FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Lilidido le 25 décembre 2016 à 22:28:38
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Bonsoir,
Je ne sais pas trop par quoi commencer . J ai perdu l amour de ma vie le 08 décembre 2016 . J ai la scène de cet appel en boucle dans ma tête lorsque on m a annoncé son décès . Il allait avoir 37 ans le 19 décembre.Depuis je survie , j ai 2 magnifiques garçons de 9 et 4 ans .Leur père était remarquable avec eux , il passait son temps libre avec eux ! Ç était le pilier de la famille, l amour de ma vie. Tout le monde me dit que ç est incroyable, que je suis d une dignité hors du commun , que j arrive à m occuper de mes enfants , de jouer avec eux .
Mais ce n est qu une façade , je n arrête pas de me dire que ma vie est finie que j ai eu 12 années de bonheur et que ç est déjà bien . Je culpabilise car pour moi le meilleur de nous 2 est parti. J essaie de rester forte mais lorsque je suis seule je m effondre . Je suis très entourée mais à la fois très seule . Ce n est pas mon style de m étaler sur mes sentiments !beaucoup de personnes me disent que je suis jeune et que le temps va faire les choses . Moi je ne vois qu obscurité , j ai peur de ne pas y arriver avec mes enfants sans leur père . Je suis impuissante . J ai perdu ma moitié, mon équilibre , mon amour. Savez vous combien de temps va durer cet état ?
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Bonsoir,
Le temps qui passe est la seule chose qui apaise la douleur, mais pas la peine, s'accrocher à ses enfants et la meilleure solution pour pouvoir supporter cette épreuve, car eux ils comptent sur toi.
Donner un délai est difficile, personnellement au bout de presque 3 ans de deuil suite au décès de mon épouse il y a toujours des moments pénibles, un an après je commençais à reprendre mes repères.
Bon courage.
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tristement je t'accueille
Tu es à l’extrême début d'un très long parcours qui te sera très personnel.
Comme Hub84 à 32 mois de deuil pour moi, au fil des journées des moments à négocier avec la peine.
la douleur se transforme puis on l'apprivoise sur une durée de plus de un an
ensuite on sait fonctionner avec sa présence qui nous visite plus ou moins souvent et plus ou moins longtemps selon les jours et elle impacte le reste de vie de moins en moins mais elle existe
tu liras ici que certaines personnes ont l'expérience de vivre et la suite de leur douleur et une nouvelle vie affective qui s'est présentée à elle et qu'elles ont accepté
je te dis ceci afin que tu ne penses pas que "obligatoirement" le chagrin empêche une nouvelle vie affective et de même qu'une nouvelle vie affective ne supprime pas les douleurs du chagrin
tu pourras lire les témoignages ici et même si se comparer est idiot tu te trouveras proche ou pas de certains vécus des uns et des autres te permettant de te sentir faisant partie d'un groupe et pas hors normes.
Tu peux fouiller
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
tes enfants constitueront pour toi un ancrage, un moteur et les 12 ans vécus un coffre où puiser
affection à toi
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Bonsoir,
Merci pour vos réponses ! Il n y a qu ici ou j ai l impression qu on me comprenne. Le parcours aujourd'hui hui me semble insurmontable et j ai encore beaucoup de mal à accepter sa disparition . Les jours passent d une lenteur extrême . J arrive à gérer la journée mais le levè et le couchè son terrifiants . Je vous trouve tellement courageux et sages .
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J ai l'impression de me lire.... tout ça je l ai dit et ressenti.... maintenant Ca fait 6 mois.... c est toujours dur, mais pas autant, îl y a un tres léger mieux.
Je m accroché à mes enfants , 7 ans et 1 an et demi..
Îl n y a hélas pas de temps pour guérir, je crois qu on n en guerrit jamais ms cette douleur peut s apprivoiser petit à petit.
Je n ai pas encore les mots pour consoler, tout ce que je peux dire c est que je comprends ta douleur...
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Chère Lilidido,
Je ne me pense ni très courageuse, ni très sage.
Ce que tu éprouves aujourd'hui, je l'ai connu.
Je suis debout aujourd'hui ; les mois ont passé.
Debout, j'ignore comment et pourquoi j'y suis parvenue.
Malmenée comme une coquille de noix dans un tsunami qui finit par échouer sur une plage...
Je sais seulement que j'ai toujours gardé en tête cette idée forte, que pour mon adoré qui aimait tant la vie, et qui s'est battu si fort pour la garder, je me devais d'essayer de m'en sortir.
Avec le temps qui, comme je l'écris tant et tant, adoucit notre peine, je me vois maintenant avancer sur un chemin que je découvre peu à peu.
Un pas après l'autre.
Un jour après l'autre.
Le temps adoucit notre peine... ce n'est pas une promesse, non, juste un constat.
Incroyable au plus fort de la douleur, mais pourtant vrai.
Je te souhaite une journée tranquille, et un ciel moins sombre.
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Aujourd'hui hui ç est le premier jour où j ai rencontré des difficultés à m occuper de mes enfants. Je me suis levée très en colère pleine de haine . Je n en peux plus de toutes ces personnes autour de moi qui se lamentent plus que moi avec "ma pauvre chérie" , " je ne sais pas comment tu fais .....
J ai envie d hurler . Ils pleurent à mes côtés mais dans ma tête je ne me dis qu une chose " ce soir ils seront en famille et moi je suis seule". Habituellement je ne suis pas rageuse mais même si je sais que ç est n importe quoi je n arrive pas à me contrôler
On a été tellement heureux , je commence même à lui en vouloir de m avoir laisse seule .
Plus les jours passent et plus je m enfonce .
Je m accroche à lui , il était d un optimisme sans limite et heureux de vivre je dois être à sa hauteur mais malheureusement aujourd'hui hui je n y arrive pas.
J écris même sans savoir si mes propos sont cohérents .
Il me manque tellement
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Je pense que nous serons nombreux à nous retrouver au fil de tes lignes, Lilidido.
Dans ce tsunami qui éventre notre existence, et la laisse en vrac, nous sommes prisonniers de courants contraires, qui nous entraînent d'une émotion à une autre.
