Auteur Sujet: Veuve à 27 ans  (Lu 14765 fois)

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Hors ligne Marc

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #30 le: 19 avril 2021 à 17:28:57 »
Juliette

Votre mari est parti dans vos bras, son enveloppe nous a quitté mais son âme est en vous et vous renforce.
Vous le découvrirez dans les semaines à venir, lorsque par exemple vous vous retrouverez à faire un choix, questionnez le, vous serez étonné de la puissance de sa réponse.
Nos conjoints défunts nous accompagnent, nous souffront de leur invisibilité mais eux souffrent que nous ne communiquions pas avec eux juste parcequ'ils sont invisibles.
Essayez de faire bruler une bougie blanche un soir devant sa photo, coupez votre smartphone et élevevez vous dans le silence une trentaine de minutes, vous verrez, il n'est pas si loin de vous.
Sincèrement
Marc

Hors ligne Sebmonamour

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #31 le: 11 août 2021 à 23:30:23 »
Bonsoir Juliette,
Tes messages me touchent beaucoup, je me reconnais dans ce que tu écris.  Voilà 1 mois que je suis veuve, j'ai seulement 40 ans et pour moi c'est déjà beaucoup trop tôt. Mais à 27 ans, comment imaginer ?... Je ressens tes émotions car depuis 1 mois je vis les mêmes. J'ai juste envie de le rejoindre.
Comment te sens tu aujourd'hui ? Vois tu une amélioration depuis ta colocation ?

Hors ligne juliette

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #32 le: 13 décembre 2021 à 07:17:58 »
Textes écrits en des semaines. Je le poste aujourd'hui car malgré tout mon combat il me manques terriblement. J'ai beaucoup hésité à poster..  Peut être qu'en le postant j'aurais moins mal, aujourd'hui est une journée sans mais il y'a eu beaucoup de journée avec. J'espère sincèrement que mon texte n'est pas déplacé. J'ai très peu confiance en moi et je ne veux pas du tout faire comme si je savais tout sur le deuil. Bref courage à tous ❤️

Chers tous,

Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas venu ici, des mois de silence où je ne me suis
même pas connectée.

J'ai eu ce besoin de ne plus penser à la mort et de me concentrer sur la vie. Et ça m'a fait du
bien.

Je vous écris après cette longue absence pour vous dire encore merci mais surtout pour dire
tenez bon.

Il y a presque 1 an pour moi, que ma vie a basculée.

Et il y’a 1 an, j'avais ce besoin viscérale de trouver de l'espoir.
Cette envie de croire, de voir que ceux qui avait vécu cette douleur s'en sortait.
Mieux, je voulais lire des témoignages de gens heureux, malgré le désespoir, malgré la perte.
Besoin de savoir qu'il y avait du soleil, de la lumière.

Un jour un membre m'a écrit qu'il y avait des éclaircies dans nos ciels tout gris. Cette phrase
reste ancrée en moi à jamais.

Aujourd'hui je veux vous dire que oui c'est vrai, même dans les abysses, dans vos premières
semaines de deuil il y aura des éclaircies. Et puis un jour il y aura des nuages, des petits
orages dans vos ciels tout bleu.

Aujourd'hui j'arrive à être heureuse, la plupart du temps.
Je n'ai que 28 ans, peu d'expériences, même si la vie m'a fait grandir plus vite que prévu.
Alors je vais juste me livrer, simplement témoigner. Essayant tant bien que mal de donner un
peu d'espoir.

Il s'est passé tellement de choses en 1 an.
J'ai l'impression d'avoir vécu une décennie.

Je vais vous décrire, le long cheminement de ma pensée au cours de cette terrible (mais pas
que) année.

Les débuts de mon deuil furent abominables, d'une violence sans nom, j'ai tellement pensé à
la mort.

Pour être honnête à chaque fois que je voyais quelqu'un mourir dans un film ou une série je
me disais " tiens ce n’est pas si mal cette façon de mourir ça a l'air de ne pas faire trop mal".
Oui, j'étais heureuse uniquement en pensant à la mort, à la façon de retrouver mon amour
perdu.

