FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Orfila le 28 juillet 2016 à 11:32:29
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Bonjour.
Mon amoureux est parti le 30 juin.
Le premier de ma vie. J'ai 40 ans. N'ai jamais vécu de séparation.
J'étais seule. Et puis on s'est trouvé. Ou bien je l'ai trouvé.
Car aujourd'hui, même ce qu'on a vécu ensemble, n'étant plus là,
je ne suis même plus sûre que mon histoire était aussi la nôtre.
Accablée de chagrin, déchirée,
sans souffle
je tâche de regarder autour de moi pour entendre comment faire pour surmonter. Je regarde, écoute,
happe les témoignages,
qui disent que le temps fera le travail, que bien sûr,
bien sûr
on réussit à survivre
Je lis, entends qu'on réussit à établir un dialogue. Qu'on sait, au fond de soi,
qu'il est là
qu'il nous dit
qui devenir et comment
qu'il y a des traces
des empreintes
bien sûr qu'il aurait voulu
que je vive
que je continue
la joie, à profiter, à croquer rire aimer
qui, autour, ne nous dit pas cela?
certains même parlent de "devoir" en sa mémoire
Je ne ressens que son Absence. Je ne vois aucun signe. Je ne sens pas/ plus même son Amour,
C'est horrible. Je suis dans la Terreur.
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Orfila,
le 30 juin, c'était hier, tu es sur des braises, sous la vague du tsunami ... tu ne ressens plus rien, tu es anesthésiée, tu fonctionne en automate et c'est "normal"
Donne toi du temps, tu retrouveras la tendre chaleur de cet amour, cette douceur d'aimer pour lui, tu le retrouveras LUI, mais le voyage est tellement long ... prends patience ... j'ai perdu Marc il y a 18 mois , et je sens que j'ai encore un long chemin à parcourir ,
tendrement, loma
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Ioma,
Merci.
C'est comme une handicapée des mots/
Je ne les trouve plus.
Avec les souvenirs,
non pas ceux lumineux de notre relation
mais de ces trois mois de maladie fulgurante
avec des images d'hôpital, d'annonce, de protocole à peine engagé
et sans répit,
ces images
de regard qui disparaît
de sa lumière de vie qui passe de l'autre côté
et de mon impuissance
de cette violence de l'avoir vu,
comme le négatif de lui même
et de n'avoir pas pu
pas pu
je ne sais pas
à la force de l'Amour
avec les armes de la vie,
combattre
mieux combattre.
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Les mots semblent tellement en dessous de tout ce que l'on voudrait dire ... il faudrait en inventer sans cesse pour exprimer toutes nos émotions, au jour le jour ...
Les mots ne diront jamais assez la douleur et l'impuissance face à ce qui nous quitte, à ceux qui nous quittent ...
Déposer ses mots, même s'ils semblent si dérisoires, pour alléger un tant soit peu notre fardeau ...
Conjurer les maux avec nos pauvres mots ...
A tous ceux qui les ont déposés ici ces derniers jours ...
Je pense à vous
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Vos maux, vos mots ont été et sont toujours les miens.
Et ces images viennent toujours me fracasser, me couper le souffle.
Et tout ce que je ne peux pas, nous ne pouvons pas exprimer par des mots.
Je ne me suis toujours pas appropriée ma douleur, la sienne reste gravée dans mon esprit et supplante même le manque de lui.
Orfila, tu trouveras ici ce que tu n'es pas encore en mesure d'exprimer. Il n'y aura pas de mots qui consolent, mais des mots qui accompagnent.
Ton amour pour lui n'a pas réussi à le sauver, mais cet amour n'est pas mort avec lui. Ce sera ton salut.
Je pense à toi, à vous.
Nora
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ô
"Ton amour pour lui n'a pas réussi à le sauver, mais cet amour n'est pas mort avec lui. Ce sera ton salut. "
je veux te croire.
je le veux.
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Ne désespère pas, tu auras des signes. Un mois, c'est si court et si long à la fois. Au bout d'un mois, j'étais comme toi, prostré, désespéré. Les signes sont venus par la suite, tout seul, quand je m'y attendais le moins.
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La mort est si difficile...
Je ne comprends toujours pas qque mon conjoint ne reviendra plus jamais, que je ne lui parlerai plus, plus rien du tout..
Je te souhaite beaucoup de courage.. Il n y a héla pas de recette miracle pur aller mieux.. .
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Tu peux me croire, Orfila.
Mes seules certitudes, 18mois après sa mort sont : je ne l'oublierai jamais, et mon amour pour lui subsistera. Il en sera de même pour toi.
Je crois que nos vécus se ressemblent.
Un grand amour, seul, unique, particulier, auquel je me suis consacrée de toutes mes forces.
Je n'ai pas eu d'enfant, notre histoire me suffisait, m'emplissait complètement. Il n'y avait pas la place .
La maladie l'a dévasté en 4 mois, j'ai assisté impuissante à cette course contre la mort, je n'ai pas réussi à retenir cette vie qui s'échappait, inexorablement et je suis restée hébétée. Dans la terreur, comme toi.
Je le suis encore. Traumatisée à vie.
Aujourd'hui je tente de reconstruire une vie, seule. Il n'y a personne autour de moi, personne ne me " porte ".
Je continue les projets que nous avions tous les deux, je reste fidèle à ses souhaits, ses passions, sans me renier pour autant. Le chemin est long et tortueux, il n'a pas de destination. Je le poursuis en acceptant ses méandres, ses difficultés qui m'accablent parfois, souvent.
Et j'aime toujours passionnément cet homme qui m'a accompagnée, et je suis fière et heureuse de l'avoir connu.
Les choses n'ont plus d'importance, à part cela.
Je te souhaite de trouver un peu d'apaisement.
Nora
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1 mois tout juste
mon corps me dégoûte la nature me dégoûte, la vie m'écoeure
hauts le coeur, tremblements, pleurs incoercibles
ça passera. N'est-ce pas?
bien sûr
bien sûr
bien sûrs de vous ???????
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1 mois tout juste
mon corps me dégoûte la nature me dégoûte, la vie m'écoeure
hauts le coeur, tremblements, pleurs incoercibles
ça passera. N'est-ce pas?
bien sûr
bien sûr
bien sûrs de vous ???????
Oui, bien sûr. Ce vous décrivez au début de votre message s'atténuera, je vous le promets. Cela ne disparaitra pas, mais se calmera. N'ayez aucune honte à vivre ses périodes de révolte. C'est la contrepartie de l'amour que nous leur avons porté.
Bon courage.
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3 mois pour moi..... :'( :'( :'( tout se bouscule dans ma tête, des flashs de ces moments où la maladie me l'a enlévé petit à petit, de ces espoirs nourris par une impossibilité à admettre ce qui allait arriver, mes prières sont restées vaines, je suis anéantie et je voudria juste que çà s'arrête
je ne sais plus, je pleure énormément, je pourrai dire même que je hurle ma douleur et que çà ne change rien, je te serre dans mes bras, je ne peux rien faire de plus
bisous
Christine
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Quotidien de souffrance.
Appel d air. Un ami qui est là. Puis qui repart à sa vie. Un petit tour et puis s'en va
Quand les autres te reconnaissent
Et
Te re- laissent
Seule
Mourante
Crevée
Vivante.
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Mourir un peu chaque jour et renaître sans cesse dans cette douleur ...
Combien cela semble difficile pour ceux qui nous entourent de partager cette souffrance ... au jour le jour, de nuit en nuit.
La trame de notre vie est détruite ...
Chaque jour tentons, avec d'autres fils, de retisser ce qui sera le nouveau canevas de notre vie.
C'est une tâche de longue haleine, n'en doutons pas, les fils de chaîne sont noirs et gris ...
Je pense à toi, je pense à vous.
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bonjour Orfila, bonjour Nora,
que de ressenti similaire et différent en même temps.
mon amoureux avait 36 ans, maladie fulgurante aussi, en 6 mois, le voir s'éteindre, mourir à petit feu et si vite, me battre contre vent et marées... je me dis souvent, que si l'amour avait suffi, il aurait survécu... oui, mais voilà, l'amour ne suffit pas dans la maladie, elle aide juste à traverser au mieux ce tsunami.
un an et demi maintenant. les débuts très beaux, dans la continuité de notre combat, de notre amour, de son acceptation de sa fin de vie... puis l'anniversaire avec ce retour de bâton... il ne rentrera pas à la maison, jamais...
j'ai rencontré quelqu'un, mais je me sens loin de la vie. je profite de tout, parce qu'il n'y a que ça à faire. mais mon insouciance est partie à jamais. je ne ris plus autant, chaque petit moment de bonheur comporte une ombre.
pourtant paradoxalement, je me sens chanceuse d'être là, alors j'essaie de profiter au mieux, parce que je le peux, parce que je tiens debout, parce que ma santé me le permet. je cours, j'essaie de faire du surf (parce qu'il adorait ça) et ça m'aide un peu à maintenir le lien, à rester encore en contact avec lui...
un jour après l'autre....
je vous souhaite des moments d'apaisement et de joies qui viendront apaiser parfois votre chagrin.
je pense à vous.
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Bonjours Orfilia. Je viens de découvrir ton histoire et elle m'a profondément émue. Je m'y reconnais en plusieurs points, et de toute manière nous vivons tous la même souffrance, ce vide, cette absence omniprésents, aussi contradictoires que puissent sembler ces mots. Tu peut être assurée qu'ici nous nous comprenons tous, et nous connaissons tous ce besoin de parler de l'être aimé, de garder sa mémoire vivante tout en mettant nos émotions, nos ressentis noir sur blanc.
Ton deuil est tout récent, à ce stade nous avons tous connu cette douleur presque insupportable (et pourtant il faut croire qu'elle l'ètait quelque part, puisque nous l'avons supportée, en dépit de l'effort parfois surhumain que ça représente; nous pouvons en supporter bien plus que nous l'imaginons, même si c'est très dur), cette désorientation, cette sensation que nous aussi sommes morts, d'une certaine façon. Et oui, avec le temps ça s'adoucit, d'abord insensiblement puis toujours un peu plus...ça ne signifie pas que nous oublions-tu n'as aucune crainte à avoir à ce sujet-uniquement que le plus gros de la souffrance s'estompe, laissant place à une mélancolie, une nostalgie beaucoup plus douces et que nous pouvons trouver-d'abord un minim-puis davantage de paix intèrieure. C'est extrêmement difficile à imaginer les premiers mois, mais c'est bien ce qui m'est arrivé, même s'il y a encore des moments très difficiles. Je pense qu'il y en aura toujours, je l'accepte sereinement, j'ai appris à vivre avec, et les moments où je me sens bien sont d'autant plus précieux.
Mon compagnon est dècèdé le 2 mai 2015-ça a donc fait un an et trois mois hier-après avoir été dans le coma pendant une semaine, après une chute dans ses escaliers. J'avais tout juste 40 ans, comme toi, et comme toi aussi, je vivais un amour fusionnel avec l'homme que j'aimais-que j'aimerai toujours. Comment est-ce-que j'aurais pus imaginer une chose pareille?...Je suis restée hébétée, avec un profond sentiment d'incompréhension dont il m'est resté quelque chose. Aujourd'hui encore, je me dis parfois, avec cette stupéfaction que je connais si bien: "Mais c'est pas possible!" Pourtant j'ai toujours sus que si, je n'ai jamais été dans le déni, à part les 10 premières secondes après qu'on m'ai annoncé son décès. Ca a été la pire épreuve de toute ma vie et je sais que je resterai fragilisée, mais j'ai pus supporter même la période la plus pénible pour lui, pour honorer sa mémoire, pour me montrer digne de lui, de notre amour, pour qu'il puisse être fier de moi de là où il est.
A présent, la plupart du temps penser à lui-j'y pense toujours en permanence et je ne veux pas que ça s'arrête-m'apporte bien plus de joie, voire même de bonheur, que de tristesse (celle-ci est toujours présente mais ne domine plus tout le reste). Ca ne m'empêche pas de vivre, et de vivre le mieux possible. Je sais que c'est ce qu'il aurait voulu. Il tiendra toujours la même place dans mon cœur, et penser à lui, me sentir en communion avec lui m'aide à profiter de la vie terrestre et de ses petits plaisirs.
Je me retrouve aussi dans ce que tu décris concernant les émotions lorsque ton conjoint était malade. Durant tout le temps où mon ami est resté dans un coma profond, j'avais le sentiment que c'ètait toujours lui et qu'en même temps il n'ètait plus tout-à-fait le même déjà, qu'il s'éloignait de moi, que nous étions déjà dans deux univers différents. Si proche encore, et en même temps si lointain...
J'ai eu cependant la chance-et lui bien plus encore!-qu'il n'ai pas souffert et n'ai jamais sus ce qui lui arrivait. J'ai pus le toucher, lui parler, lui dire combien je l'aimais. Parfois ses paupières ont frémis, et on m'a dis qu'il ètait possible qu'il m'ai entendue, sentie avec la dernière ètincelle de vie qui subsistait dans son cerveau.
Je n'ose même pas imaginer la souffrance que tu as dû endurer d'assister à ses souffrances, de devoir lui dire adieu...ces images sont évidemment indélébiles-j'en ai toujours par moment, et je pense que nous sommes tous dans ce cas-seul le temps pourra les espacer, les rendre plus supportables, te permettre d'èvoquer bien davantage l'amour et les bons souvenirs partagés. C'est cependant possible, je peux en témoigner.
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Je n'arrive pas à vous répondre et vous souris un peu.
Je te crois Stana....je te crois....
ce qui me frappe en vous lisant,
c'est votre désir d'"être fort Pour lui/elle"
pour moi, ma honte,
c'est cela (j'ai beaucoup de mal à l'écrire, à l"exprimer):
je n'arrive pas à me dire que je serai capable d'"être celle qu'il aurait voulu que je sois"
d'être "fidèle à ce qu'il aurait voulu"....
d'être belle et claire
en positive....
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"- bon et tes projets? Tu pars un peu...te ressourcer"
"
Ma ressource était son coeur
Mon île c était ses bras.
JE VAIS OÙ????
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Et il y a ces vagues qui surgissent
En plein coeur
Et Nous font regretter d avoir souri hier
je suis violentée.
Parler de lui. Ne pas parler.
Ses bras qui manquent. Sa bouche. Sa peau. Son corps.
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Ca peux prendre plus ou moins de temps pour que tu puisse penser à lui d'une manière plus douce, plus apaisée, tu n'en est qu'au tout début. Avec un peu-ou beaucoup-de patience et de ténacité, au jour la jour, une amélioration est possible. Tu dois avancer pas à pas, à ton rythme, sans brûler les étapes.
Oui je vois ce que tu veux dire: la présence physique de l'autre, tout ce qu'était cette personne physique, avec qui nous avions une telle conivence. Lorsqu'on aime l'autre de tout notre cœur, c'est une fusion, corps et âme, et c'est comme si on nous avais amputé d'une partie de nous-mêmes. Il m'arrive encore-parfois à des moments inattendus-d'éprouver ce manque physique de celui que j'aimerai toujours. Le reste du tout, mon sentiment de communion avec lui, nos beaux souvenirs, ce lien si précieux me met du baume au cœur.
Je comprends aussi que tu ne puisse pas toujours t'exprimer, le deuil fatigue psychologiquement, voire même physiquement, parce-que nous avons besoin d'employer notre énergie, principalement, pour continuer à vivre au quotidien, à garder la tête hors de l'eau. Tu fais bien de t'exprimer comme ça te viens, spontanément, c'est tout de même un soulagement-du moins j'espère que c'en est un pour toi aussi.
:-*
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Partir/ rester/ partir....
"viens" "la porte t'est ouverte'' "ne reste pas toute seule"
depuis quelques semaines
je passe ma vie dans le train
à partir
à faire semblant de fuir
on me téléphone: je raconte
oublie à qui je raconte
oublie qui m'a appelée
qui j'ai vu/ ce que j'ai dit/ à qui je l'ai dit/
je confonds ses collègues/ ses connaissances et que je n'ai pas eu le temps de connaître
je fonds en larmes avec des gens qui ont eu mon numéro et qui viennent juste me dire "on a appris la nouvelle on est stupéfait"
je regarde des photos et ne me souviens plus où c'était parce qu'il m'emmenait dans son camion et que je me laissais promener comme dans un rêve à ses côtés
j'étais folle de lui
tout était fous chez nous
depuis que je le connaissais, toute ma vie, tout mon corps, tous mes repères se sont métamorphosés,
chez moi: c'est le tsunami de ma tête: je range-dérange-rerange- refousle bordel- rerererange
et il faut faire une valise, la défaire, la refaire....
qui croire? je n'en peux plus de courir chez les uns et les autres
mais il ne faut pas rester seule?
oh mon Amour, je ne sais plus marcher sans ta main!
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Dans un premier temps, on a effectivement envie et/ou besoin de voire le plus de monde possible, de s'entourer de chaleur humaine, ce doit être un instinct de survie, une pulsion de vie malgrès tout, aussi déséspèrée soit-elle. Durant cette même période, nous avons besoin de nous activer, ne serait-ce qu'en marchant du matin au soir, parce-que sans le mouvement, ce que nous éprouvons est encore plus déchirant. Mais tout ceci n'empêche pas la souffrance de la perte, du manque, de l'absence...c'est en nous-mêmes que nous devons puiser le plus de forces, et bien sûr, nous entourer des bonnes personnes.
Je pense à toi.
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Stana,
nos 40 ans, j'ai bien l'impression qu'on s'en souviendra.....
je t'embrasse
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C'est certain...on pense toujours à ce que seront nos 30 ans, nos 40 ans, nos 50 ans etc que le passage d'une nouvelle décénie soit marquée par de tels deuils est la dernière chose à laquelle on penserait.
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Souffrance épouvantable.
Etranglée de pleurs. Moi je ne refuse pas les anxiolytiques. Je me fous de savoir si c'est chimique et si c'est moralement "mieux" de résister avec ses ressources naturelles.
J'ai mal. Je veux qu'on me soulage. Soulagez-moi!
Mon Amoureux, quand il souffrait, on lui donnait de la morphine, des sédatifs, tout un cocktail pour atténuer la douleur.
Pourquoi on ne me donne pas les mêmes perfusions?
Pourquoi on ne me prend pas la main?
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Bonjour. Orfila
Comme je te comprends mon amour est partie deux jours avant le tiens le 28 juin deux jours avant nos 9 ans de mariage.
J ai 40 ans nous avions 11jours d écart. J ai passé la moitié de ma vie avec lui.
Aujourd'hui je suis perdu il M a donné une magnifique petite fille mais quand je pense au futur cela m'a fait mal.
Il ne verra aucune de ses premières fois....Je suis parti en vacances cette semaine cela a été tellement dur que je les ai écourtées... Il me manque...10 mois de combat contre un cancer 8 mois d espoir tellement la chimio fonctionnait et puis est ve'u cette journée du 23 mai ou il est entré à l hôpital pour sa chimio il M appelle au travail pour me dire on m hospitalisé je rentre en urgence. C était fini le médecin a été d une telle froideur la chimio ne fonctionne plus votre mari souffrant d un cpi il n existe pas d autre protocole. J
J étais seul à savoir seul à prévenir Amis et famille seul à devoir lui dire seul à préparer ma fille.
Il n étapes question il meurt à l hôpital il est entré à la maison j ai pris un congé et l ai veillé jour et nuit jusqu a la fin.
Maintenant je suis seul j ai des amis mais pas de famille pour sa famille il.n y a plus que ma fille qui compte il n est pas normal pour eux que je sois dans cet état déplorable je vais angoissé et apeuré ma fille.
Je vous comprends car il était mon seul amour l unique.
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éria,
Même les amis les plus fidèles ne peuvent comprendre ce que tu vis, ce que tu ressens.
Tes maux, tes mots, les images qui viennent te fracasser sont les nôtres, sont les miens. Je les connais, nous parlons le même langage.
Nous n'avons rien pu faire, nous n'avons pas pu les sauver, notre amour pour eux n'a pas suffi. Nous les avons vu souffrir, s'éloigner de nous et c'est insupportable, cette douleur est insupportable.