Les émotions... il me semble qu'en un temps très court, nous sommes traversés par toutes celles qu'un humain peut connaître, ou presque...
La peine, la peur, la rage, la rancoeur, l'envie, et tant d'autres.
Nos éprouvés sont si instables que nous en perdons nos repères. Et la raison, un peu, parfois.
Mais aussi notre douceur et notre patience
Alors nos réactions sont comme désarticulées, désordonnées. Changeantes.
Tout se bouscule.
Dans une réalité qu'il nous faut apprivoiser, alors-même qu'elle nous échappe.
Dans nos pensées, qui s'égarent.
Dans un quotidien à la fois nécessaire et insupportable, qui nous épuise.
Difficile dans ces moments-là de se reconnaître.
Heureusement, lorsque la houle se fait moins profonde, nous pouvons nous retrouver.
Nous apaiser.
Reprendre notre souffle.
Je souhaite, Lilidido, que te soit très vite offertes ces accalmies.
Et que s'apaise ta douleur.
Que la nuit t'apporte le repos dont tu as besoin.
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Comme toi Lilidido, mon Mari est parti en cette fin d'année.
Je ne suis plus rien sans lui. Comme toi je suis entourée par la famille mais tellement seule surtout le soir.
Les invitations ne m'intéressent pas, les promenades pour prendre l'air comme disent les proches me sont impossible.
C'est avec lui que j'ai envie de me promener, de faire encore et encore tout ce qu'on faisait ensemble.
Il parait qu'on n'a pas le choix qu'il faut avancer mais voilà nous ne sommes pas pretes à avancer seule.
Je ne peux pas t'apporter mon soutien car comme toi mon deuil est récent et je suis au fond du gouffre mais sache que je partage ta peine puisque nous avons la meme souffrance.
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Aujourd'hui ç est la fête . Plusieurs invitations mais il est pour moi inconcevable de réveillonner ce soir. J ai tenu à noel pour mes enfants mais pas ce soir. Hier j ai fais ma première soirée chez des amis avec mes enfants . Il y avait de nouvelles personnes. J ai accepté l invitation pour mes enfants, ils ont pu jouer avec des copains .
Mon arrivée a été très violente intérieurement , de voir toutes ces personnes en couple, heureuses , j ai l impression d être la pauvre fille qu on invite . Ça renvoie d une manière très violente tout ce que j ai perdu . On a été tellement heureux, avec de beaux enfants, un statut social plus que convenable , pleins de choses à raconter nos voyages , la bonne ambiance qu allait mettre l amour de ma vie comme à chaque soirée
Ce soir , je n ai rien à raconter , je suis uniquement la pauvre fille qui a perdu son mari . Je ne suis plus rien , ç est le néant et malheureusement c est ma nouvelle vie. Ils ont été adorables et très intéressants , je n ai pourtant rien à leur reprocher.
Chaque jour je me dis que je ne peux pas tomber plus bas et chaque jour je m enfonce . La réalité est tellement désespérante et sans issus .
Ma vie sàns mon amour est tellement nulle et sans intérêt . Mais il faut que j avance pour mes 2 garçons . Il faut que j essaie d être à nouveau un bonne mère mais le suis je sans lui je ne sais pas encore .
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Oh Lilidido..... La douleur, et en plus les doutes....
La meilleure des mères a bien le droit de pleurer son amour parti trop tôt.
Cela ne t'enlève aucune de tes qualités.
Et ce n'est pas parce qu'il n'est plus là que tu n'es plus rien.
Mais, pour l'avoir éprouvé, je comprends tellement bien ce que tu ressens.
Il faut que tu gardes foi en toi.
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Lilidido,
J'ai perdu l'amour de la vie le 24 novembre dernier après 34 ans de vie commune. Je reconnais dans ton témoignage les sentiments que j'ai ressenti et que je ressens encore. Cette douleur intense, ce sentiment d'être amputée, seule même dans la foule, l'impression que rien ne peut nous soulager....et pourtant je suis très entourée.
J'ai décidé de prendre les choses en main, de comprendre l'épreuve que je traverse. J'ai commencé par faire des recherches sur le thème du deuil, j'ai trouvé ce forum où écrire et échanger avec les personnes qui vivent ou ont vécu un deuil m'aide.Je lis le livre du docteur Christophe Fauré Vivre le deuil au jour le jour, j'ai visionné sa conférence....
Ca n'est pas moins douloureux mais comprendre m'aide, je me sens moins perdue, je sais que ce sera long, qu'il y aura des moments d'accalmie et de rechute.
Je prends soin de moi car je ne veux pas que mes filles souffrent à cause de moi, je veux être là pour elles. J'ose me montrer égoïste en m'éloignant des personnes toxiques, je refuse de porter le chagrin des autres, je refuse d'écouter les gens qui me disent des choses que je n'ai pas envie d'entende.... Je me protège. C'est ainsi que j'ai refusé toutes les invitations pour ce soir. Je voulais être seule avec mes pensées.
Je ne sais pas si ces quelques phrases t'aideront, je te souhaite bon courage
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Bonsoir et merci à tous pour vos doux messages.
Ça y est nous sommes le 1 Ier. J ai décidé de suivre ton conseil et je viens d acheter sur i Brook le livre du docteur faure.
Je m y lance cette nuit en espérant qu il m apaise un peu
Je vous souhaite à tous une douce nuit
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Lilidido,
Tes mots me rappellent tant de souvenirs, de ces regards qui voulaient dire " pauvre petite chose" et tout ces non dits qui blessent tant.
Je te souhaite de trouver l'apaisement, et des reponses dans la lecture du Dr Faure .
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Bonsoir,
Demain reprise de l école . Je vais vivre en suivant le rythme scolaire ! Je vais devoir me réhabituer à suivre des horaires .
J ai décidé également de reprendre le travail dans 15 jours. Il faut que j essaie de revenir dans notre monde . J espère que je vais y arriver .....
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Tu as beaucoup de courage Lilidido, je crois sincèrement que tu vas y arriver.