J'imaginais la vie qu'on aurait là-haut. Je nous voyais volant dans le ciel à parcourir le
monde à s’aimer, à rire et surtout à ne plus jamais se quitter.

Clairement, j'étais apaisé en pensant à la mort.
Malgré tout ça, je n’ai jamais cessé de me battre. Je me levais chaque matin.
J'ai en moi l'image de cette femme dans le miroir si faible se tenant à l'évier, accablée de chagrin, de
douleur. Pourtant je me redressais chaque jour du mieux que je pouvais. Un jour après l'autre.
Chaque jour, chaque nuit passée était une victoire.

La notion de temps est importante, presque vitale, tu verras que le temps est et restera ton
meilleur allié.

Je suis allez voir un psy immédiatement après sa mort et j'ai pris des antidépresseurs sous
surveillance d'un psychiatre.
Je recommande fortement ça aide à sortir des abysses. Il n'y a pas de honte à avoir. Ce que
l'on vit est dur, anormale, insoutenable.
Lorsque quelqu'un se casse la jambe on lui donne des béquilles.
Là c'est pareil, n'ayez pas honte, ce médicament aide dans la reconstitution puis un jour on
marche sans béquille, promis.

J'ai aussi fait des massages énergétiques et shiatsu pour aider mon corps à sortir du trauma.
J'ai eu des douleurs cardiaques pendant des mois, (j'en ai encore aujourd'hui) des sueurs
froides chaque nuit, des crises de chagrin, d'angoisse, de tétanie, de paralysie du sommeil.
Mon corps entier à souffert et souffre encore souvent.

Je me suis battu fort, très fort.
Je ne connaissais pas cette force, ce courage qui dormait en moi.
C'est ce qu'on appelle la résilience et toi qui lit ce message tu en as, je te le promets.
Mais je ne me suis pas toujours battu, j'ai parfois lâché les armes.
J'ai bu, beaucoup, j'ai pris de la drogue, j'ai voulu me détruire pour mourir plus vite.
Je ne me suis pas lavé pendant des jours, parfois je ne me levais même pas. Et tu sais quoi
c'est OK tout ça.

Certains jours (surtout les week-end) se sera trop dur, ta peine sera trop
immense pour que tu puisses te lever. Prend cette journée, tu as besoin d'accueillir le chagrin.
Soit doux avec toi même, tu as le droit de tomber. Mais s'il te plaît essaye de te relever.
Promis, j'en arrive à l'espoir.

Un jour où j'ai décidé de vivre, d'essayer tant bien que mal de me reconstruire.
Je me suis dit que je ne pouvais pas rester veuve toute ma vie, je suis si jeune. J'ai le droit de
vivre, de rire, de faire l'amour !

Car oui il faut bien se l’avouer malgré la douleur, nos corps parlent.
Je me suis donc inscrite sur Tinder avec mes copines, et je dois l'avouer on a bien rigolé.
Quelques semaines plus tard j'ai parlé à un garçon qui m'a proposé de venir chez lui.

Le problème, il habitait dans le quartier de mon premier appartement avec Harold.
C'était trop j'ai refusé d'y aller. A la place je lui ai proposé de venir boire un verre. Il m'a posé
un lapin.

Heureusement, c'était un pervers qui a fini par m'insulter parce que je ne voulais pas venir
chez lui. Harold m'envoyais un message, il continuait de me protéger même de là-haut.
J'ai pleuré encore et encore puis j’ai appelé ma cousine, Emma. Je ne voulais pas être seule,
j'avais trop mal.

Elle m'a alors traîné à une soirée, ça tombait bien je voulais me mettre la tête à l'envers.
Cette soirée fut pour moi un signe du destin, enfin, d'un ange, mon ange.
Emma avait quelques semaines plus tôt croisée une amie d'enfance Clémence. Elle ne l'avait
pas vu depuis des années. Clémence travail en face de chez Emma.
C'est Ainsi, que je me suis retrouvée à faire la fête dans un fablab. Fête où j'ai rencontré le
garçon que je fréquente aujourd'hui, Arthur.

