente de quelque chose mais calme intérieurement. Et je me suis réveillée.

Je n'ai qu'une envie le revoir dans mes rêves. L'expérience ne s'est pas renouvelée. Mais j'espère.

Je t'aime mon amour. J'ai besoin de toi et je n'entends plus ta voix, ton rire. Je suis en manque de ta tendresse. C'est tellement injuste cette descente aux enfers que tu as vécue. Tellement injuste !

Reste auprès de moi, je ne te vois pas mais j'espère que tu es auprès de moi
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 23 février 2017 à 09:37:28
Un petit signe pour toi ce matin Nounouto, toi qui est venue vers moi lors de mes derniers gros jours chagrins. Je me retrouve aussi dans ce que tu écris, tous ces sentiments mêlés, toute cette ambigüité entre les sourires de façade et la souffrance qu'on ne peut pas dire. Même si moi je la dis, je la balance à la face du monde, ne vous approchez pas trop près, surtout vous messieurs, je suis veuve et je suis morte à l'intérieur...

Je ne te dirai pas de continuer à prendre tes médicaments, ni de continuer à voir le psy mais peut-être si tout est trop lourd et que tu sens le besoin de glisser dans le chagrin, peut-être pourrais-tu poser quelques jours de congés pour prendre le temps de pleurer? Je suis restée terrée 3 mois chez nous, à ne sortir qu'une fois par semaine pour aller faire les courses et voir la psy, pour apprendre le silence, pour comprendre l'absence, ça ne m'a pas "fait du bien" mais c'était une étape nécessaire.

A très bientôt Nounouto,
Je pense à toi
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 23 février 2017 à 20:44:47
Merci Alexandra pour ton soutien

oui tu as raison j'ai besoin de silence, de m'enfoncer dans ma douleur et le manque de son absence. depuis son décès j'ai eu une frénésie d'activités, d'être le moins seule possible. Je suis restée quinze jours seule après l'enterrement dans la maison mais je sortais voyais des amis. juste récupérer du sommeil.

Aujourd'hui je me sens plus calme, prête à affronter ce deuil qui fait si mal, prête à souffrir et quelque part être plus proche de lui. Avec les médicaments j'ai l'impression de le perdre de vue, de ne pas être moi.

Comme tu dis c'est une étape vers quoi je ne sais pas mais je dois le faire. Me fermer aux autres un peu pour mieux retrouver les gens qui m'entourent. Cela me faire peur en même temps car il ne faut pas franchir la limite, ne pas s'enfoncer de trop.

Mon bel amour je ne réalise pas parfois ce qui nous est arrivé ! La surprise, l'incompréhension. Es-tu toujours auprès de moi ?

Douce nuit Alexandra sœur de tristesse





Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: *Ephémère* le 23 février 2017 à 21:51:40

Comme je comprends ce besoin de temps.
De temps pour soi.
Du temps,
de solitude,
pour le silence,
et pour regarder la douleur bien en face.
Lui dire que bien sur,
elle nous tire par les pieds
pour nous faire descendre
jusqu'au plus profond du chagrin.
Mais lui dire aussi
qu'elle ne nous aura pas.
Que nous remonterons
du profond de la vague.

Prenez bien soin de vous.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 24 février 2017 à 09:46:28
Bonjour Nounouto,
oui toujours ce risque de s'enfoncer trop... Mais tu vois, ce risque, j'ai bien l'impression que c'est une peur qui n'est pas la nôtre, que c'est celle de notre entourage inquiet de nous voir aller si mal. Nous, nous avons des ressources que nous ne soupçonnons pas, et il n'y a que toi qui sais ce qui est bon pour toi et je crois que tu le sentirais si tu sombrais trop profond. 

Mais peut-être qu'il te faut juste t'accorder un ou plusieurs jours/soirs à toi par semaine pour commencer "en sécurité". Des moments à toi où tu pourras prendre le temps d'aller mal et de laisser sortir toutes les émotions qui doivent sortir. Apprivoiser la colère, la tristesse et la culpabilité, en ressentir la moindre petite facette pour ne plus les laisser prendre le contrôle. Et réapprendre la solitude que notre amour était venu remplir de sa présence.

Un peu de douceur pour toi ce matin sœur de tristesse, il y a un grand soleil ici, je t'envoie quelques rayons bien chauds.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 03 mars 2017 à 20:30:00
Bonsoir a tous

Je me suis retrouvée seule 2 jours exprès pour affronter ma tristesse ma souffrance, un face à face avec le manque. J'ai pleuré, crié et puis je me sentis mieux pour me bouger et puis rechute. Tout cela en une journée. Je suis retournée très mal au travail. Mais une journée avec mes collègues et je recommençais à rire et à blaguer.
J'affronte, coup de pieds aux fesses. Car j'ai la grande chance d'avoir un soutien au travail et également des amis toujours là pour m'écouter.

Aussi incroyable, je m'ouvre aux autres plus que lorsque j'étais avec mon mari, je parle plus, j'ose plus de choses. Je fais plus de sortie entre filles. Je ne culpabilise pas, je ne me pose pas la question en me disant à 4 mois de son départ si c'est normal. J'en ai besoin. C'est tout.

Avec mon mari nous avions une relation fusionnelle. Je n'avais besoin de personne d'autre à tort ou à raison.
Maintenant j'ai besoin de présence, des autres.
Je suis moins compréhensive face à certaines personnes négatives et néfastes. Celles qui vous tirent vers le bas. Je ne les côtoient pas ou  plus. Je vais uniquement vers les personnes positives et qui peuvent m'apporter de la gaité.

Le plus dur c'est le manque de tout son être.  La culpabilité revient de temps en temps mais moins forte.
J'avance à mon rythme, ce qui me semble bon pour moi. Je m'écoute et non plus les autres.

Mon mari est avec moi chaque instant je continue de lui parler. Je suis sa femme. Et le resterait dans mon cœur pour toujours. C'est une évidence.

Mais je suis sur terre aujourd'hui alors je dois vivre ma vie en conséquence.  Restée à me morfondre ? à me fermer à la vie ? je n'en ai pas envie.
J'ai connue une rupture douloureuse avant mon mari j'ai mis 6 ans à m'en remettre. Je me suis renfermée, boulimique, mal dans ma peau. Je ne voulais voir personne, je ne sortais plus. Je me suis rendue compte avec le temps que j'avais gâcher toutes ces années pour rien.

Alors non je ne recommencerais pas. Je me sens seule malgré tout, triste, en colère. Mais je veux vivre aussi et m'ouvrir à d'autres choses.

Je vais peut-être choquer quelques uns mais c'est que je ressens. Pardon à ceux qui ne voient pas d'issue.

Voilà j'avais envie de le dire

J'ai passé une étape. Peut-être vais-je vers l'acceptation tout doucement ? je ne sais pas.

Chaleureusement



Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 03 mars 2017 à 21:26:11
chacun(e) nos histoires avant, nos vécus, nos capacités etc ...
nous ne sommes pas en courses pour un trophée ...  :'(
tu sembles avoir pu en peu de temps vivre bien des étapes et ça c'est bien pour toi
dans tous les cas ta manière d'aborder les choses et les forces que tu réussis à mobiliser te réussissent et tu es mieux voilà bien le principal !
Personne ne doute que tu n'oublie ni ton histoire ni ton aimé
ton parcours nous montre un des possibles différent de d'autres
et je te souhaite le meilleur possible encore et encore et que les vagues ne bloque pas ton élan reconstructif
affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: *Ephémère* le 03 mars 2017 à 22:01:13
Bonsoir Nounouto,
Qui mieux que toi peut savoir ce dont tu as besoin ; ce qui t'est nécessaire pour tenir ?
Il faut te faire confiance.
Etre à l'écoute de toi-même.
Et prendre soin de toi.
Nous connaissons ces oscillations entre "un peu mieux" et  chagrin ravageur.
Mais comme les enfants qui apprennent à marcher, qui se redressent, en prenant appui, avancent, chancelants, et tombent.
Avant de se relever.
Nous cheminons sur cette route.
Etrange ; inquiétante aussi.
Cette route qui nous mène de la vie avec notre aimé, à la vie sans lui.
Nous marchons ; malgré tout.
Alors oui, bien sur, des chutes, parfois.
Le coeur barbouillé de larmes.
Et pourtant debout après l'orage.
Notre amour solidemnet ancré, bien au chaud, à l'abri. Au creux de nous.
Pour toujours.
Quoiqu'il advienne.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 04 mars 2017 à 08:18:09
Ce n'est pas une compétition, non...Chacun fait comme il peut, nous ne maitrisons rien, et personne ne va être choqué  de ta belle énergie et de ton élan vers la vie.

(Je crois peu aux vertus du coup de pied aux fesses, cependant ...).

Tu as su rapidement mobiliser tes ressources, et tu as trouvé ce qui était bon pour toi, sortir, t'amuser, voir du monde,  ne pas te renfermer, cela te fait du bien, et c'est cela l'important.

Et tu as parfaitement raison de t'éloigner des personnes négatives et toxiques.

Depuis sa disparition je sais que mon "salut"  ne passera pas par ce que m'apportent les autres, mais que je le trouverai en moi.
Et qu'il résidera dans ce que je serai en mesure de donner, d'offrir, sans rien attendre en retour.

C'est un chemin plus long et plus difficile, qui nécessite une grande solitude, une profonde introspection, une communion avec la nature, les éléments...

Chacun sa méthode, pas de jugement.

Je te souhaite une belle journée

Nora




Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 07 mars 2017 à 20:31:39
Merci pour votre soutien a tous
La vague de désespoir revient m'envahit les larmes coulent l'estomac se serre.
Sensations récurrentes amies.
Le manque de sa peau de sa douceur de son rire de sa tendresse. Ou est il? Est il bien? Je veux le revoir dans mes rêves comme la dernière fois mais je ne le vois plus. Me ressent il? Est il près de moi?

J ai un besoin de lui

Cela ira t il mieux demain?
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 08 mars 2017 à 00:41:33
La souffrance, le chagrin,  viennent par vagues. Peu à peu tu apprendras à les connaitre, les apprivoiser, et tu sauras qu'elles sont suivies de moment d'apaisement.

Mais lorsqu'elle surviennent elles dévastent tout... Et le manque est cruel ...

Je pense à toi

Nora




Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: bandit11430 le 11 mars 2017 à 14:48:08
Bonjour à toutes,

Je suis nouvelle mon mari l amour de ma vie est décédé le 28 décembre 2016 à la suite cette merveilleuse de maladie le cancer nous nous sommes battus jusqu au bout ne voulant pas admettre la mort au bout nous avons un bébé de 16 mois je me leve chaque matin pour lui mais parfois mon chagrin prend le déçu et la question de le rejoindre prend le dessus j ai un fils d une première union de 16 ans qui me rend la vie impossible aucun respect aucun chagrin des conneries qui me bouffent la vie de jour en jour et pourtant mon mari l à élevé depuis c est 15 ans car nous aurions eu 11 ans de bonheur le 21 février il a eu 2 ans de traitement des joies des peines et le 3 juin le verdict est tombé d un docteur sans âme ce l'on les statistiques vous avez une moyenne de survie de 9 mois que l on veut pas croire tant de projet d amour et la vie de notre bébé bonheur comment ne pas se battre encore et toujours espérer jusqu au jour ou cette merde c est propagée et la descente aux enfers commences il est parti en 15 jours il a voulut sortir de l hopital je me suis battue pour qu il rentre car je voulais plus que tout être à ses côtés et surtout croire encore à la guerisson la veille de sa mort il m à dit que j étais sa moitié qu il m aimait mais qu il allait mourir que je devais élever notre petit rital le lendemain matin il s est levé ma dit ç est finit j arrêté les médicaments ça suffit je t aime il est décédé dans mes bras à 15h45 la douleur est immense et chaque jour j espère tenir pour notre bébé mais la vie est difficile

merci
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Ela le 11 mars 2017 à 21:05:28
A bandit: quelques mots pour t'accueillir ici, dans ce forum où toutes et tous, nous partageons, à notre manière, ta peine et tes questionnements face à la perte d'un être cher... J'ai moi aussi perdu mon amour, le 14 avril 2016... Nous n'avons pas eu d'enfant, mais lui était Papa d'un petit ange, une merveilleuse fille issue d'une précédente union. Sa fille vit désormais avec sa maman, et moi je suis retournée vivre chez mes parents... Je n'ai pas les mots pour t'aider dans cette épreuve: celle de devoir faire face seule à l'éducation de tes enfants, mais tu trouveras sur ce forum les témoignages de beaucoup de parents qui ont du faire face à cette situation.
Je ne sais que trop bien le désarroi, la souffrance extrême... dans lesquels la mort de l'être aimé nous plonge... Alors j'aimerais juste t'envoyer un peu de chaleur. Te dire que même lorsque tu en doutes, même lorsque tu ne sais plus comment, tu disposes de ressources en toi que tu ne soupçonnes peut être même pas et qui t'aideront à avancer, un pas après l'autre. Te souhaiter aussi de trouver des personnes, autour de toi, sur ce forum... qui seront là pour cheminer à tes côtés, t'apporter un soutien, un appui lorsque le chemin se fera trop difficile.
Prends soin de toi. Accueille avec autant de bienveillance que possible, toutes les émotions qui te traversent: la peine, l'immense tristesse, la colère, la révolte... et reviens lire, écrire, t'exprimer dès que tu en ressens le besoin. Ce forum m'a beaucoup aidé, à certains moments. J'espère que tu parviendras à t'y sentir à l'aise, à y trouver un peu de réconfort, quelques lueurs dans l'obscurité. Prends soin de toi. Je t'embrasse.

A Nounouto: J'ai lu ton histoire. Et bien que nos vécus soient différents à certains égards, je me reconnais souvent dans tes mots. Dans tes oscillations également... J'oscille encore: entre la grande souffrance et des moments plus sereins. Je crois que j'oscillerai toujours. J'apprends à accepter ces changements, ces revirements, cette inconstance... Parfois j'ai cru devenir folle. Parfois je ne sais plus où je suis, qui je suis au milieu de ces paradoxes... Petit à petit, j'apprends à m'accepter à travers toutes ces nuances. J'apprends à accepter la tristesse et le désespoir qui reviennent me submerger, j'apprends à accepter la rage de vivre qui m'emporte certains jours, j'accueille avec reconnaissance les moments de sérénité qui s'offrent à moi... Continue à accueillir, à accueillir les émotions qui te traversent. Les émotions passent, mais il est des choses inscrites plus profondément en nous qui elles, ne passeront pas. L'amour qui nous lie à nos aimés en fait partie. Je t'embrasse.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: *Ephémère* le 11 mars 2017 à 23:22:56
Bonsoir à vous qui êtes en peine,
Bien sur que j'aimerais avoir les mots qui consolent.
Mais  ils se cachent, se dérobent.
Alors, au moins rejoindre Ela : quoi qu'il advienne, ce que nous ne perdrons pas,
Ce qui ne nous quittera pas, c'est la puissance de cet amour partagé.
Comme je l'ai déjà tant écrit ici, il fait notre force et notre fragilité.
Notre chagrin, bien sûr, mais aussi nos lendemains debout.
Bandit, tu es encore dans l'oeil du cyclone.
Nous pouvons imaginer combien ta vie est difficile.
La douleur est si grande.
Moi qui ai survécu au tsunami et qui ai  atteint la rive,
Je voudrais te dire que le temps adoucit la peine.
Et que vient le moment des souvenirs sans les larmes.
Mais me croirais-tu ?
La douleur est si violente dans ce début de vie sans notre aimé.

Quels merveilleux cadeaux que tes enfants...

Prends soin de toi ; fais toi aider.
Le fardeau est si lourd.
Viens partager avec nous.
Mettre des mots sur notre peine, c'est déjà en arracher quelques lambeaux.

Nous connaissons ces heures noires sans sommeil qui crient l'absence à notre oreille.
Alors je te souhaite une nuit sereine, sans pluie salée sur l'oreiller.
Une nuit sans tourment.
Une trêve dans la douleur.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 12 mars 2017 à 00:22:57
Je crois que j'oscillerai toujours. J'apprends à accepter ces changements, ces revirements, cette inconstance... Parfois j'ai cru devenir folle. Parfois je ne sais plus où je suis, qui je suis au milieu de ces paradoxes... Petit à petit, j'apprends à m'accepter à travers toutes ces nuances. J'apprends à accepter la tristesse et le désespoir qui reviennent me submerger, j'apprends à accepter la rage de vivre qui m'emporte certains jours, j'accueille avec reconnaissance les moments de sérénité qui s'offrent à moi... Continue à accueillir, à accueillir les émotions qui te traversent.
c'est tellement vrai!

Bandit,
 élever un enfant de 16 mois et un adolescent sont en temps normal difficile mais avec l'épreuve que tu es en train de vivre, cela l'est encore plus, un bébé demande une énergie continue, énergie que l'on n'a plus lorsque l'on traverse ce séisme. Se faire aider peut faire du bien, car gérer le quotidien avec une énorme fatigue relève du parcours du combattant.
je te souhaite une douce nuit, qu'elle t'offre un peu de répit, de repos si nécessaire
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 17 mars 2017 à 20:30:20
Bonsoir à tous
La vague de désespoir est revenue en début de semaine :'(. La tristesse, la colère, le manque. J'étais bien le week end et tout s'est dégradé. Le courrier du notaire y est certainement pour quelque chose. Prendre des décisions j'en suis incapable.
Je fais des crises de boulimie comme lorsque j'étais jeune. Manger et manger pour remplir ce vide et boire pour oublier où je suis. c'est une catastrophe. Et après je me déteste. Je pensais que tout cela était derrière moi lorsque j'ai rencontré mon mari. Que enfin j'étais en sécurité. Son amour m'enveloppait totalement. Certains disaient que cela laissait peu de place à la liberté de chacun mais moi je n'en voulais pas de cette liberté. Ma liberté s'était lui rien que lui.

Et aujourd'hui plus personne ne m'aime comme lui. Plus personne prends soin de moi, ne me protèges.

Depuis 2 jours je ne suis pas allée travailler. Je pleure sans arrêt, je crie son nom et je dors épuisée.

Il me manque tellement, de plus en plus. Les beaux jours n'arrangent rien. Je me sens terriblement seule.
Où est-il mon amour ? Je le veux le revoir, sentir ses bras.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 17 mars 2017 à 22:37:17
Bonsoir Nounouto,


Et aujourd'hui plus personne ne m'aime comme lui. Plus personne prends soin de moi, ne me protèges.

Plus jamais comme lui le faisait, ... nous devons apprendre à le faire nous même, nous aimer, nous protéger, prendre soin de nous, .. qui mieux que nous pouvons le faire ?


S'il te plait Nounoute, sois douce avec toi, nous vivons une période très déstabilisante alors on se raccroche à ce que l'on peut, si c'est manger, boire et bien c'est comme ça, ce n'est pas grave, ne te déteste pas pour cela, c'est ta façon à toi d'essayer de faire face à ce tsunami. On fait comme l'on peut, chacun a béquille, chacun fait comme il peut. Mais être doux avec soi, ne pas se juger est peut-être la plus belle chose que nous pouvons nous offrir, laissons le soin à certaines personnes de notre entourage de nous juger  ;)

Quant à ces vagues violentes qui reviennent nous faire signe, de peur qu'on les ait oubliées, qu'on ait cru qu'elles s'en allait. Non, non, elles sont là et bien là.. à quand la prochaine ? quelle intensité ? combien de temps souhaite-t-elle s'installer ? Qu'est-ce qui va lui donner la place , qu'est-ce qui va la faire partir, ou s'adoucir ? Accepter de vivre cela, pourquoi ? peut-être que chacun de nous trouvera sa réponse ou ses réponses, peut-être que ces questions vont s'user avec le temps comme nos peines. Quand ces vagues m'envahissent j'essaie de ne plus lutter, j'essaie de les laisser passer comme les nuages dans le ciel, j'essaie de ne pas les laisser faire leur nid
en espérant que cette nuit t'apporte repos et douceur
tendrement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 18 mars 2017 à 13:58:37
Citer
Quant à ces vagues violentes qui reviennent nous faire signe, de peur qu'on les ait oubliées, qu'on ait cru qu'elles s'en allait. Non, non, elles sont là et bien là.. à quand la prochaine ?
quelle intensité ?
combien de temps souhaite-t-elle s'installer ?
Qu'est-ce qui va lui donner la place , qu'est-ce qui va la faire partir, ou s'adoucir ?
 Accepter de vivre cela, pourquoi ?
peut-être que chacun de nous trouvera sa réponse ou ses réponses, peut-être que ces questions vont s'user avec le temps comme nos peines. Quand ces vagues m'envahissent j'essaie de ne plus lutter, j'essaie de les laisser passer comme les nuages dans le ciel, j'essaie de ne pas les laisser faire leur nid
oui c'est ça je pense le fameux lâcher prise dont on entend parler ...
constater
ne pas en avoir peur = croire que oui on en ressortira
et ne pas nourrir, alimenter juste laisser passer, vivre ce temps avec sa douleur quelqu'un avait parlé de ne pas ajouter de la souffrance à la souffrance
affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: *Ephémère* le 18 mars 2017 à 15:34:13
Bonjour à toi, Nounouto,

"Et aujourd'hui plus personne ne m'aime comme lui. Plus personne prend soin de moi, ne me protège"

Voilà ce qu'il nous faut réapprendre à faire nous-mêmes, comme l'écrit si bien Mononoké.
Et en ces moments de si grande fragilité, nous pouvons  douter d'y parvenir.
Nous devons être capables de réaliser tant et tant de choses sans notre aimé.
Avec souvent le sentiment d'avoir perdu toutes nos compétences.
Bien sur, dans cette épouvantable tourmente nous avons usé notre énergie.
Mais il nous faut à tout prix, prendre soin de nous.
 Nous aimer un peu.
Accepter nos faiblesses : manger peut-être trop ; boire, peut-être trop....
Chacun cherche à reprendre des forces à sa manière.
De grâce ne pas se faire de reproches,
Et comme je l'ai déjà écrit, ne pas ajouter de la souffrance à la souffrance.
Nounouto, sois indulgente avec toi-même.
Comme chacun de nous, tu fais ce que tu peux. Et c'est déjà beaucoup.
Je te souhaite des heures moins tourmentées.
Tendres pensées.


Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 30 mars 2017 à 23:13:13
Bonsoir à tous
Je suis fatiguée de tous et de tout je sens que mon intérieur se fissure. L envie de dormir et de ne pas me réveiller  ne plus sentir ce manque mental et physique ne plus penser à ses souffrances aux moments que nous ne partagerons plus.
Je déteste ces beaux jours ce soleil qui me rendent encore plus triste je rentre je ferme tous les volets.
Je déteste les ça va quotidiens au travail ou ailleurs j'envie d hurler comment cela peut aller question stupide! Cela fait juste 5 mois que je ai perdu mon mari !
Je ne supporte plus personne et moi non plus d ailleurs toujours faire semblant au travail.
Pourquoi tous ces gens sont vivants et pas Lui!
Il ne faisait de mal à personne il était joyeux bon vivant aimait la vie et ce crabe la a dévoré lentement il a pris son temps pour qu il souffre le plus possible. Pourquoi lui? Cet être si fin et intelligent si altruiste.
Dormir ne plus penser et surtout ne plus rien ressentir oh oui ne plus sentir les larmes l estomac qui se serre le vide la solitude sans fin.
Faire enfin que cela soit arrêté. ..
Je voudrais savoir où il est ? Est ce qu il me voit? Un signe pour me dire qu il est toujours là  je en ai besoin
 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 01 avril 2017 à 14:29:44
Je ne supporte plus personne et moi non plus

bonjour Nounouto, comme j'aimerais que tu sois douce avec toi, ce que tu vis est si difficile, alors accepter nos attitudes, nos états, nos réactions, nous aimer tel(le)s que nous sommes, sans nous juger. C'est ce que je désire pour chacun d'entre-nous du fond du coeur.

je te souhaite un peu de repos pour que cette fatigue puisse te laisser un peu tranquille
bien tendrement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 24 avril 2017 à 20:52:00
Bonsoir Mononoke Nora et tous ceux qui  sont sur ce forum
Je reviens lire de temps en temps vos témoignages.
Je suis toujours touchée par cette compréhension cette écoute.
Aujourd'hui j'ai repris le traitement médoc qui me aide à tenir ma vie en main à me sentir plus forte. Plus envie de  e boire pour combler le manque. Jai mis une photo de nous en fond d'écran sur mon nouveau portable je arrive à la regarder j'ai le impression que  je ai une distance avec cette image impression que c est loin sensation  étrange
Fin de semaine je pars en vacances avec 2 amis hôtel  club 1ere fois sans mon mari autre étape à franchir je suis effrayée par mes réactions sur place je ne sais comment je vais réagir tout le monde me dit que cela me fera du bien de changer de air sûrement mais sans lui quel intérêt il était mon univers une étape encore à franchir je ne devrais pas me plaindre je ai la possibilité de partir contrairement à d'autres autres.
Pourtant je ne vois aucun intérêt  de découvrir des paysages sans lui, sentir le sable sous ces pieds sans lui il adorait la mer.
Je dois prendre sur moi et franchir ces étapes une par une j'en ai traverse quelques unes 
La maladie m' a fait comprendre  que la vie est courte et qu elle peut être  stopper d'un seul coup. Alors mes soeurs de chagrin  il faut profiter regarder la nature le moment qui passe et apprécier de tout petits moments qui vous rendent de bonne humeur ou fière d avoir réussi des choses
Seules. Pas à  pas

Chaleureusement à tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 24 avril 2017 à 22:02:43
j'espère que tu vas profiter un peu de ton petit séjour, (si tu peux ramène nous la chaleur du soleil  ;)
que ce soit difficile c'est tout naturel, alors surtout pas de culpabilité pour cela
plein de douces pensées
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 27 avril 2017 à 20:10:46
bonjour nounouto et toutes les autres, je viens juste de m inscrire sur ce forum et je me suis tellement reconnu dans tout ce que vous aviez ecris dans vos message, et je me suis senti si proche de toi nounouto car mon mari est décédé a l hopital le 17 avril 2016
alors le titre de ton message m a fait réagir évidemment tu le comprendras, il est décédé d une leucemie et cela faisait 30 ans que nous etions ensemble jour et nuit nous ne nous etions jamais quitté et nous travaillons ensemble, il etait biensur l amour de ma vie mais aussi mon meilleur ami et mon confident et comme ton mari il etait gentil genereux et bon vivant il adorait rire et plaisanter sur tout, je ne sais pas trop quoi dire a part que chaque jour est un combat et que j ai trouvé du reconfort a vous lire toutes car je me suis sentie moins seule dans mon epreuve
je vous souhaite a toutes beaucoup de courage et de force et souvenez qu ils sont quelque part a nous protéger et qu ils veulent qu on soit forte .....alors chaque jour j essaie de le rendre fier de moi et j essaie d avancer mais parfois bien trop difficile alors je lui demande de me pardonner
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 27 avril 2017 à 21:09:57
Bonsoir ribounat je te souhaite la bienvenue sur ce forum qun à été un soutien des les premières semaines après le décès je pleurais en lisant les témoignages étonnée par les discussions et de me sentir aussi proche retrouvant mon histoire mon ressenti. Quand je n arrive plus à contenir  mon chagrin je y retourne pour lire simplement ou écrire. On se sent mieux tu verras. C'est douloureux  et bénéfique aussi.
Je suis contente que mon histoire te parle.nous avons la chance de aimer et de être par des hommes exceptionnels. Toi 30 ans cela me fait rêver... Je suis désolé être à femme même si mon mariage à eu lieu à la Hopital je ne quitte pas mon alliance. Certains nous trouvaient trop fusionnélles mais nous nous suffisions. C'est est difficile  à comprendre pour des autres choses c'était notre conception de l amour alors maintenant c'est plus dur de se débrouiller dans cette solitude.
Tu as le air courageuse ribounat  c'est  ce que il faut pour eux qui sont toujours auprès de nous.

Chaleureusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 28 avril 2017 à 14:53:02
merci pour ton soutien nounouto cela me reconforte et c est si vrai que certaine personne ne peuvent pas comprendre ce que nous vivons.....la vie nous a arraché notre moitié et je te comprends tellement quand tu dis que vous etiez fusionnels nous l étions nous aussi, nous nous quittions jamais car nous travaillions ensemble et formions une belle famille, j ai eu la chance qu il me donne 3 magnifiques enfants qui sont grands mais encore jeune pour perdre leur papa, mon dernier a 18 ans
il nous manque terriblement mais nous nous soutenons mutuellement et j ai vraiment de la chance de les avoir car on se sent si seule parfois dans notre désespoir...
je ne sais pas si tu le ressens comme moi mais je trouve que beaucoup de personnes me tourne le dos depuis que mon homme est parti, beaucoup n osent pas me parler de lui ou change de sujet quand j en parle ou alors ne me donne plus de nouvelles ou ne m invite plus, on se sent souvent seule et abandonnée, alors de venir vous lire et de comprendre et partager vos douleurs et vos peines cela me réconforte un peu
je te souhaite nounouto et a vous toutes aussi beaucoup de douceur et de réconfort
a bientot
 
   
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 28 avril 2017 à 22:08:24
  Je vois ce que tu veux dire Ribounat, effectivement beaucoup de gens ne nous comprennent pas. Ils sont probablement une majorité, si ma mémoire ne me trahit pas, ce qu'elle ne fait jamais hélas. Il y a ceux qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas voire la profondeur de notre souffrance, peut-être parce-qu'ils ne veulent pas se compliquer la vie avec notre douleur. Qui n'a pas perdu un être très cher ne peux pas vraiment comprendre ce que nous vivons, et ceux qui peuvent, malgrès tout, l'entrevoir doivent être dotés d'une rare empathie.
  Moi aussi un bon nombre de personne se sont mises à m'éviter, certaines dès le début de mon deuil. J'imagine qu'elles ne savaient pas quoi me dire mais, pour beaucoup, je sais qu'elles ne voulaient pas se compliquer la vie, devoir chercher les bons mots, m'écouter...en outre elles devaient trouver ma présence démoralisante-pour elles  >:( il y en a aussi qui préféraient minimiser, du genre: "Il faut laisser le temps au temps, tu tourneras la page, tu vas rencontrer quelqu'un..." et ça aussi, dès le tout début de mon deuil, voire même le jour de sa mort-je t'assure que c'est arrivé  >:(
  Je suppose que les gens n'ont pas envie de s'embarrasser de souffrances qui ne les concerne pas, ou pas à ce point....j'ai remarqué que certaines personnes avaient des paroles de consolations, de respect, et ne serait-ce que d'un minimum de retenue lors des premiers mois de deuil, reconnaissant ma souffrance, mais que pour la plupart, cette attitude a changé au fil du temps passé. Maintenant, il semble aqui pour le plus grand nombre que j'ai dû, si ce n'est oublié (et encore... >:( :( ) du moins largement tourné la page, et que si tel n'est pas le cas, je n'ai qu'à "faire mon deuil", qu'au bout d'un certain laps de temps, ça n'a plus lieu d'être...et ils ne se donnent plus la peine d'être compatissants ou même respectueux avec moi. C'est comme si rien ne m'était arrivé  :'(
  D'autres encore m'évitaient les 6 premiers mois, pour ne pas être importunés dans leur petit confort intèrieur, puis sont revenus vers moi, mais en évoquant mon ami très brièvement, pour bien vite enchaîné sur autre chose. Ils doivent, eux aussi, penser qu'au bout de tel laps de temps, on a "fait notre deuil", que même pour nous c'est de l'histoire ancienne. Ainsi, ils n'ont plus peurs d'être dérangés...
  Même des personnes bien-intentionnées ne m'en parlent plus du tout  :'(
  Mais mes véritables amis, et quelques connaissances vraiment perspicaces et sensibles, connaissent la vérité. Ca me fait chaud au cœur de pouvoir parler de lui, par intermittence, avec ces quelques personnes précieuses...précieuses parce-que rares  :-*
  Tu sais qu'ici, personne ne minimisera ce que tu traverse, nous vivons tous la même chose, quelles que soient les étapes que nous traversons ou avons déjà traversées, nous comprenons, et pour cause...
  Heureusement que tu as tout l'amour et la présence de tes enfants, vous êtes là les uns pour les autres, c'est votre force.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 29 avril 2017 à 03:11:48
oh merci infiniment Stana c est tellement révélateur pour moi ce que tu ecris dans ton message et cela me rassure car je me suis souvent posé la question sur le pourquoi de ma mise a l écart comme si j etais contagieuse ou responsable du décés de mon époux, j ai eu heureusement des personnes qui m ont soutenu et parfois des personnes dont on ne s y attend pas.
Mais comme toi j ai eu de l indifférence de certaines personnes tres proche de moi avant, et ce dés le lendemain des funérailles...
j en reviens pas que quelqu un ai pu te dire de telle chose le jour du décés de ton mari....c est fou comme les gens sont bizarre et parfois méchant sans le vouloir....je préfére me dire qu ils ne se rendent pas compte, mais cela fait mal quand meme.
je me suis meme demandé si j avais fait quelque chose de mal pour avoir l indifférence de certaines personnes...
mais je comprends mieux maintenant quand je vois que je ne suis pas seule a avoir ce sentiment et a vivre cet abandon.
C est difficile pour moi car les personnes qui me réconforte le plus sont tres loin de moi, nous avons immigré mon homme et moi en 2007 et nous vivons au quebec, alors ma famille et mes amis sinceres sont loin de moi....pourtant j ai ma belle famille qui vit ici mais depuis les funérailles je n ai plus de nouvelles et je trouve ca difficile mais grace a vous toutes je me sens mieux et réconfortée, hier je n allais vraiment pas bien et aujourdhui ca va mieux,  merci infiniment
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 06 mai 2017 à 23:16:11
Bonsoir  à tous
De retour de vacances une semaine en hôtel club en Sardaigne mon mari aurait aimé je étais avec 2 amis première fois sans  lui. Soleil mer plage et piscine et bien j ai du mal à décrire mon ressenti je avais l'impression de être sur pilote automatique sourire rire même danser boire mais au fond vide seule et triste que mon amour ne soit pas avec moi. Je ne voulais pas gâcher les vacances de mes amis. Contente de rentrer du mal à supporter les autres au fil des jours toujours composer... avec lui je n avais pas besoin tout était naturel.
Je deviens intolérante moins patiente envie de discussion plus profondes.
Hier soir ma grand mère est décédé la dernière personne que je aime le plus 91 ans bel âge je ai pleuré un peu et je me suis fermée intérieurement. Les médicaments sûrement que éloigne la tristesse. Un épreuve de plus...
Je me seule et pourtant envie de voir personne tout se mélange j ai mis en forme de écran un photo de nous 2 je le regarde et j ai la impression qu il se éloigne pourtant il me manque cruellement.
Je me sens perdue. ..
Douce nuit à tous 

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 07 mai 2017 à 05:34:05
Oui il faut savoir choisir ce qui évitera de nous malmener, de nous mettre la pression dans le deuil. Car cela ne nous aide pas contrairement à ce que peuvent imaginer ceux qui, bien que bienveillants envers nous, ne peuvent pas, en nous conviant à des activités dites de décompression et plaisir, croire. Alors on prend au fond de soi beaucoup d'énergie pour se conformer à ce qui est attendu par les autres et qui nous semble adapté, on choisi ce qui nous met le moins sur le " gril" en jouant un rôle dans y être dedans, c'est une façade. Cette perte d'énergie dans cette lutte quasi constante dans un tel type de convivialité épuise et en contre point exacerbe notre vécu intérieur, notre souffrance du manque.
Il faut à présent que tu en tires la leçon de dorénavant t'écouter, respecter tes besoins liés à ton deuil, tes deuils cumulés à présent.
Reçois mes tristes condoléances et pensées affectueuses.
La perte d'un être cher après le tsunami de la perte destructurante de notre moitié est une nouvelle difficulté qui vient se cumuler.
Oui parfois les médications ne permettent pas le ressenti attendu c'est connu des thérapeutes du deuil qui différencient la situation dépressive du deuil de la vraie dépression (cf livre D r Faure ).
Tu vas vivre des choses entremêlées, d'autres qui vont faire écho, rebondir, exacerber des choses vdu deuil de ta moitié.
Pour mon vécu, l'aide pro pour démêler et comprendre ce qui m'arrivait, pour ne pas en avoir peur, à été et est encore très utile depuis le décès de ma maman.
Écrire reste très utile en temps de deuil (voir psychologie narrative
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/deuil-et-pratique-narrative/msg50083/#msg50083
Et http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg75463/#msg75463
Autre outil voir aussi les méditations guidées)
Es tu inscrite au programme gratuit d' aide du site dont est issu ce forum ?
Je t'embrasse très fort
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 07 mai 2017 à 18:22:45
Merci qiguan pour ton réconfort et tes conseils. Je sais je ne m'écoute pas je veux toujours paraître forte en vacances une femme à été  étonnée de apprendre que j avais perdu mon mari il y a 6 mois. L avion avait du retard nous avons discuté de nos vies sans nous connaître c est l'échange le plus intéressant que j'ai eu de la semaine. Elle avait perdu son amoureux comme elle dit il y a 10 ans cause cancer mais elle n à pas pu le accompagner je ressentais sa solitude et sa tristesse. Ce moment m à fait du bien je me autorisais à parler de mon mari.
Je avais hâte de être chez moi pour ne plus faire semblant depuis hier je reste devant la télé  je pleure je dors et je dévore jusqu'à  en avoir mal au ventre. Je n ai plus de volonté je pleure je ne sais plus pour qui mon mari ma grand mère tout se mélange.
Oui qiguan je ai reçu le aide mais là je suis désespérée pour mettre en application j écoute parfois les  interventions du Dr faure.  Tu as raison tout demande  de l énergie. En Sardaigne  je me sentais pleine d'énergie je dormais sans somnifère mais je supportait difficilement mes 2 amis le bruit les conversations inutiles je me suis un peu éloignée d eux agacée les derniers jours. Cela me désole lorsque on est avec  des autres tu ne peux pas être  toi même  c est obligé.  Mardi je devrais prendre  le train pour tours pour voir une dernière  fois ma grand mère avant qu elle soit dans  son cercueil. Je suis épuisée je ai peur de la voir et peur de regretter de ne pas y être allée je ne sais pas quoi faire !!!
Votre avis m'intéresse je confirmer mon train ce soir.
Merci à tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 08 mai 2017 à 21:38:57
J'ai pris la décision d'aller voir une dernière fois ma grand-mère avant la mise dans le cercueil. Je fais l'aller retour dans la journée. pas envie de rester. Cela va être dur mais je ne veux pas regretter.
Dans ce moment difficile mon mari me manque encore plus. Il m'aurait pris dans ses bras, tenu la main en silence. Sa présence m'aurait réconfortée.
Son contact physique me manque terriblement sa chaleur. Avec lui je me sentais en sécurité.

je ne suis pas sortie depuis 2 jours je vais du lit au divan pleurant et dormant plusieurs heures. Je n'arrive plus à trouver une motivation pour faire quoi que ce soit. j'avais tout un programme cette semaine dont visiter des appartements car je ne pourrais pas rester legalement dans la maison de mon mari plus d'un an et le temps passe vite. Avec tout cela je n'ai plus envie de bouger. Chaque jour à sa peine je verrais plus tard.

J'ai à nouveau de la haine contre cette maladie, ce oncologue qui nous a cachés son état, qui lui a infligé tous ces traitements inutiles, qui s'est acharné sur lui alors qu'il n'en pouvait plus.
Je me déteste d'avoir laisser faire, de ne pas avoir voulu réaliser la situation, de ne pas avoir pris les décisions qu'il fallait d'avoir écouter mon amour qui refusait d'aller à l'hôpital, d'une infirmière à la maison. Il n'était plus en état de prendre les bonnes décisions. Je suis persuadée qu'il attendait de moi que je les prenne à sa place et je ne l'ai pas fait. J'avais peur de l'effrayer et je n'aurais pas supporter de voir la peur dans son regard. Alors je l'ai laisser faire. J'aurais du passer outre. Mais pour cela il fallait accepter que s'était la fin, qu'il n'y avait plus d'espoir. Or nous nous sommes accrocher à chaque signe, chaque parole qui nous donnaient cet espoir. Jusqu'au moment où son corps s'est dégradé. Si il avait eu une hospitalisation à domicile il aurait eu un traitement anti-douleur adapté il n'aurait pas souffert comme il a souffert. Je le regretterais toute ma vie.
Aujourd'hui je lis des livres sur la fin de vie, sur le cancer, sur la vie après la mort. J'ai un besoin de savoir ce que j'aurai du faire. Mes amis me disent que ce n'est pas bon pour moi. Ils ont certainement raisons je ne fais que ressasser sur quelque chose que je ne peux plus changer. C'est plus fort que moi. Alors la vie me parait tellement dérisoire face à la souffrance.

Je m'arrête là car j'ai envie de pleurer pour la énième fois dans la journée.