KTY
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Mais oui, tu vas y arriver.
Bien sur, le quotidien est source de contraintes, mais il nous offre une réalité et des repères dont nous ne pouvons nous extraire totalement sous peine de nous égarer.
La vie professionnelle nous maintient dans le corpus social et nous oblige à rester en lien avec les autres.
Ce n'est pas toujours facile, non, mais au final, cela peut nous aider aussi.
Il faut se faire confiance, et accepter de se reposer lorsque nous en avons besoin.
Plein de courage à chacune de vous.
Et une nuit tranquille.
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Bonsoir
Aujourd'hui a été une mauvaise journée des mon réveil .Je pensais avoir retrouvé un peu de courage mais cette journée à été éprouvante
En plus,Nos amis du dessus ont déménagé et mon amour devait participer . Il y avait beaucoup d amis et de connaissance à nous
Ils sont venus me dire bonjour mais ce qui m a exaspéré ç est le fait que je les ai entendu rire , s amuser tout simplement ils ont passé un bon moment
Alors je sais que tout est normal et que normalement on aurait participer avec plaisir
Mais de les entendre reprendre une vie normale m a littéralement détruite
Intellectuellement je ne suis pas en colère contre eux , ils ont tout à fait raison
Mais mon cœur a été transpercé par leur joie . Je m en veux de ressentir ça mais je ne peux pas faire autrement.
Il me manque tellement ......
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oui ce décalage
nous à quai
les autres sur les flots, toujours, de la vie !
nous stoppé(e)s, les autres en mouvement.
Tout ça est bien réel et longtemps.
Ne t'en veux pas, souvent tu vivras ces décalages entre ton intellec et tes émotions, tes tripes dira t'on ...
Ces tensions intérieures fatiguent !
Tout ça fait partie du processus de deuil.
Puisse de la douceur visiter ton environnement et placer un brin d'apaisement , de réconfort aidant !
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Bonsoir,
Les autres... leur souffrance ne peut être semblable à la nôtre.
La relation qu'ils avaient à notre aimé était différente.
Nous devons affronter l'absence à chaque instant ; leur quotidien est resté ce qu'il était.
Et la peine leur laisse davantage de temps pour sourire et vivre comme hier.
Ce qui ne signifie pas qu'ils sont épargnés par la tristesse.
Et nous sommes parfois surpris par les débordements du chagrin de certains de nos proches.
Quant à nous...
Il me semble que les progrès que nous pensons faire, petits ou grands, sont réels.
Nous avançons.
Mais dans la confrontation à une nouvelle épreuve, à un moment de ciel plus gris, un souvenir trop fort.... les larmes et le chagrin reprennent toute la place.
Et nous voilà à nouveau plongés dans le découragement.
Journée difficile pour toi aujourd'hui, mais tu le sais, demain sera sans doute un peu "moins pire".
Et de petite victoire en coin de ciel bleu, tu continues ta route.
Je te souhaite une belle éclaircie, et pour commencer, une nuit sans larmes.
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Merci pour vos messages reconfortants'
Vos messages mettent un peu de douceurs dans mon cœur.
Je me sens moins seule avec ma souffrance et je puise du courage dans vos témoignages . Cela peut sembler dérisoire mais pour moi ç est un réel soutien . Je suis rassurée sur mes émotions depuis que ma vie a basculé dans l horreur .
Merci encore
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Bonjour
J ai fini le livre du docteur Faure , il m a permis de comprendre que ma colère, mes souffrances sont légitimes. Le chemin va être long certainement une éternité
Aujourd'hui hui j ai mal , j ai l impression d avoir de plus en plus mal.
Ce matin j ai essaye d un peu avancer et de trier ces chaussures ( pourquoi les chaussures je ne sais pas ). J ai pris un sac et je l ai déposé devant la benne à vêtements . Je me suis mise à pleurer , à lui parler, à lui demander pardon de donner ces chaussures.Je n ai pas pu les laisser , je suis rentré avec mon sac. Je pensais pouvoir mais non encore un échec
J ai tellement envi de le serrer dans mes bras , de lui parler, de le voir
Il me manque tellement que je n arrive plus à respirer. J essaie de puiser ma force dans le regard de mes 2 amours de 9 et 4 ans et à penser à ce Qu il me conseillerai . Mais je n y arrive pas , seule la souffrance de son absence est présente.
Et parfois je lui en veux de m avoir abandonné au guidon de sa moto .
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Bonjour,
Lilidido, pour moi, que tu aies eu le courage de reprendre le sac n'est pas du tout un échec.
Bien au contraire.
Nous passons tous par ces questionnements : tout garder, ne rien conserver ?
Il faut se faire confiance, et s'autoriser à prendre le temps.
Avant d'ouvrir l'armoire ; avant de, peut-être, se séparer de ses affaires.
Prendre le temps avant de s'engager dans des décisions que nous pourrions nous reprocher ensuite.
Nous avons bien assez de peine, alors si en plus il faut affronter des regrets, voire des remords....
Chacun de nous fait ce qu'il peut, et c'est déjà beaucoup.
Pour ce qui est de la douleur, il m'arrive parfois de songer que nous sommes un peu comme des opérés.
Au début, l'anesthésie fait son œuvre : le choc de la perte de notre aimé est si violent que nous sommes comme assommées.
Je dois avouer qu'à chaque intervention au bloc, ma plus grande appréhension a toujours été le passage en salle de réveil.
Pour moi le moment le plus inconfortable.
Celui où l'on peine à reprendre conscience, et où nous ouvrons difficilement les yeux dans un espace et un temps étranges.
Nous aussi, peu à peu, nous rouvrons les yeux sur un monde inconnu ; sur cette vie sans eux.
Ce retour à la réalité vient dissiper l'anesthésie, et la douleur se fait plus aigüe.
Mais, comme après la chirurgie, au fil des semaines, des mois, la souffrance s'émousse.
Et nous sommes plusieurs à pouvoir témoigner ici, que cela est bien vrai : le temps adoucit notre peine.
Puisses-tu y croire, Lilidido, pour t'accorder un peu de répit dans la tourmente.
