moi ça fait 3 ans et 2 mois, parti brutalement, remonter la pente, ce sont les mots des autres. Pour celles qui ont des enfants, on finira par s'accrocher parce qu'on les aime. Pour les autres qui sont restés seul, survivants, je ne sais pas, il faut retrouver une place dans le monde qui vit, alors que nous sommes à côté sur un fil de rasoir, voulant en finir, voulant rester, moi j'ai voulu mourir pour ne plus souffrir, mais derrière nous, on laisse un ou des vivants qui nous aiment aussi et qui vont à leur tour vivre un deuil, et se retrouver sur ce site pour essayer de comprendre, à ça la culpabilité, le mal être pour eux. C'est ce qui me retient pour mon fils, rester encore,et peut être qu'avec le temps, j'aurais envie de rester pour moi. Cette souffrance est inévitable, les cachets nous abrutissent, mais le travail de deuil ne se fait pas, et il faudra le faire. Moi je vis en dent de scie, un jour moins douloureuse et le jour d'après, un torrent de larmes. J'ai perdu le gout des choses de la vie. Je me suis isolée pour ne plus entendre les autres qui pensent et savent mieux que moi. Seul me manque mon mari, des journées remplies d'un vide qui fait mal, de l'absent que j'attend et qui ne revient pas. A ça s'ajoute tout ce dont on doit faire face, administration, trouver un travail, changer de logement, et tout ça sans énergie, épuisée et tous ces maux qui ne sont pas reconnus. On fait ce qu'on peut puisqu'on est encore la.