Chaleureusement et douce nuit à tous mes amis de tristesse


Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 09 mai 2017 à 18:10:45
oh merci infiniment Stana c est tellement révélateur pour moi ce que tu ecris dans ton message et cela me rassure car je me suis souvent posé la question sur le pourquoi de ma mise a l écart comme si j etais contagieuse ou responsable du décés de mon époux, j ai eu heureusement des personnes qui m ont soutenu et parfois des personnes dont on ne s y attend pas.
Mais comme toi j ai eu de l indifférence de certaines personnes tres proche de moi avant, et ce dés le lendemain des funérailles...
j en reviens pas que quelqu un ai pu te dire de telle chose le jour du décés de ton mari....c est fou comme les gens sont bizarre et parfois méchant sans le vouloir....je préfére me dire qu ils ne se rendent pas compte, mais cela fait mal quand meme.
je me suis meme demandé si j avais fait quelque chose de mal pour avoir l indifférence de certaines personnes...
mais je comprends mieux maintenant quand je vois que je ne suis pas seule a avoir ce sentiment et a vivre cet abandon.
C est difficile pour moi car les personnes qui me réconforte le plus sont tres loin de moi, nous avons immigré mon homme et moi en 2007 et nous vivons au quebec, alors ma famille et mes amis sinceres sont loin de moi....pourtant j ai ma belle famille qui vit ici mais depuis les funérailles je n ai plus de nouvelles et je trouve ca difficile mais grace a vous toutes je me sens mieux et réconfortée, hier je n allais vraiment pas bien et aujourdhui ca va mieux,  merci infiniment
Si mon témoignage t'as un peu aidée, j'en suis heureuse Ribounat  :) oui, moi aussi je me suis posé beaucoup de questions durant le début de mon deuil, je me demandait si l'attitude, parfois très blessante, volontairement ou non, de certaines personnes n'était adressée qu'à moi ou si d'autres personnes en deuil vivaient la même chose. Au gré de la lecture du vécu d'autres membres du forum, j'ai compris que ce genre d'attitudes n'étaient pas rares, et j'en ai peu à peu compris les motifs-sans compter la bêtise humaine, tout simplement, de certains...Il vaut mieux ne pas se livrer à tout le monde, on ne sais jamais exactement ce que les gens ont dans la tête  :-X c'est pourquoi le merveilleux réconfort (ce peut être un geste, une parole, un regard...ce peut être tout simple, et en même temps tellement précieux!) que nous apportent ne serait-ce que quelques personnes fait chaud au cœur  :-* 
Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 09 mai 2017 à 18:31:31
J'ai pris la décision d'aller voir une dernière fois ma grand-mère avant la mise dans le cercueil. Je fais l'aller retour dans la journée. pas envie de rester. Cela va être dur mais je ne veux pas regretter.
Dans ce moment difficile mon mari me manque encore plus. Il m'aurait pris dans ses bras, tenu la main en silence. Sa présence m'aurait réconfortée.
Son contact physique me manque terriblement sa chaleur. Avec lui je me sentais en sécurité.

je ne suis pas sortie depuis 2 jours je vais du lit au divan pleurant et dormant plusieurs heures. Je n'arrive plus à trouver une motivation pour faire quoi que ce soit. j'avais tout un programme cette semaine dont visiter des appartements car je ne pourrais pas rester legalement dans la maison de mon mari plus d'un an et le temps passe vite. Avec tout cela je n'ai plus envie de bouger. Chaque jour à sa peine je verrais plus tard.

J'ai à nouveau de la haine contre cette maladie, ce oncologue qui nous a cachés son état, qui lui a infligé tous ces traitements inutiles, qui s'est acharné sur lui alors qu'il n'en pouvait plus.
Je me déteste d'avoir laisser faire, de ne pas avoir voulu réaliser la situation, de ne pas avoir pris les décisions qu'il fallait d'avoir écouter mon amour qui refusait d'aller à l'hôpital, d'une infirmière à la maison. Il n'était plus en état de prendre les bonnes décisions. Je suis persuadée qu'il attendait de moi que je les prenne à sa place et je ne l'ai pas fait. J'avais peur de l'effrayer et je n'aurais pas supporter de voir la peur dans son regard. Alors je l'ai laisser faire. J'aurais du passer outre. Mais pour cela il fallait accepter que s'était la fin, qu'il n'y avait plus d'espoir. Or nous nous sommes accrocher à chaque signe, chaque parole qui nous donnaient cet espoir. Jusqu'au moment où son corps s'est dégradé. Si il avait eu une hospitalisation à domicile il aurait eu un traitement anti-douleur adapté il n'aurait pas souffert comme il a souffert. Je le regretterais toute ma vie.
Aujourd'hui je lis des livres sur la fin de vie, sur le cancer, sur la vie après la mort. J'ai un besoin de savoir ce que j'aurai du faire. Mes amis me disent que ce n'est pas bon pour moi. Ils ont certainement raisons je ne fais que ressasser sur quelque chose que je ne peux plus changer. C'est plus fort que moi. Alors la vie me parait tellement dérisoire face à la souffrance.

Je m'arrête là car j'ai envie de pleurer pour la énième fois dans la journée.

Chaleureusement et douce nuit à tous mes amis de tristesse
C'est naturel, tristement naturel que le deuil de ta grand-mère ravive encore celui de ton conjoint Norouto. Lorsqu'on a vécu un tel traumatisme, on reste fragilisé, et tout nouveau décès qui nous touche de près ou de loin (surtout quand c'est d'aussi près que la perte d'un autre être cher  :'( ) rappelle la douleur, les détails de la perte de l'être aimé, ampliphie la douleur, les deux douleurs. Si c'est important pour toi de rendre cet hommage à ta chère grand-mère, tu as raison de le faire. Je te souhaite tout le courage possible  :'( :-*
  Quand on perds une personne très aimée, il y a tellement de colère et d'incompréhension en nous, pour qui c'est une terrible injustice, que nous avons besoin de "comprendre", ou du moins d'essayer, de trouver un responsable...et quand nous n'en trouvons aucun, nous nous en prenons à nous-même. Cette phase de culpabilisation est peut-être inévitable, il est très possible qu'elle fasse partie des étapes du deuil. Je l'ai moi-même èprouvée, même si j'avais conscience que c'était irrationnel.
  D4un point de vue plus objectif, ce qui s'est passé est compréhensible, humain: tu aimais tellement ton conjoint que l'idée de le perdre était pour toi insoutenable, inenvisageable, tu voulais y croire, même contre toute espèrance, c'est normal. On veux toujours croire, de tout notre cœur, à un miracle...j'ai connu ça  :'( on n'y crois pas, point, on ne veux pas y croire. Et lui non plus ne voulait pas y croire manifestement, accepter sa propre mort doit être très difficile, pour sois et pour les personnes qu'on aime, et qui vont souffrir. Et puis les médecins vous avaient, de toute évidence, caché des choses. On fait toujours du mieux qu'on peux sur le moment, et personne ne peux revenir en arrière. Je ne te trouve ni coupable ni responsable de rien, tu as pensé agir au mieux sur le moment, et puis tu ne voulais pas aller contre sa volonté. Vous ne pouviez pas donner une réalité à sa fin prochaine, ce devait être trop dur pour vous deux.
  A présent il ne souffre plus. Je sais que c'est une bien maigre consolation, mais c'est un fait. Vous ne pouviez rien changé à ce qui était en train d'arriver.
  J'espère que cette phase ne durera pas trop longtemps.
  Je pense à toi  :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 13 mai 2017 à 22:20:26
merci stana  :)
nounouto j ai moi aussi lu beaucoup de livre sur la vie apres la mort j en ai dévoré 4 depuis le début de ce cauchemar, je cherchais à comprendre à etre certaine que je le reverrais un jour.....c est réconfortant et à la fois tellement triste car on a beau y croire et en etre persuadée meme, ce n est pas pareil il n est plus la....et comme tu dis si bien sa chaleur nous manque son odeur sa douceur....je suis désolée je ne te réconforte pas vraiment....mais je peux juste te dire que je te comprends tellement et voudrais etre plus proche de toi pour pouvoir te faire un gros calins
prends soin de toi   
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 14 mai 2017 à 20:31:25
Merci ribounat
Je pense que nous sommes nombreux à  avoir cette démarche. la douleur est tellement grande et inacceptable.
que l'on veut espérer un signe la moindre chose qui nous rapprocherait de notre amour. Quelle crédulité ne est ce pas ? Illusions.
J ai arrêté depuis je lis maintenant des livres sur le cancer j'essaye de mettre des mots sur l'enfer que il a traversé. Des mots rationnels. Des informations précises sur sa maladie mais tout ceci ne me ramènera pas mon amour. On ne sait plus quoi faire pour adoucir notre douleur.
Et oui le contact physique nous manque certains jours plus que d'autres. Terriblement et ce n'est est pas en tenant dans ses bras son vêtement préféré que cela va combler ce gouffre.
Jour après jour on essaye d'apprivoiser ce manque et cette douleur ribounat chacun a notre façon .
Nous n'avons pas encore la possibilité de consoler les autres. Peut-être un jour...
Chaleureusement


Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 14 mai 2017 à 23:05:38
vos échanges me touche,
je vous embrasse bien tendrement,
et vous envoie un peu de douceur et de chaleur
bien affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 15 mai 2017 à 22:15:55
Je ne t ai pas remercie stana je viens de lire ton message de soutien. J avais besoin que l'on me dise ces mots. on me les a déjà dit mais j'ai encore besoin que l'on me rassure parce que cette culpabilité revient régulièrement. Et le décès de ma grand-mère effectivement à du raviver tout cela.
La vie ne nous épargne pas n'est-ce pas?
Je vous embrasse tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 16 mai 2017 à 22:32:47
tu as bien raison Nounouto,
la vie ne nous épargne pas,
et lorsqu'un nouveau drame ou une nouvelle épreuve arrive à nouveau dans notre vie, c'est des bras de notre cher et tendre dont nous avons vraiment besoin, ...
je t'embrasse bien fort
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: rivage le 16 mai 2017 à 22:56:28
nounouto , moi mon épouse est parti le 17 février de cette année et je vois qu'il me reste  encore beaucoup de chemin a faire pour mon deuil.
En meme temps  ici on se sent pas seul dans cette démarche épuisante.Je perd le sommeil je dors trés peu comme si tout mes sens étaient en éveil,comme si le matin il fallait vite se souvenir d'elle ,pour la faire vivre dans mes souvenirs.Ma vie ne m'appartient plus,je suis anéanti,ma vie lui appartient encore.Les autres ne comprenent pas cet état d'esprit il faut partir en voyage qu'ils disent,ça te changera les idées,moi j' ai envie de rien ,je voudrai que le soleil ne se lève pas,et que mon ame aille la rejoindre.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 17 mai 2017 à 01:01:50
je te comprends rivage, car combien de fois moi aussi j ai eu envie de rejoindre son ame....mais je suis certaine que ce n est pas ce que eux souhaite pour nous, car je pense qu ils ont maintenant la mission de nous protéger, par contre pour nous c est si difficile de subir le manque minute apres minute, je n ai pas de solution à ce que nous vivons il n y en a pas.....et moi aussi j aime venir vous parler, je me sens moins seule...
bon courage à vous tous, tout mon soutien et mon amitié vont vers vous   
Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 17 mai 2017 à 11:35:22
Je ne t ai pas remercie stana je viens de lire ton message de soutien. J avais besoin que l'on me dise ces mots. on me les a déjà dit mais j'ai encore besoin que l'on me rassure parce que cette culpabilité revient régulièrement. Et le décès de ma grand-mère effectivement à du raviver tout cela.
La vie ne nous épargne pas n'est-ce pas?
Je vous embrasse tous
Je suis heureuse d'avoir pu t'aider Nounouto  :-* je pense que nous avons besoin d'entendre ou de lire, par période, des paroles "extérieures", c'est-à-dire objectives, tout en venant de personnes qui comprennent vraiment. Il y a des choses que nous savons très bien, mais que nous avons du mal à nous dire à nous-même, parce-qu'il nous manque le détachement, que nous sommes imergés dans ce que nous vivons et ressentons.
  Non, la vie ne nous épargne pas, elle peux nous apporter le meilleur mais aussi le pire-et inversement bien sûr, mais quand nous allons mal, c'est difficile de raisonner comme ça. Mais quand on arrive à se dire que nous connaissons des souffrances que ne connaissent pas tout le monde, mais avons aussi connu des bonheurs que tous ne connaissent pas non plus, ça met un peu de baume au cœur.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 17 mai 2017 à 13:54:37
@ Rivage et Ribounat: oui je vois exactement ce que vous voulez dire, moi aussi, très souvent j'ai aspiré à le rejoindre, tans il était difficile, à la limite du supportable, d'affronter la vie, le monde sans lui. Passer tout le reste de ma vie sans sa présence physique à mes côtés, tout ce temps, interminable, comme amputée d'une partie de moi-même...l'idée était vertigineuse, insoutenable, et pourtant je savais que je n'avais pas le choix. Bien sûr j'ai pensé à le rejoindre, mais j'ai tenu le coup, aussi dur que ce soit, parce-que je savais qu'il n'aurait pas voulu ça, qu'il aurait voulu, qu'il voulait je pense, que je vive, et que je vive le mieux possible. Il m'avait d'ailleurs dis que si un jour on n'était plus ensemble, d'une manière ou d'une autre, y compris s'il lui arrivait quelque chose, qu'il voulait que je vive, et que je profite de la vie. J'ai compris que le meilleur moyen d'honorer sa mémoire et de respecter sa volonté, ses volontés peut-on dire, était de rester en vie, de garder la tête haute autant que possible, aussi. J'espère qu'il peut être fier de moi de là où il est, cette idée m'aide toujours.
  S'ils sont partis avant nous, aussi douloureux que ce soit, je pense que c'est que nous n'étions pas destinés à partir tout de suite, que nous avons encore des choses à vivre. Et si la situation avait été inversée, nous voudrions, nous aussi, qu'ils continuent à vivre, même sans nous.
 :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 17 mai 2017 à 14:47:24
c est tellement beau ce que tu dis Stana ,  merci pour ces belles paroles réconfortantes qui le représente si bien dans ce qu il voudrait lui aussi, je te souhaite et vous souhaite a tous une belle journée remplies de douceur 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 17 mai 2017 à 16:15:25
Citer
je pense que nous avons besoin d'entendre ou de lire, par période, des paroles "extérieures", c'est-à-dire objectives, tout en venant de personnes qui comprennent vraiment. Il y a des choses que nous savons très bien, mais que nous avons du mal à nous dire à nous-même, parce-qu'il nous manque le détachement, que nous sommes immergés dans ce que nous vivons et ressentons.
exactement
Ils sont fiers de nous ... n'en doutons pas !
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 17 mai 2017 à 16:33:01
  Merci à vous, Ribounat et Qiguan, vos paroles me vont droit au cœur et me donnent le sourire  :)
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: rivage le 20 mai 2017 à 15:59:52
bonjour mes soeurs  et frères de douleur,je lis beaucoup sur ce forum je cherche de la force pour surmonter cette horrible période maudite de deuil auprès de vous.
                                                                                             bruit de pluie
                                                                                              pluie de bruit
                                                                                               j'ai mal aux yeux
                                                                                                mal à la tete
                                                                                                le jour se lève
                                                                                                je sais maintenant
                                                                                                que le temps
                                                                                                continue,seul malgrès les  tourments
                                                                                                 mais que parfois la vie s'achève
je me dit parfois que tout ça c'est bien inutile,mais c'est comme si je vous connaissez et puis je sais que vous me comprenez .On essai pas de me lever mes croyances ,moi j' ai envie de croire que bientot je la retrouverai ,qu'apres la mort on peut revoir son amour,c'est tellement puissant l'amour,ça peut pas mourir son énergie nourrie le monde,on en a tellement besoin pour vivre.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 20 mai 2017 à 22:22:31
Rivage, j en suis certaine que nous allons les retrouver apres, une telle force d amour ne peut pas s éteindre, je le sais au plus profond de mon corps et de mon coeur, j ai une amie tres proche qui a eu la confirmation d une existence apres et moi meme j ai eu des signes, alors c est évident pour moi, par contre l attente et le manque de sa présence jusqu a temps qu on se retrouve sont tellement douloureux à vivre......continuons tous ensemble grace à ce forum à se soutenir et à survivre...
 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: rivage le 21 mai 2017 à 10:40:30
ribounat tu as raison il faut se raccrocher a cet espoir,sinon rien n'a plus de sens,la vie n'aurai aucun sens.
j'aimerai écrire une lettre a mon amour,en espérant qu'elle puissent la lire.
mon amour

J'espere que dans l'univers ou tu es,ton énergie ne faiblie pas.
Je te demande pardon de ne pas toujours avoir été a la hauteur de la situation,j'étais tellement bouleversé par ces nouvelles sur ta maladie que ma vie ne m'appartenait plus,j'ai agi au mieux pour ta vie pour te garder auprès de moi le plus longtemps possible peut etre que tu ne le souhaitais pas au fond de toi.On s'est battu tout les deux jusqu a la fin,on gardait l'espoir insensé qu'il y aurai un sursis une petite rémission ....hélas.
après une nuit le mal t'a emporté ,et je m'en veux de ne pas t'avoir récupérée à la maison,pour te garder meme morte,mais c'était au dessus de mes forces j'étais une boule de stress j'arrivais plus a respirer,l'hostéopathe m'a dit que mon diaphragme était bloqué.J'aurai voulu te suivre mais j'ai pas eu le courage de faire subir un autre deuil a nos enfants,et petits enfants,ils sont déjà tellement malheureux que tu ne sois plus là,souvent comme leur père et grand père ils pleurent sur ton absence.Je pense que tu ne m'en veux pas que je reste avec eux,je serais le phare au milieu de la mer,ils ont besoin de repères,d'amour aussi et tant que je vivrai j'essaierai de leur en donner comme toi tu savais si bien le faire.Voilà amour de ma vie je vais sécher mes larmes et continuer a survivre ,je ne t'oublierai jamais quoiqu'il se passe,je te dis a bientot,le temps passe si vite pour toi,je t'aime pour toujours.Ma vie pour toi.

courage à tous et a toutes
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: rivage le 21 mai 2017 à 17:59:53
milles excuse je crois que je n'aurai pas du écrire ce genre de post,je me suis laissé aller.

courage a tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 21 mai 2017 à 20:06:35
Rivage : tu peux écrire tout ce que tu ressens ici au contraire ta lettre nous parle à tous et personne ne te jugeras.

Malgré le désir de rejoindre notre amour nous nous accrochons à la vie pour diverses raisons parce que nous sommes programmés pour survivre. Si j'étais sûre de revoir mon mari de l'autre côté je n'hésiterais pas mais je n'en sais rien.
Nous nous accrochons tous car comme le dit le docteur Fauré le deuil est un processus à plusieurs étapes.
Le temps semble s'être arrêté pour nous.
Parfois j'ai l'impression de remonter la pente je m'active, vois des amis et semble joyeuse; Qui pourrait croire que j'ai perdu mon mari il y a 6 mois ? Et un autre jour je sombre je peux m'enfermer une journée entière et passer mon temps sous la couette à dormir ou à pleurer. Je sens que cela vient doucement dès que je suis fatiguée car faire semblant en société demande énormément d'énergie pour être normale et dès que cette énergie s'épuise nos barrières se fissurent.
La solitude s'abat sur moi et je me complais dedans parce qu'enfin je peux lui parler, penser à lui et me rappeler nos moments de bonheur. Comme aujourd'hui.

Je continue à lire des livres sur la fin de vie juste pour mettre le doigts sur mes manquements, sur ce j'aurai dû faire. Je sais à part me faire souffrir un peu plus cela ne sert à rien. Je ne sais pas pourquoi j'en ai besoin. Je veux comprendre cette maladie, tout ce que les médecins ne nous ont pas dit.

Cela tourne en boucle dans ma tête : son désarroi, sa souffrance, sa solitude et son combat chaque jour pour rester la tête haute. Mon dieu comme il a du souffrir.

J'essaye de vivre normalement, d'être forte mais c'est tellement dur. S'ajoute à cela le manque physique et affectif. Le fait de ne plus pouvoir partager sa journée en rentrant le soir en totale confiance, se livrer, se confier. Ne plus avoir de tendresse, de bras pour vous réconforter en période de stress, ou de lassitude. C'est le vide maintenant. C'est ce qui est le plus dur à supporter et cela personne ne peut vous le donner hormis  l'amour de votre vie.

Chaleureusement

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 21 mai 2017 à 21:48:13
J'essaye de vivre normalement, d'être forte mais c'est tellement dur. S'ajoute à cela le manque physique et affectif. Le fait de ne plus pouvoir partager sa journée en rentrant le soir en totale confiance, se livrer, se confier. Ne plus avoir de tendresse, de bras pour vous réconforter en période de stress, ou de lassitude. C'est le vide maintenant. C'est ce qui est le plus dur à supporter et cela personne ne peut vous le donner hormis  l'amour de votre vie.

c'est tellement cela! merci Nounoute
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 28 mai 2017 à 22:13:42
Je sombre je pleure je crie qu' il me manque. Pourtant il me semble de plus elle plus loin de moi j'ai du mal à me rappeler le son de sa voix son image suivante éloigne même les photos cela me semble hors de moi.
Pourtant je étais avec des amis et aujourd'hui je suis au pus tard je tangue entre insouciance et désespoir.  Je dévore et je bois.
6 mois que je n'osé plus parler de lui devant mes amis peur de déranger de générer alors je ris fort je fais comme si je m'amuse  je me rendais pas compte que dechargeais mes batterie que je visais mon énergie afin de paraître normale.
Et après je m' enfermé chez moi je ne veux parler à personne impression d'être incomprise envie d'être avec mon amour dans l'obscurité  afin d'être enfin moi sans faux semblant. J en fini par en vouloir aux autres, à mes amis.
Je suis fatiguée d'osciller entre espoir et chagrin.
Je n'en peux plus !
Quand cela va-t-il s'arrêter?
 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 28 mai 2017 à 22:36:23
Citer
Quand cela va-t-il s'arrêter?
s'arrêter je ne sais pas
tu auras des pics des deux très intenses encore de longs mois, au delà de un an pour une majorité d'entre nous ...
puis ces pics diminueront ...
affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 28 mai 2017 à 23:17:32
oh Nounoute,
me permets-tu de te prendre dans mes bras ?