Je le sais, elle est mienne depuis un an et demi. Maintenant elle me laisse parfois un peu de répit, elle m'accorde une petite accalmie, puis revient me heurter toujours aussi violemment et me donne la nausée.
Viens nous raconter ce que les autres ne peuvent, ne veulent pas ou plus entendre.
Je pense à toi
Nora
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C'est exactement ça Nora.....
on vit toutes le même calvaire, la même douleur....on'étaient présente jusqu'au bout. ...un peu plus de huit mois pouf moi, une sacrée vague me submerge....retour des images traumatisantes des soins intensifs.....c'estsi dur de surmonter cela seule
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En ce moment, on nous rebat les oreilles avec le calvaire du marathonien aux JO
ah oui.
Le CALVAIRE de 50 km,
le sportif qui va au boutde sa souffrance
je lui crache à la gueule ce matin
le calvaire c'est celui qui ne finit pas, c'est le nôtre, c'est sans ligne d'arrivée pauvre connard
ou c'est celui de nos hommes dont le regard n'était plus le leur,
le regard perdu de celui qui sait qu'il est en train de partir
le regard de celui qui ne peut plus parler
qui voit les infirmières lui mettre des couches
des sondes des drains
le calvaire c'est vomir la demi-cuillere de compote de pomme avalée après 5jours sans rien boire ni manger
le calvaire c'est d'entendre à 2H10 : "madame, votre compagnon est mort; vous pouvez venir si vous voulez"
le calvaire c'est notre amour qui se tape contre le mur
mon dieu! je repense comme vous à mon Amour sur son lit, respirant encore,
mais ne répondant plus à mes baisers,
déjà mort et respirant
mais ne nous entendant plus
encore en vie et déjà mort
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
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Elia
Quand le corps est asphyxié de chagrin,
les mots, la théorie "continuer la vie" est inentendable
ça fait deux mois que les mots/conseils (bienveillants) au demeurant, je ne les comprends pas/ Je les entends, ils ne percutent pas.
Bien sûr "ce n'est pas moi qui suis morte" (sic)
Bien sûr ''il faut être forte pour lui"
euh je ne sais plus comment m'habiller. Je ne sais plus écrire. Je parle? J'oublie. J'ai mis mon pull à l'envers. Je suis égarée
oui oui continuer à vivre oui oui bien sûr
on m'a coupé l'oxygène à moi aussi
on m'a troué le coeur
on me l'a déchiré
je suis éparpillée
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Je pleure en vous lisant.
vous avez trouvé les mots à mettre sur ces horreurs que nos amours ont subi. Et nous, ici, survivantes....inconsolables et marquées à jamais. ...
J'espère que vous aurez des moments d'acalmie pour souffler un peu. Le coeur est en morceau, en étau. ...on suffoque surtout les premiers mois. ...
Un pas après l'autre, en douceur, à notre rythme....
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Encore une journée de chagrin...
Et puis ces fameux signes....que chacun voit....et qui ne viennent pas à moi....
Je suis lasse ce soir. Lasse, triste, sans goût pour poursuivre.
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@ élia: je t'ai lue, et ton récit m'a vraiment bouleversée :'( j'espère que ça t'as fais un peu de bien de t'être ainsi ouverte à nous. Je sais à quel point mettre publiquement des mots sur les pires moments peut être à la fois libérateur et douloureux.
Ton amour pour ton conjoint est magnifique. Tu as pris soin de lui, tu lui as donné toutes les preuves d'amour possible, tu l'as entouré de toute ta tendresse, tu l'as accompagné jusqu'au bout, ton amour pour lui t'as donné cette force, ce courage pour lui, pour vous, même si c'était très dur. Pas un instant il n'a dû affronter seul ce qui lui arrivait, il est mort dans les bras de la personne qui l'aimait le plus, vous avez vécu votre amour jusqu'au bout. il l'a toujours sus, et vous avez même pus vivre encore quelques moments "heureux", tu le dis toi-même. Malgrès ses souffrances tu as toujours été son rayon de soleil, tu as fait tout ce que tu pouvais faire, tu peux être fière de toi. Tu sais que même si c'est atrocement douloureux pour toi, lui ne souffre plus, et voudrais que tu continue à vivre, comme toi tu l'aurais voulu pour lui si la situation avait été inversée.
Je sais combien le début d'un deuil est douloureux, les premiers mois sont presque insuportables, je dis bien presque parce-que quoique nous en pensions, nous sommes, malgrès cette immense détresse, capables de supporter puisque ça nous est arrivé. Ca demande des efforts continus durant cette première étape de deuil. C'est pour eux que nous devons être fortes, et un peu pour nous (là encore je sais qu'on a beaucoup de mal à se dire ça) parce-qu'ils l'auraient voulu, qu'ils le veulent je pense. Tu as fais preuve d'une force impressionnante lorsqu'il était malade, je pense que tu en as encore en reserve.
J'ai eu la "chance" dans mon malheur de savoir que mon compagnon n'a pas souffert, n'a jamais repris conscience et à pus partir en paix. J'en suis, malgrès tout, reconnaissante, et pour lui bien plus encore. L'idée qu'il ai pus avoir ne serait-ce qu'un éclair de souffrance avant de perdre conscience, quand sa tête a heurté cette marche, est déjà très difficile, y compris maintenant; je ne peux donc qu'entrevoir ce que toi tu as dû endurer et endure encore, et ce que j'entrevois est bien pire. Je suis de tout cœur avec toi.
Il faudra du temps pour que tu puisse évoquer davantage les moments heureux partagés avec ton homme, lorsqu'il était en bonne santé, que ceux où il était en fin de vie. On ne peux jamais savoir à l'avance combien de temps ça prendra, mais je te souhaite d'y parvenir.
Vous avez vécu une très belle histoire, c'est un merveilleux cadeau que la vie vous a fait.
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Réapparaître.
Amour.
Un jour.
O mais le chaos de mon être
O mon Amour: le chaos!!
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Le lundi a son souvenir
Le mardi a son souvenir
Le 25 a son souvenir
Le 1er est un souvenir
Car c est le lendemain du 30 qui est un souvenir
Le 29 aussi car c était une nuit juste avant le souvenir du 30
Le mardi c est un souvenir une sensation un éclair dans la poitrine
Le mercredi oui encore du tapage dans le coeur puisque c est la veille du jeudi
Il y a aussi le chat c est un souvenir Le chat comme les poules le goût des huîtres la mer la pluie froide et la confiture de myrtille
Le pain grillé bien sûr
Le petit déjeuner
mettre la table
Le 23 août
Le 31
France musique
La radio
La radio dans la voiture
le silence
Les gares
Le ciel bleu le vent Vincent Josse la fête des pères le poulet fermier
Les vendanges
Victor Hugo
Paul Claudel
La lessive
Les brocantes
La douceur
La violence
Le Corbusier Menton
Cannes Marseille le MOMA Cherbourg Nancy Arno Ostende les Anagrammes Romain Gary
Sade
Les juifs les catholiques les Églises les Églises
Crie-moi dans l oreille
Crie -moi l insensé
Les liens la crème
Le Marais
Le voussoiement
L orthographe
Crie -moi "ma chérie!" Mon coeur
Crie-moi
La volonté
le lit
Le crissement des craies
Je vous Aime déchirée mon Amour
Tout est Vous tout partout me rappelle
O criez au plus profond de l être
Amour amour Amour
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tout nous ramène toujours à lui ... au début c'est une douleur atroce , puis une souffrance, maintenant, 18 mois après, une nostalgie, un souvenir éternellement teinté de chagrin ...
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LA CRISE DANS LE SUPERMARCHÉ
(hein on l'a tous vécu ce fameux moment
entre le chabichou qui est périmé lundi et le yaourt fermier myrtille QU'IL adorait avec les riz au lait mais dans les pots en verre)
(Monoprix République/ samedi midi....la bonne affaire: le 2eme à moins cinquante quand c'est l'étiquette violette
quand c'est la bleue fluo c'est le 3eme gratuit t'as pas encore saisi!)
Dans les rayons de la mort (non ça c'est Léo...)
dans les rayons de la vie donc
je suis bloquée figée les gens savent ce qu'ils veulent ont une liste dans la main téléphonent "oui je prends des semi-complètes ou les intégrales?" euh pardon le champagne au frais il est dans le fond à gauche
les gamins veulent des kinder bueno
ça sent le pain au chocolat
je n'ai envie de rien
il faut remplir son sac
des pâtes? oui c'est sain les pâtes
encore faut-il les cuire
comment on fait bouillir de l'eau?
je pleure dans les gondoles
les glaces ne fondent pas
c'est la canicule? ah oui? ah bon c'est bien
c'est la rentrée des classes?
c'est bientôt septembre?
Je suis dans les rayons.
Les tomates sont des fruits.
Quand il n'y a rien il n'y a rien.
Oui si je cherche, en effet, je trouverai.
Mais c'est moi qui serai dans un sens. Pas de réciproque. Il faut laisser partir. Il fera sa vie non-terrestre sans moi.
Il faut laisser les âmes prendre leur envol.
Ne pas les emprisonner.
Les âmes ont aussi leur chemin n'est ce pas?
Là c'est moi qui erre dans les yaourts et c'est mon problème de savoir si je les prends nature aux fruits 100% bio ou à la ciboulette
c'est moi qui vois
c'est moi qui décide
décide Claire, c'est ta vie
t'as pas d'enfants
t'es libre
t'es libre
t'es libre aussi de ne PAS être submergée de chagrin
tu décides
tu décides
je décide décidément
DÉ-CIDE SIDÉRÉE SUIS
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Je te comprends ce qu il faut savoir sur moi c est que je déteste la cuisine je déteste cuisiner et par dessus tout faire les courses. Le placard étant vide il a fallu s y mettre deux mois que je ne l ai est pas faites ma fille et moi on en a mangé des pâtes ;D bref arrivé au supermarché crise d angoisse qui commence c était lui qui faisait la liste de course mois je poussait le cadre, mais là le blanc total.... Par quel rayon commencé que dois je prendre la boule au ventre qui arrive les larmes qui commence à sortir je me rends compte que je suis seule vraiment seule les couples qui se chamaillent pour tel ou tel produit moi aussi je veux me chamailler m engueuler et puis finalement rire avec lui....Pourquoi???, je me rends compte que maintenant je vais tout faire seule, la prochaine étape la rentrée scolaire de notre puce... Je vous embrasse. Pour le moment c est un pas en avant trois en arrière
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on est toutes différentes,
mais l'étape supermarché
est terrorisante.....
moi je faisais les courses en fonction de ses goûts.....
ET MAINTENANT????....
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Etrangement le passage au supermarché ne me pose moins de soucis que d'autres situations,
je me souviens surtout d'autres choses : Marc se "raclait un peu la gorge au supermarché" ce qui me permettait toujours de savoir où il se situait dans les rayons, nous n'étions pas collés l'un à l"autre, ainsi son "raclement de gorge" me servait de GPS ... Chacun avait sa liste de courses et avec ses petits "hum hum" je savais où il était ...
Mais maintenant, plus de petits "hum hum" ... et personne dans le supermarché ne hum humme comme lui ....
je vous embrasse tendrement
loma
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Hum hum .. c'est si touchant
et sa lèvre remontée sur sa lèvre supérieure quand il faisait un petit effort;;;;;
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Ah oui parlons-en des courses, pffff, à quoi bon aller pousser un caddy presque vide? Personne pour te dire, tiens fais moi des pâtes bolo. Si tu trouves des avocats bien mûrs, tu m' en prendras. Y a plus mon gel douche préféré, je le rajoute sur la liste. Je divague dans les travées, rien ou si peu qui m' intéresse, je vais au rayon des plats préparés pour célibataires seuls qui s' ennuient. Finalement le micro ondes cuisine très bien, enfin, y a meilleur, du temps où je cuisinais mais maintenant je n' ai plus envie. J' étais une assidue du site Marmiton, je suis bien connue là bas comme levainiste (pain au levain naturel), ils ne me voient plus maintenant. Pourtant je fais toujours du pain, pour les enfants qui le demandent, jamais pour moi. J' ai le Momix qui fait tout, enfin vous avez compris, le Thermomix, heureusement qu' il fait tout, tout seul et encore, faut s' en servir! Y' en a du merdier qui trône sur les plans de travail, ils en deviennent ramasse poussière. La cafetière marche encore un peu, avant elle fonctionnait chaque matin en duo avec le grille pain, je bois du café fermenté tellement il stationne dans le bol de la cafetière, y avait même une mite hier, du coup j' en ai refait, ce n' était pas très ragoûtant hu hu hu
J' ai fait mes courses tout à l' heure, pour si peu, ça ne valait même pas le déplacement, heureusement qu 'il y a la clim au supermarché sinon je n' irais même pas. Je n' ai même pas rencontré quelqu' un pour échanger deux mots voire trois. Pffff, Ah si à la caissière au moment de payer, il reste encore une caissière pour dire trois mots, bonjour, voici ma carte et au revoir.
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Nandou: tu n'as pas eu droit à la super caissière , une génie de l'humour qui te sort:
"on n'a pas sa carte de fidélité? Alors comme ça ON N'EST PAS UNE FEMME FIDELE?"
...
cœur étranglé
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2 mois
C est de pire en pire
La sensation de vide accentuée
De ne trouver personne pour m accompagner
D être finie. Sans aucun lien ni ressource ni capacité.
A l aide!
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Orfila, tu m' as fait rire, je n' ai aucune carte fidélité, j' ai horreur de ça, quand je vois devant moi une personne qui fouille 10mn dans son sac à la recherche de sa carte fidélité, ah non c' est pas celle-là, celle-là non plus, ah la voilà. Non madame, ici vous êtes à Intermarché pas à Carrouf, la nôtre est bleue et vas-y que ça repart dans les recherches, tu n' as qu' une envie c' est de lui dire, renverse tout on s' y mettra à plusieurs et on te la trouvera ta carte. J' en ai même vu une qui avait un accordéon de cartes qui pivotent autour d' un axe, elle fait défiler ses 50 cartes, et sûrement plus, ça glisse à la vitesse grand V et hop voici la bonne. Je suis hallucinée à chaque fois, cela dépasse mon entendement. Je n' achète que ce que j' ai besoin quand j' ai besoin je suis certaine de faire plus d' économies que celui qui achète trois pizzas pasque la troisième est "gratuite" ou celle qui se déplace mardi pasque les pâtes le mardi sont à - 10% . Et l' essence, elle est gratuite? Pasque plus personne ne se déplace à pieds! Je ne mangerai qu' une pizza alors je n' en achète qu' une! Mieux, je me la fais!
Bref Orfila pour te faire sourire, quand on me demande ma carte fidélité, je réponds: désolée je ne suis pas fidèle!
Ceci étant dit, comme il faut bien survivre quand on est en deuil, tu entres dans la phase la plus difficile, celle dite de l' absence, tu réalises le vide que représente la perte de l' être cher, c' est le vide, le néant, il n' y a pas d' autre solution que de se soigner aux médicaments, se faire accompagner par des professionnels, contacter tes amis, famille, voisins etc pour partager tous les jours une petite heure avec eux. Je ne me gêne pas, quand j' ai besoin, j' appelle deux-trois personnes jusqu' à ce qu' une me réponde, je lui dis sans détour que j' ai besoin de parler et d' un peu de chaleur, je lui demande si je viens ou si elle vient, et voilà, je discute et bois un café avec quelqu' un. Il faut tendre la perche aux autres, ils ne peuvent pas savoir dans quel état tu es, ils n' osent pas, sont maladroits etc mais personne n' est réellement méchant, tout le monde compatit.
Occupe-toi bien de toi, pense à toi, fais toi du bien avec tout ce qui apaise tes tourments, tu verras on avance mieux ainsi, bisous.
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Je suis responsable de magasin des cartes de fidélité on nous oblige à les proposer on est fliker par la centrale pourquoi avez vous un pourcentage de carte inférieur aux autres mag.... Parce que j ai horreur des cartes de fidélité et je part du principe que si un client la veux il sait la demander enfin bref juste pour vous dire qu hier j ai eu droit à une cliente qui voulait acheter un gros meuble et lorsque je lui dit on ne livre pas elle me sort j ai pas d homme pour m aider j ai pas la chance d être marié moi (elle a vu mon alliance) je l aurait massacré mais le client roi donc ferme ta gueule manu.....Je saturé je trouve les clients égoïste et imbu d eux même heureusement je me reconverti...
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Réaliser
que la terreur de la perte
sa violence
s'emmêle à l'Amour
Explosion dans la tête
A articuler ce cri
ce cri de détresse fou
qui ne peut plus hurler
la voix qui est perdue
Mon corps sans ses bras n'a plus de présence
sans ses bras pour m'embrasser
sans son cou pour enfoncer mon visage
et mes bras qui ne serrent plus
et mes lèvres qui ne s'ouvrent plus sur les siennes
sa bouche sur la mienne
pour rire
ô
ma bouche sur ses lèvres
et ma langue dans ses cheveux
où je suis sans lui?
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Difficile matin
A ne pas pouvoir donner
Le baiser du matin
A ne pas entendre " encore un peu"
A pas entendre "café!" Avec son sourire
A ne pas faire griller les tartines comme il les aimait exactement pas trop grillées
Exactement
Matin sans mon coeur. Matin du marché. Matin de ce samedi oû nous sommes partis d ici pour l hôpital d où il ne ressortirait plus....allez allez hop hop hop courage moussaillon..
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Crevasse.
Au soleil fauché
La nuit sans cesse
Perce l orgue
Le corps n est plus que corde cassée
Musique dyslexique
Harmonie biaisée
Je ne marche plus
Garantie dépassée. Voyelle consonne mot compte double
Déchets à trier
J ai perdu la lune
Mon coeur
Mon Coeur
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Oui je vois ce que tu veux dire Orphila. Durant les premiers mois, les premières semaines surtout, j'avais toujours les automatismes de me dire, par exemple: "Tiens, je vais acheter tel plat pour Pierre et moi pour ce soir, ça lui fera plaisir", ou "Tiens, elle est belle cette musique, il faudra que je la fasse découvrir à Pierre", ou encore: "Tiens, C'est marrant ce que je viens d'entendre, il faudra que je raconte ça à Pierre" etc et, un infime instant je me réjouissais déjà de partager ces petits plaisirs simples avec lui, je voyais déjà son sourire, voire même son rire, je souriais moi-même...Puis je me rappelais, et mon sourire se figeait. C'est encore plus difficile après coup.
Et bien sûr, on continue de regretter ces petites joies: l'odeur du café qu'il préparait alors que j'ètais encore au lit, odeur rassurante et appéttissante du quotidien, accompagnée de la musique qu'il mettait en route en même temps. J'ètais encore au lit et ce parfum, ce bruit annonçaient une belle journée qui allait commencer; je me sentais choyée par l'homme que j'aimais, encore à moitié endormie, heureuse...
Cela dit maintenant, outre le manque, j'éprouve une émotion, une nostalgie très douces-la plupart du temps-en évoquant ces petits moments, et l'odeur du café, les musiques du matin ont un goût de Madeleine de Proust. Mon petit coin de paradis perdu, mais de paradis quand même...
Il faut du temps pour en arriver là, mais un jour jour c'est possible.
:-*
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Remarque sur le miroir.
J'ai croisé mon regard. J'ai croisé mon visage.
j'y vois la marque de la mort.
Marqué le visage. Visage mort. ton visage à toi mon Amour
le visage ton visage disparu
Mon Amour mon Amour mon Amour Mon Amour
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tentative d'élaboration d'une journée "agréable"
> échec
marcher pour essaye de trouver quelques idées pour demain et après demain....
je vais devenir quoi??
je n'ai envie de rien.
Je voudrais dormir. dormir.
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Mourir un peu chaque jour et renaître sans cesse dans cette douleur ...
Combien cela semble difficile pour ceux qui nous entourent de partager cette souffrance ... au jour le jour, de nuit en nuit.
La trame de notre vie est détruite ...
Chaque jour tentons, avec d'autres fils, de retisser ce qui sera le nouveau canevas de notre vie.
