Merci Lauren pour votre soutien et en retour, recevez le mien.
Effectivement, il faut pratiquement tout gérer tout seul : les repas, les couches, les réveils dans la nuit, les maladies, les bobos, les devoirs, etc.
J'ai dû monter un plan d'actions pour faire face, alors que je n'avais pas l'esprit à ça.
Dans un sens, ça permet de se relever en partie, mais le travers de cela, c'est que l'on s'oublie et le retour de bâton ne tarde pas.
Ma fille ayant 18 mois, je dois être sans cesse en alerte car elle attrape tout ce qui est à sa portée.
Mon fils s'est d'un coup responsabilisé et a mûri plus vite qu'il ne devrait.
Sans compter que je dois m'appuyer maintenant sur la famille ou belle-famille, ce qui me mine car je dois m'en remettre à des gens vis-à-vis desquels je n'ai pas le contrôle sur ce qu'ils peuvent dire à mes enfants.
Ma vie est devenue mécanique, rythmée, mon téléphone me sert de rappel pour tout ce que je dois faire ou penser.
J'avais aussi des activités sportives, sociales, etc. J'ai dû tout mettre entre parenthèse pour une durée indéterminée.
J'ai dû aussi enclencher une procédure pour changer de travail et me rendre disponible pour mes enfants, mettant là encore un point d'arrêt à ma carrière sur une bonne lancée.
Quant à se confier aux gens, dans le cercle proche, il y a ceux qui n'osent pas, ceux qui ne savent pas quoi répondre, ceux qui ont des formules toutes faites, ceux qui ne veulent pas entendre le malheur de peur qu'il soit contagieux, ceux qui sont eux-mêmes trop peinés.
La vie ne nous réserve pas que de bonnes surprises, après avoir perdu mon frère il y a 5 ans d'un accident de moto, ma femme cette année, il est vrai qu'étant avant d'un naturel optimiste, je suis aujourd'hui un zombie mécanique qui ne voit pas trop où il va.
Le pire c'est que je ne veux pas être comme ça pour mes enfants, mais je sais qu'il faut du temps, beaucoup de temps.