(certaines personnes n'osent nous parler de notre amour de peur de raviver notre douleur, ils attendent que ce soit nous qui en parlions, nos craintes ne sont pas toujours fondées, peut-être pourrais-tu t'autoriser à en parler et ceux que ça dérange et bien peut-être qu'ils ne valent pas le coup )

Tu sais Nounoute, je crois que notre douleur va nous accompagner encore longtemps, qu'elle va faire plus ou moins de bruit selon les jours mais que lorsqu'elle n fera bcp, et bien, elle fera encore très mal! En tout cas, viens la partager avec nous, au moins ici, tu ne dérangera personne
bien tendrement
Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 29 mai 2017 à 10:29:54
Je sombre je pleure je crie qu' il me manque.
[...]
Je suis fatiguée d'osciller entre espoir et chagrin.
Je n'en peux plus !
Quand cela va-t-il s'arrêter?

Un moment que je ne suis pas venue te déposer quelques mots Nounouto... Le manque est si violent, toujours là, chevillé au corps et ça fait si mal, on se sent si seule. Parfois comme maintenant la douleur est insoutenable et pourtant, il y a ces moments d'espoir pour reprendre notre souffle. Alors je me joins à Mononoké, je viens m'assoir auprès de toi, écouter ton chagrin qui ici ne gêne pas et ne dérange pas. Une grosse pensée pour toi.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 29 mai 2017 à 14:38:51
oh nounouto je te comprends tellement.....on se sent si seule, les amis ne peuvent pas comprendre, ils ont leur vie et nous....plus rien  :'(
ce cauchemar ne veut pas finir depuis ce 17 octobre, on a parfois l impression que ca va mieux et puis on sombre encore et encore dans ce flots de sanglots.....une photo, une chanson, une musique parfois un objet....il y a quelques jours j ai vu sa signature sur une ancienne facture et de nouveau les sanglots reviennent...ces derniers temps c est tres difficile car c est plusieurs fois par jour, mais je continue à combattre car je sais que je vais avoir un peu de répit dans quelques jours et peut etre me sentir un peu mieux, je te souhaite que ta peine te laisse un peu tranquille, qu elle te laisse respirer normalement et que la vie puisse d apporter un peu de réconfort.
ca fait un peu plus de  7 mois pour nous 2 et je ne sais pas quoi te dire pour te réconforter  :-[
je te souhaite juste de réussir à connaitre quelques moments de répit et un peu de douceur dans ce monde qui pour l instant semble nous avoir abandonné
je t envoie tout mon soutien et t embrasse bien fort   
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 29 mai 2017 à 21:32:18
Un grand merci à toutes vos messages me font du bien après cette journée de travail interminable.

Enfin avec vous je me sens comprise et je peux partager ma douleur. Je peux enlever le masque que je mets chaque matin en quittant la maison et avec mes amis.
Lorsque l'on me demande si ca va je réponds avec un sourire CA VA. Que dire d'autre personne ne peut comprendre ma douleur intérieure. J'aurai trop peur d'une parole maladroite, d'un regard de compassion. Je deviendrais méchante.
Lui seul savait me calmer avec douceur me disant que j'allais trop loin.  D'un regard je comprenais.

Qui sera là pour me dire que je suis trop directe ou trop véhémente ?

Alors je préfère en ce moment être seule. Je refuse tout appel téléphonique. Je ne veux entendre personne me raconter son week-end ou sa vie. De toute façon je n'ai rien à dire. Pourtant je sors mais tout m'ennuie au bout d'un moment et je me demande ce que je fais là. J'ai envie de rentrer pour me retrouver seule avec LUI ou pleurer tranquillement sans avoir à me justifier.  Est-ce que je deviens folle ?

et pourtant j'accepte les invitations car je n'ai pas envie que tout mon entourage se pose des questions. Je gaspille mon énergie. cela me fatigue encore plus.

Ras le bol de tout et tous ! Qu'on me laisse tranquille !

Je finis sur une note douce toute de même et vous embrasse tendrement mes sœurs de tristesse et encore merci pour vos messages et votre soutien.

Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 29 mai 2017 à 22:31:11
Lorsque l'on me demande si ca va je réponds avec un sourire CA VA.

C'est la meme chose pour moi . Mais souvent leur " Ca va " n'attend pas de réponse et surtout  pas une réponse négative, alors je me dispense de répondre;


 Je ne veux entendre personne me raconter son week-end ou sa vie. De toute façon je n'ai rien à dire. Pourtant je sors mais tout m'ennuie au bout d'un moment et je me demande ce que je fais là. J'ai envie de rentrer pour me retrouver seule avec LUI ou pleurer tranquillement sans avoir à me justifier.  Est-ce que je deviens folle ?

Ecouter les bons moments des autres que c'est difficile. Afin de ne pas rester trop souvent seule j'ai accepté de m'inclure dans le club senior de mon village ou une bonne partie des adhérents connaissent ma situation.  Souvent je me dis comme toi mais qu'est ce que je fais là ! Il  m'arrive d'etre impatiente pour le café afin de pouvoir partir.

et pourtant j'accepte les invitations car je n'ai pas envie que tout mon entourage se pose des questions. 

Mes invitations sont rares et j'hésite beaucoup quand il s'agit d'invitations auprès d'un groupe. Voir les couples rirent ensemble me fait mal et je me sens exclue de la vie. D'ailleurs j'ai l'impression que personne n'a rien à me dire, à moins  que ce soit moi tout simplement. Par contre, heureusement, quand il s'agit d'une copine qui m'invite et que nous nous retrouvons à deux je reprends un peu d'oxygène.   

Bon courage à toi et à cette vie diférente

Je finis sur une note douce toute de même et vous embrasse tendrement mes sœurs de tristesse et encore merci pour vos messages et votre soutien.
[/quote]
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 30 mai 2017 à 21:42:56
bonsoir 3 pommes

Moi j'ai prévu tous mes amis en couple que je ne les verrais que lorsque que je m'en sentirais capable. Je vois uniquement mes amies individuellement et ils l'ont tous très bien compris.
Lorsque je ne réponds plus au téléphone je leur envoie un texto pour les rassurer leur dire que je n'ai pas envie de parler plus tard certainement. Même mon père. Depuis dimanche je ne réponds à personne mais je leur explique par sms.
Au moins ils peuvent comprendre. J'ai de la chance d'avoir de bons amis indulgents.

Je supporte déjà mes journées de travail alors cela suffit. J'ai besoin de m'enfoncer dans le chagrin, de me retrouver face à mon désespoir.
Parfois j'ai envie de prendre tous mes médicaments et m'endormir pour ne plus ressentir cette douleur qui me ronge et ce manque de lui. En même temps j'ai trop peur de ne pas me réveiller. l'instinct de survie certainement.
Voilà j'ai envie de boire, tout mais ne plus ressentir son absence, revivre son enfer impuissante. Ses images qui repassent et repassent en boucle. Son regard désespéré ne sachant plus comment supporter la douleur, comment se placer se forçant à me sourire pour me rassurer.

Tout pour oublier juste quelques minutes... cette vie différente.

A bientôt 3 pommes Je t'embrasse et te comprends. Nous ne sommes pas seules sur ce forum mais cela ne vaut pas une présence, des bras qui vous bercent Désolée
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 04 juin 2017 à 00:45:06
Bonsoir Nounouto,

Cela fait du bien d'échanger sur ce forum. Ainsi je comprends que mes réactions sont tout à fait normales. 
Bien sur que cela ne remplace  pas leur bras mais au moins on parle le meme langage.
Tu dis avoir envie de boire, tout pour oublier. Je fais comme toi mais on n'oublie pas alors faut il continuer à le faire?
Moi je ne sais plus .

A bientot nounouto et merci de me comprendre.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 04 juin 2017 à 19:22:15
Rien ne peut nous faire oublier c'est juste un moment, quelques heures, où ta tristesse est moins lourde à porter, le désespoir moins profond. Bien sur ce n'est pas l'idéal et à ne par faire tous les jours. Mais parfois je ne trouve que se moyen pour m'alléger la tête.

Le lendemain est encore plus dur. Mes amis me disent de ne pas rester seule. Cette solitude que je déteste et que je désire.  Car le seul qui peut la combler est mon amour perdu. Je vois demain une amie je me force car je sais que ce n'est pas la solution de s'enfermer sur soi-même. Alors je vais remettre mon masque avec le sourire qui va avec.  Encore des efforts à fournir.
Comme disais mon mari il ne faut pas s'écouter et ne jamais se plaindre. Ce qu'il a fait pendant toute sa maladie. Quel GRAND HOMME il était. Je l'ai été pendant 3 ans pour lui mais maintenant je ne sais plus...

Voilà je pleure à nouveau. Le manque d'un seul être, la solitude que l'on ressent même parmi d'autres personnes. Combien de temps cela va-t-il durer ?

Courage à toi 3 pommes je pense à très à toi sœur de tristesse.

A très bientôt

 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 05 juin 2017 à 11:29:50
  Durant les 6 premiers mois de mon deuil, le côté insoutenable de la douleur laissait place, par intermittence-même si c'était très rare et bref dans un tout premier temps-à une tristesse supportable, presque douce par moment, de petites embellies où "la douleur se reposait" on vas dire. Je pense que le psychisme humain ne peux pas supporter une souffrance intolèrable ET permanente, et a un véritable besoin de connaître un peu d'apaisement , ne serait-ce que de loin en loin dans un premier temps. Ces petites "pauses" dans cette grande souffrance est sans doute un besoin de notre cerveau de se reposer, de se protèger. Il y a aussi, je pense, même si nous avons le plus grand mal à y croire, un instinct de survie en nous, quoi que nous endurions. Et connaître des instants de mieux-être, voire même pouvoir goûter de petits plaisirs, permet de relâcher un peu la pression. Ca ne veux pas dire qu'on "oublie", ils sont toujours là, en arrière-plan.
  Peu à peu, ces moments de mieux-être, voire de bien-être, deviennent plus longs, plus nombreux, moins espacés. Il reste cependant toujours quelque chose de ce traumatisme,.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 05 juin 2017 à 12:31:38
Entièrement d'accord avec toi Stana.
Quelques pauses soigneusement sélectionnées, parce qu'il le faut.
On ne les oublie pas , ni aujourd'hui ni demain. Ils sont bien tapis dans notre coeur.
Mille pensées aux sœurs de tristesse.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 05 juin 2017 à 12:54:44
  Oui, ils sont tapis dans notre cœur en permence  et à jamais  :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: rivage le 07 juin 2017 à 09:12:32
Tout est tellement juste dans ce forum,je suis en accord avec bon nombre d'entre vous,et je comprends ce que vous vivez,parce que je le vis aussi.
Un matin sur 2 je me réveille ,à 5 heure du matin ,l'heure à laquelle elle est partie,innondé de larmes .Indépendant de moi les souvenirs ont dû s'imposer et voilà la galère.Pourtant la veille ma charge émotionnelle n' a pas été trop sollicité,j' ai pas écrit sur le forum,j'ai pas fait de musique,j'en ai juste un peu parlé avec ma fille et ma petite fille,on a beau essayé d'échapper a son deuil ,il nous rattrape toujours ,alors j'écris on verra bien,et je ferai de la musique tant pis.
Toutes ces étapes du deuil ,qui sont devant moi,me paralysent un peu ,surtout que d'après des spécialistes  on ne finit jamais son deuil,on l'apprivoise seulement .Avant de partir elle m'a fait don de son amour et il est tellement grand que je sais plus quoi en faire ,il faut que je lui fasse de la place dans mon coeur,et ça prend du temps.J'ai encore j'imagine de nombreux matins douloureux,ou mes yeux vomirons des larmes,ou je me lèverai vite pour reprendre le contrôle de mon esprit,pour essayer de reprendre le contrôle de ma vie,ne pas tomber,rester vigilant ,pour mes enfants ,pour ne pas faillir aux promesses que je lui ai faites.
courage à tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 07 juin 2017 à 09:26:58
ta lucidité trace pour toi un fil rouge qui te guidera
ai confiance simplement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 09 juin 2017 à 22:39:59
Et voilà depuis que je suis rentrée du travail je me sens horriblement seule et je pleure son absence. Mes souvenirs  se mélangent les derniers mois avec la maladie et nos fous rires d'avant.
Et voilà le envie furieuse de boire et de manger pour combler ce gouffre. Je ne penses que à cela. Et je craque car en attendant je pense moins à lui. Alors je bois et je mange. Je me sens tellement fatiguée. Cela fait 3 soirs de suite et je n'ai plus de volonté. Je compense et compense. Rien de prévu ce week-end. Alors la solitude se profile même si je vais faire des choses je me sentirais toujours seule. Je pensais que tout cela etait définitivement derrière moi cette triste période et me revoilà au point de départ après  16 ans de bonheur.
Quel échec je n arrive plus à me contrôler. Si mon amour me voyait il serait déçu ou triste pour moimprimante.
Je vois se profiler devant moi des années de solitude et de mal être.
Je ne sais comment mettre en sortir !!!
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 09 juin 2017 à 23:45:05
Nounouto,

Cela ne va peut être pas t'aider, mais je voulais te dire que tu es dans la pire période, à 8 / 9 mois de son départ.

A ce moment j'étais comme toi, dévastée, déchirée,  pas de mots pour définir cette souffrance, elle atteignait son paroxysme, inimaginable.

Tu vas apprendre à la connaitre, tu vas l'apprivoiser petit à petit, elle va s'adoucir, crois moi, crois nous.

Je pense à toi, ça va aller, ça va aller.

Nora





Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 10 juin 2017 à 10:35:01
Et voilà depuis que je suis rentrée du travail je me sens horriblement seule et je pleure son absence. Mes souvenirs  se mélangent les derniers mois avec la maladie et nos fous rires d'avant.
Et voilà le envie furieuse de boire et de manger pour combler ce gouffre. Je ne penses que à cela. Et je craque car en attendant je pense moins à lui. Alors je bois et je mange. Je me sens tellement fatiguée. Cela fait 3 soirs de suite et je n'ai plus de volonté. Je compense et compense. Rien de prévu ce week-end. Alors la solitude se profile même si je vais faire des choses je me sentirais toujours seule. Je pensais que tout cela etait définitivement derrière moi cette triste période et me revoilà au point de départ après  16 ans de bonheur.
Quel échec je n arrive plus à me contrôler. Si mon amour me voyait il serait déçu ou triste pour moimprimante.
Je vois se profiler devant moi des années de solitude et de mal être.


Ton message raisonne en moi Nounouto.
Moi aussi ce week end rien à faire pour combler.
Nous sommes nombreux  à vivre dans cet état; Cela ne te fera pas avancer bien sur mais on va dire que tu es "dan un état normal vu ce que tu viens de vivre".
Penséees pour toi
Je ne sais comment mettre en sortir !!!
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: marijo le 10 juin 2017 à 10:51:52
Comme je vous comprends. La perspective d'un week-end sans horaires, sans activités imposées comme sur le lieu de travail. Le vide à vivre, l' absence à côtoyer et surtout, oui, se dire que c'est ce qui nous attend pour les années à venir. Mais en fait ça on n' en sait rien, qui sait ce que nous réserve l' avenir. N' y pensons pas, aujourd'hui c'est la souffrance et le chagrin et demain, et bien on verra.
Je me réfugie aussi beaucoup dans la nourriture,  mon amour serait furieux, mais il faut bien avouer que ça me calme,  pas longtemps en fait. C'est un peu vain comme méthode mais c'est la plus facile. Le retour à la réalité l' est moins. Tout cela pour dire que je n'ai pas de solutions mais que vous n'êtes pas seules. Je ne sais pas dans quelle mesure ça peut consoler.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 10 juin 2017 à 15:59:45
tu entres plus ou moins dans la période oeil du cyclone qui vient entre 8 et 14 mois avec une très forte intensité car c'est celle de la vraie déstructuration
on se casse de partout
de plus en plus ...  :-\
l'aide pro en accompagnement pour comprendre peut s'avérer utile
les outils aussi
(voir outils dans la table des matières)
je dirai peu importe ce que l'on décide de faire
c'est de faire quelque chose qui aidera !
et accepter d'aller mal, de changer car ça ne peut pas être autrement accepter oui d'aller mal.
Partager avec des pairs ici ou dans des groupes
s'oxygéner ...
prends soin de toi comme il le voudrait ...
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 11 juin 2017 à 21:12:55
Cela me fait du bien de vous lire mes sœurs de tristesse.
Merci pour vos messages je me sens moins seule.
J'ai l'impression que la période critique est sans fin.

Ce week-end malgré que je sois seule je me suis occupée un maximum pour éviter de penser et j'ai beaucoup dormi. Cela fait passer le temps.  On est dimanche soir et j'y suis arrivée.  J'ai évitée tout ce qui pouvait m'attrister et me suis fixée des objectifs dont le premier est de ne plus se jeter sur le nourriture ;)
Voilà mon état aujourd'hui demain je ne sais pas.
La tristesse vous envahit sans prévenir. On le sais bien.

Douce soirée à tous

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 11 juin 2017 à 23:03:14
Ces moments où nous sommes seules nous permettent de nous retrouver avec eux, de penser à eux.

 J'ai appris à apprécier ces week end solitaires,  j'en ai besoin, ils m'apaisent, même si parfois les larmes me gagnent. J'ai l'impression d'être avec lui.

Demain cela fera 28 mois qu'il est parti. Il me manque.

Douce nuit

Nora
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 11 juin 2017 à 23:29:31
C'est exactement cela Nora se poser pour mieux le retrouver y penser avec tendresse et quelques larmes mais surtout se dire être capable de passer des journéeservices sans être entourée. Vais-je peut-être finir par les  apprécier comme  toi Nora.
Ce soir une amie m'a appelé en pleure elle vient de perdre l'homme qu'elle aime aujourd'hui crise cardiaque. J ai du chercher les mots au fond de moi pour essayer de la consoler. Une épreuve pour moi...

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 12 juin 2017 à 13:41:18
oui nounouto
une épreuve
mais ton amie trouveras auprès de toi de la compréhension c'est énorme !
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 12 juin 2017 à 21:49:28
j'ai essayé Quiguan
 j'ai repense au Dr FAURE. Je lui ai fait parlé de son amour, de leur histoire, de leur rencontre.

Cela m'a fait revenir sur mon histoire, versée quelques larmes mais ce matin j'ai pensé à mon amie au lieu de ma petite personne.
Avant toutes mes pensées allaient vers mon mari.
Ce soir encore je suis en contact avec elle pour parler de lui et de lui. cela m'éloigne de moi mais surtout j'ai l'impression d'être utile à quelqu'un.
Avec la maladie de mon mari pendant 3 ans s 'était toute ma vie, me sentir utile et indispensable.
Parfois mon mari me semble tellement loin ainsi que notre vie et d'autres jours le manque m'envahit totalement avec la chagrin et la souffrance qui va avec. Nous sommes ballotées d'un côté et de l'autre, cela tangue mais il faut s'accrocher pas le choix car nous sommes sur cette terre et dans cette vie si différente.

Tendrement

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 13 juin 2017 à 21:35:51
Je ai continue à discuter avec mon amie par texto aujourd'hui elle est dans le chagrin cest une situation particulière pour elle.
Enfin je étais là  comme elle a été presente en parole quand mon mari était en fin de vie. Les phrases que l'on dit et les conseils on n'y pense plus lorsque nous sommes directement concernés.
Nous n'arrivons plus  à gérer.
Aujourd'hui ma belle mère m'à appelée par erreur elle me déteste car je ai respecte la volonté de mon mari a savoir ne rien dire à ses parents de sa maladie jusqu'au bout il a refusé leurs présences il leur en voulait il a gardait des séquelles profondes de son enfance alors aujourd'hui il ne reste plus que moi à détester. Enfin je l'ai rappelé et j'ai appris son mari qu'électrique avait un cancer du sein ! Comme mon mari rien anodin n'est ce pas? Elle se était trompé  de numéro en fait elle m'à criée que elle refusait de me parler et m'à raccroche au nez. Je ne lui en veut pas elle souffre e la perte de son fils et surtout de son refus de sa présence. Je me sentie coupable je sais que des traumatismes peuvent faire ressortir cette maladie. J'ai respecté la volonté de mon mari. Ai-Je bien fait ? Je ne sais plus... Je me sens mal ce soir à cause de cela cela me ramène dans ce passe difficile.



Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 14 juin 2017 à 21:28:46
Je suis désolée mon amour mais tu me manques terriblement cruellement.
Désolée pour mes prochaines années sans toi
Désolée pour mes paroles parfois blessantes
Désolée pour ne pas t'avoir donner plus , plus de tendresse, plus de sourire, plus de je t'aime
Désolée de ne pas t'avoir aimée plus et plus
Désolée ne pas avoir passée chaque minute chaque seconde avec toi lorsque tu étais seule à la maison
Désolée de ne pas t'avoir tenu la main à chaque seconde
Désolée de n'avoir pas pu te soulager de toutes tes souffrances physiques et mentales
Désolée, désolée pour tout
Désolée de pas avoir vu ou voulu voir que tu étais en fin de vie
Désolée pour tout ce que je n'ai pas su faire comme il fallait
Désolée de ne plus pouvoir te dire que je suis désolée et t'embrasser pour me faire pardonner

Car tu n'es plus et je ne peux plus rien partager avec personne, je ne peux plus rire, je ne sais plus être heureuse !!
sans toi, ta présence, ta chaleur, ton corps, tes yeux ta bouche, ton humour, tes gestes tendres, ta voix calme et douce, ton intelligence que j'admirais tant, tes connaissances qui m'étonnaient toujours, ta droiture, ta gentillesse et surtout ton AMOUR.

Mon bel amour j'ai du mal à avancer, à croire à demain.

Où es-tu ? reviens-moi



Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ProfondeSolitude le 14 juin 2017 à 23:28:58
Ça m'a touchée au cœur, ces mots si j'avais su les écrire auraient été exactement les mêmes  :'(

Et plus particulièrement : "où est tu reviens moi..."

Extrêmement difficile de partager, même avec des proches, ils ont leurs vies... des enfants... Et des conseils dictés par l'amour, judicieux mais si terribles à envisager et dur physiquement et psychologiquement à réaliser sans craquer... en pointant les années qui ont passés, notre âge qui avance...

Alors que tout cela, comparée à l'absence nous parait si vain...

Beaucoup de courage à vous tous et à moi...  pour poursuivre nos efforts, j'en ai une cargaison de fait et à venir et je croise les doigts pour nous tous pour que des jours meilleurs nous vivions avant les retrouvailles avec nos aimé(e)s  :-*

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Régine le 15 juin 2017 à 06:08:41
 Ã  nounouto
C'est si récent la perte  de ton amoureux!
Ce que tu écris c'est tellement ce que , comme profonde solitude, j'aurais écris avec les mêmes émotions que tu nous fais sentir dans ton message.
C'est un grand bouleversement de vie ! Des tas d'états d'âmes que l'on peut vivre!
J'accueille ce que tu partages avec un grand respect!
Bon courage!

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 15 juin 2017 à 11:56:11
Nounouto,
Tu as tres bien exprimé ce que tu ressens au fond de ton coeur et de ton ame.
C'est vrai que nous pourrions avoir écrit ces memes mots. D'ailleurs dans quelques mois quand tu te reliras ,tu te diras peut etre, mais c'est moi qui ai écrit çà ?
Crier sa détresse c'est ce que l'on peut faire ici .  Et si on pouvait   les faire revenir.
Quand j'écoute la chanson de Celine Dion, encore une heure, je me dis oui une heure,  qu'on me donne encore une heure tout en sachant ce que l'on endure depuis. que j'ai le temps de lui dire ce que je n'ai pas dit, que je sache où il en est lui.
Serrons nous les coudes et avançons pas à pas. Merci à tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 17 juin 2017 à 21:08:34
Jeudi j'ai déjeuné avec collègue de longue date qui m'a dit que cela ne se voyait que j'avais perdu quelqu'un, que j'avais l'air normal même un peu qu'il y a 9 mois.
Mon ressenti a été du soulagement "alors cela ne se voit pas mon deuil" et en même temps frustrée car j'ai envie que tout le monde sache que je suis veuve et que je souffre.
C'est étrange...
Aujourd'hui j'ai passé la journée avec une amie nous avons parlé de mon mari mais je ne ressentais aucune tristesse comme si s' était déjà loin. Et ce soir devant mon PC je me suis mise à pleurer à m'étouffer. D'un seul coup une grosse vague m'a submergée et le manque de sa présence me vrille le cœur.
La fatigue n'aide pas c'est sur mais que c'est dur de se retrouver seule, que s'est de ne plus avoir d'amour. Parfois je suis prête à tous laisser tomber et le lendemain je repars.

J'essaye de survivre tout simplement dans les meilleurs conditions.

Douce soirée mes amis
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 19 juin 2017 à 21:49:36
Tu me manques mon amour j'ai envie d'entendre ta voix, ton rire voir tes yeux tendres poses sur moi.
J'ai de t' entendre me rappeler à l'ordre parce que je n'ai pas rangé quelque chose
Mais par pitié t'entendre mais si je ne te vois pas mais savoir que tu  es là près de moi.
Je t'avais demander à l'Hopital de lâcher prise mais aussi de me faire signe de la-haut. Alors mon amour c'est maintenant que j'ai besoin.
Tu m"às toujours protégée et pris de soin de moi. Alors continues mon amour de une manière différente je sais mais continues. Je sais ce est égoïste mais j'ai besoin de toi de toute mon âme car que tu es mon âme soeur et mon oxygène j'ai du mal à respirer sans toi
Je t'en supplie mon amour parles moi
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 22 juin 2017 à 21:25:54
Je sombre et je sombre
Des que je manque de sommeil et à avec cette chà leur. ..
Le manque et le manque destructeur et inévitable.
Alors alcool et nourriture pour apaiser ce vide.
Tous les soirs je pleure ce est étonnant comme je arrive à mettre un visage jovial toute la journée et traîner mon chagrin attention home. Et là je ne vois aucun apaisement hormes manger et boire mais c'est de courte durée et lendemain je me déteste parce que je n'ai pas résiste.
Enfin c'est le cercle infernal.
Je lis les autres sujets mais je ne trouve pas les mots pour consoler je me sens minable. Terriblement minable égoïste.
Il n'y a que sur ce site que j'arrive de parler de moi de mon ressenti alors pardonnez moi
La douleur partout je me demande finalement si c'est bien e ressasser sur ce forum et pourtant j'y reviens toujours.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 22 juin 2017 à 21:54:50
Bonsoir Nounouto,
surtout ne t'excuse de rien, ce n'est pas de l'égoïsme, tu souffres et tu nous le partages, où es le mal ? Surtout ne te juge pas pour ça
je t'embrasse bien fort et t'envoie tout plein de douceur
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Yevanna le 22 juin 2017 à 21:59:42
On ne se connait pas, mais si je peux te dire quelque chose de sincère, c'est que je suis loin de te trouver "minable". Tu aimes et souffres avec sincérité et dignité, et c'est la chose la plus noble qui soit. Ne laisse pas toutes ces substances te donner l'illusion du contraire.
Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 23 juin 2017 à 02:54:02
On ne se connait pas, mais si je peux te dire quelque chose de sincère, c'est que je suis loin de te trouver "minable". Tu aimes et souffres avec sincérité et dignité, et c'est la chose la plus noble qui soit. Ne laisse pas toutes ces substances te donner l'illusion du contraire.
je reprends les mots
Citer
surtout ne t'excuse de rien, ce n'est pas de l'égoïsme, tu souffres et tu nous le partages, où es le mal ? Surtout ne te juge pas pour ça
je t'embrasse bien fort et t'envoie tout plein de douceur

 j'ose doucement te suggérer : utilises tout ce qui est à ta portée par internet
terrible chagrin
https://www.youtube.com/watch?v=oBesFh2U00Y
les méditations telle
https://www.youtube.com/watch?v=jDYsHFOf2Us
dans la table des matières tu n'as peut être pas vu
http://www.enclumeuse.com/2009/12/petit-lexique-lusage-des-veuves-absence.html
qui aide à utiliser la dérision ...
apprendre à vivre pour soi en portant l'autre ... si lourd pour toi qui est sans les points d'appuis que d'autres ont
mais qui pour mon vécu n'enlève pas la douleur de ce manque de l'être insubstituable comme j'ai écrit sur mon fil ...
je t'embrasse
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 23 juin 2017 à 21:59:26
Merci qiguan mais je n'arrive pas à appliquer tes conseils manque de patience. Et puis cela m'agace car j'ai besoin de sombrer et je veux sombrer alors pour l'instant j'ai vide une bouteille de rosé et je lui parle je le supplie de me répondre de m'envoyer un signe un vrai pas un rébus ou une charade je lui crie ma colère d'avoir laisser le crâbe le grignoter sans rien me dire d avoir manquer sa promesse de veillir ensemble. Je lui en veux de m'avoir laisser sombrer  dans la solitude que je ne voulais plus connaître plus jamais.
Et incroyable je bois pour oublier moi la sérieuse qui déteste perdre le contrôle.
Aujourd'hui j'ai essayé de consoler mon amie mais finalement cela m'a ramené à ma situation terrible alors je bois et je mange
Je veux que il me parle aussi si quelqu'un connaît un médium sur paris un vrai pas un charlatan je suis preneuse.
J ai envie d'un contact de savoir comment il va
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 25 juin 2017 à 21:37:20
Et voilà encore un week-end sans lui. Je me sens seule terriblement seule. J'aurais pu appeler une amie et sortir. Mais non pas envie. Parce je suis en manque de lui. Uniquement de lui. Il n'y a que lui qui me donnait l'envie de vivre, d'exister. J'étais comblée. Même nos silences étaient un bonheur nous étions connectés.
Maintenant je ne suis connectée à personne. Et je n'ai plus envie de faire semblant.
J'ai perdu une partie de mon âme et je ne sais comment la retrouver.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 26 juin 2017 à 10:14:45
Bonjour Nounouto,  soeur de tristesse comme l'on dit sur ce forum.

Tu as une perdu une partie  de ton ame et tu ne sais plus ou ne veux plus avancer, sans lui.  Comme je te comprends.
Tu en es à 8 mois il te reste à traverser toutes  les dates anniversaire,  une étape supplémentaire.  J'ai passé le cap des un an et crois moi ça aussi c'est insupportable. Pourtant il le faut puisqu'on n'a pas choisi de partir avec eux. 
Hier, l'une de mes belle-soeur me téléphone. Depuis un an, on s'est perdu de vue. Mais elle m'appelle non pas pour me demander comment je vais mais pour m'apprendre que sa soeur a un cancer du sein à un stade avancé. Un an qu"il se passe quelque chose dans son corps qu'elle n'a pas voulu voir.  Elle ne l'a  annoncé à ses proches que tardivement et ma belle soeur a été la dernière. Elle  me demande alors  pourquoi elle a fait çà et en est en colère. Et pour finir me dit "toi qui a vécu çà qu'est ce que t'en penses ?".
J'ai du lui expliquer beaucoup de choses dont elle n'avait meme pas pensé  en autre la souffrance morale de sa soeur et viendra après la souffrance physique. Que chaque minute a son importance et qu’il faudra aborder certaines questions ou au contraire  livrer  des sentiments qui ne l'ont jamais  eté.

Désolée Nounouto  d'avoir posé ce passage sur ton post. Que la semaine te soit plus supportable que ne l'a été ton we.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 26 juin 2017 à 21:39:16
Pas de problème 3 pommes tu es la bienvenue
Aujourd'hui grâce au travail et mes collègues j'ai pu avoir une journée normale. Là  au moins je laisse mon chagrin pour le soir. J'ai diminue mes anti depresseurs depuis 2 semaines je ne veux pas être dépendante. Ce n'est pas cela qui ramènera mon amour.
3 pommes Cela fait un an pour toi  d'autres beaucoup plus et je me dis que je suis partie pour des années de souffrance. Pourquoi moi pourquoi nous ? C'est tellement injuste je connais des couples qui vivent ensemble sans amour et je dis pourquoi eux ils peuvent continuer ! C'est horrible de penser cela mais je suis tellement en colère.
Parfois je suis tenter de prendre tous mes médocs pour le rejoindre et ne plus souffrir. Mais la peur de la mort est plus forte quelle lâcheté mon amour.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 01 juillet 2017 à 22:47:07
Je suis agressive cinglante c'est ce qu'une amie m'a dit elle a certainement raison je ne m'en rends pas compte.
"Tu prends tes médicaments ?" Je les ai diminués depuis 3 semaines et alors "tu n'en fait qu'à ta tête "  tu dois voir du monde " et blabla.
Je passe mes journées à composer avec mes collègues alors le soir je veux rentrer dans ma coquille et pleurer si je veux . Mes médicaments ne font que masquer ma douleur.
Et oui je en veux à la terre entière, aux gens qui se plaignent pour le moindre problème.  Je suis beaucoup moins tolérante voir plus du tout envers autruis.
Et oui je peut être dure je l 'étais déjà mais avec ce que j'ai vécu cela ne m'a pas adouci.
J'ai le droit non? Mon amour  m'aurait parler calmement avec douceur il n'est plus là pour le faire je n'ai plus personne.  Je me sens tellement seule sans toi mon amour
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 02 juillet 2017 à 22:23:36
Bonsoir Nounouto,
Bien sur que tu as le droit d'etre dure avec qui tu veux.  Ton coeur saigne et ta souffrance s'exprime ainsi. S'ils ne peuvent pas comprendre tous ces gens , qu'ils passent leur chemin. Combien nous donnent ils pour que  nous acceptions ?  3 semaines , un mois?. et apres il faudrait avoir tourner la page.
Tous ces gens qui ne comprennent rien au mot "aimer".
Ce sera long, tres long  pour que l'on vivre avec cette solitude .
Je suis de tout coeur avec toi.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 04 juillet 2017 à 20:33:26
Merci à tous pour votre soutien à 3 pommes pour ton dernier message. cela fait du bien de se sentir comprise.

Toute ces histoires me semblent tellement futiles. je me connais je vais faire un tri dans mon entourage et se sera sans retour. Je ne suis pas tendre là-dessus.

Tu as raison 3 pommes tant que l'on n'a pas aimé comme nous avons aimé personne ne peut comprendre la perte immense que nous vivons. Cet amour unique et merveilleux ! Rien n'est plus beau que de ne faire qu'un avec une personne, d'être connectée à l'autre, de vibrer et vivre en fonction de notre âme sœur. Certains me diront dépendance.
Et bien s'ils voient l'amour véritable comme cela alors oui dépendance et j'en redemande.

Je redemande à voir son sourire, ses yeux qui brillent
Je redemande à le voir à la sortie de la gare m'attendant patiemment
Je redemande à lui préparer son petit dejeuner et l'appeler pour qu'il se réveille
Je redemande à poser ma tête sur son épaule pendant qu'il lit
Je redemande à le taquiner lorsqu'il se prépare
Je redemande à me blottir contre lui la nuit pour sentir sa présence et sa chaleur
Je redemande à le voir exaspérer par mon côté "tête en l'air" oubliant toujours quelque chose
Je redemande TOUT DE LUI

Mais la maladie me l'a volé, la mort est passée par là...



Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 13 juillet 2017 à 20:16:10
Mon téléphone sonne je suis incapable de répondre c'est mon amie qui a perdu aussi son amour mais là je ne peux la soutenir
Je pleure tous les soirs parfois le matin je vois la différence en diminuant les médicaments mais je ne lâcherais pas. Je me sens plus fatiguée mais je recommence à me nourrir normalement
Les souvenirs reviennent par vague à la gare, à la maison, dans le lit, je repense à ces mois de souffrance, ces gémissements toute la nuit, à mon impuissance.
Et là je me sens au bord du précipice.
J'ai envie de m'endormir pour ne plus me réveiller.
Se serait tellement facile. A quoi bon continuer.
Il faut gérer la maison qui n'est pas à moi, il faut trouver un autre endroit , déménagement tout me semble difficile.
Le travail me fatigue énormément plus beaucoup d'envie pour grand chose. Je le sens le chagrin me pénétré s'incruste me prend toute ma vitalité, me posséde complètement. Je suis morte intérieurement alors à quoi bon   
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 13 juillet 2017 à 21:45:25
As tu pris le temps de lire les anciennes comme Nora, Lana, ...
Une part de leurs histoires ressemblent à la tienne.
Moi constater que d'autres ont  survécu à la douleur, au désespoir que je traversaitm'a aidé ...
J'ai passé des heures de jour et de nuit à lire les anciennes personnes d'ici.
Affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 26 juillet 2017 à 21:03:26
Je suis énervée contrariée la succession ne se passe facilement sa fille ne réponse à aucun courrier son notaire non-plus je veux savoir si je peux garder la maison où nous sommes aimes mais rien silence. Je ne peux rester qu'un an dans la maison soit fin octobre.
Ma notaire me conseille de prendre un avocat comme si j'avais envie de m'embarquer dans ces histoires.
Cette incertitude me pompe le peu d'énergie que il me reste je suis épuisée par le travail les décisions à prendre.
J'avais plus d'énergie il y a quelques mois.
Mais là...
Je ne comprends pas je n'ai plus beaucoup d'envie pourtant j'essaye toujours de donner le change
Tout me paraît compliquée il aurait me conseiller et m'apaiser
Il ne sera plus jamais là 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Pierre le 26 juillet 2017 à 22:14:05
Bonsoir,
"Il ne sera plus jamais là " dis-tu.
J'ai envie de te dire qu'il sera toujours là, avec toi.
Dans ton cœur, dans ta tête.
Et c'est un vrai mécréant qui te parle!!!
L'énergie va, vient.
Essaie d'apprécier les petits "riens", un rayon de soleil, un oiseau, un fruit mûr et gorgé de soleil.
A bientôt
Pierre
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 27 juillet 2017 à 11:18:28
c'est avec une bonne intention et avec bienveillance, Pierre que tu lui conseilles cette piste, mais tu es à 10 ans de deuil elle non, elle rentre en plus dans une des pire période où vers 9 mois un an la souffrance de par la place que peut prendre alors l'ampleur de la déstructuration, l'endeuillé(e) semble régresser (voir les vidéos ou livres de Dr Fauré).

en début de deuil
on est souvent bien incapable d'apprécier les petits rien
voire de les voir
cela peut revenir et va revenir mais pas en début de deuil.
de plus au début de ce retour
souvent l'étape de la colère se glisse là dedans
car pourquoi ce rayon de soleil alors que notre aimé(e) n'est pas avec nous pour en profiter
ici nous avons parlé souvent de ça, au printemps surtout.
La perception de l'énergie n'est souvent pas possible tant la souffrance occupe, accapare l'endeuillé(e)
Je peux même témoigner comme dans l'article
(http://forumdeuil.comemo.org/temoignage-deuil-entraide/qi-gong-et-deuil/msg87355/#msg87355)
que moi enseignant "l’énergie" sa circulation, par le Qi Gong, je ne pouvais en début de deuil que passer par la case me sentir en démonstration pour mon aimé défunt pour avoir la capacité de mener professionnellement mes ateliers !
ça a duré longtemps, surtout au moment des vagues ...
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer de se tourner vers les "petits rien" mais que ce n'est ni facile en début de deuil, ni clef "panacée", c'est un chemin que l'on peut emprunter au bout d'un certain temps (la durée est toute personnelle : semaines, mois années) selon le processus de cicatrisation.
Pareil nous sommes nombreuses, nombreux a avoir vécu que même la proximité de nos enfants, petits enfants peut nous placer dans la souffrance de ne pas pouvoir en profiter tant l'espace émotionnel est occupé par la souffrance ...

amicalement à toutes et tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 28 juillet 2017 à 23:19:33
Alors 9 mois cela signifie quoi
La remise en doute de tout ce que j'ai vécu avec lui. Le regret d'avoir croisé sa route. Cela a bouleversé sa vie il a tout quitte à cause de moi son ex compagne sa fille son appartement il a du affronter le rejet de sa fille la méchanceté de son ex par vengeance, les accusations incessantes et le pire à été le refus de sa fille de le voir. Il en parlait très peu mais il en souffrait profondément il a commencé à prendre du poids et il a senti pour la 1ere fois une boule au sein. Cette boule à disparu pendant 6 ans pour revenir plus agressive. Je sais que tout vient de la.
Je me dis que si il ne m'avait pas rencontré il serait resté avec sa famille et serait certainement vivant aujourd'hui en bonne santé profitant de sa fille de sa maison.
Je ne lui ai apporté que le malheur. Est ce que je l'ai rendu heureux ? Je ne sais plus je n'arrive plus à  m'en souvenir.
Je regrette tellement le mal que t'ai apporté.
Je n'aurais jamais du croiser ta route...
Je me retrouve aujourd'hui comme avant seule profondément seule avec le chagrin de ta perte, avec le manque dévorant chaque jour. Je me retrouve au point de départ plus vieille plus meurtrie. Je ne me voie plus j'ai l'impression que ce n'est pas moi qui se lève qui va travailler qui discuté mais une autre personne en parallèle à distance que j'observe  tristement. Je n'existe plus j'en ai pas le droit
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Nora le 29 juillet 2017 à 10:15:36
Bonjour Nounouto,

Je me retrouve toujours dans tes mots, dans tes maux, dans tes tourments.