C'est une tâche de longue haleine, n'en doutons pas, les fils de chaîne sont noirs et gris ...
Je pense à toi, je pense à vous.
c'est exactement ça...
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Orfila, je ressens tes mots comme un écho à ma propre douleur... c'est terrible de te lire...car terrible de penser que je dois vivre avec ça...et que rien n'apaise cette putain de souffrance, ce manque , cette absence...
-
Quelle douleur qui m'assaille!
Quelle horreur
oh
comme la marée me submerge!
oh comme le chagrin est sans fond!
oh comme c'est vie-olant
oh la violence
qui me rend
folle
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Remarque sur le miroir.
J'ai croisé mon regard. J'ai croisé mon visage.
j'y vois la marque de la mort.
Marqué le visage. Visage mort. ton visage à toi mon Amour
le visage ton visage disparu
Mon Amour mon Amour mon Amour Mon Amour
Je me reconnais tout-à-fait dans ce que tu décris Orphila :'( dès le début d'un deuil-surtout au tout début d'ailleurs-lorsque je me regardais dans mon miroir le matin, je voyais un visage que je reconnais pour être le mien mais comme une autre version de moi, le visage d'une personne qui est pasée, en quelque sorte, "de l'autre côté du miroir", qui n'est plus vraiment de ce monde...il est arrivé, les premiers jours, que je croise d'autres personnes qui n'étaient pas au courant et ne me connaissaient même pas, et qui pourtant, à la vue de mon visage, de mon regard, s'immobilisaient soudain et se retournaient sur mon passage avec une expression de réél effroi, de peur presque, sur leurs visages à eux. Je suis sûre que ce qu'ils ont vu sur mon visage, c'est la mort, et qu'elle les a glacés jusqu'à la moelle :o
Maintenant la plupart des gens ne remarquent plus rien, ou plus grand chose, à moins d'être vraiment subtils, mais je sais que mon visage et mon regards sont restés marqués-bien que de façon moins remarquable (au sens premier du terme) que les premiers temps.
Je te souhaite de trouver toi aussi un peu d'apaisement :-*
-
Tous les samedi matins, je repense à ce samedi matin là
où il m'a demandé d'appeler les urgences
car il n'en pouvait plus de fatigue
et je nous revois descendant les étages (sachant profondément qu'il n'en reviendrait pas)
partant de chez moi qui était devenu chez nous
montant dans l'ambulance
et moi lui prenant la main éclatant en sanglots
je lui prenais la main
je lui prenais la main
-
Je vous comprends tellement. Je ressens aussi ce dégoût amer. Vos mots me touchent. C'est peut-être ça ne pas être seule.
-
Merci Emma, Stana, Titenam, Qigan, Nandou, Doudouzoé
Merci Yacine
Merci tellement
Il y a cette étendue désormais qui me séparent des "Autres"
Il y a ce sourire qui n'est plus aussi rayonnant
mon corps à qui il manque une force
Mon âme borgne.
''Oui croquer la vie encore davantage''
"maintenant tu sais ce que ça veut dire profiter"
c'est malheureux...mais c'est comme une illusion perdue.
Le fruit est parfait. Mûr. Une merveille. Je le prends Je le caresse. Il est doux. Je le sens, il sent bon.
Tout est parfait.
C'est dans ma bouche: la saveur est moins pleine
le plaisir est moins grand
oui,
j'ai tellement moins de plaisir.....
-
-"ce n'est pas toi qui es morte"
-Ah oui. oui c'est vrai ça.
c'est vrai.
c'est vrai.
Alors je suis emportée.
Mais je ne suis pas là
Ce n'est même pas de la douleur.
La sensation de ne plus appartenir.
Certes pas au-delà
cependant pas ICI
Plus ici.
alors ce n'est pas la mort.
C'est encore la vie.
Je suis en vie.
Mais plus là
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C'est exactement ce que je ressens... Cette impression d'être détachée de moi-même... Cette difficulté, voir même cette impossibilité à concevoir que me raccrocherai à nouveau à la vie un jour. Je ressens que je suis en vie, mais plus de la même manière... Je me sens ailleurs... Car comment continuer à être pleinement ici quand une partie de nous est justement dans cet ailleurs. Comment retrouver un ancrage lorsque l'on a compris que dans cette vie ci, nous sommes destinés à tout perdre tôt ou tard? Sur quels fondements se reconstruire désormais?
Une pensée pour toi Orfila...
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Si nous t'avons ne serait-ce qu'un peu aidée Orphila, j'en suis heureuse :)je sais à quel point le moindre rayon de soleil peut faire du bien, malgrès la douleur qui est toujours là.
Oui nous avons tous éprouvé la même chose, et l'éprouvons encore, chacun à notre niveau.
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Nous n'appartenons à aucun des deux mondes , ni le monde des vivants, ni le monde des morts ...
Je me souviens à peu près des mots de Darling ou Pierra qui disaient être "agenouillée une main posée au sol, l'autre tendue vers le ciel", que l'une et l'autre me pardonnent mon manque de mémoire et ma confusion ... Mais cela sonnait juste en moi, je me suis souvent sentie écartelée entre ciel et terre.
Et la terre, doucement nous envoie un rayon de soleil, un sourire d'enfant, une fleur ou un papillon, une nature qui nous ressource un peu...
tendrement loma
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Comme il me manque. Comme il me.manque.
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"Comme il me manque. Comme il me manque"...
La litanie du manque ... révision de rentrée : il suffit juste de changer de pronoms personnels : tu, il, elle, ils, elles, vous ... manque (s, ent).
Je pense à vous
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Je vais.tâcher de.prendre à.la lettre tes résolution Faik.
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comme vos mots me touchent... comme ils résonnent...
le temps passe et on me demande d'aller mieux, d'avancer, tu n'as pas d'enfant, il faut tourner la page et avancer...
les gens ne comprennent pas que c'est peut être encore plus dur maintenant... que mon corps crie de ne pas avoir porté cet enfant justement, que souvent je continue à me retourner vers lui lorsque je discute avec nos proches parce qu'évidemment je sais exactement ce qu'il aurait dit...
j'ai survécu à sa mort, un an et demi, on resème des petits cailloux, on survit oui...
mais comment vivre dans un monde où il a cessé d'exister ? où je ne peux pas lui parler du dernier film que j'ai vu et que je sais qu'il aurait adoré ? où je ne peux plus l'entendre m'encourager quand je surfe ? où il me fait tout dédramatiser ? où son optimisme n'est plus ma locomotive ? j'ai mal, j'ai mal constamment, même si je m'accroche, même si j'essaie d'avancer parce que je le peux, parce qu'il me l'a demandé...
je vous embrasse
-
hurlement de douleur
hurlement de douleur
je sors au franprix.
Je sors au franprix (franprix c'est le supermarché des parisiens, un peu comme monoprix mais moins cher et moins clean)
je sors au franprix et je LES attire, les cons, je ne sais pas ce que j'ai, mais comme les mouches (sauf qu'elles, elles ont moins de conversation, ce qui m'arrange au demeurant), ils foncent sur moi=
"ah mademoiselle vous êtes habillée sexy aujourd'hui" (euh des vieilles baskets, un jean et un semblant de chemisier, et mes yeux bouffis par les pleurs, tu te fous de ma gueule?)
et l'autre conne au rayon légumes
" ah dites moi c'est du persil plat
- oui c'est du persil plat
- vous savez je vais vous dire quand on a pas d'argent ce qu'il faut manger c'est des sardines, les sardines c'est fantastique, ça apporte tous les éléments nutritifs essentiels à notre corps, de même que manger un avocat par jour c'est le top, vraiment je vous encourage à manger des sardines: tenez elles sont en promo 5 boites pour le prix de 4, et vous mangez ça et tout est bien qui finit bien parce que moi j'ai eu un pépin financier et les gens pensent que manger de la viande rouge c'est vital eh bien non il vaut mieux manger des sardines, les sardines les sardines les sardines...."
hurlement de mon coeur!
mon coeur mon coeur
-
on me sort des courages a tout bout de champs et cela m’énerve et puis j 'ai trouver cette citation :
"Le courage, c'est de comprendre sa propre vie....
"Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d un regard tranquille....
"Le courage, c'est d 'aller a l idéal et de comprendre le réel...
Qu'en pensez vous?
-
Que dire de plus... Chacun de vos mots... De vos phrases ... Répondent en écho dans ma propre tête, dans mon cœur, dans tout mon corps.... Je tentés vainement d expliquer à ceux qui m'entoure mais ils ne comprennent pas...ou ne veulent pas comprendre ( ça les mets devant la peur de leurs propres souffrances) ... Je voulais dire, mais je n aie pas retenue le pseudo, qu enfant, ou pas ils ont toujours la même rengaine... Si tu en as , faut pas avoir mal et vivre pour eux...si tu en as pas faut pas avoir mal et vivre pour toi... Comme si le fait de perdre son compagnon était un simple changement !!!! Qu'on pouvait reporter son amour sur autre chose...un enfant, un chien un chat.... Mais merde!!!! On parle d'amour entre deux êtres , un partage de sensations, de vie, de sexualité, de quelque chose d'intime que seul un couple connaît.... Un regard, une caresse, un mot doux.... Un baiser!!! Faut il que j'explique que je ne ressent pas de désir au sens sexuel du terme quand je sers mes enfants dans mes bras???? Que ce qui me fait mal c'est de justement sentir que mon corps, mon cœur est mort car plus rien ne pourras le faire vibrer.... J'ai perdu mon musicien ....
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On ne peut pas se préparer à un impact soudain. On ne peut pas s’y préparer. Ça vous frappe, venant de nulle part. Et soudain, votre vie d’avant est finie, pour toujours...
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Quand je vous lis sur les discours conventionnels qu'on peut subir je retrouve bien ce que j'entends depuis 15 mois que ma femme est partie. Heureusement j'ai connu des psychiatres et psychologues compréhensifs mais pour ce qui est de la fréquentation des gens lambdas... Rien que la question "comment ça va" me paraît idiote de la part de mon entourage, et encore plus stupide le fait de s'étonner si je ne rétorque pas que ça va bien. J'ai eu droit à pas mal de conneries comme si je sortais d'une grippe.
Bref... chacun est différent, comme chaque relation est différente, comme chaque amour entre deux personnes est différent... Certains se complètent, d'autres sont fusionnels, d'autres explosifs, passionnés, aventureux, calmes...
Peut-être que le type de relation peut jouer dans la difficulté à avancer pour le veuf ou la veuve (je ne parle pas de faire le deuil moi je ne sais pas ce que ça veut dire : passer à autre chose ? moins souffrir ? Etre capable de rencontrer quelqu'un d'autre ? ). Sans compter que c'est une expression tellement galvaudée aujourd'hui (on fait le deuil de son travail, de son chien, de sa vieille voiture...). Vient ensuite le caractère de chacun : après la période d'intenses souffrances et de tout ce qui va avec, certains recommencent une vie presque normale en respectant la mémoire de leur conjoint(e), d'autres continuent à sombrer, d'autres bricolent quelque chose...
Moi j'avance, je crois, mais ma femme était, est et restera mon grand amour, rien à faire des "mais tu es encore jeune" ou des "mais on ne vit pas avec les morts" des "mais tu es beau gosse quand même" etc... Je construis mon truc dans mon coin et ma femme tient une très grande place dans ma vie, tant pis si ce n'est pas ce qu'on attend de moi.
Comme Loma l'a dit on appartient au monde des morts et à celui des vivants.
D'ailleurs je suis bien mieux à passer du temps à penser à ma femme, à faire comme si elle était là qu'à écouter des guignols parler d'un match de football ou de politique. Ça ne m'empêche pas d'être un peu dans le monde des vivants... des fois...
Mais je ne suis sans doute pas le bon exemple à suivre...
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Oui....mais il y a aussi la sensation de ne pas être à la hauteur de celle qu'il aurait souhaité que je sois....
tous de me dire "l'important c'est qu'il est toujours là et qu'il serait fier s'il savait que tu lui étais fidèle dans sa manière d'envisager la vie"
or
or
tragiquement
je suis mon négatif
et oui comment faire comprendre l'attachement magique et physique de nos corps
à ceux qui ne sont que dans le mental et le "allez hop tu as la vie devant toi"
comment faire comprendre que mes lèvres sont un désert
que ma peau crie famine de sa tendresse
que je suis perdue éperdue
sans sa main sur mon cou;;;;;
-
Orfila,
ne cherche pas à "être à la hauteur" ou être telle que les autres voudraient que tu sois ...
Ta douleur, ta souffrance est justifiée et légitime, alors peu importe le regard des autres. Si tu as envie de pleurer, pleure, si tu as envie de rire, ris. Et si on te demande alors"comment ça va ?, éternelle question que nous redoutons tous, parce ce que "non, cela ne va pas", réponds juste "comme vous pouvez l'imaginer"...
Nous ne sommes plus ceux et celles que nous étions, parce qu'il y a un avant et un après, et dans cet "après" notre personnalité change, et nous avons besoin de temps pour cela .
N'oublie pas de prendre soin de toi, on s'oublie souvent dans un deuil, et on a tant besoin de douceur ...
tendrement loma
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Oui....mais il y a aussi la sensation de ne pas être à la hauteur de celle qu'il aurait souhaité que je sois....
Je ne sais pas si l'être aimé souhaiterait qu'on soit une personne en particulier, façonnée, peut-être simplement de suivre une certaine route, de faire preuve d'une certaine force.
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loma juste pour la phrase
non pas "comme vous pouvez l'imaginer" mais j'ai choisi
"comme on peut l'imaginer"
la nuance est importante car parfois en face les "vous" ne sont pas capable en fait d'imaginer ...
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C'est bien la toute notre difficultés.... On nous demande de vivre pour les vivants et pour les morts... En oubliant que nous ne sommes que souffrance et douleur ... Que simplement le mot vivre est une difficulté... Parce que notre vie est en arrêt... Parce que tous nos repères ont disparus.... Que nous avons été figé dans un instant et que nous sommes finalement seuls à pouvoir décider de ce que sera notre devenir.
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Merci de vos mots....
Cette empathie qui fait trembler ce forum d'une émotion indicible en société
dans "la vie" normale
dans la vie où la mort n'est jamais articulée
ah....le fameux "et toi comment vas tu?"
et là....ce fameux sourire de façade (plutôt que de s'écrouler dans la Tristesse car nous le savons qu'ILS , eux, n'ont pas le temps, qu'ILS ont leurs soucis, leur travail, leurs enfants, leurs problèmes, leur voiture mal garée, leur lumbago...._)
oui le sourire enfin ce mouvement ascendant des lèvres
les commissures un peu plus hautes que d'habitude
-
Orfila... j'ai l'impression que tu lis dans mes pensées....
-
Titenam
Sûrement on est main dans la main
reliées
je t'envoie mon sourire!
-
je t'envoie le mien aussi...
-
Alors les mots du jour sont:
"putain merde de saloperie de merde de putain de saloperie de merde"
alors là ON va me dire:
"euh mademoiselle un peu de tenue"
alors on va me dire
"euh oui mais quand même...."
"ah oui c'est vrai que quand même on respecte un peu les vivants et on met un pantalon pour sortir"
le pire:
c'est de rencontrer des gens encore chaque jour les mêmes et qu'ils n'osent même plus me demander si ça va tellement ça se voit que je vais mal et que le pire encore pire ce serait un moment de sourire de mettre une jupe et qu'on me dise
'' ca se voit que le pire est derriere hein"
- pauvre conne, non le pire c'est de continuer et je deviens VULGAIRE
je deviens vulgaire, j'ai envie de m'en foutre, j'ai envie d'insulter la Terre entière, de piétiner mon intérieur,
de fouler les codes
oui d'être vulgaire
ce matin, france Culture me passe la Marche Funèbre de Furtwangler
ce matin je pleure vulgaire
je me pèse ah bah oui bah oui tiens je pèse encore quelque chose
c'est bon signe
je me douche
vulgaire
-
Ben oui, quoi, la souffrance du deuil est vulgaire!
alors j'ose le dicton qui m'est revenu hier, un peu vulgaire lui aussi...
"La vie est une tartine de Merde, on en mange un petit peu tous les jours, mais là, y'a un gros grumeau." mais bon ,moi, hier c'était que des petits grumeaux...ouf!Beurk....
-
Apaisée
Terrorisée
angoissée
tornadée
liquéfiée
apaisée
amoindrie
relevée
reterrorisée
abandonnée
accompagnée
laissée tombée
funèbre
vivante
morbide
lourde
géante
je suffoque d'émotions
traversée de part en part
-
"Avoir souffert rend tellement plus perméable à la souffrance des autres"
-
Oh mon dieu QUE J'AI MAL
6 mois qu'Edouard tout juste qu'Edouard a fait une crise d'aphasie/epilepsie
6 mois que la maladie a tout effondré dans la vie
J'AI MAL
Moins de 3 mois qu'il est parti mon Coeur mon Coeur!
C'est en effet "TROP DOULOUREUX''
Je suis cassée.
-
Une chanson
une chanson
qui m'a fait pleurer toute la journée
merveille merveille
https://www.youtube.com/watch?v=KYHRgYwrNDQ
https://www.youtube.com/watch?v=j-GcxHai6rA
-
Pardon de dire re-dire rereredire
rerererererereredire
la souffrance
encore encore
toujours
J'ai toujours cru au miracle
au corps à l'âme à la vie
à l'amour qui ressuscite
jusque là
et puis.
panneau STOP
pas un sens interdit qu'on peut franchir malgré tout et surtout la Police
STOP
-
Orfila mon mari est parti deux jours avant ton compagnon , peut-être se sont ils rejoint là bas et veillent sur nous tout en se racontant la survie d une vie de malade et en riant.... Pff.. Faut il y croire..croire qu ils vont mieux alors qu on aurait préféré qu ils ne tombent pas malades et reste avec nous.
Je déteste les ''il ne souffre plus'' pourquoi a t il fallut qu il souffre? Je me pose sans arrêt cette question''qu a t il pensé durant cette dernière année quels peuvent être les pensées d un homme qui sait qu il va mourir et qu il va devoir laissé sa femme et sa fille seules. ? Il n à jamais voulu me le dire....
Souffrance souffrance quand tu nous tiens...
-
Je vous demande pardon. Je poste ce message que je viens de poster dans "spiritualité"
parce que peut-être que vous réussirez à apaiser mon trouble ici
face aux doutes détestable qui m'assaille....
Voilà moi depuis la disparition de mon amoureux, l'écriture étant une source vitale dans ma vie, j'ai pris mon stylo
et des choses de l'ordre de l'"écriture automatique" mais je me fous du nom que ça porte
sont survenues
bizarrement
alors voilà j'ai noté ça venait
bizarrement: et peu à peu je me suis renseignée.....
et comme je n'ai pas la force de réécrire là ce qu'on me dit des fameux "dangers" (ah ah ah je me marre ) si l'un ou l'une d'entre vous a cette force de me répondre ICI dans l'état un peu oui légèrement amoindri peut-être où nous sommes ici sur ce forum, je vous dis merci d'avance. Réellement MERCI.
"Alors
moi sans qu'on me dise rien
c'est venu
ça venait ça écrivait ça écrivait
je me renseigne
on me dit "attention"
attention à quoi!!!???
que soi-disant ce qu'on écrit ne vient pas forcément du "bon défunt''
et on me parle de "bas astral"
et on me parle de "mauvais esprit"
de dangerosité
de manichéisme : du bon et du mauvais
des choses qui soudain résonnent comme des glas
le contraire de ce que je partageais avec mon amoureux
j'ai l'impression qu'on se fout de nous: à nous dire que "chez les esprits c'est trèèèèèèès sérieux"
qu'on ne joue pas
qu'on ne rit pas
que le corps c'est du mauvais
(euh ben ouais mais moi et mon amoureux oui on faisait l'amour j'ose le dire, c'est MAL?
vous pouvez me dire: ici, être amoureux,
avec ce que ça implique de chair (et je n'enlève pas l'esprit ô qu'il était LA entre nous l'esprit) mais notre fusion
amoureuse
sexuelle disons le mot
c'était MAL?
je suis outrée
je suis outrée
pardon à tous à toutes de l'écrire
car ça me fait du mal
qu'on me dise que jouer avec les esprits c'est soit des démons soit des anges"
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"Avoir souffert rend tellement plus perméable à la souffrance des autres"
Cette phrase veux tout dire...je pense qu'il faut avoir fait personnellement l'exepèrience de la souffrance pour vraiment comprendre ce que ce mot signifie; il en vas de même pour la souffrance du deuil que pour toute souffrance spécifique. Tans qu'on ne l'a pas connue, on ne peux que l'imaginer, et l'imagination est toujours imparfaite (on a bien de la chance quand elle le reste :'(). Et encore, seules les personnes dotées d'une vraie empathie peuvent entrevoir, ne serait-ce qu'entrevoir à quel point c'est difficile.