C'est ce que je te souhaite.
Que le voile gris se lève vite sur ta journée.
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1 mois que tu es partis où tout à basculé . Il y a 1 mois nous avions la vie que nous voulions . On était reconnaissant et fier de nous.
Depuis 1 mois ç est le chaos et j essaie de survivre pour nos enfants. Je te le dois nous étions toute ta vie.
Tu me manques tellement . Je t aime tellement .
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Vivre chaque jour comme une punition .les faux semblants m épuisent . 1 mois Qu il est parti et j ai déjà l impression de ne plus avoir de force. Je suis tellement fatiguée . La journee je joue un rôle entre mes rendez vous pour ma demande de mutation pro pour juillet , les rendez vous à son travail afin de pouvoir garder son logement de fonction jusqu en juillet, le notaire , la mise sous contrôle des biens des enfants par le juge des tutelles, suivre l enquête pour enfin connaître les circonstances de son accident, s occuper de mes enfants, faire style" je suis une femme forte" devant les autres. Voici le planning de mes journées, de ma nouvelle vie .
J ai juste envie de crier , même de le rejoindre même si je sais que je n ai pas le droit de le faire
Je suis à bout et mon chemin est tellement long . Je ne crois pas avoir votre courage .
Je pense à lui chaque seconde , mes nuits sont de plus en plus courtes , je sombre délicatement sans que personne ne s en aperçoive .
Sa joie de vivre, son amour, notre vie de famille me manque. Chaque secondes sans lui est comme un coup de poignard
Aujourd'hui hui , j en viens à souhaiter Qu on m annonce une maladie incurable , cela me permettrai de le rejoindre sans abondonner volontairement mes enfants . Je sais que ces pensées sont stupides , inutiles mais je ne peux pas m en empêcher
Je crois que je perd la raison lentement mais sûrement
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Bonjour,
Ma pensée du jour
Mon âme se perd dans les meandres de mon enfer .
Ma.Tristesse sera sans fin , je ne connaîtrai plus jamais la vie agréable et heureuse que nous avions jusqu à présent.
Le temps est arrêtè , mon esprit est fixè sur mon tendre amour perdu à jamais .
Son regard portè sur moi , les enfants, ses conseils , ses bras , nos rires , tout ces souvenirs de bonheurs sont tellement douloureux.
Je ne peux pas y arriver , je ne verrai jamais la lumière de l apaisement . Il était mon meilleur ami, mon amant, un merveilleux père de famille. Comment puis je y arriver?
Je suis désolée de vous adresser sans cesse des messages noirs et sans espoirs, sans courage, je vous envoie uniquement mon désespoir , mes faiblesses et je m en excuse .
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Tu n'as pas à t'excuser. ... Je suis dans le même état que toi... Je crois même que c'est plus dur aujourd'hui qu'il y a 3 mois... Je pleure tous les jours.... Je me sens envahie par cette tristesse....
Bon courage
Je t'embrasse
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Que l'on fasse des choses pour ne pas sombrer complétement
pour les enfants
en mémoire de
par amour propre
peu importe
ne met pas à l'abri du processus personnel de deuil lié à nos histoires au contexte du deuil, à nos ressources
il n'y a , hélas, aucune recette, aucun remède, en prenant les choses en les fractionnant pour les rendre viables : le temps d'une journée par exemple on peut survivre
survivre des mois, des années et la brutalité de la douleur, son impact sur l'ensemble de notre vie se transforme sans qu'on le cherche :
elle reste douleur mais impacte moins le reste.
Des amies du forum qui sont dans la reconstruction affective nous décrivent combien cela reste compliqué et présent même dans cette étape des mois et années après.
Nous n'avons que le choix d'accepter la douleur, de faire avec
et de faire des choses pour survivre, le livre recommandé de Joyce Carol Oates
livre utile
http://abrideabattue.blogspot.fr/2012/04/jai-reussi-rester-en-vie-de-joyce-carol.html
décrit bien le parcours, lire ici les fils des anciens depuis le début aussi
j'ai passé des heures, des nuits à le faire pour survivre ...
j'approche des 1000 jours et bien des choses sont difficiles, je ne peux nommer force ce qui fait que j'avance
je ne sens pas ma peine plus légère même si la douleur oppressante dans la poitrine a disparue, les tempêtes de sanglots sont moins longues, viennent un peu moins souvent et certes impactent beaucoup moins le reste du quotidien.
Pour la première fois depuis un an que je vais à cette activité qui me fait sortir, travailler les méninges et faire du lien social une fois par semaine (activité jamais faite avant le deuil démarrée à 21 mois de deuil, je n'ai pas pleuré en rentrant ... un an !
j'ai persévéré ! pour ne plus avoir de crise de sanglots en partant ...
je ne regrette pas ce prix de larmes pour payer ce nouveau lien social qui commence à m'apporter de l'aide sans jugement.
Rien n'est miraculeux, le chemin est très long et différent pour les un(e)s et les autres mais très long
affection à vous
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Lilidido, tu n'as pas à t'excuser d'évoquer ici ta tristesse.
Cet espace est un espace de libre expression de nos émotions et nos ressentis si particuliers.
Chacun d'entre nous ici traverse ou a traversé des moments d'une incroyable douleur.
Et avec qui évoquer cet impensable si ce n'est avec ceux qui peuvent comprendre, ceux qui affrontent la même abomination ?
Et puis, nous partageons aussi les jours moins gris.
Le voile qui se soulève doucement ; le sourire revenu.
Chacun d'entre nous participe comme il le peut, en fonction de son état du moment.
Nous écrivons nos tristesses mais aussi nos soleils, notre mieux être.
Nous qui avons franchi des mois et des mois, pouvons témoigner, même si tu ne peux le croire aujourd'hui, que peu à peu le temps use la peine.
Non, il ne faut pas te sentir coupable, d'éprouver ce que tu éprouves, et de mettre des mots dessus.
Surtout pas, Lilidido.
Et puisque le soir descend doucement, je te souhaite une nuit tranquille et sans larme.