Pourquoi je suis si précise ? Car pour moi ces détails ont de l'importance. Ils représentent des
signes ou selon ses croyances un joli coup du hasard.
Mais si le pervers de tinder avait habité une autre station de métro, si je n'avais pas appelé ma
cousine, si elle n'avait pas croisé par hasard sa copine de collège, je n'aurais pas rencontré
l'homme que je fréquente aujourd'hui, et ma vie aurait surement plus de ciel gris.

Voilà comment, 3 mois après la mort d'Harold j'ai rencontré quelqu'un.
Que c'est dur de vous l'avouer. Même si je me force à ne pas avoir honte je le suis parfois,
honteuse.

Honteuse de "passer à autre chose" si vite, honteuse d'être apaisé dans les bras d'un autre.
Honteuse d’oublier.
Une bref parenthèse sur l'oubli. Nous oublions les corps, les odeurs et même les souvenirs.
C'est terrible mais c'est un mécanisme naturel qui nous aide à avancer. Ce mécanisme c'est
l'amnésie émotionnel. C'est trop dur alors on oublie.

Bref, pour en revenir à Arthur.
Aux début c'était juste du sexe, clairement si le sexe n'avait pas été bon je ne l'aurais pas revu. Il
me tenait avec ça. Lui tenir la main, regarder la télé, se promener, tous ces petits moments de
vie m'étaient impossible. Il le savait et on se changeait les idée en faisant l'amour.
C'est le premier garçon après Harold que j'ai pu embrasser, que j'ai pu regarder.
Ça faisait du bien de retrouver mon corps, ma sensualité.

Mais ce fut aussi terriblement difficile.
Son odeur par exemple me dérangeait, ce n'était pas celle d'Harold.
Puis il y a eu le chagrin d'être dans les bras d'un autre.
Dans la Pénombre l'ont peu imaginer tellement de choses, l'on peut construite sa propre
réalité.

J'ai alors serré Arthur de nombreuses fois en m'imaginant Harold.
Je crois qu'il le sait et qu'il m'a laissé faire.
Puis, petit à petit j'ai commencé à penser à Arthur quand j'étais triste et à ne plus imaginer
Harold se coller contre moi pour me rassurer.

C'est à ce moment-là que j'ai commencé à appartenir de nouveau au monde des vivants.
Sûrement en commençant à aimer de nouveau.
Mon dieu que c'était bon de penser à quelqu'un d'en vie et non pas à un mort.
D'attendre des messages qui pourront vous être envoyé.
De recevoir de l'affection, de la vrai et pas uniquement celle des souvenirs.
Je ne vais pas vous mentir au début Arthur était un mec pansement.
Il a calmé, atténué, soigné ma douleur.

Il me faisait toujours du bien même quand j'allais mal, vraiment mal. Alors on s'est vu
beaucoup vu.
Et lui, il a vu beaucoup de moi, de mon état de mon histoire. Il était juste là près de moi sans
jamais me brusquer ni me prendre en pitié.
Il était juste, c'est tout. Présent et juste.
Sans lui, je ne pense pas que j'en serais là aujourd'hui, la reconstruction aurait sûrement était
plus périlleuse.

C'était beau et très doux, mais c'était aussi douloureux.
Harold était souvent là, présent entre nous. J'avais presque l'impression de vivre dans un
triangle amoureux.

Aujourd'hui ça fait 8 mois qu'on est ensemble et Harold se fait de moins en moins présent.
Notre relation uniquement à nous deux a débuté depuis peu finalement.
Au fil du temps j'ai compris que l'effet pansement diminuait. Que je commençais à l'aimer
simplement pour ce qu'il était.

Il y'a des signes qui ne trompe pas. J'ai commencé à sourie en observant son visage, son
sourire en coin. Évidemment je pensais très souvent à lui. Bref je commençais à tomber
amoureuse de nouveau.

Mais l'idée de lui dire je t'aime me faisait trop mal, j'avais cette peine d'oublier Harold et cette
honte qui re-pointais le bout de son nez.
Pendant des semaines quand je le regardais j'avais envie de pleurer. Pleurer car j'arrivais a
éprouver des sentiments mais je pleurais aussi mon amour perdu.
Pleurer son ancien amour tout en pensant au nouveau, est une étrange sensation.
Mais voilà, un jour de beuverie je l'ai dit. J'étais tellement fière de moi, je crois que je lui ai
dit dix fois d'affilié, ça m'a soulagée et la peine s'est envolée.
Je crois que je suis capable d'avoir une vie heureuse. Pleine d'amour, d'un autre amour, tout en
chérissant le premier.