C'est quand on l'a vécu qu'on comprend mieux la souffrance des personnes qui vivent la même chose.
Depuis que j'ai perdu mon compagnon, je repense aux deuils du même genre auquels j'ai assisté dans ma vie, et c'est seulement maintenant que je réalise, que je sais, dans le sens premier du terme, ce que ces personnes ont enduré.
Tu sais qu'ici, c'est en toute connaissance de cause que nous répondons les uns aux autres, qu'il ne s'agit pas de formules de politesse de personnes qui comprennent mal, même bien-intentionnées. Nous sommes tous solidaires, sur la même longueur d'ondes.
On dit aussi: "Il se rit des blessures, celui qui n'a jamais été blessé." Pas systèmatique, mais ça existe, nous le savons tous.
Sans cet extraordinaire forum et sa belle chaleur humaine, j'aurais été complètement perdue :-*il m'apporte énormément, et m'a souvent mis du baume au cœur dans les moments particulièrement durs.
-
@Stana: super message.
@Orfila:
Je comprends fort bien que la détresse te pousse au-delà de toi-même,
l'écriture a été, dès les premiers moments de mon deuil, le seul matériau disponible à mon insatiable et impératif besoin d'écoper les déferlantes du désespoir et de l'absence insoutenable.
Oui, je te comprends et ne te juge pas folle ou obstinée, ou plutôt, folle et obstinée suis-je en premier !
C'est à toi de sentir jusqu'où tu peux/veux aller dans l'expérience
quasi-mystique ...
mystico-païenne, pystico-religieuse, tout dépend de l'assaisonnement ...
En fait, les surréalistes ont tiré beaucoup d'oeuvres extraordinairement riches de l'écriture dite "automatique", je dirai plutôt d'une écriture libérée du filtre de la raison ...
Mais quasi-toujours, essences de raison et de souvenirs retiennent et relient les mots entre eux ...
Sinon, c'est tout simplement un moyen d'accéder à la "liberté" suprême, la déstructuration du langage pure et simple, soit la folie.
Quand une poésie vient proposer à mon oreille son gazouillis, elle ne s'impose pas, et je ne dispose pas de son inspiration non plus ... c'est un équilibrage entre ce qui vient du silence, et ce que ça devient à l'approbation de la surprise suscitée ...
Ecrire, c'est un besoin respectable, et nous ne risquons rien en restant fidèles à nous-mêmes, à nos racines, je pense.
C'est super que tu ne restes pas seule face à ces recherches difficiles que tu tentes pour apaiser ta souffrance.
Bien amicalement, Martine.
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Je suis en colère contre ces soi-disants gourous qui savent mieux que quiconque
comment se passe un deuil
quelles étapes
quels signes qui peuvent en être mais c'est pas sur
oui la mort est taboue.
parce qu'il faut être digne
ne pas parler de choses vulgaires
zet pourtant pendant la maladie QUI NETTOYAIT LES DRAPS
QUI RAMASSAIT
QUI SOUTENAIT MON AMOUREUX QUAND IL TOMBAIT LA NUIT
QUI?
ALORS oui parlez moi de robe noire, de dignité, de pudeur dans la tristesse....mais oui messieurs mesdames
la mort est degueulasse
laissez moi l'être un peu un temps
le temps de DIGERER l'indigeste!
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merci SOUCI
je comprends tellement......
Encore une fois j'ai toujours écrit.....
insolemment poétiquement librement
joyeusement
or là on me renvoie constamment à la tristesse, à des mots suaves, pseudo poético à l'eauderoso////qui
ne sont plus moi
je honnis les sentiments mièvres et mediocres
Je t'embrasse Martine
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Tout-à-fait Orphila. Moi non plus les sentiments tièdes et/ou mièvres n'ont jamais fait partie de ma nature. J'ai toujours été quelqu'un d'entier, une femme de passion autant dans ma vie amoureuse qu'amicale, et aussi dans mes passions aux sens plus large: spiritualité, arts, culture etc peut-être que les personnes plus entières que d'autres souffrent davantage, parce-qu'elles sont plus sensibles. Je ne le regrette pas: je prèfère être à ma place qu'à celle des tièdes qui n'aiment pas de tout leur cœur. J'ai connu des souffrances que tout le monde n'a pas connu, mais aussi des bonheurs que tous ne peuvent pas, de part leur nature, connaître :)je suis sûre que tu vois très bien ce que je veux dire ;)quand on arrive à voire les choses sous cet angle, on se sens bien mieux.
Douce journée à toi :-* :-*
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Les rêves étranges qui nous bouleversent encore
et remuent nos neurones déjà bien assommés
C'est encore inconcevable
de disparaître
ça me rend folle
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Les rêves mauvais
la solitude de ces soirées sans chaleur
le manque de ne plus pouvoir partager nos rires nos émotions
tout va bien n'est ce pas////...
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Mon amour à moi je sais pas oú il est...moi aussi je lui parle mais il me repond pas toujours et quand il me repond je sais pas si c est lui ou si c est moi qui fait aussi les reponses... sa voix est dans ma tête...alors comment savoir. Bien sûr que je pense plus tout le temps à lui. Ça va faire 17 mois qu il est mort. MON MARI EST MORT. Je me repete cette phrase pour m en convaincre ou pour m en rappeler. Peut être que c est parce que il est toujours en moi. Un soir toute seule devant ma fenêtre ouverte je pensais à lui,bien sûr et il est venu dans mon ventre . Son esprit,son àme ou son fantôme est entré en moi dans mon ventre pour étre au chaud. Pour ne plus étre seul à errer. Il est en moi dans mon ventre. Ou que je sois et quoi que je fasse il est avec moi. C est mon amour à moi.
J ai lu tous vos message ce soir et je pleure.
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Vous savez, Malibai, j'ai fait trois ou quatre grosses crises lors de lesquelles je revoyais ma femme hurler, suffoquer et mourir dans mes bras comme ça s'est passé (je revoyais la scène en boucle). Ces crises étaient très violentes, on les appelle post-traumatiques.
Je me voyais devenir littéralement fou, mon esprit disjonctait, les gens autour de moi ont même cru qu'il s'agissait de crises d'épilepsie. C'était encore autre chose que les crises de tristesse abominable qu'on peut vivre en période de deuil, aussi horribles (ce n'est pas une question d'échelle dans la douleur), mais différentes.
Bref, lors de ces moments où je me roulais par terre en hurlant qu'on allait tous mourir, ce n'est que lorsque j'ai appelé ma femme à l'aide que j'ai pu m'en sortir.
J'entendais sa voix qui me donnait des instructions, parfois des trucs débiles comme : "vas devant l'ordinateur, sur utube, cherche belinda de claude françois, trouve les paroles et chante !".
Ça paraît ridicule, d'autant qu'elle n'était pas fanatique de Claude François, mais il fallait un tout petit lien vers le réel, un fil à suivre aussi stupide soit-il pour sortir de ce tourbillon de folie furieuse. Ce fil m'a été donné par une voix qui était celle de ma femme, pas par mon entourage complètement dépassé à me coller des claques ou par un médecin.
Bien plus tard, ma femme s'est mise à me parler pour me guider dans la vie, les choses qu'elle me dit sont toujours très perspicaces, trop construites pour sortir de mon cerveau ravagé depuis sa mort. Je passe sur certains signes que je crois sincèrement qu'elle m'a envoyés.
Je n'étais pas du tout spirituel autrefois, je ne croyais qu'au néant après la mort et j'étais matérialiste à fond.
Fantôme je ne pense pas, construction de mon subconscient je ne crois pas non plus, âme, énergie, peut-être, je n'en sais rien...
Alors quand vous dites que vous entendez votre mari et qu'il est venu dans votre ventre, moi je vous crois.
Faut-il le laisser repartir ou le garder, je n'en sais rien.
-
Il n'y a pas "c'est très dur et le temps fera que."
Il n'y a pas.
Il n'y a pas/
C'est insurmontable.
Il n'y a pas de lieu
Où être
Il n'y a plus.
C'est une douleur qui n'a plus de regard
Qui
M'indéfinit
Ouvrir les yeux
Me terrorise
Reprendre ma pensée
Me terrifie
Je ne veux plus être
Surtout ne plus être
Au monde
En ce monde
Ce n'est pas question de "possibilité"
Ne plus penser.
Ne plus vouloir penser.
Ne plus vouloir reprendre
Le discours/ Le chemin/
Ne plus vouloir comprendre/
Ce n'est pas non plus vouloir mourir.
Juste que
C'est profondément
Dans le cœur
Fini.
-
Mon coeur
Je
Vous
Aime
C est éternel
Soyez en corps ma force et ma joie
Soyez mon Àme en corps mon Coeur
Mon manquant mon Adoré
-
Pour vous,
un peu de sourire triste, un peu de coeur comme moins saignant
du sourire (pas des deux côtés)
mon neveu adoré ce weekend=
"c'est bizarre tata, ta bouche fait un sourire et tes yeux pleurent"
et il me prend dans ses bras doux et c'est le seul qui réussit à me prendre dans ses bras et m'enlacer
depuis que mon Amour n'est plus là
pour m'encercler de ses bras
Pensée douce à chacun/ chacune.
-
On dit que la vérité sors toujours de la bouche des enfants, il doit y avoir du vrai là-dedans :) les enfants sont peut être bien plus observateurs que beaucoup d'adultes, parce-que leur cœur n'a pas encore été durci, souillé par les a priori ambiants, lesquels ne se basent que sur les apparences. Il faut beaucoup de finesse d'esprit pour voire derrière un sourire triste; la plupart des gens ne voient pas plus loin que le sourire; la personne sourit? Hé bien c'est qu'elle vas bien >:(pourquoi s'attarder sur un regard, sur la physionomie des traits d'un visage?...J'ai connu ça aussi.
Ton neveu est adorable. Je suis heureuse de savoir qu'il t'as apporté ce beau petit rayon de soleil :)
Douces pensées :-*
-
Merci Stana,
Tu as raison.
Mais si les enfants sont ainsi des âmes pures et curieuses
j'ai l'étrange sensation depuis quelques jours, qu'après cette épreuve
nous sommes, quant à nous,
des coeurs purs.
Vraiment;
si beaucoup sont touchés par la perte de leur conjoint,
beaucoup réussissent à remonter sur la selle de la vie aussitôt
beaucoup n'ont pas le coeur épluché comme le nôtre il me semble
j'aimerais tellement faire partie de ceux qui disent "allez hop c'est pas ça qui va me faire baisser le régime de vie....hop hop MA vie continue, alors je la croque hop hop"
Coeur pur.
Pourquoi ces mots là depuis deux jours?
-
ah le fameux sourire qui va jusqu'aux yeux....
il semblerait que nous l'ayons tous perdu...
la bouche sourit...
le visage reste de marbre...
les yeux pleurent en dedans..
écartelées entre les émotions...
-
Orfila,
Coeur pur je ne sais pas, mais Coeur épluché j'aime, cela me parle.
Un coeur à nu, à vif, ouvert, une blessure béante.
Un coeur qui se livre, qui s'offre, sans fard, sans armure,
Un coeur si fragile, qui continue à battre, seul.
Un coeur qui a tant donné, qui a connu l'amour absolu, celui de l'accompagnement. Cet amour peut être similaire à celui d'une mère pour son enfant. Cet amour pour l'être que nous aimions le plus au monde. Un amour pour cet être qui se dirigeait vers la mort.
Un coeur, qui souffre tant, qui aurait tant besoin d'être choyé, qui a lâché prise, qui est prêt à se laisser emporter par l'amour d'un enfant, par un geste d'affection, par une attention.
Un coeur qui appelle au secours, au fond de la solitude absolue du deuil, et qui demande grâce.
Alors un coeur pur, oui.
Je t'embrasse
Nora
-
Merci Stana,
Tu as raison.
Mais si les enfants sont ainsi des âmes pures et curieuses
j'ai l'étrange sensation depuis quelques jours, qu'après cette épreuve
nous sommes, quant à nous,
des coeurs purs.
Vraiment;
si beaucoup sont touchés par la perte de leur conjoint,
beaucoup réussissent à remonter sur la selle de la vie aussitôt
beaucoup n'ont pas le coeur épluché comme le nôtre il me semble
j'aimerais tellement faire partie de ceux qui disent "allez hop c'est pas ça qui va me faire baisser le régime de vie....hop hop MA vie continue, alors je la croque hop hop"
Coeur pur.
Pourquoi ces mots là depuis deux jours?
C'est une très belle synchronicité Orphila: ces derniers jours j'ai justement eu ces deux mots en tête: "Coeur pur". Je ne suis pas étonnée que nous èprouvions la même chose, mais ça m'émeut profondément. Peut-être que nous vivons le deuil avec plus d'intensité parce-que nous sommes plus sensibles. Un grand amour est pur par définition-je le compare toujours à du cristal-dans toutes ses expressions lorsqu'il est bien vécu, de tout notre cœur, de tout notre être, de chaque fibre de notre personne, et la pureté de cœur demeure, parce-qu'"ils" demeurent en nous. Le monde exterieur ne peux pas toujours nous comprendre, les gens sont terre-à-terre, prosaïque, nombreux sont ceux qui tournent les sentiments les plus purs en dérision, c'est dans l'air du temps :'(comment pourraient-ils nous comprendre?...C'est pourquoi il convient de se tourner vers les personnes qui peuvent être sur la même longueur d'ondes que nous.
:-*
-
Coeur p...
pelé, pur, présent.
Sourire de dévastée
Yeux tristes
bras tombés
Jambes qui nous portent encore.
Coeur présent encore
sans l'Autre Coeur le coeur aimé
Mais le nôtre, bien brave, qui bat encore.
Il saigne, il saigne, ouvert à vif
mais
c'est lui le Brave (pas moi) c'est lui qui continue
de battre
et de se battre
malgré nos effondrements.
Je vous embrasse.
-
Tes mots sont beaux et justes Orphila.
-
Tout comme nous ne sommes pas égaux sur quoi que ce soit dans la vie, c' est Coluche qui disait: les hommes sont tous égaux mais y' en a qui le sont plus que d' autres", nous sommes tous autant égaux devant le deuil. On se ramasse ça en pleine figure (restons polis entre êtres humains), mais après coup, certains s' en tirent mieux disons moins mal, donc mieux que d' autres.
Il se trouve que j' ai rencontré un ancien voisin de boulot qui a perdu sa femme il y a quelques années, elle s' est suicidée par arme à feu (ce qui est rare chez les femmes) à l' âge de 49 ans, pour une raison que j' ignore totalement mais que lui sait sûrement. A sa question: comment ça va? J' ai répondu: mal. Et lui m' a dit, oh mais la vie va vite reprendre ses droits vous zallez voir, ça passe vite le temps, bientôt vous digérerez tout ça, vous reprendrez goût à la vie. J' en suis restée interloquée. Mais comment vous faites vous pour dire ça avec ce qui vous est arrivé? Ah ça n' a pas été simple, mais on n' a pas le choix, j' ai lutté pour mes enfants, j' ai continué à travailler sans pause, j' ai tenu bon et voilà maintenant je vis ma vie seul sans amertume ni regrets. Je prends la vie comme elle se présente, je ne me pose plus de questions. Et comme on a croisé quelqu' un d' autre qui le connaissait la conversation est partie sur un autre sujet et je me suis éclipsée.
Bon ben, je vais essayer mais je n' y arriverai mais je vais essayer, je vais prendre la vie comme elle vient ou comme elle ne vient pas d' ailleurs, je ne vais plus me poser de questions, à quoi bon se torturer les boyaux du cerveau, je vais essayer mais je n' y arriverai pas, je vais prendre les petits plaisirs qui s' offrent à moi, j' ai déjà commencé ça tombe bien, on m' a invité à aller passer la semaine de Noël au nouvel an en Normandie, je vais y aller puisque c' est comme ça, je ne connais pas cette partie du pays, ça me changera les zidées. Dans un gîte entouré de vaches blanches et noires comme dans la chanson de je ne sais plus qui, ah si, Stone et Charden, ah bon, ils étaient normands?
En parlant de vache, ici il pleut comme vache qui pisse, dans le sud à cette saison on se tape des inondations, soit c' est un épisode méditerranéen soit un épisode cévenol, et paf, on s' en reçoit de pleines hallebardes sur la tronche (restons polis, nous ne sommes pas entre vaches), c' est l' Hérault qui trinque dur donc ça doit être un épisode méditerranéen ce coup ci. Bon eh ben, meuh si, meuh non, bisous et à pluches.
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Chère Nandou,
Ah la Normandie....mon homme était de là-bas....
mais quelle erreur question Vache!!!! et tu as affaire une spécialiste adoratrice des bovines!
les Normandes sont brunes et blanches!
les noires et blanches c'est des laitières qui ne sont de nulle part ou de partout
qu'il ne faut SURTOUT ne pas confondre avec les Vosgiennes noires avec une raie blanche dorsale.....
Pour ce qui est "reprendre la vie" et "faut bien faire avec"
oui
bien sûr
bien sûr
la grande leçon philosophique avec laquelle on aura son bac avec mention hein
et puis alors là on arrive avec les mots
"pis avec ce temps et l'hiver qui s'annonce dur,
ça va pas être facile"
(là j'avoue je pense qu'il va falloir repasser l'oral mon coco....)
je vous embrasse. Et n'hésitez pas, si vous avez des doutes concernant une vache qui est dans le pré,
posez moi des questions en MP surtout car c'est quand même très secret)
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La Normandie est le genre de région qui me fait rêver :) je connais la Picardie pour ma part-bien que je n'y ai passé "que" trois semaines, il y a déjà plusieurs années. Les petites villages pittoresques avec leurs maisons de briques rouges, la belle vègètation, les petits bistrots...c'est simple, beau et calme, moins valonné que les Vosges bien sûr, mais très joli. C'était du temps des fêtes de fin d'année, il y a eu de la belle neige comme j'aime^^la cuisine est délicieuse aussi, notamment les ficelles picardes ;D ce n'est pas le temps qui allait me faire peur, c'est le même que chez moi. Ces petits villages illuminés, c'était trop beau! Et j'aimais déjà les longues marches solitaires dans les bois. J'aimerais y retourner un jour, mais je n'ai pas les moyens actuellement.
Pierre voulait m'emmener passer un week-end dans une jolie chambre d'hôtes, il commençait à repèrer de jolis coins de verdure :( :)
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Oh la la la, les filles je suis en train de rire, ah bravo, merci, je me décoince les zygomatiques avec vos histoires de vache et de couleur de robe.
Bon alors, si j' ai bien compris, la vache normande est brune et blanche et non pas noire et blanche, oh hé, faut pas confondre le brun et le noir, je suis brune mais je ne suis pas noire, je suis mate de peau et je ne suis pas une vache non plus, je n' ai pas de robe non plus, que des pantalons. J' ai vécu avec un Taureau (signe astrologique) 40 ans, un amour vache, puisqu' il a décidé d' aller encorner les étoiles.