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Bonsoir,
Je te comprends tellement bien lorsque tu dis "ce n est qu une façade". Je ressens la même chose chaque jour. Mon mari est parti il y a de cela 4 mois passés et je n'arrive pas à combler ce manque. Malgré le temps qui passe, je continue de le chercher, de vouloir le retrouver dans mes rêves, ce qui arrive parfois mais les réveils sont d'autant plus difficiles. On croit parfois avoir réussi à passer un cap mais en fait, la douleur nous rattrape quand même. Alors il est beaucoup plus simple de jouer la comédie du "tout va bien", ça évite beaucoup de discussions. De toute façon, pour les autres, le temps continue d'avancer. Nous sommes les seules à voir que le temps tourne au ralenti. Je garde en moi les meilleures souvenirs pour essayer de garder la tête hors de l'eau, pour mes 2 enfants aussi. J'essaye d'être forte même si cela est difficile. Je voudrais pouvoir te dire qu'avec le temps c'est plus facile mais je pense que le travail du deuil est long et complexe. Il faut aller à notre rythme et espérer des jours meilleurs. Je te souhaite de trouver un peu de tranquillité dans cette tempête émotionnelle.
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J'ai perdu mon compagnon le 11 décembre 2016 et je ne sais pas encore, évidemment, si ça va être long mais la lecture de vos messages me confirme que oui. C'est complexe Carameil je suis bien d'accord avec toi. Et cette tristesse toujours présente je la vis tout comme toi Lilidido, même en lisant les messages des plus anciens difficile d'imaginer qu'un jour ce sera moins douloureux. En te lisant et parce que la date du départ de nos amours est très proche, je me dis, en me retrouvant à travers tes mots, que je ne suis pas seule à ressentir ce chagrin insondable. Attention ça ne me console pas, mais je me dis que ce que je vis est normal et malheureusement inévitable et je relis les messages de celles et ceux qui sont passés par là avant nous et j'ai envie de croire qu'un jour nous vivrons tout cela de façon plus apaisée. Je ne suis sûrement pas d'un grand réconfort parce que trop engluée dans ma souffrance mais vous lire tous me met du baume au cœur.
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je sombre délicatement sans que personne ne s en aperçoive .
Sa joie de vivre, son amour, notre vie de famille me manque. Chaque secondes sans lui est comme un coup de poignard
Aujourd'hui hui , j en viens à souhaiter Qu on m annonce une maladie incurable , cela me permettrai de le rejoindre sans abondonner volontairement mes enfants . Je sais que ces pensées sont stupides , inutiles mais je ne peux pas m en empêcher
Je crois que je perd la raison lentement mais sûrement
Lilidido, je pensais la même chose que tes écrits.
Allez vite, une maladie qui m'emporterai aussi, pour partir "dignement"
La faute à pas de chance....la fatalité, le destin que sais je.........
Avec ce fichu temps qui passe malgré nous, je me rends compte que d'être là, me permets de maintenir le lien vivant.
si je partais, c'était vraiment fini, moi seule le connaissait tel qu'il était vraiment, et tout disparaîtrait.
Lire les messages des anciens du forum, comme le dis si bien Qiquan aide.
Passer des nuits entieres, au chant du coq une moribonde, pour verifier si j'etais encore humainement normale, m'a permis d'y croire, et de refaire de nouveau confiance en la vie qui nous a trahit.
Pour cela, la noirceur dont tu parles doit s'extraire de ton esprit, pour ne garder que le meilleur de votre amour et te permettre d'y puiser de l'aide pour chaque jour.
Et tu sais, pour le rangement, j'ai toujours ses parfums devant son lavabo, son placard dessous avec ses produits, ses vêtements dans des housses sous vides et toutes ses chaussures, je n'ai rien pu donner ni jeter que lui avait porté, chacun va à son rythme, ne te fais pas violence, il n'y a qu'une seule façon de faire, celle qui t'appartient.
Douces pensées.
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Bonjour ,
Merci à tous pour vos messages réconfortants et bienveillants . Je passe effectivement des heures à lire les posts des anciens ça me donne un peu d espoir et de réconfort .
Même si on ne se connaît pas aujourd'hui vous êtes les seuls qui comprennent sans jugement
Je vous embrasse tous
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Aujourd'hui uniquement des pleurs , même pas la force d aller chercher mes enfants à l école, j ai été obligé de demander à un ami
Encore et toujours de la souffrance.....
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Lilidido, certains jours sont plus compliqués que d'autres. Certains moments de la journée aussi, sans parfois savoir pourquoi. Nous ne choisissons pas la violence de ce qui se passe en nous.
Il arrive que nous soyons incapable de faire quelque chose, ça ne dépend pas forcément de notre volonté et surtout, il ne faut pas en culpabiliser. Garde près de toi l'aide précieuse de ces amis. Ils ne peuvent porter le poids de ce chagrin, de cette souffrance qui envahit chaque cellule de nos corps et nos âmes, mais leur présence et leur accompagnement peut être une lumière dans les ténèbres.
J'espère que voir tes enfants ce soir a pu t'apaiser un peu. Je te souhaite qu'après avoir évacuer toutes ces émotions, ta soirée et ta nuit soit douce et reposante.
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Coucou, je viens te voir sur ton post..
Il ne faut pas hésiter à te raccrocher à tes amis s'ils sont là. Si tu ne peux pas aller les chercher à l'école ou autre, et bien demandes... Moi je n'ai personne à qui demander et je sais combien par fois encore cela coute d'aller jusqu'à l'école, de faire le bain, les devoirs.... et la petite qui vient d'avoir 3 ans est encore un bébé. Elle avait 20 mois quand son père est décédé.... Elle ne l'a pas connu vraiment et elle en souffre car elle n' a pas de souvenirs en elle pour se raccrocher.
Tes enfants en auront car ils sont un peu plus grands et cela va beaucoup les aider. Je vois ma grande de 7 ans, elle en avait juste 6 quand il est décédé, se rappelle beaucoup de son père et aujourd'hui ses souvenirs lui font du bien...