Bien sûr, il y a toujours la mélancolie et la tristesse. Je sais aussi que je n’en ai pas fini, que le
chemin reste long, sûrement le combat de toute une vie.
Oui, le chemin de la reconstruction est loin d'être fini.
Et pour m'aider j'ai décidé de changer de vie. De partir loin des souvenirs, loin de son
fantôme. Je peux gérer les souvenirs, les flash-back bon ou mauvais mais les lieux.
Aa, les lieux. Sans cesses là pour vous rappeler un passé heureux qui ne sera jamais plus.
Pourquoi m'infliger ça...

La solution, partir, ne pas fuir. Juste partir découvrir ma nouvelle vie.
Une nouvelle ville, loin de tout, mais loin aussi d'Arthur.
Ce départ, c'est pour moi une façon de me laisser une seconde chance, une seconde chance de
vivre heureuse, d'être Juliette, Juliette POINT.

Oui je suis veuve, oui j'ai souffert et soufre encore mais je ne suis plus la copine d'Harold.
J e ne peux pas, je veux, j'ai besoin d'être simplement Juliette.
« Modifié: 13 décembre 2021 à 11:40:12 par juliette »

Hors ligne Alice

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  • Mais où es-tu ???
Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #33 le: 13 décembre 2021 à 10:28:25 »
Bonjour Juliette

Merci pour ce partage!
C'est très beau ! Tu as été très forte ! Je t'admire.

J'ai agit comme toi, 6 mois après la perte du papa de mon bébé, nous nous sommes rapproché avec son meilleur ami.
Un pansement pour nous 2... Il est tombé très amoureux, mais moi j'avais beaucoup de mal, et nous étions très mal tous les 2. Je n'y arrivais plus, il n'avait pas la patience de ton Arthur... Il est devenu jaloux de son meilleur ami mort !!!

Lorsque j'ai voulu le quitter, il s'était tellement raccroché à moi, qu'à l’idée de me perdre, il a fait une tentative de suicide.
J'ai coupé les ponts, je lui en voulais tellement de me faire vivre ça ! Tout mon entourage lui en a voulu!
Aujourd'hui il s'est soigné et il va mieux.
Moi je me suis effondrée, 4 mois que je n'arrive plus à remonter la pente si savonneuse!
Il veut être là de nouveau pour moi... Mais comment lui refaire confiance???

Bravo pour ton parcours !
C'est une très belle histoire ! Arthur semble être une belle personne sur qui tu peux compter, c'est merveilleux!
Belle journée
Tu es parti, mais tu habites ce que je suis devenue...

Hors ligne juliette

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #34 le: 13 décembre 2021 à 11:34:54 »
Je remarque à l'instant que mon texte n'est pas publié en entier, j'ajoute donc la fin ici :

Je crois que mon texte, bien long (désolée) doit toucher à sa fin.
Mais voilà je voulais juste écrire tout ça pour moi, et pour toi qui viens de perdre ton âme
sœur.

Toi qui crois ne jamais pouvoir y arriver, toi qui est tellement accablé par la douleur, détruite,
brisée.

Toi qui te tiens devant ton miroir les poings serrer à regarder ton visage anéanti par la peine,
anéanti de douleur.

Je voulais juste te dire bat toi, la vie en vaut la peine, bas toi juste pour toi pas juste pour
le souvenir de ton amour perdu, non bas toi pour ta vie.
On arrive à recoller petit à petit les morceaux de nos cœurs brisés. On trouve de la colle un
peu partout.

La première fois que tu respires sans avoir mal dans tout ton corps, quand tu arrives à rire, à
ne pas penser, quand tu arrives à faire du sport. Il y a de la colle partout.