Par contre la précision ultime: "les Vosgiennes noires avec une raie blanche dorsale....." tu es sûre qu' il ne s' agit pas d' une carpe miroir? Ou une carpe Koï, mais bon cette dernière est asiatique, ça fait un peu loin de la Normandie. Comme il pleut souvent en Normandie peut-être que les carpes viennent brouter aux pieds, que dis-je, aux sabots des bovidés femelles et que comme dans la chanson, vous qui aimez tant les textes de chanson, un petit poisson, une petite vache s' aimaient d' amour tendre, mais comment s' y prendre, quand on est dans l' eau... Et voilà comment est née la race normande!!! Euh, non, je fais fausse route, les Vosges, c' est pas en Normandie, que dis-je! Bah vu du Gard, c' est la même longitude de toute façon. Je m' escuse, je m' ai trompé de direction pffffff
Bisous du sud
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Ni brune, ni blanche, ni noire, ni à raie ou quoi que ce soit d'autre : la plus belle c'est la Highland cattle qui broute sur les flancs du Ben Lomond ... sinon y'a pas de souci, celle que je préfère c'est La Roussette, celle de Souci !
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Ah oui; celle là je l'adore; des amis me l'avaient envoyée en carte postale; il parait que j'ai la même tête au réveil!
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pas de vaches ici, mais des moutons, et des chèvres ... c'est joli lorsqu'ils viennent paitre dans les vignes en face ...
ah oui, des ânes aussi et quelques lamas, ils débroussaillent bien.
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Attention, Roussette a sa frange qui pousse quand on dit du bien d'elle ...
(http://www.aht.li/2966391/vacherousse.jpg)
Gentille Roussette, va !
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Mais meueuhhhh zalors non mais qui critique les Vosges (hein stana!!!))) En tant que Taureau ( femelle va comprendre ) un peu encornee par cette vache de vie , je voudrais quand même prendre la défense ( ou la corne) de toutes les vaches de l'univers et non non non Faik il n y a pas de plus belle qui soit ( tu sais ça me fait penser aux repas de famille oû il ne faut pas.parler religion politique de la loi sur le mariage pour tous...sur Ce forum notre Yacine va devoir bientot interdire toute discussion sur les bovidés sous peine d être immédiatement éjecté du site...) . Il est vrai quand même que La Roussette de souci est sacrément craquante! Mais en matière de sacrée la carpe koi ben c est sur pas facile à dénicher même sous le pont du Gard. Alors ben on va se dire qu on se contentera pour notre pomme ( normande ou pas....) D un Carpe Diem du dimanche.....
Je vous embrasse tous et toutes! Pensée douce
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Bien d'accord avec toi Orfila, TOUTES les vaches sont belles.
Même si la Roussette un peu améliorée façon beatnik écossaise est très séduisante.
Quant aux carpes Koï, j'en ai hérité d'une quinzaine lors de l'achat de ma maison pourvue d'un bassin à poissons. Je peux vous assurer que c'est très beau ( mais que cela ne sert à rien ...).
De ma fenêtre je vois donc , en premier plan les carpes Koï, et au loin les vaches laitières noires et blanches ( Laitières donc ) qui paissent paisiblement dans les champs. Elle est pas belle la vie ?
C'était ma modeste contribution à cette chronique animalière ( qui a quand même bien pollué ton fil, Orfila ...)
Bien à vous
Nora
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Oui oui oui. Comme le dit Frank Michael, "tout tout toutes les vaches sont belles". Chez moi, il y a des "highland", originaires d'Ecosse. Elles sont magnifiques. Elles ont été engagées par la mairie pour maintenir le fragile équilibre de la faune et de la flore locale. Elles sont vraiment choupinettes avec leur longues franges rousses et leurs cornes élancées.
Sinon, perso, j'ai toujours eu un faible pour la vache milka, avec son beau pelage mauve <3.
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Polluer Mon fil Nora par ta contribution???????
Mais au contraire il lui met une fraicheur toute champêtre qui lui fait le plus grand bien!
Donc vive les vaches de tous pays de toutes races!!!
-)
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ce soir il me manque ses bras
sa douceur
sa chaleur
j'ai froid
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Et bien, ma petite Orfila, quand t'as froid à la soirée tu viens boire au choix un bon vin chaud ou un chocolat à la maison !
Cela ne vaut pas les bras de ton amoureux évidemment ...
Les bras vides et le cœur plein, comme déjà lu ici ... sais plus de qui c'était, c'est juste ça.
Bisou, M.
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AHhhhhhh Souci-)))))
je prends le vin chaud!!!! oui!!!!
ouiiiiiiii!!!!-)
ce forum est un éclat
fantastique
Merci merci!!!
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Le "syndrome de l'annulation"
Envie d'être seule.
De me laisser du temps/
chaque rendez vous est une épreuve
j'ai envie d'être avec moi chez moi qu'on me laisse
j'ai envie de me coucher à 18H
à 16H
à 15H
J'ai envie qu'on me laisse tranquille
En même temps y'a pas grand monde hein.....
j'ai envie de rien
je suis fatiguée
je n'arrive pas à aller voir une expo, un film , une pièce
je n'arrive pas à lire
sauf de la musique. sauf vous lire vous.
-
Comme je te comprends ma chère Orfila...
Je ressens exactement la même chose, depuis un petit moment déjà... Envie, besoin, d'être seule... Répondre au téléphone, parler est une épreuve... Et puis, en même temps, peur que les autres se lassent. Ceux qui prennent encore le temps, d'essayer d'être là... Ceux qui ont envie, de faire partie, de ce nouveau bout de chemin, aussi sombre soit-il...
Alors bien sûr, parfois, je fais semblant. D'être contente de les voir, les entendre... En priant, parmi d'autres choses, qu'un jour je retrouve réellement cet élan, cette envie de tisser des liens, de m'ouvrir, d'aimer... Pour le moment, la solitude, le silence sont mes refuges...
En revanche, pour ma part, je n'arrive pas à écouter de musique... Les sons, les paroles... surgissent trop soudainement... viennent me frapper au cœur de manière trop imprévisible... et me rappeler... mon chéri, sa voix, sa guitare... Notre quotidien, empli de mélodies...
La lecture, les films... les histoires des autres sont mes refuges... Elles me permettent de mettre la mienne entre parenthèses pendant un temps, ou parfois, de puiser un peu de force et de courage au détour d'une page, quand mes yeux se posent sur une phrase que j'aurais pu écrire... En ce moment, je lis Martin Gray... Et j'essaye de m'abreuver de son courage, de sa rage... Oui, sa rage de vivre.
Je pense fort à toi. Je t'embrasse.
-
Encore une chose que beaucoup de gens ne comprennent pas: notre besoin de solitude, plus ou moins marqué, plus ou moins intermittent. Quand je dis par exemple que je vais me promener dans les bois,on me demande avec étonnement: "Et tu y vas toute seule?" Je ne vois pas ce qu'il y a de si étonnant: j'ai toujours adoré les longues marches dans la nature, particulièrement dans les endroits boisés, seule de préférence. Ca remonte à mon enfance :D mais bien plus encore depuis mon deuil, J'adore communier avec la nature, m'en impregner, sans interfèrence extèrieure. Ce n'est pas que je ne peux pas envisager d'y aller un jour avec une amie par exemple, mais je me sens plus sereine losque je vis cette communion seule :)
Et pareil pour d'autres petits plaisirs de la vie. Le deuil a encore accentuée mon côté contemplative on vas dire. C'est aussi un besoin de solitude intèrieure, je pense que tout le monde ici comprendra.
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Bonsoir les filles,
Des fois on est accompagnés mais on se sent seules, encore plus seules, ça les gens comprennent pas, pour eux il suffit qu'il y ait des personnes physiques ...
Le décalage je le ressens toujours avec les autres, moins avec mon compagnon heureusement, de moins en moins avec les autres membres de la famille (excepté "fêtes" où la comparaison avec "avant" est trop difficile) mais avec ma meilleure amie j'ai encore difficile - pour les moins bonnes je fais semblant - ,l'impression de faire tout le temps des efforts, elle est rayonnante et moi trop obscurcie pour la "suivre" ... Elle comprend, mais ... c'est pas simple pour moi ! D'être active, positive ! De participer concrètement à ses projets, difficile pour l'organisation, la ponctualité: mon djeû ! Horloge restée sur 28 mars 2013 vers dix heures du matin ...
Du coup elle ose plus se reposer sur moi, elle voit bien que j'pédale dans la semoule ... c'est naze ! J'ai plus de rebond, ou alors impromptus, débiles, du genre rallumer la lampe à deux heures du mat pour noter un début de poème, sinon j'oublie aussitôt ... des conneries aussi nulles ... à+, M.
-
Bon sang Martine,
Ce que tu dis, sur le manque de rebond, si ce n'est celui de rallumer la lampe à deux heures pour noter un début de poème... c'est tout sauf des "conneries nulles"! Ou alors je suis aussi "connement nulle" que toi... ce qui ne me dérange pas d'ailleurs. Je te lis souvent et tes conneries nulles me font toujours beaucoup de bien et sont toujours empruntes de sagesse et d'une douce folie.
Tes mots me parlent.. Ce décalage... même avec ta meilleure amie... je connais ça aussi. La difficulté à rebondir, s'investir, faire des projets... Pour l'instant, je n'ai pas d'énergie... Il y a des projets qui m'inspirent, des valeurs que je veux défendre, peut-être même plus qu'avant. Mais les seuls engagements qui parlent encore à mon cœur sont ceux qui impliquent de se mouiller humainement. De faire tomber les masques. De se montrer authentique... Même au quotidien, je ne supporte plus les conversations pour ne rien dire, sur la pluie et le beau temps... J'ai envie de sentir, quand je parle à mes proches, qu'il n'y a rien de superflu, pas de faux semblants. Qu'ils ont conscience comme moi que chaque minute compte...
Les projets, les conversations un peu futiles... avant... je pouvais m'y confronter. Car lui n'était pas superflu, ni futile... Ce qu'il y avait entre nous non plus... Alors, peu importe: d'être entourée de faux semblants, de désirs illusoires... Peu importe d'avoir l'impression, soi-même, de jouer un rôle par moment. De faire le caméléon. Peu importe, quand on vit intimement, intensément, quelque chose qui compte. Quand on sait qu'il existe au moins une personne, qui nous voit. Qui nous voit vraiment. Qui sait les larmes derrière les rires et la ténacité de l'optimisme derrière les pleurs et les angoisses.
C'est dur, cette exigence. Que j'ai toujours eu mais qui d'un coup se fait plus pressente, impérieuse. Cette exigence de "tomber les masques". Autour de moi, je vois tellement de paroles, de projets superflus, de paraître... Mais je ne peux blâmer personne, car vivre ainsi, "à nu", à chaque instant, demande un courage que moi-même je n'ai pas en ce moment. Du moins pas face aux autres... Et pourtant, l'authenticité, c'est la seule chose qui me semble encore avoir de l'importance.
Du coup, oui, rester seule me donne l'impression de ne pas faire semblant. De ne pas me renier... Mais c'est une cachette dans laquelle je ne pourrai pas rester éternellement, je le sais bien. Pour l'instant, j'y reste car en sortir serait me faire violence. Parce que: pas d'envies... Pas envie de me projeter, d'organiser, de me bouger... Pas envie de faire... Envie d'"Etre". Oui. Peut-être. Sans doutes... Et donc? Pour "Etre", que faut-il "faire"? Justement?
Je perçois cet écueil... Celui d'avoir tellement conscience, désormais, de ce qui compte vraiment, de la fragilité de la vie... que je pourrais en rester paralysée... Dans un autre post Martine, tu parlais de la dimension "Héroïque" du deuil... Oui... je ressens ça aussi... Comme si l'épreuve nous obligeait à regarder des vérités, qu'avant, on préférait se cacher un peu, et qui donnent à notre vie une dimension épique... Avant, en y pensant, on trouvait ça tellement énorme qu'on préférait en rire... Et peut être que c'était important, pour avancer, de pouvoir en rire... De pouvoir rire de la dimension épique d'une vie...
Le problème, c'est qu'en ce moment, je n'arrive plus à en rire... Et pourtant, j'aime tellement ça, rire...
En attendant, sourire à toutes et tous...
Je vous embrasse.
-
Et Stana: je comprends tellement ce besoin de contemplation. D'être seule, dans la nature surtout... J'aimerais simplement pouvoir un jour, retrouver un meilleur équilibre... Entre ces moments de solitude choisis, et des moments de partage authentiques avec d'autres...
Mais pour partager des moments authentiques, il faut l'être soi-même, ce qui implique de se connaitre... En ce moment, tout est si confus en moi... Dur de cerner qui je suis, ce que je veux... sans le soutien, le reflet, les retours de mon amour...
Ces moments de solitude sont sans doutes là pour ça aussi... Pour réapprendre à se connaitre... sans lui... bien qu'il soit là plus que jamais...
-
@ Ela: je te "reçois" cinq sur cinq !
La chose étrange que tu décris si bien, cette ouverture du cœur, de l'esprit et des sens, elle épuise et nous ne sommes pas des surhumains, nous devons reposer notre acuité sensorielle et émotive, humblement, par moments ...
Tu as rencontré un homme extraordinaire qui avait "tout compris", vous vous êtes accordés à l'unisson ...
Il est si triste d'être séparé d'une âme-sœur ...
ô, c'est un vocabulaire galvaudé, âme-sœur ...
et pourtant c'est ça, avancer ensemble, tout paraît limpide, évident.
Difficile à retrouver ! Pas impossible (la vie en a mis cinq sur mon chemin jusqu'ici) ... des âmes qu'on épouse au plus profond de soi ...
Je peux citer celle de mon cher Garcia Lorca, c'est triste car il est mort bien avant ma naissance ! et puis si on avait été contemporains, pour la bagatelle ça aurait pas marché, il préférait les types !
La vie est drôlement faite et l'amour polymorphe ...
Me réincarnerai en fleur de calendula ?
Merci de me lire et prends soin de toi ...
@ Orfila ... c'est ici ton sujet je ne l'oublie pas, j'ai senti également chez toi une sensibilité Originale
Fiable
Lamentée
Je n'ai que mon amitié virtuelle à t'apporter, je regrette beaucoup que tu sois très esseulée dans la vraie vie ...
Pour structurer ta solitude, je n'ai de meilleur conseil (éprouvé!)
que de t'inciter à structurer ton temps en le rythmant d'au moins une activité qui te met en relation avec un groupe, chaque semaine ...
Au moins UNE soirée, matinée ou après-midi d'aquagym, formation, atelier créatif ... autour de Paris ça fourmille de possibilités ...
Et puis continue d'écrire, je te lis, pas le temps de répondre à tout ...
Bisou, M.
-
Je voulais vous dire aussi, à toutes et tous... que j'aimerais, même imparfaitement, même maladroitement, vous témoigner un peu de soutien, de réconfort...
Tu ne pensais peut être pas à ça en l'écrivant Martine, mais ça m'a permis de réaliser quelque chose. C'est vrai, cet espace, c'est celui d'Orfila. Et c'est quelque chose qu'il ne faut pas oublier, dans l'épreuve et la souffrance... que d'autres ont mal et ont besoin de soutien, d'attentions, d'un peu de chaleur... Je vous partage ça, car je constate, sur le forum, dans la vie et parce que c'est ce que j'expérimente aussi: que la douleur peut, parfois, nous rendre nombriliste. Et je crois qu'il ne faut pas se juger et juger trop sévèrement sur ce point... Comment se décentrer de soi, quand on souffre, dans son cœur sa chair? Et en même temps, c'est important aussi de s'en apercevoir et ne pas tomber dans ce piège. Car c'est un piège qui nous coupe des autres, mais aussi de nous-même je crois...
Orfila, j'espère que tu ne t'es pas trop sentie colonisée par les vaches et mes "courts-circuitages neuronaux"... ^^ Je lis chacun de tes mots depuis que nous nous sommes inscrites ici... A peu près à la même date... Tes mots, tes maux, ce sont aussi les miens...
Voila, trêve de paroles... Je t'embrasse, vous embrasse...
-
J'aime vous lire! non non continuons nos vacheries!
continuons nos glissades littéraires!!
continuons nos dérapages incontrôlables et qui dépassent le nombre de messages autorisé sur un fil!
c'est parfait le côté
''zé cru voir passé un grominet''
dans sa souffrance!
Tous les rêves que je fais sont liés à cette question=
où est-il?
Manque d'adresse
j'erre je vais dans toutes les villes cherche pleure
comme s'il fallait un lieu, ou un non-lieu pour me rassurer quelque part....
l'angoisse de ne plus appartenir
ne plus savoir où est son âme
son corps d'égaré!
OU EST-IL???? OÙ?
-
"où est-il?
Manque d'adresse
j'erre je vais dans toutes les villes cherche pleure
comme s'il fallait un lieu, ou un non-lieu pour me rassurer quelque part....
l'angoisse de ne plus appartenir
ne plus savoir où est son âme
son corps d'égaré!
OU EST-IL???? OÙ?"
Je t'emprunterais bien tes mots...c'est LA question qui hante encore et encore... Où est Elle? et il y a tant de choses derrière ce cri intérieur que nous partageons!
-
Un lundi humide
Voilà.
Voilà.
Une espèce de gouffre de solitude.
Voilà.
Je retrouve mon goût "d'avant lui'' de notre rencontre
d'être diabolique "A quoi bon?"
Et ce n'est pas cet épisode de ma vie qui m'encourage à penser autrement.
Le "il faut vivre"
me sort par les nerfs.
je ne sais plus rien faire.
plus rien.
le ménage
un repas
un lit
-
Bonjour chère Orfila,
En toi la stupeur de la démolition ...
Cette chanson, dans cette interprétation-ci, paraît exagérément optimiste ...
Pourtant, ses mots n'éludent pas la fragilité de notre passage ...
Mots de deuil, mots d'essor, la tonalité seule induit la subtilité des euphémismes ... solidairement, M.
tâche de mettre un rien le nez dehors de temps en temps ...
conseil payé qui sait aussi la profondeur des fosses océaniques ...
https://www.youtube.com/watch?v=VV5oVYVGfNc (https://www.youtube.com/watch?v=VV5oVYVGfNc)
-
"Retrouver son goût d'"avant lui"..." Oui... Je comprends... Je ressens ça aussi, souvent... Envie d'être porteuse de son énergie, de vivre pour le faire vivre... et cette absence de force. Qui donne la sensation de l'échec...
Prends soin de toi Orfila. Et ne te juge pas trop sévèrement... Tu ne seras plus jamais comme "avant lui"... C'est une évidence, je crois... Que tu le veuilles ou non... Avec tout ce que cela implique... Et je crois aussi, que ça implique: beaucoup de souffrances, des cicatrices, des failles qui se creusent... mais aussi, peut-être, un jour, beaucoup de lumière... Car, comme le dit cette citation de Michel Audiard que j'aime beaucoup les gens "fêlés", c'est ce qu'ils font. Ils laissent passer la lumière.
Je t'embrasse.
-
Il y a toujours des moments plus pénibles que d'autres Orphila, nous n'y pouvons rien, tout ce que nous pouvons faire est de prendre notre mal en patience, aussi difficile que ce soit, pour eux, pour nous, en essayant de ne pas perdre de vue le fait qu'une nouvelle embellie, un nouveau rayon de soleil finissent toujours par arriver, et alors goûter ces petits moments de bien-être (ou de mieux-être, c'est selon) comme étant d'autant plus précieux qu'ils ne sont pas systématiques. Courage :-*
Tes paroles sont justes Ela, je m'y retrouve entièrement :)
-
(Re)connaissance.
Sensation de ne plus être reconnue
Je n'ai ni son nom,
je n'ai pas eu un seul ''droit"
je ne suis pas ''rien" puisqu'"on" sait quel lien nous unissait au-delà des critères da sang,
ou notarial (puisque que mourant ou pas il y a des
formalités)
or ces formalités
qui n'ont AUCUNE importance
pourtant là tout de suite
qui n'existant pas ne me désignent pas
ne disent rien (au monde au monde je veux dire/ à la SOCIété)
ne disent pas que j'ai tenu ta main mon Amour
ne disent pas
donc quelque part malgé tout
m'effacent
donc le fils a tout.
Et la non-reconnaissance de celui qui reste,
de celui qui HERITE
de TOUT
ME FAIT MAL
-
Orfila,
tu n'as pas porté son nom, mais tu as porté son amour, son histoire, sa souffrance et maintenant tu portes son deuil ...
Alors non tu n'es pas une "étrangère", même si au regard de la loi tu n'as pas de droit.