Il faut aussi prendre soin de toi...que de toi... les autres ne comprennent pas... ils sont dans leur confort....
Au moins dans ton malheur tu ne subiras pas le juge des tutelles et la mise sous contrôle judiciaire que j'ai vécue (cela a été supprimé en janvier 2016). Cela m'a mis une réelle pression morale et ma grande croyait qu'on allait me mettre en prison....sans compter l'assistante sociale du travail de mon mari qui est venu faire un contrôle à la maison trois jours après le décès de mon mari et la veille de l'enterrement....
Parce que ce que l'on ne dit pas c'est la suspicion qui arrive quand on se retrouve seule.... tout le monde a peur que l'on spolie nos enfants, comme si l'on n'était pas déjà accablés....aucune aide que des jugements des doutes...
Moi, le lendemain du dcécès de mon mari, son frère ainé prenait des renseignements pour obtenir à ma place la gestion financière des enfants (etre leur tuteur légal du point de vue de leur patrimoine)... Ensuite, mon beau-père m'a demandé de déléguer la gestion financière de mes enfants à son autre fils.
Surtout ne te laisses pas faire si cela arrive, tu te rendras compte que beaucoup ne pensent qu'à l'argent et pas à l'amour perdu et au vide ....
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Bonjour etoile 4 ,
Pour le travail ç est vrai que j ai de la chance , ç est mon médecin qui m à arrêtè sans que je lui demande car à l époque je ne parlais pratiquement pas j étais sous le choc. Et aujourd'hui ç est mon jeune fils qui a peur que je reprenne le travail et que je ne revienne pas. Donc j ai conclu un marché avec lui , je reste avec lui jusqu à la fin des vacances de février et après je reprends.
Pour le juge des tutelles je suis comme toi après mon rendez vous chez le notaire ou il m a expliqué que je devais passer devant le juge et que je dois donner une partie de mon épargne ( même l épargne à mon nom )aux enfants car on avait pas de contrat de mariage donc sur la communauté . Une amie me dit que ce n est pas vrai je verrai bien.
Je trouve humiliant de passer devant un juge comme si on ne savait pas gérer l argent de nos enfants. De toute façon depuis le 8 décembre tout ce que je fais est juge et commente par tout le monde. Dernier exemple une amie intime qui me parle de mon amour et naturellement les larmes coulent sur mon visage . Je vais la citer " jusqu à présent tu es admirable , tu ne pleure pas , tu dois continuer de toute façon tu n as pas le droit tu as les enfants"
Bon ben voilà ç est fait je n ai pas le droit d être malheureuse j ai des enfants. Le jugement des autres est difficile et le problème ç est qu on y ai conforter quotidiennement.
Je t embrasse et surtout je suis de tout cœur avec toi et comprends ton combat quotidien
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Pour tout ce qui est juge des tutelles et le reste, tu peux me demander. Je suis prof de droit à L’universite et j'ai fait une lettre de rappel à l'ordre à la présidente du tgi. ..
Le contrat de mariage n'a aucune incidence ici. Sans contrat de mariage , la moitié te revient et l'autre moitié tu en disposes en usufruit. Cela veut dire que tu en fais ce que tu veux à charge pour toi te restituer cet argent à ton deces ... c'est ce que l'on appelle le quasi c’est avoir l'usage d’un bien que l'on ne peut user sans le consommer. Tu ne dois demander au juge des tutelles que l'acceptation de la succession une fois que tout sera fait. Pour les comptes en banque tu as tout pouvoir , c'est la loi.
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Le quasi usufruit....
Ensuite ton amie ne comprend rien .... tu as le droit de pleurer et tes enfants ont besoin de te voir pleurer leur père. .. ils te ,e reprocheront paradoxalement en pensant que tu ne l’ai mais pas ... et puis cela leur permet d'exprimer aussi des choses. Mes enfants me consolent , parfois c’est moi
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Merci pour ta réponse etoile4 , et merci d avoir pris le temps de m écrire
Je t embrasse et prend soin de toi surtout
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Allons donc, Lilidido, redressons nous, relevons le menton, soyons admirables : cessons de pleurer nos amours, voyons !
Admirable...
Le seul, l'unique regard dans lequel je voudrais être admirable s'est éteint.
Notre aimé n'est plus.
Alors, oui, nous avons bien le droit de laisser couler la pluie sur nos joues.
Sans gloire, mais sans honte.
Cette eau tiède de la mélancolie prend sa source dans notre amour.
Cet amour que nous portons en nous, est notre force et notre chagrin.
Gardons nous des fâcheux qui cherchent l'admiration et la dignité là où elles ne sont pas.
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Voilà encore une nuit blanche. Je n arrête pas te penser à toi mon amour.
Mon audition à la gendarmerie m a éprouvé , je pense à ton accident et j espère que la vérité ressortira. J ai malheureusement de grands doutes. J espère que tu n as pas souffert
Tu me manques tellement je n ai plus mon roc , mon confident. Ton regard , ton odeur , tes bras ...... Je suis seule cette nuit et je vais le rester jusqu à la fin.
. Je suis tellement désespérée ce soir que j attends bêtement que tu me fasses un signe .
Je t aime tellement
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Aujourd'hui je n ai pas de forces . Je suis de plus en plus épuisée
Je pense à toi en permanence et en ce moment je suis en boucle sur ton accident.
Je n ai presque plus de forces mon amour. Ma vie sans toi n a pas de saveurs . J ai tout perdu en une fraction de seconde
J ai perdu mon équilibre , ma joie de vivre , mon grain de folie et tellement d autres choses que je n ai pas la force d enumerer.
A quoi bon essayer de garder la tête hors de l eau ...
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Comment continuer à vivre lorsqu on espère que chaque jour sera la dernier ....