Et un jour ton cœur arrive à faire un peu de place pour aimer encore.
Bref bas toi et n'ai pas honte d'être heureuse et surtout de vivre. Tu seras sûrement jugé mais
celui qui t'aime là-haut ne te juge pas il est fier de toi.

J'espère que ce texte en aidera quelque uns.
Moi il m'a aidé, vraiment. Alors merci de m'avoir laissé l'opportunité de me livrer. Je
continuerais à écrire, surement une nouvelle qui aura pour thème l'espoir.

Avec tout mon courage, toute ma tendresse, battons-nous

Hors ligne Meije05

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #35 le: 13 décembre 2021 à 18:21:21 »
Bonsoir Juliette ,

merci pour tes mots et le partage de ton vécu pendant ces derniers mois. Je te souhaite que la vie devienne plus douce. 28 ans tu as toute ta vie à construire . On oublie pas on apprend à petits pas à vivre  avec le manque, Harold sera toujours présent et si Arthur peux te rendre de nouveau heureuse et bien fonces !! Profites d'un nouvel amour naissant !

Pour ma part mes éclaircies dans mon ciel gris se font un peu plus longues même si les larmes ne sont jamais loin. Encore debout pour  mes petits gars !

Bien à toi et encore une fois je te souhaite d'être heureuse ! Reviens quand tu veux écrire on te lira et on comprendra.
« Modifié: 13 décembre 2021 à 18:25:53 par Meije05 »

Hors ligne qiguan

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #36 le: 14 décembre 2021 à 09:31:16 »
chère Juliette
tu es remplie de force
portée par une flamme intérieure de survie qui deviendra vie

ici je voudrai rappeler que la reconstruction rapide n'est pas que chez les personnes jeunes
j'ai souvent parlé du conjoint de ma meilleure amie décédée
il y a eu dans l'émission http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/lundi-emission-en-direct/
la compréhension de bien plus âgé

chaque deuil est à son rythme
pas de norme ni jugement

je crois au destin, personnellement, si la bonne personne se présente à 3 mois ou à 3 ans ou à 10 ans peu importe, s'il n'y en a pas, peu importe ce qui compte c'est comment on honore la vie qui émanait de notre histoire c'est une manière de faire toujours vivre cette force d'amour quel que soit le chemin qu'elle prend

prenez soin de vous
et Juliette reviens nous dire la suite quand tu veux
bien affectueusement
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

Hors ligne Alex19

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #37 le: 30 décembre 2021 à 00:47:13 »
Bonjour Juliette,

Merci pour ce texte ci émouvant, mais si effrayant.
Voilà deux mois que ma belle est partie.
Au début j'avais besoin, dans un coin de ma tête, de me projeter avec une autre personne, m'imaginer recommencer une autre relation avec une autre.

Mais aujourd'hui, aimer une autre personne me semble impossible, dire a nouveau "je t'aime" a une autre femme me semble tellement inimaginable. J'ai fondu en larmes quand j'ai lu tes lignes rien qu'en y pensant.

Aujourd'hui j'ai envie de vivre moi et mes envies, d'avancer main dans la main avec moi même
Je crois que je trouve l'affection dans mes peluches

Hors ligne Minouchka

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #38 le: 17 janvier 2022 à 13:08:44 »
Bonjour Juliette,

Je t'apporte tout mon soutien dans cette épreuve.
J'ai 28 ans et j'ai perdu moi aussi l'amour de ma vie, le soir du réveillon de Noël, il y a 3 semaines.
Comme je te comprends, et comme j'ai l'impression que c'est moi qui écrit tes lignes...
Courage
Laura

Hors ligne Alex-96

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Re : Veuve à 27 ans
« Réponse #39 le: 22 mai 2022 à 23:41:30 »
Bonjour Juliette,
J'ai lu tous tes messages et je les trouve très beaux. On voit bien combien tu aimais ton conjoint et que vous viviez si bien ensemble..
J'ai 25 ans et je viens de perdre mon petit ami, brutalement aussi, il y a 2 semaines. C'est très dur et je pense que mon esprit se refugie dans l'irréel, le déni..
J'aimerais savoir comment tu vas aujourd'hui, où tu en es de ton processus de deuil et peut être réussir à avancer petit à petit