Je comprends ta colère face à l'injustice et la cruauté de la situation. Les choses évolueront certainement, un tiers des veufs, veuves précoces ( moins de 55 ans) n'étaient pas mariés.
-
Merci Ioma....
je t'embrasse
-
Je te comprends Orphila, j'ai connu ce sentiment d'injustice impuissante du fait que, comme je n'ètais pas la compagne officielle de Pierre, je n'ai eu aucun droit. L'appartement a été vidé-j'aurais tans voulu pouvoir emporté au moins l'un de ses vêtements, sa brosse à cheveux, l'une de ses peintures...-et je n'ai pas été avertie du jour, puisque ses sœurs ne m'aimaient pas beaucoup et ne tenaient pas compte de notre amour-après, elles ne l'aimaient "pas beaucoup" on vas dire lui non plus, donc ses affaires personnelles ne devaient pas être tellement importantes pour elles >:( elles auraient pus me les laisser...sans compter tous ces gens qui ont minimisé ce que lui et moi avons vécu, pour les mêmes raisons.
Heureusement que les quelques personnes dotées d'empathie ont compris la profondeur de mon deuil, et combien notre amour était fusionnelle, et m'ont apporté le précieux, l'inestimable soutien dont j'avais tans besoin et dont je leur serai toujours reconnaissante.
Et j'ai eu l'émouvante surprise de lire, dans l'avis de décès, que j'ètais citée en tans que compagne de Pierre. C'est bien une reconnaissance, même post-mortem :)
Orphila, les liens du cœur, surtout lorsqu'il s'agit d'amours telles que nous en avons connues, ont plus de valeur que tous les documents du monde. Quand documents il y a, c'est "en plus". Ce que nous èprouvons, vivons est plus fort que tout, papiers ou non.
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Tu dois être particulièrement fragile ces temps-ci parce-que son anniversaire approche Ela :'( c'est tout-à-fait compréhensible. Il y a des dates plus difficiles que d'autres, et qui nous rappelent davantage ce que nous avons perdu :(
Les remarques déplacées, les phrases toutes faites qui ne soulagent pas, bien au contraire, l'incompréhension du monde extèrieur, je ne sais que trop ce que c'est. Certaines réflexions sont même réélement blessantes, que l'autre personne soit bien-intentionnée ou non :'( je me méfie maintenant, je ne m'ouvre plus à n'importe qui.
Tu sais ce qu'il y a dans ta tête et dans ton cœur, toi seule sais, si la plupart des gens n'ont pas l'empathie adéquate pour comprendre un minimum, ça vient d'eux, pas de toi, ce n'est pas la vérité. Les gens croient toujours savoir ce qu'il y a dans la tête des autres, ce dont les autres ont besoin même, mais en fait ils n'en savent rien, rien du tout.
Tu sais qu'ici nous sommes tous sur la même longueur d'ondes, que personne ne minimiserait les souffrances d'autrui, que nous savons tous qu'il y a bien un "avant" et un "après".
Moi j'aurai de ces dates tout au long du mois de novembre: le 1er et le 2 novembre bien sûr, comme nous tous; le 2 en plus, ça fera exactement un an et demi que Pierre nous a quitté-une date tristement importante donc. Le 10 novembre, le jour de son anniversaire, il aurait eu 59 ans. Le 22 novembre, mon anniversaire, 42 ans. J'ai vécu cette période et ces dates avec des petits rituels de deuil qui m'ont fait le plus grand bien l'année dernière, j'espère que je vais pouvoir les vivre cette année de la même manière. Je m'y prèpare.
Nous sommes tous avec toi Ela :-*
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Nos histoires sont si parallèles
à la fois si différentes
mais d'une telle proximité presque
charnelle...
Il y a une vérité qui m'apparaît=
comment ai-je pu depuis tout ce temps
ignorer que la Mort était si cru
cruelle
(le mot est tellement dérisoire)
comment n'ai-je "rien vu venir"
non pas là particulièrement dans ce moment de ma vie où le JE s'écroule
comment se fait-il que je n'ai rien appréhender, toucher
je ne sais pas si je me fais bien comprendre:
je ne suis pasdébile, j'ai lu, appris,
c'est dire: comme si "avant" je n'avais RIEN COMPRIS justement
comme si oui j'étais Idiote
comme si AVANT rien ne s'était vécu.
Cette sensation bizarre d'écroulement "véritable"
"pour une fois"
RÉELLEMENT
-
4 mois.
4 mois
-
12H08.
Bon, je me parle toute seule.
Intérieur de déglinguée.
Une espèce d'explosion intérieure. Oui bon ça s'appelle Implosion?
Non.
c'est explosé.
Je me parle à moi-même
une didascalie en somme
Non: c'est moi qui me parle à moi
- allô oui (jeu de mot Halloween)
- tu veux des bonbons?
- non
- tu veux un caramel?
- non.
- tu veux une datte?
- non.
voilà. Hein.
-tu fais quoi dans la vie
- mon deuil connard.
- oh!
- je suis vulgaire.
- oui mais tu es pure?
- oui vulgaire et pure.
je poste une fleur en forme de chrysantème.
j'ai envie d'aller voir dieu et de lui casser sa gueule (oh)
dieu ô dis t'aurais pas quelque chose sur le coeur là!
Dieu ô grand Dieu qui fais des miracles, tu ne te serais pas trompé de chemin là?
Dieu tu n'aurais pas un peu fait du mal à quelqu'un?
Dieu dis, t'aurais pas un peu mauvaise conscience là!!!
Dieu tu ferais bien de faire un chapelet de Notre Père et 120 Je vous salue Marie
parce que je trouve que tu es allé bien loin....
-
Moi aussi je me parle à moi...
et moi aussi j'ai explosé pas implosé...
-
Bonsoir,
Moi aussi, je me parle à moi-même.
-
Forum
si ce que vous êtes en train de me faire vivre
est bien réel....
je vous rendrai grâce éternellement
-
Bonsoir,
Moi aussi, je me parle à moi-même. Une petite voix dans ma tête, comme une rengaine, disque rayé, qui psalmodie "j'aime cet homme, j'aime cet homme"...
C'est étrange, avec le temps qui passe, je le sens plus proche de moi, à mon côté.
Un papillon sur mon épaule ?
Je sais exactement ce que tu veux dire Ephèmère, je vis, j'èprouve la même chose :)
@ Orphila: oui, moi aussi j'ai souvent eu une sensation d'explosion-qui tient de l'implosion dans le sens où l'explosion est souvent intèrieure, cachée au monde extèrieur quand il s'agit de faire "bonne figure", pour ne pas provoquer des phrases toutes faites du genre: "Il faut faire ton deuil maintenant, la vie continue, il faut que tu rencontre quelqu'un, tu ne vas pas rester là-dessus" etc >:( >:( et aussi (et surtout) pour garder notre dignité, la tête haute, pour honorer leur mémoire. C'est pourquoi l'explosion reste intèrieure.
Douces pensées :-*
-
Si en claquant des doigts
mon intérieur dérangé
pouvait hop hop faire des piles bien ordonnées
et que
le placard de ma cervelle
pouvait un peu moins déborder
je dirais youpi youpi youpi....
-
J'ai encore de la fièvre
j'ai encore
j'ai encore des secousses
des cris
des cris qui sont des coupes de ciseaux
dans ma tête et le coeur
des cris
j'ai encore tant à pleurer
tant à mourir encore
tant à chercher
tant à m'apaiser comme je peux dans de fausses raisons
j'
-
Oh, Orfila, bonjour ...
Je craignais que toi aussi tu "hibernes" ... dure saison et puis dur-dur ...
Tu es sur ce forum une des grandes solitaires ...
Une de celles que le deuil a grandement isolée des autres ...
De ce côté-là, tu gères un peu mieux ?
Tu parviens à voir un peu de (beau) monde ?
Trop seule c'est trop seule ... à chacun(e) son seuil, bien sûr ... comment on entretient son allée, son trottoir, si on met un auvent, un paillasson, un banc, des figurines et des plantes, si on appose "chien méchant" ou "chat gentil" ...
Gros bisou, Martine.
-
nuits abruties
non je ne parviens pas à relever la tête
une amie me dit "oui t'as un peu une vie de patachon''
oui.....sans doute.......j'explose de douleur, (le patachon explose til de douleur?)
merci martine.
-
Vie de patachon.... mais vie-survie.
Tant bien que mal ; tant mal que bien ?
En boitillant ; chemin de croix : un pas, écrasée sous le poids de la douleur. Et puis un genou à terre.
Et se relever.
Continuer.
Le patachon est un pauvre petit animal, blessé, que l'on aimerait tellement pouvoir consoler, rassurer, baigner dans une tendresse toute fraternelle.
Un baume de douceur sur les plaies ouvertes.
Un peu de bleu dans le gris.
Pour lutter contre l'explosion de douleur.
Courage au petit patachon qui lutte, vaillant. Malgré tout.
-
Attention, attention ...
Laissez-moi chausser mes lunettes ...
J'ai vérifié et j'ai bien fait !
Ô comme nous employons benoîtement les expressions de la langue française ... lisez plutôt, je vous copie-colle, huhu !
Mener une vie de patachon
Mener une vie de débauche.
Origine :
La patache, conduite par le patachon, était la très inconfortable diligence des pauvres au XIXe siècle.
De par son métier, son conducteur était réputé pour être toujours par monts et par vaux, buvant sans modération à chacune des tavernes où il s'arrêtait et pratiquant sans vergogne des activités que sa femme, s'il en avait une, n'aurait pas aimé le voir faire.
Il menait donc une vie à la fois déréglée et agitée.
Huhuhu ... hihihi ! Moi, j'voudrais bien r'faire les 400 coups, hihihi !
-
Ah oui, je sais bien, le dictionnaire..... mais le patachon, je décide ici et maintenant, que pour moi, c'est une sorte d'animal sympathique mais blessé, qui m'inspire une grande tendresse.
Comme les lignes d'Orfila.
Patachon, un mot qui roule bien en bouche, et je lui vois une tête de petit âne triste....
Non, non, ne sois pas fâchée, Orfila : des amis à nous avaient ainsi nommé leur petit âne. Il ne supportait pas d'être seul, et lorsque nous lui tendions la main, il posait sur nous ses grands yeux bordés de khol et comme pleins de la souffrance d'une solitude trop lourde.
A chacun ses images, n'est-ce pas ?
Et puis cette presque "vie de patachon" évoquée par Orfila, je ne la lis pas comme une débauche, mais comme une douloureuse tentative d'oublier, ne serait-ce que pour un instant, la pierre sur le cœur.
Comme des moments d'errance à ne plus savoir que faire ni où aller pour avoir moins mal.
Nous sommes parfois tellement perdus dans cet univers sans eux...
Allons, ne restons pas sur une note grise ; je vous offre un sourire, et vous souhaite une douce soirée.
-
La patachone vous sourit....encore pleine de larmes
et un jour, je remettrai un pied sur terre.
et je l'aimerai
racine de mon corps envolé
je suis une petite ânesse et burinane, où aller?
je vous embrasse
-
Vous ecrivez bien,
Dans vos mots je me retrouve...
J aimerais tant qu il me donne encore cette force d avancer comme avant quand j avais un chagrin il etait la pour me radsurer me faire avancer ou tout simplement me faire rigoler...
Les autres nous disent d avoir du courage mais c est pas ca le courage... Je vis sur une autre planete depuis 22 jours. Se raccrocher a la vie pour mes enfants c ma seule urgence
Se battre c bien le terme il faut se battre..
J ai 45 ans et pour l instant j ai l impression que ma vie est finie!
Il faut chercher le bonheur dans des petites choses je crois un bisou de ma fille, un calin de mes fils, le sourire d une personne,
Un bisou
-
Bonjour Valou,
Moi aussi, je me retrouve dans tes mots...
Juste un petit signe pour te dire que non, ta vie n'est pas finie.
Bien sur aujourd'hui, il est bien compliqué d'imaginer un demain sans lui.
Il nous semble que nous ne saurons même plus marcher sans eux ; que leur départ nous laisse démunies comme des enfants.
Et qu'il nous faut tout réapprendre.
Marcher, manger, sortir du lit, se coucher le soir, sourire, respirer même. Et cela n'a rien à voir avec un quelconque courage. Non, il ne s'agit pas d'être courageux.
C'est une bataille, tu as raison, Valou. Contre la douleur, contre nous-mêmes et contre les autres qui ne comprennent pas toujours ce que nous traversons.
Comme tu as raison de chercher le bonheur dans les petites choses de la vie. Et puis, les bisous et les câlins des enfants sont de très grandes choses. Plus précieuses que des pépites. De celles qui nous maintiennent debout et nous font avancer.
Alors tu as raison, Valou, profite, profite bien de ces moments tendresse, magiques et nécessaires.
-
Oui c'est bien ça: dans un premier temps-premier temps qui peux durer longtemps...-nous avons la sensation que notre vie est finie, parce-que c'est tout un monde qui s'écroule brusquement, notre monde. C'est tellement inconcevable que nous restons longtemps sous le choc de cette brisure brutale: ne plus avoir l'autre à ses côtés au quotidien, et savoir que c'est pour toujours...
C'est notre vie d'avant qui est définitivement terminée, pas "la vie" tout court, et c'est déjà suffisament douloureux. Non, rien ne sera plus jamais pareil, nous ne retrouverons jamais cette vie-là. C'est une toute nouvelle vie (ou existence dans un premier temps) que nous devons affronter, que nous devons, parce-que nous n'avons pas le choix, apprendre à apprivoiser, à vivre...cette nouvelle vie, même amputée d'une partie de nous-même, peux nous apporter, petit à petit, des petites puis de plus grandes joies. Ce peut être des petits plaisirs tout simples au quotidien, et même de belles surprises, des petits moments de grace :) dans cette "autre vie", l'être cher est toujours présent dans nos cœurs et dans nos pensées, cette expèrience infiniment précieuse que nous avons vécue auprès d'eux, tout cet amour et ces beaux moments partagés feront toujours partie de nous, nous pouvons être reconnaissants envers la vie, le destin, l'Amour de les avoir connus.
-
"L Amour de les avoir connus"
....
Sans nul doute.
Le chemin à l'envers. 5 mois après: encore complètement abrutie
et les choses qui se passent dans ma vie
comme magiques
et mon corps qui déboussolé continue de pleurer, s'enrhumer, avaler, s'infecter,
mon corps qui tremble
tremble comme le tremble
au bord d'une rivière coulante
mon corps qui ne sait plus lire
plus lire
sauf "tout m"échappe et s'évapore"
Amour Amour
-
Orfila ... je t'attape au vol, ballon gonflé à l'hélium,
heureusement, tu allais t'échapper et qui sait où on te retrouverait si personne y fait gaffe ... attention, délestée Orfila ...
Allez, j'accroche la ficelle de ton sujet au mien, reconnaissance "de forum" ou réelle amitié ?
Bisou, Martine.
-
Amitié réelle!!
je t embrasse fort!!! ::) ::) ::) ::)
-
mARTINE;
MON ANGE GARDIENNNNNNE
JE T'ENVOIE des souffles et des houles douces
je t'embrasse
et accrochons nous les vents de vie sont violents!!!
-
5 mois.
refait le compte.
5 mois.
Chaque jour: il ne l'aura pas vu.
Chaque jour: ses cheveux fous cendrés que je ne respire plus.
5 mois.
-
Le
Silence
ce matin.
un silence d'il manque quelqu'un
le silence
tout va bien
tout va bien,
-
" La poésie introduit juste assez de silence pour troubler le vacarme " Alain Veinstein
Notre vacarme intérieur ...
Avec toi, dans le silence
Faïk
-
Orfila, je t'orfilerais bien une de mes petites joies de ces jours-ci, un bouvreuil pivoine qui rôde autour de la maison, vient des fois se poser tout près de ma fenêtre ...
(http://www.aht.li/2996185/bouvreuilpivoine.jpg)
C'est pas le Pérou, c'est le Mexique ... bizou,M.
-
Je suis
en train
de sombrer
dans
comment ne pas chuter
comment ne pas faire resurgir les démons d'avant l'amour
je m'enivre
comme pour oublier
ce qui m'a trop fait souffrir: cet instant ou son coeur est mort
et moi désolée perdue,
hagarde encore
je me revois lui cherchant une part de clafoutis à sa boulangerie preférée;.....je me revois préparer sa hampe à l'ail qui se forcait à manger
dieu je te maudis ce jour.....desolée, je l'aimais pour ne pas le perdre...il est mort////il est mort
-
Comme nous voudrions être capables d'émousser ta douleur.
Te bercer doucement.
Je ne peux plus tout à fait te proposer ce que je t'offrais hier :
"Voila qu'un soleil tout timide déchire à grand peine le gris du ciel.
Il fait bien froid.
Mais les flammes dansent à nouveau le flamenco dans la cheminée, et me réchauffent le corps et l'âme.
Voilà ce que je t'offre, Orfila, petite "patachonne" dont la peine parait bien lourde.
Le soleil timide et la danse rougeoyante des flammes : c'est pour toi.
Tiens allez, hop, je mets par dessus, la tendresse du chat qui, les yeux mi-clos, ronronne sur ma main."
Enfin.... pour le flamenco dans la cheminée, c'est bon ; pour le ronron du chat, c'est toujours possible.
Mais pour le soleil.... il est parti, enseveli sous les flocons.
Ton cœur est en hiver, et nous voudrions tellement te réchauffer.
Puisses-tu, au moins, saisir nos mains tendues pour t'y accrocher bien fort.
La petite coquille de noix, fragile, gite au gré des caprices de la houle. Elle s'enfonce dans les creux de vague, mais elle maintient le cap.
Tu ne sombreras pas.
-
merci....
-
La vie la vie c'est beau c'est beau
cette nuit:
torpeur dans un sommeil trompeur
terreur revenue: comme une chute organique
Il est passé de l'autre côté. Il est mort.
Il est mort et c'est éternel.
Haydn.
et puis à force de se dire qu'on se voudrait morte,
une autre terreur surgissant
soudain se raidir d'angoisse à la pensée que notre pensée si certaine
se réalise
là
ici et maintenant
Je serais morte "vraiment"
il y aurait un "avis de décès"
et certains seraient contre= ma mère la première
mais d'accord ou pas d'accord
ça ne changerait rien. Les Abstentionnistes auraient raison.
mon Amour: je n'étais pas d'avis pour que tu partes
non volo
-
non volo non plus que notre Kalahan soit mort.
Quelle mascarade "depuis".
Hier je vais à l'administration pour ma nouvelle carte d'identité, photo récente exigée.
Photo refusée: on voit vos dents vous ne pouvez pas sourire.
Bon.
J'y retourne aujourd'hui, avec une photo où je souris moins, mais un peu quand même.
La greluche, zélée, me fait remarquer "vous souriez quand même encore un peu"
Il y avait bien une photo où je ne souriais pas du tout, et où la tristesse de mes yeux avouait mon désespoir ... Mais Madame, je ne sors pas comme ça, vous savez, j'ai un minimum de pudeur ... Mon visage à poil est indécent, vous comprenez, ça ?
Objectivité de mon existence: un plancher troué aux trois-quarts donnant sur l'abîme.
Salutations distinguées, chère Orfila ...
On rejouerait pas "en attendant Godot" ?
Bisou, Titine.
-
Oh....."ton visage à poil".....
avant hier, ma vieille chaudière a rendu l'âme...elle a hoqueté rouge, émis un râle sinistre, et hop
voilà
j'ai pleuré comme une conne
ma vieille chaudière est morte! ma vieille et bonne chaudière!
allez on la remplace par un nouvelle avec des boutons qui faut surtout pas toucher sinon ça fait dérailler le thermostat hyper sophistiqué que Stark himsel a designé
mon visage ne tourne plus rond
-
Je bricole, je décore, je défais et refais, je carabistouille (merci Souci)…
Starck designe même des appareils médicaux contre les apnées du sommeil …
Et nous, qui sommes à bout de souffle, en apnée de la vie ... Trouvera t-on bientôt en magasin la boîte miracle qui nous offrira la petite respiration ?
