Coucou tout doux, biche.
J'ai très envie de te serrer dans mes bras, de te bercer et de te dire de continuer à pleurer.
Tu as le droit d'avoir mal, d'avoir peur...
On a tous des retours en arrière. On est tous des loques par moments.
Certains sont trop fiers pour l'admettre.
Hier j'ai tellement pleuré que j'avais le nez écorché comme après un gros rhume.
Mon jardin est dans un état pitoyable, et je m'en fous. La maison n'a jamais été aussi négligée, peu importe.
L'envie reviendra. Pas question de me forcer.
Ce qui m'inquiète plus, c'est ta perte d'estime de soi qui dure.
Ma biche, sois douce envers toi-même, pense à ce que tu accomplis tous les jours.
Même s'il ne s'agit que de te lever et de t'habiller. C'est déjà bien.
Tu as été capable de partir en vacances !
Sans défoncer les pauvres platanes !
Si ça peut te rassurer, c'est hors de mes capacités à l'heure actuelle.
Tu avances, je t'assure. Qiguan m'a parlé l'autre jour de l'étape de déstructuration.
C'est peut-être ce que tu traverses. Apparemment, on va devoir s'accrocher à nos dentiers, parce que c'est pas de la tarte.
Relire les bouquins de Fauré te rassurerait peut-être ?
Est-ce que tu es toujours accompagnée par un psy ? Il y a peut-être eu interruption pendant les vacances ?
Moi je reprends en fin de semaine, et j'ai hâte. Beaucoup de souffrance à déverser.
Tu fais des crêpes pour dîner ce soir ? J'ai envie de crêpes. Ma maman en faisait souvent le dimanche.
Bisous biche.