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Bonjour ...il faut tenter de survivre un jour aprés l'autre même si l'on doit se trainer, même si l'on doit ramper accrocher aux boulets de la douleur qui nous blessent les chevilles, les poignets et nous étrangle le cou au fur et à mesure qu'ion tente d'avancer un peu ... Nous savons tous ce mal, cette douleur mais il ne faut pas la laisser gagner, il faut la trainer, elle finira bien par s'épuiser un peu ... Je sais que les mots sont si faibles, si sourds face à l'immensité de votre douleur mais il faut resister pour ceux qui vouq aime, pour continuer à faire vivre le souvenir de votre amour ...battez vous pour lui, pour vos enfants, pour vous ...un jour aprés l'autre ....je vous envoie tout mon soutien ..tout le soutien qui me reste ...
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Tu m as quitté il y a 2 mois . Ç était hier, mais impossible d écrire .
Ma nouvelle vie prends forme . Ma mutation a été acceptée pour début avril et je dois organiser le déménagement , changement d école pour les enfants ....
Nos boulettes vont plutôt bien , ils sont adorables et comme toujours pleins d énergies . Tu serais tellement fière d eux.
Par contre , pour moi ç est autre chose . La femme courage du début sombre depuis 3 semaines.
Je n arrive pas à me projeter dans notre maison sans toi et surtout à vivre sans toi . J avance mais difficilement. Aujourd'hui j ai pleuré à la préfecture lors du changement de nom sur les cartes grises de nos voitures.
Si tu as pu voir ça , j ai du te décevoir . Je n arrive pas à être à ta hauteur ni à être forte. J essaie de me souvenir de tes mots de tes conseils , de ta peau , ton odeur afin de me donner un peu de courage.
Je me bats pour toi , pour nos enfants mais 90% de ce que j étais est parti avec toi .
Tu es avec moi chaque seconde, je ne pense Qu à toi .
Je t aime .
Voilà longtemps que celle avec qui j’ai dormi.
Ô Seigneur! a quitté ma couche pour la vôtre,
Et nous sommes encore tout liés l’un à l’autre,
elle à demi vivante et moi mort à demi.
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bonsoir Lilidido,
Juste envie de te dire que 2 mois c'est très peu, comment veux-tu être "la femme courage" ? Comme nous tous et toutes, tu as le droit d'être fatiguée, lasse, triste...
Ce que tu vis est dur, innommable, insupportable. il n'y a pas de mots pour nommer cette épreuve. Comment veux-tu que le changement de nom sur ta carte grise ne te fasse rien.
Mon mari a lui aussi eu un accident, et l'audition chez les gendarmes fut une épreuve, je ne sais pas combien de temps j'ai pleurer avant de démarrer la voiture.
Il m'est arrivée de ne pas pouvoir offrir à mes enfants ce dont ils avaient besoin, étant moi-même en piteux état. On peut être l'adulte, on n' en reste pas moins des êtres humains qui souffrent.
J'ai vraiment envie de te dire de te laisser du temps, d'être douce avec toi-même, personne que toi ne pourra mieux le faire.
Je t'envoie beaucoup de douceur et de tendresse
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Deux mois, Lili...
Deux mois.
Comme il en faut de la force pour traverser cet impensable.
Deux mois, et le cœur en sang.
Deux mois, et le brouillard de l'inconnu.
Deux mois, Lili, et tu avances.
"Difficilement" dis-tu. Mais tu avances.
Et tu es là, debout. Pour tes enfants.
Pour ton amour.
Debout malgré le chaos.
Sois douce avec toi, Lili.
Tu ne mérites pas les reproches dont tu t'accables.
Jamais nos larmes, si pleines de notre amour pour celui qui n'est plu...
Non, jamais nos larmes ne les auraient déçus.
Ne jamais oublier combien ils nous aimaient.
Car cet amour-là est notre force.
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Après 2 mois d absence , et 4 mois de souffrances je suis à nouveau ici
à t écrire à essayer de trouver du réconfort mais est ce vraiment possible
. J ai déménagé , j ai commencè mon nouveau travail suite à la mutation.
Je prépare les enfants à leur nouvelle école
Ma vie sociale et professionnelle ont repris leurs cours comme tu l aurais aimé
Je souris , je sors boire une verre de temps en temps, je m ocupe de tes 2 garçons
comme je peux.
Mais voilà à l intérieur rien ne va , tu es encore plus présent ,
Plus rien ne me fais réellement envi , j ai l impression de ne plus avoir de sentiments.
J ai l impression d être devenu un robot qui attends la mort.
Réellement vu de l extérieur j impressionné tout mon entourage , rien ne transparè ,mais à l intérieur je
M enfonce dans le désespoir , la tristesse . Je pense à toi en permanence , ton absence me ronge.
Il était l amour de ma vie , on se connaissait depuis l âge de 20 ans , on s est construit ensemble
J ai l impression d être transparente , de n être plus rien
Si je me suis décidée à écrire à nouveau ( même si je continuais à vous lire)
Je souhaite savoir si quelqu un a connu la même chose . Je m explique c est
Surtout ce côté paradoxal entre mon comportement en société et ce que je ressens
Réellement. Je ne le fais pas volontairement mais je suis presque devenue une actrice
J ai peur de rester comme ça et de ne plus évoluer de rester enfermer dans ce rôle
De femme forte qui arrive à gérer . Personne ne me le demande , en fait tout simplement
Je ne me comprends pas ...
Je suis tellement malheureuse et en colère qui est venue s intégrer à mon deui
Petit à petit
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Bonsoir Lilidido
je comprends tout à fait et me sentais aussi dans cet état jusqu'à il y a quelques semaines. Depuis des mois je renvoyais l'image de quelqu'un de fort qui "s'en sort plutôt bien" qui "gère au mieux" le boulot les enfants et même une pseudo-vie sociale... sauf qu'à l'intérieur je ne sentais pas du tout comme ça! L'image de moi-même que j'avais c'était celle d'un vase brisé qu'on aurait recollé et qui extérieurement à l'air "réparé" mais qui en réalité est encore en morceaux, très fragile et pas complet... Moi aussi j'avais du mal à me comprendre moi même et m'en voulais aussi parce qu'avec cette attitude forcément les gens se disent que c'est bon on va bien et qu'on n'a pas besoin de soutient.