La maladie c'est moche. La mort, c'est très moche aussi. On peut sûrement designer tout ça, c'est plus flatteur à l’œil. Mais ça reste toujours très très moche. Même si ça fait mieux dans le décor.
Peinture sur merde ...
-
Vivre pour eux ou mourir pour moi ?
-
"La maladie c'est moche. La mort, c'est très moche aussi. (...). Mais ça reste toujours très très moche."
Ouais, c'est mochissime...
-
Coup dans la poitrine
un mot dans un carnet me fait revenir 2 ans en arrière
et tout ce qui me déchire
refait surface
surface
Ô mon coeur
larmes sans répit
-
Ou le choix des armes
ou le choix des larmes
j'ai plus assez de larmes et que des jouets ...
on joue à "tu me tiens par la larmichette" ?
Le destin, scélérat,
se fout de nos têtes ...
-
La vie nous
adoucira le cuir de nos coeurs blessés
-
Où donc est mon amour ?
Je me plais à rêver que tu es là-haut.
Tout en lumière.
Mon doux, mon tendre, mon tant aimé.
-
Amour débordant
-
La vie me tue.
La goutte d'eau.
Se lever/ se relever/
la vie: dormir/manger/savoir travailler.
1. dormir+ ne pas dormir mais VOULOIR dormir
2. Manger: c'est dire boire pour manger et pour oublier. Boire pour oublier
3. Travailler= ne plus savoir marcher alors résolument en dehors de la vie professionnelle.
S'il y avait au pôle emploi une activité de "pleureuse" je serais la plus professionnelle. J'ai regardé dans toutes les fiches "Métiers", c'est niet.
Ou alors ''regardeuse par la fenêtre''mais ça n'existe pas plus.
Les gentils enfants: tu pleures tout le temps. Pourquoi tu t'habilles pas belle? Pourquoi tu n'as pas eu d'enfant? Pourquoi tu n'étais pas mariée? Pourquoi tu as les yeux qui gonflent? Pourquoi tu prends des médicaments Pourquoi tu bois? pourquoi tu bois?
Alors oui là je vais changer de forum: je vais aller sur celui des alcooliques dépressives endeuillées et pas très marrantes.....
Je voudrais retrouver mes yeux d'avant sa maladie.....je voudrais éclater de rire quand je lui mettais un poivron sur le nez. je voudrais m'enfouir dans la couette et ne plus en sortir.
-
Ah, cette goutte d'eau en trop et qui est infichue d'éteindre l'étincelle qui met le feu à la poudrière ...
Chère Orfila ...
Le traumatisme est mauvais pour l'hygiène de vie,
une hygiène de vie dézinguée ne répare en rien le traumatisme ...
On fait chacun dans son deuil particulier avec ses ressources particulières, ses blessures et tactiques de combat antérieurs ...
A la mort de Kalahan, je me suis pas demandé sur qui ou quoi j'allais pouvoir compter, je n'ai eu qu'une certitude: Il aurait pu compter sur ma bravoure la plus téméraire ...
Avec ça, je reconstruis tout sauf notre vie sans Lui ...
Courage quand même ... M.
-
Je sais que c'est facile à dire, mais tu peux essayer la méditation pour t'endormir.
Pour la nourriture, personnellement je profite des quelques moments où je ne suis pas anxieux pour m'alimenter.
Le travail c'est autre chose ...
Oui les questionnements des enfants sont souvent maladroits... malgré eux..
Nous sommes beaucoup à te comprendre.
J'aimerais tellement retrouver aussi ma joie de vivre d'avant son départ, de revenir dans le monde des vivants, de ne plus être déconnecté de la réalité. Il faut laisser le temps au temps parait il, alors attendons.
-
On m'a tellement donné de conseils, sans vouloir ou pouvoir remuer le petit doigt ... donc aujourd'hui :
- C'est moi qui te le dirai pas !
- Ah bon, et tu ne me le dirais pas comment ?
- T'as trop pas raison de dormir ou ne pas dormir, de regarder ou pas par la fenêtre, d'avoir envie de ne pas vouloir manger, de boire pour ne pas ravaler tes pleurs ...
- Mais ça doit être hyper pas difficile ou pas de faire tout ça ?
- T'inquiète ...
Je ne te dirai donc pas de prendre soin de toi ...
-
oui c'es t cela....je ne prends pas soin de moi qui importe peu
oui c'est cela.....je regarde le ciel et aucun nuage ne me parle
k'envie d'être u n nuage
un merveilleux nuage
-
Orfila,
les mots me manquent pour essayer de t'exprimer mon soutien, mais je te laisse ce petit message pour te transmettre chaleur tendresse et douleur
en espérant que ta nuit soit douce
affectueusment
-
Merci à tous et toutes.
Comme vos messages me vont droit au coeur.
Je ne sais pas pourquoi, moi qui ne pouvais plus ouvrir un livre et lire deux lignes sans rien capter
je suis tombée
sur les es Cahiers de Malte Laurids Brigge et Rilke m'a réchauffée
oh
oh mon dieu la beauté de son écriture
oh comme c'est sublime à en pleurer.....
-
L'écriture singulière de Rainer Maria Rilke...
Bonne lecture à toi.
-
Ah, s'enivrer de Rilke ...
Sans modération, je te suis ... au goulot !
Bisou, Orfila, M.
-
La chape de plomb.
Pourtant "tout" autour de moi est amour, vie, soutien.
C'est étrange: comme certains ont un regain de vie, une espèce de "profiter le plus à fond de chaque instant donné"
Il me l'aurait dit.
L'urgence à vivre, à faire de sa vie une oeuvre, créer, respirer, continuer encore et davantage.
Je ne sais pas. Cela ne me vient pas. Cela me coûte.
Je n'ai plus envie de parler, de voir mes amis, de lire, je suis cloîtrée chez moi,
être seule au moins ne me confronte plus à la vie qui me fait peur désormais.
Peur et triste.
Ce qui est fou, c'est que cela fait plus de huit mois.
Dans quelques jours ce sera le "joyeux" anniversaire de sa crise d'aphasie qui nous a révélé la maladie....
Putain. Il y a un an il se disait fatigué et pensait qu'il avait besoin de soleil.
Je lui disais prends de la vitamine D.
Putain. Il y a un an, il était épuisé, et on ne se doutait de rien.
je n'admets pas, je n'arrive pas. J'essaie. J'essaie.
-
Nous vivons tous le deuil à notre vitesse, certains arrivent à replonger dans la vie après quelques mois, d'autres il faut quelques années..
Certains vivent pour honorer la mémoire du disparu, tandis que d'autres se laissent mourir dans la même idée.
Je ne pense pas qu'il y ait de bonne façon de faire, il y a la nôtre et nos besoins, et puis c'est tout.
Garde courage et espérons que ce satané temps soit finalement salvateur.
-
Orfila,
un petit message pour te souhaiter une douce nuit, puisse-t-elle t'apporter un peu de repos et de répit.
chaleureusement
-
j' ai perdu mes cles;
je suis sans esprit
mange comme un automate
essaie de regarder la vie, que j'aimais tant
pourquoi le suicide nous est il interdit
pourquoi
-
C'est sans doute la plus dure période de ta vie, Orfila ...
Les choses vraiment bien demandent de la peine, et non, toutes les choses bien ne sont pas derrière toi.
Aussi infernal que tout cela te semble aujourd'hui.
Après 4 années d'un deuil impossible, que ne "ferai" JAMAIS, je n'ai pas "plus facile", je repense tout et autrement, c'est tout.
Il n'y a pas longtemps que je souhaite survivre, pas pour moi (j'en ai plus rien à foutre), mais pour ce que j'ai encore à donner, ça vaut la peine, il suffit d'y croire un petit peu et de poser des petits gestes, des petites actions jour après jour ...
Râlant de perdre ses clés, on est à cran ça je sais aussi.
L'autre jour, tu m'aurais vu pousser un caca nerveux sur la place à Liège à cause des automates à recharger les cartes de bus (la nouvelle connerie technologique qui raquette bien tt le monde) vlà qu'aucune des trois machines ne marche ! Alors voyant ma tête, un bonhomme des TEC bien ennuyé hausse les épaules et me dit "moi j'en peux rien", alors je lui dis gentiment: "mais non, VOUS, vous n'en pouvez rien, puis je gueule: MAIS vous direz à vos supérieurs que c'est DES CONS !Et je monte dans le bus quand même, et qu'on vienne pas m'emmerder!"
Et PAF, c'est sorti comme ça, huhu ! nan mé ... C'est qu'avec les énergies phénoménales qu'on doit mettre en œuvre pour résister au désespoir, on n'a pu la patience avec ces débilités !
Sourire, courage, petite Orfila, solidaire Titine.
-
L'autre jour, tu m'aurais vu pousser un caca nerveux sur la place à Liège à cause des automates à recharger les cartes de bus (la nouvelle connerie technologique qui raquette bien tt le monde) vlà qu'aucune des trois machines ne marche ! Alors voyant ma tête, un bonhomme des TEC bien ennuyé hausse les épaules et me dit "moi j'en peux rien", alors je lui dis gentiment: "mais non, VOUS, vous n'en pouvez rien, puis je gueule: MAIS vous direz à vos supérieurs que c'est DES CONS !Et je monte dans le bus quand même, et qu'on vienne pas m'emmerder!"
Je les trouve bien ces automates moi :)
Blague à part,
Courage et prenez soin de vous
Affectueusement
-
Moi j'ai perdu mes clés de maison et ma carte bleue...
Je vous embrasse fort.
-
je vais
tu vas
il va
nous alllons
vous allez
nous relever.....RETrouver nos ressources;;;;;
LES SUBLIMER
JE VOUS EMBRASSE
-
Pourquoi t'es parti
pourquoi tu m'as laissée là
comme si j''étais capable de te survivre
comme si
comme si
-
Respirer la fraîcheur et la profondeur de la vie Blessée: Sublimer, OUI ...
Une lectrice de Rilke a le coffre qu'il faut pour chanter la gorge en sang ...
C'est incroyablement DUR pour toi maintenant, Orfila, mais j'ai confiance en tes capacités ...
Soûle-toi au soleil de printemps et aux mots de Feu ... l'Amour brûle encore ...
Tant de personnes vivent sans connaître UNE SEULE journée de la plénitude amoureuse que tu as connue ... re-connais cette plénitude au fond de toi, Elle existe pour toujours, toujours ... et renaîtra peut-être sous d'autres formes que tu sauras créer ... la chance d'aimer vraiment est prodigieuse ...
Je sais, c'est encore pour toi le temps du désespoir ... je ne lâche pas ta main, fifille ! Bisou, M.
-
Merci Souci
Crise de manque maintenant
crise de manque de son corps, de ses baisers, de ses colères, de ses folies
crise de manque de ne plus pouvoir lui apporter son café au lit
détresse.
Ô ma Douleur.
oui oui ça va passer.
(en trois mois en trois mois il est parti)
oh mon Amoureux, comme je voudrais que vous me léchiez mes larmes!
oh 10 mois tout juste. Et ma gorge étranglée,,,,,
je vous emvrasse
-
Tes mots m'interpellent. Ils évoquent ma douleur . Je suis dans le même état 5 mois après son départ. Je compatis, j' aimerais faire plus que te dire que je comprends.
-
"Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici"...
Voilà, Orfila, je reprendrais volontiers ces quelques mots de Baudelaire pour souhaiter du fond du cœur que la douleur se fasse plus discrète, desserre son étreinte, et oublie ton adresse.
Et puisque le soir doucement s'avance, j'espère que la nuit qu'il annonce sera plus sereine, et t'offrira le repos dont tu as besoin.
Une nuit sans pluie salée sur l'oreiller,
Une nuit sans les tourments qui affolent ton cœur.
-
Je suis noyée par la douleur
encore
je vous embrasse
merci
-
Pensées tendrement solidaires, Titine.
-
10 mois, Orfila.
Tu es dans la période la plus difficile. Tiens bon, nous sommes là pour t'épauler.
A 10 mois de son départ j'étais dévastée par le chagrin, le souffle coupé, tordue par la douleur. A en crever .
Je suis là.
Je pense très fort à toi.
Nora
-
Tu es dans mes pensées aussi.
Tiens bon!
Affection!
-
J'arrive aux 10 mois aussi Orfila et comme toi ça fait horriblement mal... C'est effectivement à se tordre de douleur en suppliant que ça s'arrête, ces jours-ci je me sens comme une junky en début de désintoxication d'amour. Trop tôt sûrement pour que ça soit moins lourd, alors attrape nos mains si tu veux pour reprendre ton souffle entre deux vagues... Une grosse pensée pour toi.
-
Orfila,
ces derniers jours, j'ai du mal à écrire, mais je voudrais à travers ces quelques mots de partager un peu de chaleur, un peu de douceur
je viens de lire ton fil, et tes messages me touchent beaucoup
j'adore celui-ci :
je vais
tu vas
il va
nous alllons
vous allez
nous relever.....RETrouver nos ressources;;;;;
LES SUBLIMER
JE VOUS EMBRASSE
bien tendrement
-
Oui pensées pour toi, pour vous dans la tempête de la déstructuration ... ça fait si mal que tout se casse ...
je vous serre fort affectueusement
-
Ravel ce matin pour respirer plus calmement
J’ai regardé le Ciel qui s’en fout qui s’en fout
Il daigne ne pas disparaître quand je lui dis vouloir le rattraper
Il continue sa ligne, il continue sa joie
Je regarde le Ciel il ne me salue pas, et sans mépris ni rire,
Dilate mon regard
Il n’y a pas d’esprit. Edouard en énergie a plié ses bagages
Et a tout explosé
Je sens qu’il est semé
Dans l’univers entier
Libre il excite la mer, les iles, et déplie déplie déplie toutes les cartes
Volant
Au volant de mon cœur
Je regarde le ciel, y pose le regard
Je suis défunte d’une vie
-
Regard;
la vie qui me redonne
de la joie, du coeur, de l'Amour
je bois heureuse, soudain après plus de 10 MOIS de calvaire
à ne plus savoir où et quoi
à pleurer à me vider jusqu'au coeur
VOUS DIRE=
je ne pouvais plus.
Un psychiatre il y a 3 semaines m'a dit que la dépression était évidente,
depuis des mois je ne voyais que la mort et je ne la veux pas
JUSTE VOUS DIRE:
si vous n'en pouvez plus, il n'y a pas de mal à prendre un antidépresseur!
je vous en conjure, cela n'enlèvera pas la souffrance
mais comme un éclair dans ma cervelle
je reprends l'énergie
ça durera le temps qu'il faudra
mais diable
que cela me soulage!
je vous embrasse
-
Je ne sais pas si le Diable a à voir là-dedans, mais se sentir un peu mieux que mal, c'est toujours bon à prendre !
C'est quand on arrive à sortir un peu du trou qu'on peut voir qu'il y a de la lumière au-dehors ... ténue, tremblotante ... petit halo de douceur ... profite !
-
Il n'y a aucun mal à avoir besoin d'aide, un peu de soulagement, même un peu artificiel, même provisoire, est toujours bienvenu. Nous ne sommes que des êtres humains :) si tu sens qu'une embellie est possible, alors je ne peux que te conseiller de savourer ces instants de mieux-être, si précieux. Prends soin de toi.
:-*
-
Bien sûr que le moyen d'être un peu soulagé, aidé est à prendre :-*
-
Comment vous à chacun, à chacune:
d'abord merci.
ensuite et surtout: puisque nous continuons, puisque nous sommes là, vivantes et souffrantes,
puisque malgré tout MON CORPS N'EN POUVAIT PLUS, MON ESPRIT ÉTAIT À TERRE,
blessée au coeur, qui malgré tout battait juste pour comprendre que la vie était cauchemar.
Je ne crois pas Stana, que la chimie soit quelque chose d'artificiel dans mon cas.
l'antidépresseur, (bien sûr le ON moralisateur -et qui s'y connait finalement bien peu en matière de véritable destruction de son moi, et de l'horrible marasme de l'intolérable douleur qu'elle implique- préférerait les verveines, les fleurs de bach, et les graines germées avec du riz complet)
l'antidépresseur: soudain redevenue Claire, Claire qui a surmonté l'insurmontable, mais retrouvant la force de survivre, en étant plus digne vis à vis de mon Amour, en lui redonnant ma joie pour qu'il sache qu'il n'est pas parti sans laisser sa trace en moi, une trace et la grâce de l'avoir connu.
Je l'aime davantage aujourd'hui que je suis soignée. Et si j'ai besoin d'un molécule pour être en vie, je veux dire être en vie dans la vie: ce sera à vie.....
comme me l'a dit le médecin: si votre corps n'avait pas supporté le médicament, il l'aurait dit...
Je crois au corps. c'est grâce à lui que j'existe. Je lui rends hommage ce jour pour ne pas avoir succombé au désespoir de ma pensée.
A tous, une bien douce journée.
-
Merci pour ton témoignage Orfila... Je suis heureuse de te lire. De lire de tes nouvelles. Je suis très touchée par ce que tu viens d'écrire... Sur le chemin qui t'a conduit à accepter d'avoir recours à des médicaments. Heureuse d'apprendre que cette décision t'a permis, te permet de ressentir à nouveau plus intensément les choses qui en valent la peine: à commencer par ton amour pour ton chéri...
Ton témoignage me bouleverse d'autant plus qu'il fait écho à ce que je vis présentement... Ma psychologue m'a conseillé d'envisager de prendre rendez vous avec un psychiatre, pour obtenir une prescription d'anxiolytiques... Pour mieux gérer l'anxiété qui me vampirise... J'ai du mal à franchir le pas à cause de ce "ON" dont tu parles si bien... Et surtout: parce que mon chéri était un peu butté concernant la médecine moderne... Du fait se sa propre histoire, il avait un discours assez critique sur les anxiolytiques et antidépresseurs... Pourtant, je sais bien qu'il voudrait me voir aller mieux, et que de continuer à l'aimer ne signifie absolument pas que je doive, d'un seul coup, être d'accord avec lui sur tout. L'ériger en modèle parfait.
Mais maintenant, lorsque je prends une décision dont je sais qu'elle ne lui conviendrait pas: il n'y a plus nos engueulades. Nos engueulades qui me manquent... Il n'y a que ce silence... Et c'est dur de ne pas le remplir de projections illusoires, de culpabilité, de "lui, il aurait dit ça, ou fait comme ça", "il n'aurait pas aimé ça..."
Ton témoignage m'apporte de la douceur, au milieu de toutes ces considérations. Je retiendrai ta phrase: "Je crois au corps. c'est grâce à lui que j'existe. Je lui rends hommage ce jour pour ne pas avoir succombé au désespoir de ma pensée." Elle recèle d'une sagesse dont je vais tacher de m'imprégner... Je sens que j'en ai besoin...
C'est un témoignage empli de bienveillance, de patience, de considération... et d'amour. Pour la vie, pour ton homme, pour toi-même. Alors merci. Je vais le laisser raisonner en moi... Y réfléchir...
Continue à prendre soin de toi.
Je t'embrasse.
-
Ela,
Je te donne de ma force, de mon amour de la vie qui m"avait désertée
Sois confiante dans les medecins qui entendent ta souffrance
les anxyolitiques t'aideront un temps;
mais les antidépresseurs sont un traitement de fond, qui te soulageront pour tes angoisses,
prends confiance; ,n"hésite pas à me contacter
chère Ela, merci de tes mots. N'hésite pas contrairement à ce que tous les gens qui ne connaissent pas la souffrance que nous vivons, à accueillir de médicaments 'pas bien vus"..... il est nécessaire de te retrouver. Réellement, intimement
Je t'embrasse de tout mon coeur
et surtout n'aie pas peur.....
-
Le mois de juin s'annonce difficile/
Le 4, il quittait l'appartement pour toujours. Je le savais. Dans l'ambulance, je pleurais sans retenue. je savais qu'il n'y aurait plus de retour. Plus de chemin main dans la main. Que le pire était à venir.
Le 4 juin, après des heures d'attente aux urgences, on le met dans une salle. Je suis à ses côtés. Il n'y a personne, nous attendons le médecin.