La culpabilité profonde, celle liée à la période de la maladie, mais aussi celle liée à la vie de couple.  L'ai je rendu heureux, aurais je pu, aurais je dû ...  ?  Mais c'est trop tard.

Tous ces remords, ces regrets, ces interrogations, je les connais moi aussi. Deuil peut être pas impossible, mais compliqué, m'avait asséné le dernier psychologue rencontré.

"J'envie"  ceux qui ont la certitude, ou l'impression, d'avoir fait tout ce qu'il fallait, qui ressentent de la bienveillance ou de la gratitude de la part de l'être aimé parti.

Mes pensées sont toujours tournées vers lui, vers sa souffrance, sa détresse, et s'ajoutent au manque de lui. Je n'oublierai jamais ses cris de douleur, et ses regards. Ils restent ancrés en moi.

Je ne te suis sans doute pas d'une grande aide, Nounouto... mais je voulais te dire que tu n'étais pas seule.

Douce journée

Nora
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 29 juillet 2017 à 19:42:34
Bonsoir Nora
Je sais que notre vécu est semblable et voilà nous nous retrouvons seules Est-ce que c'est pire ? Moi en tout cas je le pense.
Je déteste la solitude cela me ramène à une vie antérieure que je ne souhaitait retrouver.
Et voilà à nouveau les sorties entre fille seules, organiser les vacances et partir entre célibataires mon dieu quelle tristesse. Je déteste !

Elle a raison quiguan après 9 mois je me sens en vrac mon mental s'affaiblit je suis continuellement fatiguée. Je dois prendre des décisions pourtant dois-je déménager location ou achat ? pas de réponse du notaire de la fille de mon mari ? Que dois-je faire ? un jour je suis prête à tout affronter, un autre je suis en colère et l'autre je pleure youpi !

Après le décès de mon mari et 3 ans de maladie je me sentais pleine d'énergie j'avais de sortir voir du monde et maintenant il fau que je me pousse. La maladie m'avait tellement enfermée que j'avais un trop d'énergie.

maintenant cette période est terminée alors je ressasse question sur question je dois faire plein de choses et j'ai l'impression de ne pas en faire assez alors je les note sur des post-it.  Je n'en ai raye pas assez.

9 mois moi qui pensais qu'avec le temps la douleur s'apaiserait c'est encore pire je me sens mal je n'arrive plus à gérer comme avant même le travail ni les collègues ne m'apportent ces moments d'accalmies. Qu'Est-ce qui m'arrive je suis pire qu'avant.

Cela va durer encore combien de temps tout cela. Ces sautes d'humeurs et surtout ces vagues de larmes qui surviennent n'importe quand qu'il y ait du monde ou pas. Je déteste ne pas pouvoir me controler. J'ai toujours donné le change mais là je n'y arrive plus.


Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 29 juillet 2017 à 20:46:24
la phase la plus profonde de déstructuration a duré environ 6 mois pour moi ... je sais ce ne sera pas rassurant de le lire, pour d'autres c'est très court et cela est imprévisible ...
juste soit confiante que malgré tout tu y laisseras des "plumes" mais traverseras ...
une qualité du forum que des personnes où les parcours de vie ou de deuil se ressemblent puissent échanger se sentir en appartenance au même groupe de souffrance certes ... mais pas seules !
affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 30 juillet 2017 à 21:08:03
Bonsoir Quiguan
J'aurai souhaité en savoir plus sur cette phase de déstructuration que cela signifie-t-il exactement ?

Merci pour ton aide

Douce soirée
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 30 juillet 2017 à 22:02:22
tu peux lire Dr Fauré
l'écouter avec les liens dans table des matières
écoutes déjà ça
http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-quelles-sont-les-differentes-etapes-du-deuil-_10698.html

je suis de celles qui pensent que savoir, comprendre ce qui se passe, nous arrive aide à le supporter ...

affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 01 août 2017 à 21:43:53
effectivement  j'ai écouter à plusieurs reprises les explications du  Dr Fauré. On peut y donner le mot qu'on veut cela n'efface pas le manque et la douleur. Le fait de savoir n'empêche ce besoin de lui.

Les larmes coulent au moment où je m'y attend le moins alors j'essaye de penser à autre chose ou faire quelque chose. Et j'arrive à éloigner les mauvais souvenir comme les bons. Je ne sais pas si c'est bien. Je le fais automatiquement. Système de défense. Mais j'en ai tellement assez d'être tantôt souriante et tantôt entrain de pleurer souhaitant le rejoindre. Ces humeurs changeantes me déstabilise et m'épuise.

Par fois je me sens en colère contre tous, énervée, ne supportant plus les gens dont je m'accommodaient auparavant.  Plus envie de concession. Cela m'a fait comprendre que je n'avais plus de temps à perdre et en même temps plein de temps à perdre sans lui dans la solitude de son sourire et de ses bras.

Voilà je ressasse à nouveau
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: GILLES67 le 02 août 2017 à 22:13:27
 Bonjour

De tout coeur avec vous je vous comprend

Je suis nouvelle sur ce forum
Mon mari est dcd à 50 ans il avait un cancer du pancréas et foie pendant 1 ans et 6 mois  opération verdict cancer chimio et radiothérapie.
Il est dcd le 21 septembre 2016 à 11h30 j'étais avec lui jusqu'à la fin
Il avait fait une chute dans la sdb verdict du samu 3 avc de suite donc soins palliatifs dimanche et mercredi décès de mon ange
Merci Slt
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 03 août 2017 à 21:55:51
Bonsoir Gilles67

Je te remercie pour ton message qui me rappelle tellement ce que mon mari a enduré. Saleté de crabe.
Bientôt 11 mois cela me semble si loin et si récent.
Je repense à sa souffrance quotidienne et me rend compte avec le recul encore plus l'horreur de la situation. J'avais tellement la tête dans le quotidien, assurer au travail et le soir m'occuper de lui faire sa toilette, essayer de le faire manger l'installer pour la nuit sur le canapé car il ne pouvait plus monter à l'étage dans notre chambre et tout cela en gardant le sourire. Pendant tout ce temps pas un seul moment nous avons parlé de sa mort, de mon côté je ne pouvais l'envisager. Je lui avait commandé un fauteuil roulant pour que dans l'avenir  je puisse le sortir. Quelle naiveté n'est-ce pas ? Je voyais pourtant son état se détériorer et il était farouchement opposé à l'hopital. Je me rappelle encore les échanges téléphoniques avec son oncologue qui me cachait la vérité. Il voulait absolument qu'il séjourne à l'hopital. Pas une seule fois il m'a dit qu'il était au bout du chemin, qu'il n'y avait plus rien à faire. Séances en radiothérapie devenait un enfer pour lui rien que se déplacer. Je voulais rester pour l'accompagner mais il me disait "pourquoi faire tu vas attendre pour 10 mn de séance cela ne sert à rien" Est-ce qu'il avait compris qu'il valait mieux que je sois au travail ? ce dernier était ma soupape cela me permettait de sortir de la maison et de la maladie.

Personne ne peut imaginer la douleur de voir la personne que l'on aime souffrir nuit et jour, gémir sans que l'on puisse le soulager. Il n'y a pas de mots pour décrire ce que l'on ressent.

Et à l'hôpital comme toi Gilles67 être auprès de lui, lui sourire, essayer de converser avec lui lorsqu'il le pouvait, lui tenir la main. Les amis venaient me soutenir et le voir mais cela le fatiguait beaucoup. C'est horrible je mesure aujourd'hui toute l'horreur que j'ai vécue. Sur le moment notre cerveau est verrouillé et l'on ne réalise pas on est portée par les événements.
J'aurais voulu lui tenir plus la main, mettre mon corps contre le sien , ma tête sur son épaule mais je ne pouvais pas avec son lit. dès que je lui donnais ma main il la serrait comme il le faisait durant nos 16 années de bonheur. Et moi je l'ai lâché cette main pour qu'il parte, qu'il ne souffre plus.
Dans la nuit il est décédé j'ignore à quelle heure exactement. je m'étais endormie persuadée de le voir le lendemain. Je me suis réveillée d'un seul coup à 3h00 comme si on m'avait appelée. C'est fou comment le cerveau fonctionne même là je ne pouvais concevoir qu'il allait partir à un moment. Je ne pensais même pas à une fin.
Lorsque j'ai vu son corps figé pour moi il n'était plus là ce n'était plus lui. Je n'avais qu'une envie quitter cette chambre c'est que j'ai fait je ne voulais plus y retourner ce n'était pas mon amour qui était là. Mais autre chose que je ne connaissais pas.

Souvent je m'interroge sur ce moment.

Nous avons vécu l'horreur GILLES67 cela nous aura changé pour toujours. J'ai toujours eu peur de la mort mais j'aurais donné n'importe quoi pour avoir cette foutue maladie à sa place et savoir qu'il continue à vivre.

Oui j'aurai fait n'importe pour prendre sa place.

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: GILLES67 le 03 août 2017 à 22:29:51
Bonsoir

Oui encore aujourd'hui je me pose des questions, je n'ai rien vu venir au sujet des avc ci une perte de mémoire et je n'ai pas fait attention plus que ça, mais j'ai tout fait pour qu'il parte sereinement  ss douleur et toujours là avec lui même en travaillant j'espère avoir fait au mieux  on en a jamais vraiment parler de ce moment ou la maladie prendrait le dessus.
Pas toujours évidentt de parler de la mort avec son mari !!!!!
Mais bon je me dit que j'ai fait au mieux pour lui et tt le monde me dit que c'est bien donc j'espère que lui aussi trouve que c'est bien .
Voilà mais pour moi il est toujours la ou je vais et ou je suis mon ange dans ma tête et mon coeur à jamais
Salutations
Bien à vous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 07 août 2017 à 21:46:40
J'aimerai penser comme toi Gilles67 mais je n'arrive pas à imaginer qu'il est prêt de moi. Je ne perçois aucun signe. Pour moi il est mort point barre et son corps nourrit les vers. Je croyais aux âmes j'en parlais avec lui avant qu'il ne soit malade. Avant la prémonition de sa mort. mais maintenant je ne crois plus en rien. même pas en la vie.

Je suis en colère, je tourne en rond j'en veux à la terre entière, aux gens heureux je ne supporte plus les gens je compose une visage qui n'est pas le mien.

Je ne suis pas certaine qu'il aurait voulu que je continue sans lui; Plus d'une fois il m'avait dit qu'il souhaitait lorsque nous serions vieux mourir ensemble  pas l'un sans l'autre. Mais moi je ne pas le cran. J'en ai envie  mais pas le courage trop peur.

Je voudrais entendre sa voix. J'ai l'impression de l'avoir oubliée. Sa voix calme et douce.

Pourquoi il m'a laissée...
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Yevanna le 07 août 2017 à 22:36:28
Je me retrouve dans tes mots Nounouto, même si tu as traversé un plus long chemin que le mien. J'ai beau retourner mes pensées dans tous les sens, pour moi il n'est plus là. Ce qu'il reste de son corps est enfermé dans une petite urne (très moche au passage), au milieu des autres, ce lieu n'a aucune valeur à mes yeux, et il ne reste de sa présence que du vent.

Je ne sais pas si l'on peut se dire qu'être encore là est un manque de cran. Je me dis que c'est plutôt l'inverse, même si je trouve la situation aussi absurde que toi. On se fiche pas mal qu'il reste quelque chose de nous, qui ne sommes que douleur. Mais finalement, si nous partions, que resterait-il de nos précieux souvenirs sans personne pour les porter? Qui mieux que toi pourrait être un meilleur témoin de ce qu'il était, de ce que vous étiez?

On m'a dit quelque chose d'assez apaisant tout à l'heure, je ne sais pas si ça te parlera autant qu'à moi : "Vous étiez l'union de deux êtres extraordinaires, ce qui rendait cet ensemble deux fois plus extraordinaires. Mais seule, vous l'êtes toujours autant qu'avant, enrichie même de ce partage. Gardez-le à l'esprit."
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 12 septembre 2017 à 21:55:12
Cela fait un moment que je ne suis pas venue discuter sur le forum. J'ai rencontré quelqu'un depuis peu j'ai toujours dit que je ne voulais pas rester seule. 48 ans c'est jeune. Alors voilà j'ai une relation sérieuse. On envisage de s'installer ensemble car je dois quitter la maison où je vivais  avec mon mari. Tout était idyllique. Et patatra à nouveau la tristesse, les souvenirs avec mon mari, l'impression de le trahir , les pleurs sans raison. Je me cache. Je ne veux pas qu'il me voit pas juste envers. Je suis partie une semaine en vacances avec une amie et au retour mal de ventre je me dis que je fais un blocage que je n'arrive pas à tous gérer recherche appartement nouvelle personne à côté de soi, le déménagement. Peut-être que je ne suis pas prête à une relation j'ai tendance à le comparer à mon mari j'ai l'impression d'étouffer. Je ne sais plus quoi penser... mais je suis mal et mon mari me manque.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Mononoké le 13 septembre 2017 à 12:32:51
Nounouto,

Je viens de  lire ton témoignage, je ne sais que te dire, mais te lire m'a touchée. Je ne voulais pas laisser ton message sans réponse.
Je suis certaine que celui qui est parti souhaite que celui qui reste retrouve un équilibre, retouche le bonheur avec quelqu'un à ses côtés ou sans.
ce que l'on traverse est terrible, c'est une épreuve de la vie
Que l'on ait l'impression de trahir notre aimé en ayant une autre relation, me semble "normal" mais je suis certaine que ça n'est pas juste. (ce n'est évidemment que mon ressenti)
je te souhaite d'être douce avec toi, tu as le droit d'avoir des bras autour de toi, ça n'est pas mal

je t'embrasse bien fort
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 13 septembre 2017 à 22:10:28
un professionnel peut t'aider à démêler les choses
on dit souvent que ces relations précoces sont des relations pansement
elles peuvent exister si les deux sont conscient de cette notion pansement
voire peuvent se transformer évoluer mais avec des efforts de part et d'autres et souvent l'aide de pros ...
Vois à ne pas rajouter de la souffrance à ta souffrance de deuil, prends bien soin de toi
amitiés
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: 3 pommes le 18 septembre 2017 à 15:33:32
Bonjour Nounouto,

Juste quelques mots pour te dire de ne pas te sentir coupable. Si la vie veut bien que tu recommences une histoire, alors vis là. Cela ne veut pas dire que tu oublies ton aimé. Il sera toujours dans ton coeur.  Le problème viendra peut etre de ton entourage qui risque critiquer, mais c'est ta vie. Tu en es la seule decisionnaire maintenant.
Je ne sais pas si un jour j'aurai l'opportunité d'écrire à nouveau une autre romance, je pense que je serai toujours en train de comparer. Il est vrai que j'avais mis la barre un peu haute avec mon chéri mais c'est l'amour qui l'a voulu ainsi .
Je te souhaite Nounouto de l'apaisement comme à nous tous qui en avons droit.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 12 janvier 2018 à 22:37:08
Bonsoir à tous les soeurs et frères de tristesse je reviens sur ce forum envie de lire les témoignages.
Un an et 4 mois que mon mari est décédé et je pleure toujours son absence.
Je vis avec un autre homme et ne peut m empêcher de le comparer. Je suis dure. Je supporte peu les gens plaintifs je suis acerbe et considère beaucoup de choses futiles voir inutiles pourtant j essaye de sourire. Je cache ma colère derriere un sourire un rire.
Quand je suis avec mon compagnon actuel appelons le Reed  jé ne pense plus au passé des que je suis seule à nouveau images tristes de souffrance hôpital gémissements.
Je suis doublé personnalité. Dehors dedans. C est épuisant émotionnellement. Des que j ai la main sur la porte le sourire s affiche et les larmes sèches la comédie de L Arte commence.
Qu'est ce que je fais ? Dans quelle sorte de relation je suis ? Pourtant je continue.
Ma tristesse ma souffrance sont ancrées en moi elle mhabillent cette peau je m'y suis habituée j en ai besoin. Je reprends les cachets pour dormir. Je dois être au mieux pour reed il ne se rend compte rien. Tant mieux. Et pourtant dans ma tête je parle à mon mari lui dit que l'aime que c'est le seul. Suis-je folle? Inconséquente? Est ce trop  tôt?
Je me sens perdue.
Si vous avez une histoire similaire?
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Eric38 le 13 janvier 2018 à 18:14:26
Bonsoir.

Pas d'histoire similaire à proprement parler.
En fait je n'imagine pas vivre une autre histoire. D'abord parce que c'est trop tot. J'aime encore (toujours !) Claire, et c'est un amour tres fort.
Ensuite, je ne pense pas etre en mesure d’intéresser une autre femme.
Et de plus, je n'aimerais pas lui faire du mal : voilà où je veux en venir : je pense que si jamais je rencontrais quelqu'un, je ne pourrais m’empêcher de comparer cette personne à Claire.  Et franchement, je ne vois pas comment qui que ce soit pourrait rivaliser avec Elle. On est d'accord c'est purement subjectif. Seulement voila, j'ai trop peur de comparer, et de blesser sans le vouloir la nouvelle personne, et quant à moi d’être terriblement déçu.
Alors je tente de me faire une raison, et de me dire que Claire était (est !) le grand Amour de ma vie, et que plus rien ne pourra l'égaler, et que je ferais mieux de trainer mes savates seul jusqu'à la fin de ma vie.

Suis pas sur que mes réflexions aient fait avancer le schmimblik.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: ribounat le 13 janvier 2018 à 23:06:12
bon jour moi aussi j ai perdu mon mari le 17 oct 2016 et je dirais un peu la meme chose qu Eric, je ne me vois pas du tout avec quelqu un d autre et ce pour les memes raisons qu Eric car mon mari avait tout et ce serait difficile de rivaliser avec lui et je pense que toi aussi tu fais beaucoup de comparaison car tu aimes encore ton mari et tu l aimeras toujours alors je ne peux pas vraiment te donner de conseils car on vit chacun notre deuil differement, par contre si tu arrives à etre un peu heureuse durant les moments ou tu es avec ton ami, alors c est une bonne chose je pense mais je suis certaine que de toute facon si il connait ton histoire il doit savoir que tu seras toujours amoureuse de ton mari et si pour lui c est correct comme ca , alors je dis pourquoi pas, laisse faire le temps et essaye d avoir quelques moments de bonheurs ils sont rare et on en a besoin, courage à toi et laisse toi guider par ton coeur
Titre: Re : Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 15 janvier 2018 à 09:52:20
Si vous avez une histoire similaire?

Bonjour Nounouto,
je suis contente que tu viennes écrire ces questions parce que je me pose les mêmes, un peu moins brutalement peut-être. J'avais décidé que je ne voulais plus laisser entrer personne dans ma vie. Parce que j'aime Tom et que ça ne changera jamais, parce qu'il me manque et que personne ne pourra combler ce vide, parce que je ne voulais pas prendre le risque d'aimer et de perdre de nouveau.

Mais depuis quelques semaines, il y a quelqu'un dans ma vie. Je pense que je n'étais pas prête, en tout cas pas dans les étapes imaginaires que je m'étais fixé. Quand j'acceptais l'idée qu'il pourrait y avoir quelqu'un dans ma vie, je ne l'envisageais pas avant 2 ans de deuil, et j'imaginais une histoire pas sérieuse, quelque chose pour faire la transition. Ce que je vis ces dernières semaines, c'est tout le contraire, c'est du sérieux, du solide, je prends le risque d'aimer et de perdre que je ne voulais pas prendre.

Et ça se passe bien, vraiment bien. Seulement comme toi, je vis entre deux histoires. Avec le fantôme de Tom d'un côté et cet homme bien vivant de l'autre. Je me sens polygame, tiraillée entre ces deux histoires que j'essaie de cloisonner au maximum l'une de l'autre, pour protéger celui qui partage ma vie, mais aussi pour garder mon jardin secret avec Tom. C'est moins difficile que je ne l'imaginais, mais c'est très particulier comme situation, j'ai du mal à faire le tri.

J'ai des jours de larmes, l'homme qui partage ma vie le sait, mais je ne veux pas les lui montrer. Il aurait voulu être présent, "actif" pour me soutenir et je lui ai demandé de ne pas le faire, parce qu'il n'est pas mon psy et parce que je veux garder mon lien avec Tom rien qu'à moi. Pas facile à dire et pas facile à entendre, mais il fallait que je le dise. Il comprend je crois, mais ça lui a fait de la peine quand je le lui ai dit. Mais le fallait sinon je risquais d'étouffer si je ne gardais pas mon espace de chagrin et les moments où je peux encore faire comme si je parlais à Tom.

