Bonsoir Pima,
Je crois que nos chers disparus, où qu'ils soient, demeurent toujours près de nous. Seulement ils ne nous offrent ces signes que très peu de temps après leur départ, peut-être pour nous dire qu'ils ont disparu mais veillent sur nous. Qu'ils ne se manifestent plus après ne signifient pas pour autant, à mon humble avis, qu'il faut les laisser partir. Preuve en est, c'est que beaucoup reçoivent "de l'aide" de leur part lorsque le fardeau est trop lourd et que nous leur demandons de nous éclairer sur ce que nous devons faire.
Dans notre monde très cartésien, il est difficile de parler de ces signes car nous craignons de passer pour folle ou fou. Je ne comptais donc pas parler ici de ce qui m'est arrivé le jour de mon départ de Bretagne où je venais de rendre les cendres de mon mari à la mer mais, tant pis, je prends le risque...
J'avais tout bouclé, quitté le gîte, puis une dernière fois, je me suis rendue non loin de l'endroit où il repose à jamais. Je n'arrivais pas à partir. Inutile d'expliquer dans l'état émotionnel où je me trouvais. Parvenant à me secouer, je suis remontée en voiture et à ce moment précis une mouette a volé et est venue s'installer sur le capot, au ras du pare-brise, me regardant fixement. Elle ne partait pas. On est resté un long moment à se regarder; puis j'ai pris l'appareil photo, ouvert la portière. Elle va s'envoler, me suis-je dit. Oui, elle s'est bien envolée mais pour venir à mes pieds, et elle ne me quittait pas des yeux. J'étais en larmes... J'ai mis le moteur en marche et ai fait ma manoeuvre pour partir. Et bien, en regardant dans le rétro, alors que je m'éloignais, elle n'avait pas bougé...
Un "au revoir" ?... Un autre message ?... Je ne sais trop mais ce "signe" me poursuit. Comment l'interpréter ?
Une chose est certaine, c'est que je n'arrive pas à penser à autre chose et que mon seul désir est de retourner là-bas. Pourquoi je n'arrive plus à m'apaiser chez moi qui est notre chez nous ? Je me sens encore ce soir complètement perdue...
Christine