Et soudain, je vois la moitié de son visage gonfler, gonfler, je vois son l'autre moitié en incapacité de bouger, je le vois, il ressent que quelque chose se passe, mais ne comprend pas....je prends sur moi , appelle au secours des médecins dans la salle à côté, appelle appelle, revient pour le rassurer, repart complètement choquée et en une panique effroyable; enfin un médecin arrive et on l'emmène d'urgence pour un scanner, qui confirmera que la tumeur cérébrale a gonflé....bolus de cortisone..... je le laisse dans sa chambre sans fenêtre, je le laisse lui qui est claustrophone, et explique à l'équipe médicale qu'il va être paniqué quand il réalisera où il est........
Et puis 9 jours passent. Il est en chambre double. On se dit que peut-être il reprendra des forces. On peut même sortir dans le parc boire un café en siège.
Arrive le 14 juin. Arrive le 14 juin, j'arrive souriante aimante amoureuse. Il se plaint de maux de ventre. On lui donne du spasfon. On lui dit que peut-être que c'est le transit qui est ralenti. Soudain, à 14 heures, il se met à hurler, à hurler pâle comme un mort, des infirmières viennent, essaient de le calmer, l'interne vient, ne fait rien, ne lui donne rien. Lui continue de se tordre....je veux qu'on lui donne quelque chose je cours partout pour qu'on le soulage, à 15H30, par chance un médecin venu le visiter pour parler de soins palliatifs, comprend la gravité de la situation, on lui injecte enfin vers 16H30/17H de la morphine. La douleur se calme. il se calme aussi. Je suis auprès de lui. lui donne la main. comme je l'aime comme je l'aime.....
je ne vous épargne aucun détail... nous avons l'impression que cela va mieux, il sourit. Nous nous sourions. Vers 19H 30, l'interne passe pour nous dire qu'il faudra faire un scanner, mais qu'on ne sait pas quand ce sera possible. Nous attendons, à 21H30 je l'accompagne pour le faire. Le monsieur qui lui a fait nous explique que les résultats ne seront dispo que d'ici 3 ou 4 heures.
Revenu à la chambre, 5min plus tard, un chirurgien entre et nous dit qu'il faut l'opérer d'urgence, le scanner a décelé une péritonite grave. Les professeurs encore présents, les internes viennent dans la chambre pour expliquer que c'est l'opération (qui implique ce que l'on sait= drains, anus artificiel, .....) ou la mort assurée. Edouard demande: "vous pensez que c'est mieux''. On lui répond "oui". Alors "allons-y".
Nous descendons en salle d'op. Je lui dis "à demain mon Amour".
Et je repars dans Paris désert, perdue, égarée. Un appel vers 3H m'explique que l'opération s'est "bien passée". Que trois métastases avaient troué l'intestin. Le cancer explosait de partout, la tête, les intestins, le pancréas, le foie......
Il ne s'est pas remis.
Impossible de lui faire boire ou manger bien sûr.
Il est parti dans la nuit du 29 au 30 juin,.
Pardon. personne certainement ne lira ce post. J'ai, ce matin, mal et je pleure.
Je vous embrasse
-
Chère Orfila
c'est utile de pouvoir écrire, verbaliser, ces souvenirs, si des personnes lisent
jusqu'au bout car vois tu à 21 ans (j'étais en couple avec ma fille de quelques mois, mon mari déjà "malade" ) j'ai accompagné avec des choses qui venant de cancers ressemble à ce que tu as vécu, 3 personnes d'affilé : mon grand oncle, mon père (ils étaient dans des chambres côte à côte) puis mon beau père ... ça "forge" déjà ...
alors quand est venu la dernière phase pour mon aimé 35 ans plus tard et après avoir encore accompagné ... d'autres jusqu'au bout, j'ai accompagné ma moitié et ce mot est bien réel !
Tes mots disent comme on a souffert de notre impuissance quand les soignants ne pouvaient pas immédiatement soulager ... notre souffrance qui se mue en colère ... voire en rage !
l'envie que ça s'arrête, la culpabilité de ces pensées et l'espoir de le garder encore un peu pour lui dire je t'aime !
encore ...
Pour les images terribles j'ai utilisé une à une avec patience l'exercice EMDR avec la vidéo des ballons mise sur le post outils
ça m'a énormément aidée !
je t'embrasse
-
Jasmin74
Evacuer nos traumatismes, de n'importe quelle manière....ne pas se morfondre, mais
aussi se souvenir de ce que nous avons affronter,
non, non, nous ne ressassons pas
juste: nous réalisons la terreur réelle que nous avons dû endurer, physiquement, moralement, seule; seule
car tous (aucune exception ) avaient ces mots
"tu te relèveras, c'est atroce, mais tu sauras surmonter et aller de l'avant''
Ironie....personne à qui se confier, personne, comment penser qu'un dieu puisse infliger à l'aimé un si terrible destin.
ET NOUS, là , esseulées
écroulées
anéanties,
comment entendre des mots qui ne sont plus digérables!
je vous embrasse tous et toutes. Retrouvons notre coeur, il est le seul moyen de retrouver nos ressources vitales
-
Chère Orfila...chère Jasmin74
OUI, je viens de vous lire... je suis très touché, bouleversé ! vos témoignages sont tellement poignants, émouvants !
L'écriture est importante...
elle apaise momentanément...
elle réconforte...
vous n'êtes pas seules... vous êtes lues... vous êtes entendues...
nous savons... nous comprenons !
En toute humilité, je suis solidaire !
avec vous deux !...
avec vous tous... avec vous toutes !
Quel chagrin, quelle douleur, quelle souffrance !
Je vous embrasse... Orfila et Jasmin74.
Bien Amicalement.
Bien Solidairement.
Federico
-
Que dire, je vous ai lues, c'est triste triste triste ...
Les hôpitaux rassurent les bien-portants, mais quand la faucheuse entame son travail, la médecine a beau être sophistiquée, on est dans la gueule du monstre.
Notre cœur on peut le retrouver, oui, s'évader du dégoût, sentir encore de beaux sentiments. Une folie douce pour contrer la folie dure de la vie biologique.
Les poètes disparaissent, il faut cueillir le jour ...
-
Soucions amie je t aime t embrasse te console
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Orfila, Jasmin74,
mes larmes coulent en lisant vos témoignages
je vous embrasse bien fort, vous envoie un peu de chaleur
bien tendrement
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Cueillons le jour
le ciel est clair
les nuages dessinent des portraits amoureux
soyons heureux
soyons détruits et heureux
d'être ici ici pour cette vie
belle et douloureuse
baisers pour ce weekend
-
Que c'est beau et vrai, ce que tu as ècris là Orphila! Je me souviendrai de ces paroles :-*
-
La marée du ciel bleu
A des reflèts d or et chantants
Des oiseaux y volent joyeux,
Comme pour nous soulager si peu
Du chagrin éternel
Bien des douceurs à chacun
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Gracieux salut à toi, merveilleuse mexicaine ...
-
Un an.
Voilà. Un an après.
Déjà. Hier encore dans ses bras.
la fille du Pole-emploi me regarde.
Je ne tiens plus rien dans mes doigts.
"Je viens de perdre mon compagnon" ding ding dong voilà
mais c'est il y a un siècle!
un an! un an!
réagir, hop hop, soyons sérieux,
je prie mon Coeur
je prie la Vie
et il faut remonter coûte que coûte!
Un an après
je est encore un Autre.
-
Chère Orfila,
J'ai bien entendu des cloches hier, ding dong dong, c'était donc l'an qui sonnait pour toi ...
Remonter coûte que coûte, oui ... lentement, assurer ses prises comme un bon alpiniste ... pas s'affoler lors des nombreuses re-dégringolades ...
Pensée émue pour toi, Titine.
-
Orfila... je t'embrasse. Merci pour tes mots... ces petits poèmes lumineux dont tu parsèmes le forum... et que tu aurais préféré ne jamais écrire...
La beauté... elle nous permet de continuer, un pied après l'autre... Elle nous supporte quand on la perçoit... On la cherche lorsqu'on la perd de vue...
Ils étaient beaux... Ils sont beaux... Je ne sais pas grand chose, mais la beauté demeure...
Je désire pour toi, pour nous, juste un peu de beauté, encore.
-
Orfila
un an le début de l'éternité ...
affectueusement
-
Vos pensées sont chaudes si douces. ... merci merci
-
Comme,ces mois m ont défaite
Défaite comme une guerre perdue
Et puis chaos du champ de bataille
Réarmement et vision maréchale
Plus rien qu un horizon noire et rose
Vie. Mon amant est mort, j aurais préféré dieu. Assassinons le encore, il me dégoûte.
La mort des autres nous tue bien davantage que notre propre mort.
Vivons détruits
-
j'ai déserté le forum.
la vie m'a joué un sacré tour.
Tout a changé: mon humeur, mon énergie, mes désirs, mon regard.
Je chercherai toujours.
Souvent je vois son visage. Dans un arbre, dans un nuage, avec les ombres.
Il ne me quitte pas. Mais il ne m'aura jamais donné de réponse.
On est devenues folles.
Je reconnais désormais ceux qui en ont les stigmates . Rescapées.
-
Nous sommes un peuple invisible.
Tendresse à toi, Orfila, M.
-
la vie
un soupçon, c'est l'espoir
un reflet: on y sombre
Mon Amour, c'est donc fini?
Je t'ai attendu, guetté, au coin de la nuit, à la courbe d'une pleine lune
et j'ai pensé que le vent était une caresse,
un son une respiration
je suis déçue et continue;
Dieu...ah ah.. je fêterai sa joie, plutôt qu'un sapin mort
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Mon grand Amour
Mon grand géant
Je fais ce que tu m as dit je continue je continue
Plus je repense a nous plus notre folie m épate. Je t aime, tu n es plus la . Je t aime et mon cœur est plus grand.
Je suis une bouleversée, cela me rend singulière.
L anorexie m à reprise. J imagine qu elle passera. Je vous ai connu guérie. C était ma fierté. J ai eu envie de me vider de tout, de vous’...je ne voulais plus de souvenir, plus de rires. J ai envie d aller à Agon mon amour si vous saviez....peindre des toucans et manger des frites à la Cale ....comme vous me manquez comme je vous aime comme je vous aime
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La Joie de la scène m a repris. Ainsi vous me forcez. Pierrick est mon ange. Vous êtes mon diable adorable. Je joue je joue et continue,
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C'est beau ce que tu ècris Orfila :-* je pense à toi :-* d'ailleurs je suis sûre que personne ne t'oublie ici.
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Stana....et mes autres soeurs.....
je vous embrasse
ma vie est bouleversée.....un jour je saurai retrouver ma joie
Je vous embrasse tellement, de tout mon coeur, soyez fortes,
la vie est miraculeuse
je vous aime
claire
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Claire plein de bonnes pensées pour ta vie bouleversée
Affectueusement
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Impossible de me pencher sur
Effacer les instants, la présence
Tant de choses depuis 3 ans
Tant de choses ont eu lieu
Et je n’en reviens pas
Encore là-bas, dans ce temps qui n’est plus
Où je demeure
Arrêtée
Stupide.
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Orfila
bien affectueusement
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Stana....et mes autres soeurs.....
je vous embrasse
ma vie est bouleversée.....un jour je saurai retrouver ma joie
Je vous embrasse tellement, de tout mon coeur, soyez fortes,
la vie est miraculeuse
je vous aime
claire
Claire....
le prénom de mon Amour disparu le 7 mars 2017 :'( :'( :'( :'(
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Bientôt je sonnerai les "3 ans" youpi
youpi! j'ai survécu! une dent en moins, et plus aucun neurone en état de marche, tous en veille ou nécrosés
Passe ma vie à dire "oui oui je me plains pas"
non je me plains pas
j'aime tout le monde, je déteste tout le monde. Pareil. Une espèce de truc mièvre.
J'essaie d'épicer au max tous mes plats pour leur redonner du goût. Je m'arrache la gueule avec du chorizo trempé dans de l'harissa. Je sens bien que mes joues chauffent. Mais ma langue anesthésiée métaphorise l'ensemble de mon organisme ralenti.
Le travail?
euh ça veut dire quoi ce mot.
Ah mais je ne suis déjà pas capable de mettre un timbre pas de travers sur l'enveloppe jolie pour la fête des mères, que je me vois mal expliquer la tirade d'Hermione à une ado de 16 piges qui n'en a rien à foutre de la folie d'Oreste et de la trahison de Pyrrhus.....encore moins de la jouer.....sinon, je fais des crêpes, et ça tapisse la cuisine. On croirait que j'ai repeint les murs au plâtre à la fleur d'oranger piment d'espelette
3 ans, youpi. Une page se tourne non?
Ah bah oui la souffrance ayant tout ravagé, c'est comme une grosse mare à l'interieur.
Une grande nappe avec des trous verdâtres, comme du moisi.
Je fais du yoga. ça fait marrer mon chat.
Mon chat. Mon petit chat.
Le seul fun de la vie: c'est le chaos des boulimies.
Vous me manquez Amour.
Sensuellement, je suis un petit sac poubelle.
Sexuellement, je suis comme sur un gros vélo dans une pente très très pas douce.
Moralement: ça passe.
Physiquement: J'ai pris trois piges dans la gueule.
Ne nous affolons pas. Je suis un peu glauquissime. Ne nous affolons pas. Les mots sortent comme ils peuvent. Je ne les retiens pas. Il faut qu'ils soient mauvais dans un premier temps. Ils sortent, ça m'aère. J'ai besoin d'un courant d'air et d'évacuer les miasmes.
L'écriture, c'est un bon médicament. Qu'ils sortent ces putains de maux qui croupissent depuis tant de temps.
3 ans youpi: c'est une éternité.
Pensez à vous consoler doucement, mes chères frères et soeurs.
Merci pour tout.
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Bonjour orfila, au moins on apprend que, comme je le pensais, le temps n'est pas utile, il n'apzise en rien notre douleur et notre chagrin.
Nicole
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Chère Claire,
La guerre est finie pour eux, nous en sommes les témoins, pour toujours.
Mon amoureuse, Katia, connaissait ce secret que vous avez de pouvoir vivre et dire des choses très dures avec une infinie douceur.
Je dépose sur votre fil plein de cette douceur pour ce mois de juin qui arrive encore.
Courage, c'est le bon mot.
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3ans.
incroyable....3 ans. De survécu?
dans 4heures, cela fera trois ans exactement
sous le soleil
sous la douleur
exactement
aujourd'hui je suis "normale"
alors je souffre "normalement"
horriblement "normalement"
police///// je suis en deuil////trois ans?///vous vous foutez de notre gueule..... 3 ans je suis encore saoule de souffrance...on ne me croit pas...qu avez vous bu?.....mes larmes....vous vous foutez de notre gueule....non...meme pas....
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Tendres pensées.
As67.
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Avec toi. En toute normalité ...
Faïk
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Claire,
J'ai retenu cette date, 30 juin, l'anniversaire de ma fille, sa maman va lui manquer aujourd'hui.
Pour vous, la fin d'une guerre perdue, il y a trois ans.
Je vais penser a vous, c'est "normal"
Avec beaucoup de tendresse et de douceur.
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Claire, de ce que je vois, 3 ans de colère, de chagrin de souffrances, que te dire, je compatis, j'arrive au 14 ème mois et je te comprends. Je me permets de te prendre virtuellement dans mes bras pour un instant de tendresse.
Affectueusement
Nicole
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Merci à vous mes frères et soeurs....
Il est temps après trois ans de ne se rappeler que des "bons " souvenirs....
ce besoin des "gens" à se gargariser de ce qui était bon....
meme les médecins ne veulent pas entendre le pire...."souvenez vous du bon".....
Alors voilà. 3 ans de deuil. tout est bien. je me souviens de lui quand tout était bien et qu'on était heureux.
au fond ça crie d'autres mots venus d'ailleurs
a bientôt
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http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg75463/#msg75463
m'a aidé à ne pas cultiver avec douleur que le "bon" même si celui là j'ai spontanément commencé à le faire dès les premières heures ...
chacun fait comme l peut
affectueusement
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Bonjour orfila..3 ans...j' essaie d' imaginer mais impossible je ne réussirais pas la ou tu as réussi..14 mois sont passés et ressemble déjà à une éternité pour moi...continuer et crier sa rage sa douleur ce vide en nous à ceux qui nous comprennent il nous reste cela..je te comprends.bises biche
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Orfila,
Je te comprends.
Biche,
je te comprends.
La société nous impose le bonheur,il faut absolument' aller mieux' 'rebondir' 's'en sortir' 'ETRE RESILIENT !!!!!
Je me suis rebellée :j'ai dis haut et fort que NON ! je n'irai jamais mieux, que ce deuil est le dur parmi tous ceux j'ai vécu.
Et malgré moi l'apaisement est arrivé : OUI Je suis apaisée, ( juste un peu) après presque deux ans depuis le départ de mon compagnon.
Quant au temps ? Nous savons tous ici qu'il est devenu relatif .
1,2,3,.....5,10 , 15 ans .....
Personne ne peux prévoir quand ....très doucement ou bien de façon plus soudaine quelque chose va se passer en nous.
Ce matin j'ai été interpellée par le fil d'Eva luna et la réponse de résilience et silence ; je les remercie de nous permettre à tous de penser de façon différente .
Le partage , les rencontres entre endeuillés sont vraiment indispensables;
Et.....
Je conseille d'aller voir et revoir le film 'ET JE CHOISIS DE VIVRE'
Hauts les ceours!
Nath
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je crois ce qui est. Et tu n'es plus là.
Pas la peine de faux signes, de fausses illusions, de faux-semblants, qui me feraient croire en ce qui est mort.
Tu n'es plus là.
Tu me manques.
C'est terriblement ainsi.
Ce qui me reste c'est la vie. Contrairement à toi.
De la vie, que m'importe?
Il importe que seule je dois la rendre aussi possible que possible.
Je peux penser à toi.
Consolation ultime.
Il me reste ce réconfort sublime de penser encore et toujours à toi.
Pour le reste: vivre. même une aile en moins. S'en fabriquer d'autres comme on peut, et qui marchent moins bien.
Tant pis. C'est notre lot;
Pour celles et ceux qui m'ont suivie: mon nouveau compagnon est veuf depuis deux ans et demi; sa femme avec qui il était depuis 19 ans est parti d'un cancer du sein. Il a trois enfants.
Comment fait il?
Nous nous sommes résignés. La mort, la vie ne nous feront pas revenir nos aimés. Alors quoi?
Difficilement, nous avons choisi le chemin d'une nouvelle histoire. Sans oublier celles passées. Nous nous tenons la main. Pierrick espère qu'un jour nous nous retrouverons tous les quatre.
Ce serait drôle.
J'imagine la partouze ! (je ne lui dis pas....je suis plus trash et tragique que lui....)
Je me retrouve avec trois enfants. Moi qui vivais comme sur une île magique avec Edouard.
Mon radeau s'est cassé, un nouveau bateau change de cap...je suis à son bord, mélancolique et fatiguée. Mais plus sûre à son bord.....
je vous embrasse
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plein de doux alizés pour ton navire
affectueusement
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toujours tes beaux regards sur nous Qiguan
toujours notre phare dans l'océan agité
je t'embrasse
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A jamais
traversé
ton ombre et ta lumière
sur moi
ou bien n'est ce que moi
qui croit te voir encore encore
dans la douceur de nos étreintes
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Entrer dans vos histoires pour ne plus vivre la sienne.
3 ans et 3 mois qu'il n'y a plus de héros ni narrateur
Je suis si vieille depuis qu'il n'est plus là.
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Me revoilà ici.
Dans un nuage d'absence.
Je n'apparais plus dans la vie.
Comment "me" réaliser puisque je suis d'apesanteur?
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Orfila, tu as les réponses dans ton post de juillet : lui, toujours dans ton coeur, un autre à tes côtés, un voyage qui continue....
Tu avances dans le sens du vent, dans une brise legère... Bonne navigation
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Non je suis seule Elisa...
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Oh comme le manque est manquant
oh comme ton corps ne me dit plus qu'il est là
oh comme je t'aime n'a plus de sens
comme la vie est sans vie
sans toi
sans toi et tes couleurs et tes rires et nos joies