Je ne sais pas si la bonne question est de savoir s'il est "trop tôt". Non sûrement qu'il n'était pas trop tôt pour laisser entre Reed dans ta vie, sinon il ne serait pas là. Mais il ne faut pas oublier que tu es en convalescence, tu commences peut-être à peine à cicatriser un peu. Alors ça me semble parfaitement normal d'être entre les larmes et autre chose. Maintenant la vraie question à se poser, c'est: est-ce qu'en dehors de la Comedia del Arte tu te sens bien avec Reed ou est-ce que ça te fait plus de mal que de bien ? Est-ce que ça te laisse assez de liberté pour continuer à aimer ton mari ? (parce que c'est normal et que personne ne te demande de le laisser complètement derrière toi)

Je continue de voir une psy de mon côté pour pouvoir gérer tous les aspects du deuil, y compris ce que je vis maintenant. Je continue le yoga aussi, je gribouille des livres de coloriage pour essayer de poser mon attention. Est-ce que tu arrives à avoir ces temps de parole et des moments à toi pour digérer le deuil ?

Je t'embrasse bien fort Nounouto, j'espère te lire bientôt.
Alex
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 15 janvier 2018 à 13:39:31
Juste une bête question alexandra
le travail de la psy apporte t'il une aide précise pour aider dans ce moment avec cette étape ?
bien affectueusement à toutes et tous
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 15 janvier 2018 à 15:06:54
Bonjour Qiguan,
Je pense que ça peut aider oui, tout dépend des sujets qu'on décide d'aborder ou pas avec sa/son psy. Dans mon cas, c'est une des seules personnes à qui je peux en parler. Je n'ai pas mis ma famille au courant, ils sont beaucoup trop dans le jugement depuis la mort de Tom et j'ai pris de la distance avec eux. Je ne veux pas en parler (trop) avec celui qui vient d'entrer dans ma vie (pour ne pas le blesser et pour avoir mon espace entre Tom et moi). J'en parle peu avec mes amis, je déteste quand on me dit que "c'est bien" ce qui m'arrive. Il reste donc la psy qui en plus n'a pas de jugement "émotionnel". Je précise que ce n'est pas le genre de psy qui pose des questions et répond par monosyllabes, il y a un vrai échange, parfois même je ne suis pas d'accord avec ce qu'elle dit et je peux l'exprimer sans problème.

Maintenant est-ce que c'est une aide "précise", je ne sais pas. C'est une aide parmi d'autres, une possibilité de voir mes questions sous un autre angle. Par exemple il y a quelques mois, elle m'a proposé de représenter ma blessure. J'ai fabriqué un torse avec une main qui m'arrachait le cœur et les poumons. Alors on a essayé la greffe de cœur symbolique, un simple cœur en papier Canson  à remplir des personnes importantes. Elle a tenu à ce que j'y laisse une place pour moi, une place pour Tom et une place pour quelqu'un d'autre, si un jour il devait y avoir de la place. Ce truc est resté dans un fond de placard pendant des mois, je n'en voulais pas, je voulais juste mourir de chagrin, et puis je l'ai accroché il y a peu de temps en espérant que cette greffe prenne. Cette symbolique m'a été assez utile pour expliquer ce que je ressens à celui qui vient d'entrer dans ma vie.

Et puis il y a les tableaux et les bribes de films qui imagent certaines situations, les explications biologiques sur le fonctionnement du cerveau blessé, les livres à lire (sur la synchronicité par exemple, je crois qu'on avait évoqué le sujet il y a quelques mois), ... Tout ça fait travailler ma cervelle autrement, avec une démarche un peu plus "intellectuelle" et plus "symbolique" dont j'ai besoin. Je trouve que ça m'aide aussi à trouver les symboles pour expliquer ce que je ressens. La symbolique de l'arc-en-ciel (mi larmes - mi sourires, mi pluie - mi soleil) m'a aidé de la même façon que celle de la greffe du cœur. Ce serait mille fois plus difficile de dire "je me sens bien avec toi mais ça ne comble pas le vide de Tom" que de dire qu'il y a encore beaucoup de jours de pluie. C'est exactement le même message au fond mais avec beaucoup moins de violence.

Je ne sais pas encore quelle genre d'aide précise je vais trouver avec la psy, les rendez-vous sont assez espacés et j'ai souvent le temps de digérer les choses marquantes. Il n'y a que quelques semaines que je vis ce début d'histoire, je n'ai vu la psy qu'une fois depuis et les questions arrivent petit à petit. Je pense quand même que ça peut être une aide pour poser un autre regard sur une situation compliquée, taboue même parmi ceux qui traversent le deuil, et pour laquelle personnellement je n'ai pas les éléments "techniques" qui me permettraient de savoir où et comment chercher les réponses à mes questions.

J'espère que quelques uns de ces éléments t'apportent une réponse même si c'est jeté en vrac!
Alex
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 15 janvier 2018 à 21:59:13
Citer
Il n'y a que quelques semaines que je vis ce début d'histoire, je n'ai vu la psy qu'une fois depuis et les questions arrivent petit à petit. Je pense quand même que ça peut être une aide pour poser un autre regard sur une situation compliquée, taboue même parmi ceux qui traversent le deuil, et pour laquelle personnellement je n'ai pas les éléments "techniques" qui me permettraient de savoir où et comment chercher les réponses à mes questions.
merci
je pensais que tu avais vu plus souvent ta psy.
merci pour tes témoignages
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 25 mars 2018 à 23:01:47
Merci infiniment pour ton message Alexandre  heureuse pour toi. Je reviens de temps en temps sur le forum.
Une nouvelle vie aussi pour moi un nouvel homme depuis 7 mois que de changement. Cela bouleverse et m enchanté en même temps je suis chamboulée car tu vois ce soir je pleure mon Lionel perdu à jamais. A chaque fois que je me retrouve seul avec moi même je replonge dans les souvenirs la tristesse les pleurs les je regrette...et je sens cette colère montée qui ne me quitte pas colère contre tout le monde cette maladie au travail je n'y arrive plus il a été ma bouée de secours à une période aujourd'hui c est un boulet dont je voudrais me debarasser aussi. Mes collègues je n'arrive plus à m'intéresser aux autres je suis ailleurs et pourtant je vis une belle histoire avec un autre peut être que j'ai honte si vite peut être trop vite mais la vie est trop courte c est  la maladie qui me la apprise. Je me perds parfois je mange je bois beaucoup trop selon moi je ne sais pas comment être bien mais je continue comme cela cahin  caha
Voilà mes états d'âmes sans grands intérêts mais envie d écrire 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 26 mars 2018 à 13:42:52
 :-* tu fais comme tu arrives à faire ... peux faire ... bienveillance au programme
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 26 mars 2018 à 23:16:04
  Lionel sera toujours présent dans ton cœur, il y aura toujours une place à part, vous avez vécu une très belle histoire, et cet amour sera toujours là, quelque part, en toi. Il aurait voulu que tu sois heureuse, comme tu l'aurais forcément souhaité pour lui, si la situation avait dû être inversée. Etre heureuse ici et maintenant, ouvrir de nouveau ton cœur, vivre tout ce que la vie peut t'offrir ne signifie pas que tu l'oublieras. S'ouvrir à un nouvel amour n'exclut pas que tu garde une place dans ton cœur pour celui qui est parti avant toi, et inversement. Et s'il t'arrive de te sentir triste, il n'y a aucun mal, ça fait partie de toi aussi, de ton vécu.
 :-* :-* :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 27 mars 2018 à 07:38:18
Merci infiniment Stana ton message me réconforte. Je pense que je vais encore verser d autres larmes sur mon amour parti. Mais fréquemment et surtout moins douloureuses.
Que cette journée soit douce pour chacun d entre vous.
Il y a toujours une lumière quelque part. Il faut la laisser vous atteindre vous réchauffer le coeur.
Nounouto
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 08 avril 2018 à 21:25:01
Bonsoir à tous
Je ne suis pas allée au 50 ans d'une très bonne amie tout notre cercle était invitée j avais réservée une chambre tout près de la salle et une semaine avant le jour j vlan l angoisse de me retrouver parmi tous nos amis se retrouver dans une soirée comme avant peur de me retrouver plonger dans le passé. Alors j ai tout annulé je me suis écoutée pour un fois. Mon amie à acceptee et mes autres amis n ont pas compris ma décision. Je vis aujourd'hui une autre histoire alors pour eux tout va bien. Mais en fait j ai peur de regarder en arrière trop de souffrance trop de tristesse. Je n'arrive même plus à me rappeler les bons moments avec lui. N y arrive pas ou ne veux pas je ne saurais le dire. J ai une nouvelle vie à présent et je ne veux plus repenser à toute cette douleur j avance peut être trop vite l avenir me dira si j ai raison. Continuer à vivre avancer demande une énergie énorme et parfois elle me manque. Je me sens si fatiguée. Continuer...
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Stana le 09 avril 2018 à 17:23:33
  Je pense qu'il reste toujours quelque chose de la perte d'un grand amour, qu'il y a des cicatrices invisibles en nous-donc que beaucoup de personnes extérieures ne peuvent pas voire. Des regains de chagrin, de regrets sont toujours possibles, même quand ils deviennent moins nombreux. Je comprends ton envie de ne plus souffrir, après tout ce que tu as déjà enduré  :( tu as construit quelque chose de nouveau, c'est très positif, mais ça ne signifie pas que toutes tes blessures soient refermées,  se sont effacées comme de vieilles cicatrices. On ne choisis pas de souffrir ou non à certains moments, d'"oublier", ou de ne garder "que" le meilleur. Chacun vit le deuil à sa manière, et se reconstruit bon gré mal gré à son rythme ET à sa manière. Ce sont des choses que l'on sens d'instinct, sans que personne puisse faire le cheminement à notre place, et même nous ne pouvons pas vraiment "décider", juste vivre nos émotions comme elles nous viennent, et faire de notre mieux. J'espère pour toi que tu trouveras  :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 10 avril 2018 à 07:33:15
Merci infiniment Stana pour ton message. C est exactement cela même si j'ai une nouvelle vie les cicatrices sont là.
Tes mots me reconfortent.
Je me sens tiraillée entre mon passé et mon futur. Je me suis efforcee d'avancer malgre mon chagrin parce qu il n avait rien d autre à faire.
Merci encore Stana
Que cette journée soit douce pour toi
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 10 avril 2018 à 09:41:30
nounouto
pour aller plus loin
je te fais une petite suggestion :  la lecture du livre
la maîtrise de l'amour Miguel Ruiz
je pense qu'il pourrait participer à de l'apaisement pour toi
 :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 13 avril 2018 à 20:07:22
Merci quigan j'en ai lu quelques extraits très intéressants. Bon courage à toi et que ce week end soit doux pour toi.
Nounouto
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 16 avril 2018 à 16:52:40
Je vis aujourd'hui une autre histoire alors pour eux tout va bien.

Bonjour Nounouto,
Je viens de lire ce que tu as écrit il y a quelques jours, je viens plus rarement sur le forum depuis quelques semaines pour faire une pause dans ce marathon du chagrin. Je me retrouve dans ce que tu écrivais l'autre jour, sur le fait que de l'extérieur tout peut sembler aller bien, parce qu'il y a quelqu'un d'autre dans nos vies.

Comme en début de deuil où on voulait nous faire tourner la page à tout prix, je pense que c'est sûrement difficile pour nos amis et notre famille d'imaginer ce que veut dire un chagrin qu'ils n'ont pas vécu ou en tout cas pas de la même façon. D'imaginer que ce n'est pas un chagrin d'amour comme ils le connaissent, où un nouvel homme chasse les souvenirs de celui d'avant. Et comme en début de deuil, il faudra que nous trouvions la force de nous protéger des réactions qui nous choquent.

Tu vois, l'autre jour, j'étais avec nos amis les plus proches, ceux qui étaient là ce dimanche à l'hôpital quand Tom est mort. Et ils ont décidé de passer devant l'endroit où j'ai déposé les cendres de Tom, sans penser que ça pourrait me choquer d'y passer sans nous y arrêter. Sans même un regard pour cet endroit où il y a ce qu'il reste du corps de leur ami. Ils n'y ont juste pas pensé, on venait de déjeuner tous les 4 avec celui qui partage ma vie maintenant, ils doivent croire que la page est tournée pour moi, ou peut-être la page est véritablement tournée pour eux...

Résultat: une crise d'angoisse qu'ils n'ont même pas réalisée et dont je n'ai pas voulu leur parler. Ce n'est pas eux qui ont été là pour me ramasser, j'ai du faire subir ça à P. qui vit beaucoup plus avec le fantôme de Tom que je ne le voudrais. J'apprends la patience, avec ceux qui ont déjà oublié Tom alors que je crève encore de chagrin, avec moi pour ce chagrin qui m'épuise et que je fais vivre injustement à un autre. J'apprends mais je ne tourne pas la page et j'essaie de me protéger du mieux que je peux des jugements idiots.

Alex
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 16 avril 2018 à 18:11:35
C est exactement cela Alexandra
J essaye de comprendre la réaction de mes amis mais j avoue j ai beaucoup de mal. Il est vrai que j ai construit une autre vie que je suis bien avec mon compagnon. C est  qu' ils voient me voir rire avoir des projets...  j'ai l impression d être 2 personnes.
Comment puis-je ressentir des sentiments pour un autre homme et en même temps avoir ce manque de Lionel.
As tu ce ressenti Alexandra?
Heureusement sur ce forum je me sens normale dans mes émotions.
Parfois j ai envie d hurler à mes amis que je souffre et que cd n'est pas mon chien que j ai enterré que j ai vécu un traumatisme qui m a marquée à vie. Tout souvenir est douloureux.
Je te comprend Alexandra. La cicatrice est loin d être guérie il faudra encore beaucoup de temps et de patience.
Affectueusement nounouto
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: loma le 17 avril 2018 à 08:57:06
Bonjour Nounouto, bonjour Alexandra,

même sans avoir de nouveau compagnon, j'ai aussi " l' impression d être 2 personnes ", une pour les autres et une pour moi, liée à Marc pour toujours. Cela me refait penser à l'expression de Qiguan "en même temps", je peux ressentir des moments de relatif bien être et "en même temps" une profonde tristesse.

J'imagine que vous devez vous sentir écartelées dans toutes ces émotions,
alors douceur et patience
tendrement
loma
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Alexandra le 17 avril 2018 à 09:35:15
Bonjour Nounouto,
J'ai plus le sentiment de vivre deux histoires en même temps que d'être deux personnes. J'aime cet homme qui partage ma vie mais j'ai parfois beaucoup de mal à faire le tri. Même quand j'en parle ici, j'ai du mal à l'appeler "mon compagnon", mon compagnon c'est Tom et personne ne peut prendre sa place. Et l'autre jour quand nous avons eu notre première petite dispute, je me suis retrouvée à supplier Tom de venir me chercher, j'ai ressenti ce manque de Tom comme je ne l'avais pas ressenti depuis des mois.

Je vis tout en demi-teinte, avec des émotions contradictoires qui s'entrechoquent et qui m'épuisent. J'aime Tom, j'en aime un autre, je pense parfois que ce n'est pas la vie que j'aurais du avoir et que cette autre vie me manque. Je suis tiraillée entre l'envie impossible de revenir en arrière pour retrouver Tom et les moments plus doux que je vis avec P. que je ne voudrais pas perdre non plus.

J'avance malgré moi en m'éloignant de Tom, j'ai rêvé il y a quelques semaines que je trompais Tom avec P. et que je lui suggérais en rentrant qu'il fallait qu'on se sépare... La psy trouve que c'est positif, je trouve ce conflit des émotions terrifiant et je ne me sens pas encore prête à être heureuse sans Tom.

Je pense que j'ai rencontré P. un peu trop tôt dans le chagrin, avec pas tout à fait encore la force d'accepter que Tom est mort et ne reviendra pas. Mais je suis fière d'avoir trouvé la force de ne pas refuser de vivre, parce que décider de vivre est difficile malgré ce que peuvent en penser la famille et les amis qui veulent nous voir avancer.

Bien sûr Nounouto, la cicatrice est là, toi tu le sais, tu la vois, peut-être que par moment tu la partages avec ton compagnon. Je crois que tu as tout à fait le droit de l'exprimer à tes amis aussi pour qu'ils comprennent et n'empiètent pas sur ton chagrin.

Une pensée pour vous toutes et tous,
Alex
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 17 avril 2018 à 17:43:45
Citer
Mais je suis fière d'avoir trouvé la force de ne pas refuser de vivre, parce que décider de vivre est difficile
c'est très bien bravo ! et oui c'est très difficile  ... de décider de VIVRE ...
le en même temps oui moi sans cesse est là ...
affection à tout le monde
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Colettepablo le 02 mai 2018 à 22:07:32
Bonsoir nounouto
Après avoir lu tristement votre message je m'arrête sur un point que vous avez dit je n'ai pas d'enfants je dirai heureusement dans ce cas car je suis veuve et je dois élever 2 enfants et ils sont tellement angoissés que je cours de psy en psy depuis 4 ans pour savoir lequel saura au mieux nous aider.
Vous pouvez retrouver quelqu'un moi c très dur car la personne doit être comme un nouveau papa pour mes loulous et ca les hommes ne veulent pas
Puis la souffrance de son enfant sans pere c horrible car on ne peut rien y faire...
Donc avec le temps permettez vous de vivre .

Vous trouverez le bonheur et celui de fonder une famille.
Bon courage
Lucie
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: emi le 03 mai 2018 à 03:12:04
Pour moi, les enfants eux mêmes sont un des nombreux paradoxes du deuil. Dur de les gérer, de gérer leur deuil et leur souffrance, mais ils sont aussi la "trace", une partie de notre Amour qu'il nous reste, qui survit, le cadeau qu'il nous a fait. Ils nous permettent de rester connecter à la vie réelle et sont d'une grande motivation pour continuer.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 05 juin 2018 à 21:05:50
bonsoir a tous merci pour vos messages de reconfort merci atour mes freres et soeurs de tristesse,
je continue a lire vos temoignages malgre ma nouvelle vie.  jene decroche jamais vraimemt.
La grande nouvelle je vais me marier ce samedi 9 juin! Il m a demandee et jai dit oui sans hesiter. Parce que je sais que je prends le bon chemin meme si je souffre du manque que la blessure est beante. Ma voie est cellle ci. je le ressens et dieu sait que lionel me manque terriblement,
Jaimerai juste savoir si il serait content pour moi.
En parallelle jessaye daider une amie de la soutenir suite au deces brutal de lhomme quelle aime mais je n arrive pas a la reconforter. une impression qu elle s enlise dans son chagrin> et moi je suis la avec mon mariage. Alors pourquoi je pleure encore. ce traumatisme qui vous colle a la peau.  Elle cherche par tous les moyens a communiquer avec lui. Pure perte.
jai bu ce soir comme dautre jour pas tous les jours heureusement. Mais jai ce mal etre qui me colle qui revient sqns cesse sans crier gare. Jai limpression de trahir lionel. Je ne sais plus quoi penser. une page se tourne et je suis terrifiee de la tournee et heureuse en meme temps.
je suis heureuse de me marier. Cet homme a fait en quelque mois ce que lionel aurait du faire.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: lololita le 06 juin 2018 à 20:16:43
Je suis nouvelle mais je tenais à t'adresser tous mes voeux de bonheur ,tu ne tourne pas la page,tu écris un autre chapitre,sois heureuse ,profitez de la vie.
Bien à toi
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 06 juin 2018 à 22:51:51
prends soin de toi
sur tous les plans et souviens toi comme le dit Emi qu'
Citer
On est passé à côté de tellement de choses, on n'appréciait pas assez la vie. Pourtant ce n'est pas faute de l'avoir dit à plusieurs reprises qu'il ne fallait pas attendre pour être heureux. Mais je m' aperçois aujourd'hui que même en le disant je ne mesurais pas la fragilité de la vie.

alors dans ta nouvelle relation vois ce que tu peux améliorer

 :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 27 juillet 2018 à 13:46:05
de retour sur le forum que je lis régulièrement. Je ne décroche pas encore totalement.

Hier signature de la succession de Lionel.  C'est écrit noir sur blanc je n'ai plus aucun droit. Plus de lien en tout cas matériel avec lui. Cela m'a travaillée intérieurement mal au ventre depuis 3 semaines. J'ai pris un alprazolam pour ne pas craquer. J'ai l'impression de la quitter une nouvelle fois. Plus de retour en arrière possible. J'aurais pu créer des problèmes à sa fille seule le héritière mais à quoi bon je suis déjà usée et ce n'est pas dans mon caractère.