Je parle au passé parce qu'avec le décès de mon papa il y a un mois je n'arrive même plus à donner l'illusion... et peut-être que c'est aussi bien comme ça finalement. Parce que non je ne me sens ni courageuse, ni forte j'ai juste l'impression de ne pas avoir le choix et je me sens loin de l'image que je pouvais renvoyer partout ailleurs que sur ce forum ou auprès de rares personnes très proches. J'aime bien une phrase utilisée dans la signature d'une de nos sœurs de douleur "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option". B. Marley. Mais cette force apparente peut aussi être assez difficile à porter parce qu'elle nous isole. Pourtant je crois que c'etait aussi une protection parce que je n'aime pas faire pitié, parce que je vois bien que "les autres" ne comprennent pas et ne savent pas comment se comporter face à ma peine, pour me prouver à moi même que ma vie à moi ne s'est pas arrêtée en même temps, et pour ne pas inquiéter mes proches...
Juste mon témoignage pour te dire que tu n'es pas seule. Que si en ce moment être forte aux yeux de tous est ta façon à toi de traverser ça, tu peux trouver ici un endroit où à l'inverse le masque tombe puisque nous sommes "entre-nous", nous savons et ne jugerons pas.
Prends soin de toi
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Bonjour Lili
Ce masque on le porte tous ,on fonctionne, on fait face a certaine obligations
Cette dissociation fait croire qu'on va mieux personnellement je m'accepte comme ça pour éviter les questions
le chemin de deuil est une histoire entre mon fils et moi et je ne veux pas la partager je veux accueillir les émotions comme je peux sans jugement
C'est parfois pesant et je deverse alors sur un carnet ou sur le forum
Pensées pour toi
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récemment j'écrivais ... à propos de moments dans le lien social
je me cite :
Comme en famille j'apprends là à vivre des moments de plaisir, de joies, des projets, tout en laissant être à l'intérieur de moi ce qui vient de douloureux.
Bien sûr en ne le réfrénant pas, il y a des moments où les larmes montent aux cils où je dois les stopper mais d'avance je ne suis pas en lutte pour "oublier" ou faire comme si ça n'existait pas, je ne saurai pas d'ailleurs.
Apprendre à vivre avec cette cohabitation intérieure de ces émotions opposées, à faire des choses en leur présence n'est pas une entrave car je ne suis pas sur mes gardes, juste je sais que je suis apte (à priori) la plupart du temps de gérer la montée soudaine de l'expression visible vers l'extérieur de la part douleur.
Je découvre ce qui attise le plus ma douleur, j'utilise des astuces, je les testes, je me fais ma boite à outils ... évolutive ...
pendant que le temps passe ...
(dans http://forumdeuil.comemo.org/apres-la-grande-souffrance-la-reconstruction/c'est-quoi-la-reconstruction/msg85374/#msg85374)
Au fil des mois de deuil quasi 36 à ce jour (dans 4 j) je n'ai pas cherché à paraître
je ne m'en sentais pas capable.
J'avais pris l'option d'un maximum d'authenticité cadré par
* mon souhait de ne pas ajouter de la douleur au deuil de ma fille
* ne pas déstabiliser ma petite fille qui avait 19 mois au début du deuil (mais j'ai eu pleuré avec elle)
* ne pas inquiéter plus ma vielle maman dépressive et grande malvoyante vivant sous mon toit (qui depuis est décédée le 11 Août 2016)
* ne pas trop faire fuir ma clientèle, mes "élèves"
* en public dans la rue ne pas me mettre en situation plus ingérable
Je ne regrette pas mon option qui correspond à ce que je m'estimais capable de faire.
Là j'amorce ma reconstruction et je joue encore la carte de l'authenticité pour le moment ça fonctionne bien.
Je reviens sur la gestion du vécu intérieur différent de ce qui parait, c'est le sujet qui revient le plus souvent en travail dans mes séances avec les psys pro. Cela m'aide, elles savent me montrer, me rassurer.
L'acceptation de ce qui vient pour mieux le gérer m'a parut le plus sain pour moi.
Pour les outils je viens de découvrir la méthode citée par Régine
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg85344/#msg85344
moi j'ai plus utilisé la pleine conscience (méthode que je pratiquais déjà) http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg57305/#msg57305
l'EFT idem (http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656)
et l'astuce de différer l'explosion émotionnelle pour la contenir.
L'acceptation de la dualité est un chemin que j'ai découvert dans ce deuil de ma moitié ...
affectueusement
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Merci pour votre réconfort . J essaie de comprendre et surtout de comprendre
La nouvelle personne que je suis devenue malgré moi . Je ne joue pas vraiment un rôle
c est tout simplement que je ne sais pas réagir autrement en public
Mais se sentir vide et morte est très déroutant et difficile à surmonter
J ai ce sentiment de stagner et de vivre une vie parallèle avec l'amour de
Ma vie qui reste constamment dans ma tête
Lorsque je vous lis , je vous admire , je vous vois évoluer et avancer
Encore une fois merci
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Bonsoir Lilidido,
Mais se sentir vide et morte est très déroutant et difficile à surmonter oh oui, les moments où je ressens cela, sont difficiles à vivre
Les mots d'Anneso font écho :
Pourtant je crois que c'etait aussi une protection parce que je n'aime pas faire pitié, parce que je vois bien que "les autres" ne comprennent pas et ne savent pas comment se comporter face à ma peine,.... et pour ne pas inquiéter mes proches...
Lorsque ces moments où je me sens morte, où je n'ai plus gout à rien se dissipent, je me nourris des petits moments de bonheurs, des petits plaisirs :
hier, journée canapé pour moi, mes enfants me voyaient comme cela ; mais petit plaisir d'aujourd'hui : j'ai emmené mes enfants au Bocasse, parc d'attraction où nous amenions ensemble nos enfants chaque année, j'ai regardé leurs yeux écarquillés, leur sourire qui est resté sur leur visage toutes la journée (... j'ai aussi vu les papas faire des manèges avec leurs enfants, et les regarder avec leurs yeux fiers.. ) mais mes bouchons vivaient un moment doux, ils l'ont savouré
Je t'embrasse bien tendrement