De plus je me suis remariée depuis peu alors...Et pourtant je n'arrive pas à me détacher de mes souvenirs, de lui. J'ai le sentiment de trahir mon mari et de trahir la mémoire de Lionel. Je suis toujours tiraillée entre les 2 vies. Surement pour cela que j'ai mal au ventre tout le temps.

Je ne  sais pas comment me sentir bien. Au travail mes collègues ont le sentiment que je suis en pleine dépression. Je n'ai pas envie de leurs conversations, de rire, envie de rien en fait.
Dès que je rentre je souris il me semble que je plus joyeuse avec mon nouveau mari enfin je donne le change je pense.  Mais ce mal être me colle à la peau et je ne sais pas m'en défaire. Une amie m'a dit que je n'avais pas encore terminé mon deuil, que peut être j'avais été trop vite en me mariant.
Pourtant j'étais persuadée d'avoir pris la bonne décision et je le suis toujours. Alors pourquoi je ne respire pas le bonheur.
Ils m'ennuient tous. Il faudrait que je sois comme ou comme ça blabla... ou alors on me regarde bizarrement en se demandant ce que j'ai. C'est encore pire.

Enfin voilà toujours agacée énervée contre les autres alors que je sais que le problème vient de moi.

Bonne journée à tous qu'elle soit supportable

Amicalement


Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 27 juillet 2018 à 14:16:40
Qu'en pense ton mari actuellement de ton état qu'il voit ... ?
passes tu ton temps à masquer comment tu es ? avec lui

affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 28 juillet 2018 à 08:30:01
Il ne voit rien je le cache. Je ne veux pas qu' il se sente en concurrence. Parfois il sent que je suis tendue. Il met cela sur le compte de la chaleur.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Bmylove le 28 juillet 2018 à 08:50:50
Bonjour Nounouto,

Je suis triste en te lisant, triste de lire ta solitude.
Se sentir seule parmi les autres, et  même en couple, ce doit être lourd à porter.
Si tu ne peux pas échanger avec un proche de ce que tu ressens, penses-tu que l'accompagnement par un  psy pourrait t'aider à laisser s'écouler les émotions ?

Plein de douceur pour toi.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nathT le 28 juillet 2018 à 10:26:40
Nounouto,

C'est ton coeur qui sait que tu as pris la bonne décision.
Je pense que pour toi c'est difficile d'avoir deux 'amours' pourtant ..... Lorsqu'une famille s'agrandit, le coeur d'une maman s'agrandit , les aînés ne sont pas moins aimés !
Tu aimes Lionel ET ton mari ce n'est pas incompatible comme les parents aiment TOUS leurs enfants  !

Ton amie a sans doute raison tu n'as pas terminé ton deuil mais tu as commencé une nouvelle histoire . Il s'agit juste de 'gérer' les deux en parallèle  c'est possible ce ne sont pas les mêmes processus ! A toi de trouver ton chemin !

Hauts les coeurs!

Nath

Et surtout personne n'a le droit de te juger ! vraiment personne !
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: loma le 28 juillet 2018 à 11:46:05
Bonjour Nounouto,

tu dois mener deux vies en parallèle  et c'est épuisant. Une vie passée avec Lionel , mais l'amour pour lui est toujours là , et c'est normal. Et une vie présente avec un amour plein de promesses avec ton mari. Jongler avec les deux vies doit être bien difficile, les laisser bien en parallèle, ne pas les faire se croiser …
Les choses vont se mettre en place tout doucement,
et ne laisse pas les autres te juger, d'autant que leurs jugements sont certainement contradictoires, du style "tu retrouveras quelqu'un" et après "mais tu as déjà retrouvé quelqu'un !"

alors douceur et patience
tendrement
loma
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 28 juillet 2018 à 22:43:38
Citer
Je suis triste en te lisant, triste de lire ta solitude.
Se sentir seule parmi les autres, et  même en couple, ce doit être lourd à porter.
Si tu ne peux pas échanger avec un proche de ce que tu ressens, penses-tu que l'accompagnement par un  psy pourrait t'aider à laisser s'écouler les émotions ?

Citer
tu dois mener deux vies en parallèle  et c'est épuisant. Une vie passée avec Lionel , mais l'amour pour lui est toujours là , et c'est normal. Et une vie présente avec un amour plein de promesses avec ton mari. Jongler avec les deux vies doit être bien difficile, les laisser bien en parallèle, ne pas les faire se croiser …
Les choses vont se mettre en place tout doucement,

si tu peux écris ici ... pour soulager tes tensions

très affectueusement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 08 septembre 2018 à 02:07:40
Je vous remercie tous pour vos encouragements. Ce soir ou plutôt cette nuit je pense fortement à Lionel et les larmes coulent. Il me manque je regarde des photos de lui et cela me paraît loin. En fait je voudrais savoir si il est d accord avec moi sur ma nouvelle vie. Nous étions tellement fusionnels. Enfin bref il me manque ce soir. Mon mari dort dans notre chambre alors je peux me lâcher un peu.
J ai envie de solitude pour me recentrer et surtout me permettre de lui parler comme je le fais chaque jours très brièvement. J en ai besoin. Son approbation est importante pour moi. Comme cela a été pendant nos 17 ans de vie commune.  Les gens ne comprennent pas l'importance de la vie et de la vivre avec ceux que l'on aime. Ne pas s'encombrer de caractère néfaste pour soi. La perte d'un proche vous apprend beaucoup sur sa vie
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Bmylove le 08 septembre 2018 à 10:00:33
Je suis bien d'accord, Nounouto.
La mort d'un proche nous apprend beaucoup sur la vie, et sur nous-mêmes.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 13 janvier 2019 à 21:59:57
Manque de l être aimé encore et toujours douleurs intenses envie de s enfoncer de ne plus rien ressentir.
Plus personne avec qui parler de Lionel. Personne ne le connaissait mieux que moi. Notre entourage n en parle plus et pourtant j en ai besoin.
Nouvelle vie donc bonheur normalement. Je devrais voir un psy mais pourquoi je sais ce que j ai. Le deuil toujours le deuil de lui de ma grand-mère.
Je sombre c est comme cela. Je ne contrôle rien... plus de 2 ans et le manque est toujours si intense. J ai besoin de ces moments de solitude. Je ne me laisse jamais le temps pour cela cela m effraie. Cette semaine je serai seule. Pas le choix autant bien commencer la semaine. C est l occasion. Alors c'est parti les grandes eaux recherches de photos.
J aimerai un signe de lui. N importe quoi.  J ai une amie vivant le deuil également va voir  des mediums. Et tres peu de resultats. J y crois mais pas à ceux qui font payer une fortunesdes . On est près à n importe quoi pour garder un lien avec l être aimé. Parce que c est cela garder un lien à tout prix avoir l impression qu' il est avec nous.
Moi j'ai l impression qu' il n'est plus là. Qu' il m a quittée une 2ème fois. Il ne me protège plus.
Enfin désolée j expose mes états d'âmes. Écrire fait du bien parfois.
Je compte sur votre bienveillance.
Douce soirée à tous

Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: BL62 le 15 janvier 2019 à 10:14:02
Chère Nounouto
Ne t'excuse surtout pas d’exposer ta souffrance ici. Je crois , non je suis sur que ce forum est pour nous toutes et tous un exutoire, une façon de libérer la pression énorme que nous vivons tous , et surtout , d'être avec des gens qui ne portent pas de jugement, qui comprennent parce que vivent la même chose.
J'ai découvert "les mots du deuil" il y a peu et je regrette de ne pas l'avoir trouvé plus tôt.  Le fait d'écrire ce que tu ressent compense l'impossibilité d'en parler autour de toi . Notre entourage, peut être croyant bien faire , ou par lassitude ne souhaite jamais parler de celui ou celle qui nous manque tant.
Cela fera 3 ans et 4 mois bientôt que le cancer a emporté ma Betty a 45 ans, et la souffrance, le manque est toujours aussi fort. Je n'ai pas reconstruit ma vie depuis, j'attends, quoi je n'ose le dire , et au fond, peut être que je ne sais pas moi même . Et mes enfants étant opposés a tout nouveau départ pour moi pour l'instant, la question ne se pose donc pas. Je pense qu'a travers eux, c'est mon amour qui me parle. Il m'est donc difficile pour moi de comprendre parfaitement ces sentiments partagés entre ta nouvelle vie, l'amour que tu portes encore a ton mari disparu .
Chacun ici a des histoires et parcours différents, peut être trouveras tu une réponse a cette souffrance.
Ma femme également a arrêtée de venir me voir il y a plusieurs mois. J'ai  ressenti ça comme un nouveau deuil , mais alors que j'allais très mal , elle est venue il y a quelques jours. Ce fut bref , sans parler bien sur , mais j'ai senti sa présence, en plus de l'avoir vu dans mes rêves.
Les signes dont tu parles viennent quand on ne s'y attend pas. Hier après le boulot je suis passé voir mon amour devant notre "dernier appartement" (les mots monument,  cimetière me dérangent) , et alors que le ciel était totalement gris , un rayon de soleil a traversé les nuages. Çà a duré le temps que je reste sur place a lui parler. Je sais que c'est elle .
Moi aussi, je me suis réfugié dans nos souvenirs, peut être trop, ce qui m'empêche d'avancer, mais j'en ai tellement besoin.
Sois en sur, il veille sur toi , et viendra quand ce sera vraiment nécessaire. Peut être, je dis bien peut être que l'impression d'absence est la façon pour lui de te dire que tu dois passer a autre chose .
Et sache qu'ici, il y aura toujours une écoute bienveillante.

Prends soins de toi , et vous toutes et tous également
Laurent
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 15 janvier 2019 à 21:48:46
merci BL62 pour ton soutien et tes mots de reconfort. Parfois on a l impression de devenir fou. On se demande quand cette douleur va cesser.
BL62 tu dis que tu n es pas pret pour une nouvelle vie et pourtant tu as repondu a mon message... Le temps il ne reste plus que cela.  Il sera le seul  remede a notre chagrin.
je le sais mais comme cela semble long. voir interminable.
ces signes que tout le monde espere recherche meme. Cela donne de l espoir et fait ressentir encore plus le manque l absence physique. je n en ai rien a faire que la lumiere clignote ou autres. Moi je veux l entendre rire me raconter avec humour sa journee. Debattre sur n importe quel sujet avec lui.
il faut regarder les choses en face c est fini termine le NEANT. j ai beau avance continuer ma vie l enfouir au fond de ma memoire. Des que ma tete est au repos l horreur revient sa souffrance et je me rappelle tout ce que j ai perdu.
c est cela vivre ?
je regardais en librairie tous les livres traitant du deuil. Et il y en a EMDR PSY MEDITATION et jen passe. tout cela pour nous aider a ce qu il parait.  foutaises parce que chut le deuil oui mais pas trop longtemps tout de meme.
cela fatigue tout cela deja que nous faisons tous des efforts avec notre entourage.

enfin vous l aurez compris j ai envie de tout balancer mais cela ne me ramenera pas mon lionel.  Alors...

je rumine et rumine toute seule dans mon coin. Je m enerve toute seule.

enfin je me fatigue moi meme

j arrete la bon courage a tous douceur et bienveillance

amicalement
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 15 janvier 2019 à 22:03:25
Ton témoignage sera ici longtemps précieux !

car tu es une personne qui a pu, su donner le droit de rebâtir une vie de couple 

et tu viens témoigner des difficultés qui restent même avec une nouvelle vie de couple !
j'ai évoqué cela plusieurs fois ici en parlant (n'étant pas concernée) de témoignages de personnes qui ont eu le même chemin que toi et que je côtoie.

Oui, savoir que même si on retrouve, pour les échanges un compagnon, un amant et le réconfort des câlins les affres du deuil persistent ..
que l'on ait des signes ou pas
que l'on utilise pour aller moins mal une méthode ou une autre ou aucune ...
les douleurs du deuil persistent .

Surtout n'hésite pas à venir témoigner
car le témoignage de ta réalité nous fera cheminer, me semble t'il
nous regarderons les choses autrement en comprenant qu'il ne s'agit pas de simplement reprendre une vie de couple ... pour aller mieux, moins mal  et surtout pas pour éviter le "travail" de deuil ...

merci à toi

Tu te débats seule et de toute façon c'est en soi que l'on trouvera les forces, les solutions ...

Dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/rencontre-en-apesanteur/msg107187/#msg107187
BEBE raconte ce que sa psy lui a conseillé pour l'aider
les psys ne me l'avaient pas conseillé mais j'ai eu une démarche dans ce sens : inscription à des conférences au musée pour moi
depuis je fais de nombreuses choses variées avec la liberté de la solitude ...
j'échange avec plein de personnes qui sont pour certaines vraiment de bons interlocuteurs
mais ça ne compense même si c'est agréable, réconfortant  le manque de l'échange qui aurait pu exister avec ... Jean de qui je reçois des signes qui me réconfortent oui ...

apprendre à vivre sans la personne insubstituable ... est un apprentissage pour moi compliqué

Nounouto reçois mon affection
 :-*
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: Bessie le 15 janvier 2019 à 23:53:14
Merci Nounouto de ton témoignage. Tu nous parles de l'après, celui qu'il y a après un, deux, trois quatre ans et plus.
Pour ma part, 20 mois passés. C'est déjà loin et pourtant si proche encore.
je lis les messages des uns et des autres, avec un deuil récent, et pourtant je m'y sens encore proche.
Comme je disais dans un de mes posts, je suis entourée dans ma famille de femmes veuves (mes tantes, cousines), veuves comme moi dans leur cinquantaine, suite à des maladies de leurs maris. Elles sont restées seules, n'ont jamais refait leur vie, n'en trouvant pas forcément le besoin. Et elles me disent toutes la même chose : "ne reste pas seule". Une de mes tantes -lors des obsèques d'une autre, alors que Christophe était parti une semaine plus tôt- m'a dit "tu es jeune, tu pourras refaire ta vie". ca a choqué tout le monde. Une semaine que je venais de perdre mon mari, bien sûr que je n'avais pas envie d'entendre quelqu'un me dire qu'il fallait que je refasse ma vie!
Alors, c'est vrai qu'il faut aller de l'avant, c'est vrai que je suis encore jeune (tout ça, c'est aléatoire!) et que je devrais profiter de la vie. Mais je n'y arrive pas encore. Mon médecin qui me suit de près, m'a conseillé de voir du monde, de faire des choses que j'aime. Donc,  6 mois après son décès, j'ai trouvé une chorale où je vais chanter une fois par semaine. Il y a des fois où je n'y arrive pas, mais j'essaie d'y être assidue. Je fais du loisirs créatifs -j'en fais depuis des années, mais j'y prenais plus de plaisir quand Christophe était là et qu'il aimait ce que je faisais, toujours à l'affût d'une carte un peu plus sophistiquée ou marrante. IL s'y prenait au jeu, m'achetait du matériels sur internet, me demandait de sortir mes machines pour les montrer aux amis. Mais on était ensemble dans ces moments là. Je sors faire les magasins, mais je rentre vite chez moi. Tous mes amis sont en couple, avec des enfants encore, et leur bonheur me fait mal. Mais ça, je ne peux pas leur dire. Ils prennent soin de moi, s'inquiètent de savoir si je suis seule, mais j'ai l'impression d'être la dernière roue du carrosse.
Je m'occupe comme dit Qigan, je m'occupe la tête, mon travail me prend une grande partie de mes journées. Comme ça, je ne pense pas trop. je parle de lui, parce qu'il est toujours là. Qu'il me manque chaque jour toujours plus. Tout me le rappelle, une musique, un mot, une photo, un endroit.
Ca me fait toujours aussi mal, même si je pleure moins. J'ai dû vider mon stock de larmes tellement j'ai pleuré quand il était malade de le voir souffrir sans ne rien pouvoir faire pour le soulager, pleurer quand il a été parti.
Donc, si je comprends bien tout, même au bout de plusieurs années, on souffre encore autant. Alors dans les livres, ils nous mentent en disant que ça s'atténue et que sans disparaitre de notre vie, notre amour va s'estomper, et que l'on reprendra un cours de vie normale?
Ca va être difficile. est-ce que ça vaut le coup ? Reprendre une vie, qui ne sera jamais comme celle d'avant ? retrouver des bras qui nous donnent de la tendresse, de l'amour ? Il sera encore là et je me dirais que je le trompe. Que je lui suis infidèle.  J'ai du mal à le concevoir, même si je connais beaucoup de jeunes veuves qui ont refait leur vie et qui me disent "que reparler du passé fait ressortir leurs vieux démons" . Elles sont heureuses. tant mieux.
Tu as raison Nounouto, c'est difficile tout ça. On ne trouvera de réponses à nos questions qu'avec le temps et l'expérience.
En attendant il faut vivre avec, ou sans, malgré le manque d'amour , manque de conversation, rigolade, disputes, réconciliations, tendresse.  ET Dieu que le silence est pesant ......
Bonne nuit à toutes et à tous.
Demain sera un autre jour.
Béatrice
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 09 février 2019 à 21:29:09
oh que oui c est difficile de reprendre une vie dite normale et en couple. Cela engendre des sentiments contradictoires notamment la culpabilite. cela fait 2 ans seulement rapide comme on me l a deja dit.
Mais en meme temps cela me sauve car je vois un avenir et surtout je ressens encore des sentiments qui m aident a me sentir vivante a l interieur.

oui c est loin d etre parfait car je continue a sombrer des que j ai un moment de solitude et chaque jours je pense a mon lionel et je regrette tellement de choses faites ou non faites.

si j etais restee seule je serai en pleine depression pleurant chaque matin et soir. Je serais au plus mal sentant le poids de la solitude. ressassant ma vie avec lionel.

et quoi les annees qu il me reste a vivre je les passerai a ruminer ma douleur et mon manque?

la souffrance que lionel a supportee m a fait comprendre l importance de chaque moment et l inutilite de s encombrer de choses sans importance et des personnes nocives pour soi.

J ai fait du menage naturellement autour de moi et je reste plus calme face aux tracas quotidiens. je le peux parce que je vois a nouveau un avenir. Je me sentais prete.

alors oui il y une  nouvelle vie apres un tel traumatisme. c est difficile et la duree est variable selon chacun mais il est possible. Pour cela il ne faut pas se l interdire  occuper sa tete un maximum est un tres bon remede. une phrase un echange avec quelqu peut changer notre journee.

Nous sommes fragiles et ce jusqu a la fin de notre vie mais nous tous aujourd hui connaissons sa valeur inestimable. nous sommes changes nous ne pensons plus comme avant cette immense douleur. Nous ne sommes plus la meme personne.
nous savons ce qui peut nous arriver alors vivons cette vie en essayant d avoir le plus de moments de partage et de douceur et parfois de joie.  Meme la tristesse est une emotion intense qui nous rend vivants. et demain vous serez moins triste et apres demain beaucoup moins je vous le promets.

douce soiree a tous

affectueusement

 
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: nounouto le 02 août 2019 à 22:13:17
Je pleure ce soir hier aussi je pleure l absence le manque. Ce terrible manque qui vous ronge de l intérieur. Ce poids au creux de l estomac qui pèse comme une enclume. Je lis vos témoignages et écris très peu. Je ne trouve pas les mots pour aider. Je suis incapable de donner des conseils. Je ne sais plus moi-même que faire. Je ne sais plus comment gérer ce flot de tristesse qui m envahit régulièrement. J ai retrouvé une vie stable pourtant remariée des projets et pourtant ma blessure est toujours ouverte et continue de saigner. J ai envie de me laisser sombrer et retrouver mon Lionel et ma grand-mère mais je ne suis même pas certaine de les retrouver. Ils me manquent terriblement atrocement. Supporter encore et encore ce manque à vous empêcher de respirer. Je n'ai pas fait assez  pour eux je leur ai pas dit assez combien je les aimais. Pas assez douce pas assez patiente pas les bons gestes pas assez à l écoute.  Je me déteste tellement.
A quoi ça sert de continuer.
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: BEBE le 02 août 2019 à 22:51:27
Chère Nounouto

Je viens de lire ton message du 11 Novembre 2016.... nous avons plusieurs choses en commun...
Le crabe nous a pris l'amour de notre vie, nous n'avons pas d'enfants.... et comme toi je suis terrorisée de vivre sans lui comme tu l'as écrit dans tout tout premier message sur ce forum.
A plus le 19 mois de deuil,  j'ai bien compris que je n'étais pas prête à me débarrasser de cette peur viscérale.

Affectueusement,
BEBE
Titre: Re : perte de mon mari le 17 octobre 2016
Posté par: qiguan le 03 août 2019 à 09:50:23
oui nounouto
peur de vivre sans lui
même là mariée à un autre
c'est très long cf post/résilience
mes connaissances qui depuis très longtemps sont veuves et ont une nouvelle vie de couple disent
on apprend, c'est un apprentissage à faire "avec" ça = ce manque
en se centrant sur au présent donner le meilleur à ce nouvel être cher que l'on tremble de perdre ... car on sait que la vie peut être cruelle
affectueusement